Communiqués du 28 novembre
Le Maxi Banque Populaire continue sa descente vers le sud le long des côtes brésiliennes et “On dirait le Sud”.
– Communiqués du 28 novembre à 16 h 45
Jour 6 : On dirait le Sud
À peine une semaine de course et déjà les bonnes nouvelles tombent. Ainsi, en coupant l'équateur à 00 heures 26 minutes et 52 secondes (heure de Paris) la nuit dernière, après 5 jours 14 heures 55 minutes et 10 secondes de mer, Loïck Peyron et ses hommes sont-ils devenus les plus rapides de tous les temps sur ce segment du parcours du Trophée Jules Verne (1). Un chrono de bon augure pour une suite qui s'annonce tout aussi fluide à l'approche de Sainte-Hélène.
Six jours de course depuis leur départ de Ouessant et déjà un record (1) dans l'escarcelle des marins de la Banque de la Voile. S'armant de précautions ces dernières heures quand il s'agissait d'évaluer la performance à l'équateur, l'équipage du trimaran géant vient donc de faire tomber les quelques barrières qui pouvaient exister, ramenant à 5 jours 14 heures 55 minutes et 10 secondes le temps de référence absolu (1) sur ce partiel et améliorant ainsi le meilleur chrono détenu par Groupama 3 depuis 2009.
Si Loïck Peyron et ses hommes n'ont, depuis leur entrée en jeu, cessé de rappeler le caractère presque «anecdotique» de ce temps intermédiaire, l'ambiance du bord au moment du franchissement de ligne laissait apparaître une sincère satisfaction. Contacté à l'occasion de la vacation quotidienne avec le PC Course, Jean-Baptiste Le Vaillant revenait sur la cérémonie traditionnelle entourant l'événement : « Nous avons eu le droit à une petite sauterie organisée par Xavier Revil. C'était surtout pour le “Oui-Oui” de Ronan Lucas, une petite peluche que lui a donnée son fils avant de partir et qui n'était pas intronisée. C'était finalement le seul bizuth du bord ! On s'est un peu énervé pour essayer de battre le record et les conditions comme les routages nous y ont bien aidés. Même les nuages ne nous ont pas trop arrêtés ».
Pas de bizutage donc pour les marins, pour une première petite victoire qui aura quand même laissé Marcel van Triest et la cellule météo dans l'expectative pendant quelque temps, comme l'évoquait le routeur à terre : « C'était un peu serré pour battre le record absolu. On le bat d'ailleurs de très peu. Ça avait l'air très faisable au moment des Canaries et du Cap Vert, mais on a eu un Pot au Noir très actif et très long. Du coup, si battre le temps de “Groupama 3” en 2010 était plus ou moins acquis, ça n'était pas le cas pour le meilleur temps ». Amélioré d'une demi heure, le nouveau temps de référence entre Ouessant et l'équateur devient donc la propriété du Maxi Banque Populaire V (1).
Mais si la nouvelle est venue apporter un motif de réjouissance à l'équipage, la suite s'annonce également de nature à rendre le sort des marins enviable. Ainsi le fameux anticyclone de Sainte Hélène semble-t-il se présenter sous les meilleurs auspices. Progressant actuellement à 220 milles des côtes brésiliennes dans un vent de sud-est, le bateau navigue dans des conditions qui sont relativement inconfortables pour les hommes – la mer venant par l'avant du bateau – mais qui permettent à la machine d'afficher une vitesse toujours aussi satisfaisante.
Dans quelques heures, le tableau changera, pour le plus grand plaisir de tous, expliquait ce midi Jean-Baptiste Le Vaillant : « Ça commence à adonner tranquillement. On va faire le tour de l'anticyclone petit à petit. Ça va devenir plus confortable et ce sera plus facile de dormir. Nous ne sommes pas encore vent arrière et du coup nous avons une mer un peu de face qui fait que ça gigote un peu dans tous les sens. Mais on sait tous que ça ne va pas durer, que d'ici demain ce sera mieux. Alors on prend notre mal en patience. Ce sont les alizés brésiliens ! »
Et Marcel van Triest de compléter : « À cette époque, c'est-à-dire relativement tôt, l'anticyclone de Sainte Hélène est assez sud, bien fort et bien gros, mais nous avons une bonne circulation autour. On ne peut pas couper le fromage mais on va avoir de bonnes conditions pour en faire le tour. Le vent va adonner petit à petit et devenir est-nord-est à l'approche de l'anticyclone. Nous n'avons pas d'inquiétudes particulières ».
L'équateur dans le sillage, Loïck Peyron et ses équipiers ont donc a priori une voie royale qui s'ouvre devant leurs étraves pour la descente de l'Atlantique. Faire le tour de l'anticyclone de Sainte Hélène devrait presque prendre les allures d'une simple formalité. Quant au passage à Bonne Espérance, le routeur du Team Banque Populaire se voulait particulièrement clair et optimiste : « Je nous vois passer le Cap de Bonne Espérance sous les treize jours avec certitude, peut-être sous les douze jours et demi...»
120,6 milles d'avance par rapport au temps de référence.
(1) Sous réserve de validation par le WSSRC
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– Communiqué du 28 novembre à 10 h 04
Après un passage de l'Équateur en milieu de nuit, à 0 h 26 mn 52 s, le Maxi poursuit sa route vers le Sud et possède à 9 h, une avance de 79,3 milles sur le temps de référence.
Il navigue à une vitesse moyenne de 24,8 noeuds sur 4 heures et à 22 nœuds sur 24 heures.
Le bateau continue actuellement sa descente vers le sud au large des côtes brésiliennes à une vitesse de l'ordre de 25 nœuds. Ces conditions vont perdurer pour les heures et jours qui viennent, avec semble-t-il une rotation progressive du vent à l'est.
79,3 milles d'avance par rapport au temps de référence
Aujourd'hui lundi, rendez-vous pour la vacation audio retransmise en direct sur le site voile à 12 h 30 : (voir le site) et (voir le site) pour télécharger le dossier de presse.
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