Quand le 9e art se met au service de la duchesse, on ne peut être que scotchés. Surtout d'une aussi jolie façon. Nous avons découvert une BD en cours de réalisation Trop Tro Breiz, axée, vous l'aviez deviné, sur le Tro Breiz de la duchesse en 1505. Et le résultat est détonnant. On peut dès maintenant la réserver (sans paiement).
Jacques Gauvry, dessinateur, et Jean-Luc Blanchard le scénariste sont deux vieux potes. Des vrais. Cela se sent dès la première rencontre. Le premier est un fameux dessinateur (c'est lui qui créa l'image de l'Hermine au Bonnet rouge). Il a un sacré crayon ! Le second sera le scénariste. L'idée, que dis-je, le coup de génie, vint un soir, quand Jacques montra à son compère différents dessins sur la duchesse. Et les voila embarqués dans cette aventure.
Le temps de créer la maison d'édition, Éditions Blanvry, et c'est parti.
Mais la vie de la duchesse est si dense, impossible d'en faire une BD au look résolument djeun's. Le choix fut donc fait de ne s'intéresser qu'au Tro Breiz. Et les voila partis dans un travail de collectage d'informations long, mais passionnant. Les historiens ou romanciers, de qualité plus ou moins égale d'ailleurs (1) n'ont que trop peu parlé du Tro Breiz. Alors bibliothèques, rencontres, questions, un travail de fourmis est réalisé en quelques mois, et pour quel résultat ! Par ailleurs, rares sont les BD qui ont été éditées sur la duchesse. Il y a un marché !
Dans ce Tro Breiz, les anecdotes les plus marquantes sont mises en exergue, ainsi que les moments les plus forts, je pense à celle de Saint-Jean-du-Doigt, ou encore celle de l'arbre généalogique lors de l'arrivée à Morlaix. Magnifique planche que cette dernière.
Toutes les planches ne sont pas encore réalisées, mais certaines ont été exposées à Loudéac, lors du salon du livre jeunesse, la fin de semaine passée. Beaucoup parmi les 2.000 visiteurs se sont arrêtés sur le stand, ont discuté. Un engouement non imaginé par les auteurs. La jeunesse s'intéresse à la duchesse !
Le but de cette présentation était de rencontrer le public cœur de cible, diraient les publicitaires. Comme quoi on peut être des génies artistiques, mais aussi être dans le marketing. Ce qui prouve le professionnalisme de nos gaillards. Afin de jauger si le créneau choisi est le bon. Le graphisme plaît. «OK, c'est le bon, frères». Le second but est de permettre une réservation, histoire de se donner le moral, et de calculer aussi le bon tirage.
Une proposition qui n'engage que l'auteur de ces lignes, «Allez-y les gars, ça va marcher. Lâchez-vous».
Cette réservation est également réalisable sur FB, avec le pseudo TroptroBreiz. Pas d'argent à débourser à cette heure. C'est juste un comptage.
Bien entendu, impossible de parler de Anne sans parler de l'Hermine. Surtout dans une BD, où il suffit de la dessiner. Aussi, à chaque étape, à chaque page, à chaque événement, une petite hermine nous guide, dans un coin d'un dessin. Discrète mais omniprésente.
De la même façon, comment ne pas parler de la duchesse sans la montrer en robe. Cette duchesse que tout le monde connaît, représentée toujours en robe et coiffe. Pour les besoins de la cause, en attendant de disposer de la robe que la maman de Jean-Luc est en train de réaliser, il fallait trouver une robe pour ce salon du livre. C'est Nadine Pelliet, dernière duchesse des Bretons de Paris, qui a eu l'extrême gentillesse de prêter sa robe si riche en souvenirs
(1) je suis convaincu que le livre d' Étienne Gasche fait partie des meilleurs écrits, si ce n'est Le meilleur.
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