TRISTE CELTE !

Chronique publié le 21/07/23 13:02 dans Interceltisme par Yvon Ollivier pour Yvon Ollivier
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photo du président Chesnais-Girard à la manifestation de Guingamp

Le Président de la région Bretagne, Loïg Chesnais-Girard se rendra à la conférence sur l’identité celte de la Bretagne, en ce début de festival interceltique.

Il est positif de voir celui qui n’est pas intervenu au moment de la querelle sur le fameux point d’interrogation de l’exposition celtique du musée de Bretagne, témoigner d’un soutien à notre celtitude, ou si l’on préfère, à la manière selon laquelle les Bretons se perçoivent aujourd’hui.

Cela étant dit, avec ce que l’on sait du personnage, il est permis de s’interroger quelque peu.

Si le celtisme exalte la liberté aux dépens des cadres institutionnels ou mentaux susceptibles de s’imposer à nous, on peut s’interroger sur la compatibilité de sa présence à la conférence au regard de la politique qu’il mène.

S’il a voté le vœu prononcé par l’assemblée du Conseil régional en avril 2022 pour l’autonomie législative et fiscale, il ne cesse de reculer pour donner des gages au système et aux réseaux de pouvoir. Pour lui, il n’est plus question d’une prise en compte spécifique de la Bretagne par le droit, mais d’un maintien sous le joug du droit commun, autant dire aucune autonomie.

A le suivre, la Bretagne ne serait pas suffisamment spécifique dans son peuple, son histoire et ses intérêts fondamentaux pour justifier une quelconque particularité normative. Nous resterions donc soumis à la généralité de la norme édictée par Paris, et bien sûr aux forces du marché.

Je ne vois pas trop ce qu’il y a de celte dans ce positionnement, si l’on entend par celtitude cette soif inextinguible de liberté pour les communautés qui refusent de vivre sous le joug d’autrui, au point de refuser parfois toute forme d’institutionnalisation.

Or Chesnais-Girard aime l’institutionnel. Il est assis sur l’institution régionale. Or c’est l’institutionnalisation qui tue le politique entendu comme la recherche de l’émancipation et la capacité à affronter les véritables problèmes de l’heure.

C’est le drame de la décentralisation, que nous avons si mal pensée. La décentralisation serait notre amie ? Mais c’est elle qui contribue à notre domestication quotidienne. A partir du moment où la décentralisation existe, il ne sert de questionner le système le plus centralisé d’Europe.

Il faut comprendre que, selon ce schéma de pensée, la collectivité régionale a moins pour objet de rechercher l’émancipation du peuple que de contrôler ses forces vitales.

C’est ce que nous voyons à l’œuvre en Bretagne avec une Région qui a mis au pas le mouvement culturel breton, à coups de démantèlement des instances issues de la charte culturelle de 1978, de subventions et de strapontins offerts. Celui qui court les strapontins ne songe plus à ses libertés. C’est encore ce qui se produit sous nos yeux avec les liens étranges qui semblent désormais unir la Région et Produit en Bretagne.

Tout ce qui fonctionne bien en Bretagne encourt le risque d’une récupération politique à moindre frais.

Et nous vivons sous le joug d’un redoutable système de pouvoir sans même y songer, à l’image des Chinois persuadés de vivre sous le meilleur régime démocratique et de loin, le plus sécuritaire.

La méfiance instinctive celte pour tout ce qui relève de l’institutionnel nous permet de penser les formes quotidiennes de domination.

Chesnais-Girard défend-t-il la langue bretonne ? Il est le premier à avoir baissé la somme dérisoire allouée à notre langue, dans un silence étourdissant des militants. Il nous dit que les moyens manquent sans pour autant exiger les compétences budgétaires et fiscales qui nous permettraient de faire tant de choses. N’est-ce pas le degré zéro de la politique ?

Chesnais-Girard défend-il le patrimoine breton ? Il ne s’est pas mouillé pour défendre le manoir de Bouvron, propriété du secrétaire de duc de Bretagne. Le manoir sera vraisemblablement détruit faute de soutien politique. Il n’a rien dit quant à la défense de nos menhirs de Carnac, apportant même un hommage appuyé au maire de cette commune.

