Trophée Jules Verne, jour 10. À fond vers Bonne Espérance avec 1.013 milles d’avance

Communiqué de presse publié le 2/12/11 18:56 dans Sport par Virginie Bouchet pour Virginie Bouchet
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Communiqués du 2 décembre


1.013 milles, le chiffre a de quoi donner le vertige vu de la terre et offre aujourd'hui au Maxi Banque Populaire V le plus confortable matelas depuis son départ de Ouessant. Cette avance, si elle n'a bien évidemment rien de définitif, a tout de même de quoi satisfaire Loïck Peyron et ses hommes quelques heures après leur entrée dans les Quarantièmes rugissants. Portés par un flux de nord-ouest se renforçant et confrontés à une mer formée en conséquence, les marins de la Banque de la Voile ont toujours le Cap de Bonne Espérance, qu'ils devraient croiser dimanche matin, en ligne de mire. 


Ouverture du salon nautique international de Paris oblige, c'est à la porte de Versailles que le PC Course de Banque Populaire a pris ses quartiers pour une semaine. D'un monde à l'autre la vacation du jour a plongé les visiteurs dans le grand bain de l'Atlantique Sud. Par 43° Sud, le trimaran géant progresse en ce vendredi dans un flux de nord-ouest qui s'est renforcé ces dernières heures et qui devrait l'accompagner ainsi jusqu'à son prochain point de passage intermédiaire. Dans le même temps, la température extérieure a débuté sa chute, venant rappeler aux hommes leur entrée dans ces fameux 40èmes qui marquent le franchissement d'une frontière si particulière. Toujours aussi disert sur le sujet, Loïck Peyron revenait ce midi sur les évolutions notables de ces dernières heures : « Nous sommes au milieu de l'Atlantique Sud et ce n'est plus du tout la croisière. Depuis presque 24 heures, nous sommes dans les fameux 40èmes rugissants. Nous avons 30/35 nœuds de vent, une vitesse moyenne entre 30 et 35 nœuds, le tout dans une eau à 8° qui ne cesse de chuter. On peut dire qu'on est dans le grand bain. Nous avons sorti les polaires. On est déguisés en oignons et on va rajouter des couches au fur et à mesure. Nous avons vu les premiers albatros hier, de loin, mais ça marque quand même un peu les choses ».

Un quart d'Atlantique

Face au changement de régime de ces dernières heures, plus que jamais, la règle de conduite qui vise à maintenir la machine à 80 ou 90 % de ses capacités est de mise. Ainsi, nulle question de forcer le trait et de tenter d'affoler les compteurs plus que de raison. En la matière, la prudence s'impose alors qu'il reste, rappelons-le, encore 18.000 milles à avaler. « Nous faisons un travail, avec Marcel van Triest et Juan Vila, qui s'attache à éviter les zones de vent trop fort et de mer trop difficile. Depuis ces dernières 24 heures, la mer s'est levée et nous avons ralenti un peu pour essayer de ne pas sur-toiler le bateau. Nous sommes actuellement sous deux ris/trinquette. Globalement, nous sommes toujours en deçà de ce qu'on peut faire. La différence entre le potentiel du bateau et le rythme que nous tenons est d'autant plus importante qu'on ralentit facilement parce qu'on a de l'avance. C'est un petit matelas qui n'est pas encore assez gros, mais ça nous permet un certain confort ». Ces 955 milles au crédit de Loïck Peyron et ses équipiers, que Jeanne Grégoire, navigatrice du Figaro Bénéteau Banque Populaire, comparait si justement ce midi au quart d'une transatlantique, ne confèrent donc aucun acquis solide aux marins... tout juste une légère respiration.  

Des bleus et des vieux...

S'ils sont plusieurs à bord à avoir déjà «traîné» leurs bottes dans ce Grand Sud qui fascine autant qu'il impressionne, certains y confrontent également leur ressenti pour la première fois. Un mélange des genres de nature à inspirer Loïck Peyron : « Il y a toujours une petite excitation à arriver dans les 40èmes et les 50èmes. Les premières risées un peu fraîches ont un air d'aventure rare, qu'on a ici la chance de partager en équipage. Les bizuths du bord sont bien entourés par les vieux briscards. Il y a tout ce qu'il faut dans cet équipage, des bleus et des vieux ! Même après plusieurs expériences, le tour du monde est un éternel renouveau. On ne s'y prépare jamais de la même manière. De mémoire, je n'avais jamais dépassé la barre des 700 milles en 24 heures comme nous venons de le faire. Je suis finalement bizuth moi aussi dans pas mal de domaines ». Un bizuth qui continue à bluffer son monde à force d'enthousiasme et de partage.  

Avance/Retard à 16 h

1013,1 milles d'avance par rapport au temps de référence


– Communiqué de 10 h


Dix jours que le Maxi Banque Populaire V a franchi la ligne de départ du Trophée Jules Verne ; dix jours qu'il est en avance sur les temps du record. Avec plus de 800 milles d'avance sur Groupama 3, le maxi-trimaran skippé par Loïck Peyron continue donc de glisser très vite dans le Sud, tout shuss direction le cap de Bonne Espérance qu'il devrait atteindre d'ici dimanche matin.

Le vent de nord-ouest s'est renforcé au cours de la nuit pour passer à 30 noeuds, puis 35 noeuds ce vendredi matin, des conditions qui devraient se maintenir pour la journée.

À 8 heures, le bateau naviguait toujours plein est à une allure très rapide à 140° du vent, avec une vitesse moyenne de 34,6 noeuds sur les 4 dernières heures (33,1 noeuds sur 24 h – soit 790 milles effectués).

À présent, les hommes du maxi trimaran font route directe vers le cap de Bonne Espérance, situé au Sud de l'Afrique, qu'ils passeront, à en croire les derniers routages, dimanche matin.

Avance/Retard à 9 h

862,7 milles d'avance par rapport au temps de référence

Depuis le départ, le Maxi Banque Populaire V a parcouru 6.706 milles sur le fond à la vitesse moyenne de 28 noeuds.

(voir le site) et (voir le site) pour les communiqués du jour, les photos, les vacations radio etc.


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