Défend-t-il encore le droit de vivre au pays ? C’est lui qui va, pour le compte de l’Etat, mettre en œuvre la ZAN qui rendra encore plus aléatoire ce droit fondamental pour les Bretonnes et les Bretons.

Je ne serai pas à la conférence, mais si certains d’entre vous y vont, posez-lui donc la question suivante :

« Qu’est-ce qu’un Celte, M. le Président, qui n’aspire pas à vivre sous ses propres lois ? » Un triste Celte assurément.

Yvon Ollivier

auteur


Vos commentaires :
Alain E. VALLÉE
Vendredi 22 novembre 2024
Dans «Le roi Absolu» de Joël CORNETTE (Texto - 2023), cette phrase décrit la situation de vassalisation appliquée à tout et rien en France :
« Et voici le paradoxe : en apparence, Louis XIV a bien domestiqué la noblesse et »réduit à l'obéissance« les villes, les provinces et les élites du royaume, mais en même temps, il en dépend totalement puisque le plupart des grands et des moins grandes fortunes ont placé une part de leurs intérêts dans le devenir de la monarchie dite absolue : la »réduction à l'obéissance« fut donc en fait une servitude en grande partie volontaire et particulièrement intéressée.» (p.229)
Rien de changé depuis Louis XIV, la noblesse a été remplacée par la haute administration à laquelle on accède, par concours, à la servitude volontaire où l'on prospère librement mais par intérêt. C'est le devoir de réserve. Les apparences doivent laisser penser que les corps intermédiaires font leur travail de représentation de la société civile. La réalité est qu'ils ne sont là que pour imposer la volonté et, peur-être, le bon plaisir du sommet de l'État
Il n'y a pas de fonds de pensions pour financer l'économie qui en aurait tant besoin, mais l'Assurance - vie amplement constituée de Bons du Trésor (OAT) pour financer l'État et sa Dette perpétuelle. On voir par là que les corps intermédiaires ne jouent pas leur rôle attendu mais sont une courroie favorisant un assujettissement généralisé.
Ceci se nomme aussi médiatiser, soit : «placer sous la suzeraineté d'un vassal» (Robert).
Ainsi, l'État absolu : confusion de l'État et du gouvernement par la rituelle élection du Président au suffrage universel direct qui s'oppose à la démocratie parlementaire en vigueur partout dans l'UE, place les gens ordinaires, tout et le reste sous la dépendance d'un vassal choisi, interchangeable et docile.
AV

Jean-Luc Laquittant
Vendredi 22 novembre 2024
Ils se pensent des aigles et ne sont que corbeaux.
Glenmor

Burban xavier
Vendredi 22 novembre 2024
La démocratie date de l'Antiquité grecque , la République grecque fit avaler la cigüe à Platon qui s'était exprimé avec véhémence devant un tribunal à Athènes pour défendre la liberté ... sa vision
de L'Etat ou de la cité mais pardessus tout la justice ... En France le plus grand nombre paiera «les classes moyennes » notamment .

Ceux qui agissent dans le domaine culturel souvent le font parce qu'il y a un «intérêt» quelque part ?
Nous Breton(ne)s avalons des couleuvres .... en plus sur le plan culturel ...


Cochevelou Iffig
Vendredi 22 novembre 2024
Ce débat qui me semble particulièrement négatif , c'est cette critique permanente du président de notre Bretagne tronquée. Je ne voudrais pas laisser croire que je suis un soutien à LCG, mais il a été élu, ces positions sont ce qu'elles sont , et à mon avis, il va beaucoup plus loin que la majorité des élus de la Région administrative. Cela fait maintenant plus de 60 ans que je me bats , il est vrai à mon petit niveau , pour la construction d'une Bretagne qui aurait récupéré ses droits : mais cela ne peut se faire qu'avec une volonté politique de ses habitants. Nous n'avons pas réussi à avancer d'un cheveu dans le domaine politique , et les partis bretons se sont toujours contentés de peu, et de défendre en priorité leur idéologie avant de défendre la Bretagne. Quel gâchis ! Je rappellerai à notre ami Yvon, qu'il a suivi légèrement sans beaucoup de réflexion, un certain moment, quelqu'un dont on était sur qu'il n'apporterait rien de concret sur le plan politique. Alors je crois que l'on peut faire mieux, c'est le seul espoir que j'ai aujourd'hui..... .

Burban xavier
Vendredi 22 novembre 2024
Chesnais -Girard serait président de la région Bourgogne , nous ne verrions aucune différence sur sa politique , c'est un instrument rien de plus ....

Yvon Ollivier
Vendredi 22 novembre 2024
En réponse a iffig. Comme je l ai souvent dit. L aventure cueff à été le moyen d avancer le plan Marshall des langues que nous avons travaillé avec Bretagne majeure. Nous avons mis la question des langues au cœur de la campagne. Si cueff et chênaie Gérard n en ont rien fait mais c est leur responsabilité. Ce plan Marshall il faudra le mettre en œuvre un jour puisque l essentiel y est. Ensuite comment veux tu qu un responsable politique infléchisse sa politique si tout le monde ne dit rien ? Il a baissé le budget au breton malgré toutes les promesses et personne n à rien dit. Pas de manifestation rien. Moi ça m à mis sur le cul

Al Coin
Vendredi 22 novembre 2024
Yvon, pourquoi je ne pas relire le commentaire de Iffig Coxchevelou ?

Yves Cozannet
Vendredi 22 novembre 2024
Socrate, pas Platon (la cigüe)
Beau texte de M. Ollivier, mais tout ceci n'est rien puisqu'il n'y a plus de mouvement nationaliste breton. Notre sort est scellé. Echu eo ganeomp.

boned ruz
Vendredi 22 novembre 2024
Sans dédouaner les politiques de leurs responsabilités, que font la masse des chefs d'entreprises Bretonnes? Pas grand chose si ce n'est utiliser l'identité Bretonne pour leurs affaires...sans aider le moins du monde la langue Bretonne ou si peu qu'ils en sont ridicules en usurpant leur identité de Bretons; Personne ne fait rien parce que nos dirigeants et autres personnes bien placées ont choisit de soutenir «la main mise de l'occident sur le monde»... Et jusqu'à aujourd'hui, il n'y a jamais eu de rupture à ce système de pensée d'abord Européen puis Américain: Colonisations intérieures puis extérieures puis l'américanisation... Cela date depuis les Rois...Tout cela rapporte à certains et les autres suivent! L'identité ne rapporte pas... C'est ce que l'on nous a appris encore et toujours ( voyez les difficultés de jean Michel Le Boulanger à sortir du progressisme, tout juste y voit-il l'intransigeance de l'état. Pourquoi ne s'exprime t-il pas sur des principes simples tel que l'environnement qui façonnent les êtres vivants; il est vrai que l'environnement berceau de chaque culture est un obstacle au pillage des ressources que l'on trouve chez ses voisins... la mettre en avant devient un «manque à gagner» puisque la culture locale est protectrice de son environnement...et de ses habitants. L'agriculture est devenue malade en Bretagne àn partir du moment où le monde paysant à décidé de déclasser sa langue, il a perdu sa capacité à dire NON); L'argent est la raison de l'échec contemporain de l'identité. L'argent est facteur de consumérisme qui est la promotion absolue du monde occidental, son adn sans lequel le monde occidental ne peut plus vivre...L'argent conduit à l'égoïsme et s' appui sans vergogne sur la notion de liberté: je fais ce que je veux...
Mais aujourd'hui le temps se gâte. Notre système devenu fou a provoqué une rupture avec un nombre croissant de pays: ils disent NON! Et ils disent non parce qu'ils veulent vivre selon leurs règles et non pas selon un ordre établit. Les instances internationales changeront et il est probable que les évènements internationaux changeront la donne. Il serait bon que l' Emsav réfléchisse à cette perspective.
Pour l'heure les bretons sont dans le consumérisme inconscient à l'outrance et ils ne tiennent pas compte de ce qui façonne leur communauté d'appartenance.

Kerbarh
Vendredi 22 novembre 2024
Seuls des partis nationalistes plutôt de droite on permis la libération, l’indépendance de leurs pays : Irlande ( Fianna Foil) , Pays Baltes, Croatie, Slovaquie … et tous les autres pays qui avaient bouffé du marxisme à outrance.
Les régions/ nations à fortes tendances socialistes ne seront jamais indépendante : Catalogne, Ecosse, Bretagne,…car
Les partis de gauche préfèrent s’allier avec les socialistes centralistes qu’avec la droite souverainiste . La désunion fait l’échec

Paol
Vendredi 22 novembre 2024
Évidemment pour sortir du bloc communiste, les indépendantistes n'étaient pas communistes.
Ceci étant, le système communiste a permis l'indépendance de pays comme le Belarus ou la Macédoine. Ces deux pays et d'autres n'auraient jamais pu exister sans le système communiste.

Dans les pays de droite, le nationalisme de gauche a été efficace, exemple l'Espagne.La grosse différence c'est le soutien indéfectible des USA et de l'OTAN a l'unité espagnole (belge, britannique, allemande, française etc)
C'est la grosse différence.
Au pays basque sans la gauche abertzale il n'y aurait rien eu. Le PNV basque plutôt a droite ne réclame rien, n'a rien fait avancer (en particulier la langue).


Loïc
Vendredi 22 novembre 2024
La Démocratie grecque fut bien aidée par l'esclavage. Concernant la France, le gouvernement donne verticalement une feuille de route précise aux présidents de Régions. Il faut changer la Constitution pour que le peuple puisse s'exprimer directement et régulièrement

JP Le Lann
Vendredi 22 novembre 2024
La Bretagne est prise d'assaut par les parisiens qui ont littéralement faits exploser les prix de l'immobilier, facilités en cela par la politique du tout TGV menée par Le Drian et sa majorité.

Le Drian est régulièrement encensé dans les milieux régionalistes. Le PS, qui n'est certes pas un mouvement régionaliste ou autonomiste bien évidemment, mais dont l'objet à la base est une forme de justice sociale ne fait rien et ne réclame rien de concret pour contrer cela, bien au contraire.

N'est-ce pas le sujet N°1 qui devrait être dans la bouche de tous les militants bretons, quelle que soit la sensibilité ?
Voilà un sujet du réel, qui pourrait intéresser nombre de bretons. Qui concerne notre terre, notre peuple. C'est un enjeu de survie.
Il n'y a rien de pire que la guérando-labaulisation pour dissoudre définitivement le peuple breton.
Ne pas prendre à bras le corps ce sujet, c'est capituler.
Patrimoine, Culture, Logement, Economie, Changement de population, délocalisation, dépendances, écologie, tout est impacté par la guérando-labaulisation du territoire.


Penn Kaled
Vendredi 22 novembre 2024
L'exposition celtique du musée de Rennes n'a fait qu'amplifier l'enlisement du militantisme breton du fait que ses acteurs en ont trouvé une opportunité pour discréditer la cause bretonne .Cependant si le celtisme est un des éléments importants de la genèse de la Bretagne ,il n'est pas le seul , rester obstiné sur cette thématique peut être contre productif , sans compter le risque de son instrumentalisation , par une nouvelle extrême droite bretonne émergente actuellement , encore plus radicale que ADSAV . Historiquement , il serait opportun de prendre le relais de l'historiographie du crépuscule de l'indépendance bretonne , elle nous renseigne sur la situation géopolitique de la Bretagne bien plus proche de notre époque que celle de la civilisation celtique antique et son revival du dix neuvième siècle amorcé par des acteurs de la révolution française de manière parfois rocambolesque , reprise par des érudits bretons , cette thématique celtique est devenue progressivement plus sérieuse . Les fondamentaux d'une émancipation de la Bretagne sont basé sur une reconquête de son espace maritime de l'époque de l'indépendance , il ne concerne pas uniquement les pays celtiques . C'est dans ce sens qu'il faut donner une ambition au peuple breton et à l'ensemble de ses acteurs politiques économiques et culturels en leur faisant prendre conscience de se tourner un peu moins vers l'est . Afin que à long terme la Bretagne au coeur de l'espace atlantique , puisse retrouver sa puissance de jadis , telle devrait être la mission des mouvements bretons .Cependant on attrape pas des mouches avec du vinaigre ....
Voir le site

jakez Lhéritier de Sant Nazer
Vendredi 22 novembre 2024
UNION Bretonne pour les électionssa&ns marchandage avec les organisations centralisatrices.

Yann L
Vendredi 22 novembre 2024
A mon avis, vous avez raison de contester la politique de la région. Mais, si vous souhaitez vous faire entendre des élus pour qu'ils infléchissent leur politique, il serait préférable d'être moins abrupt dans votre condamnation des personnes et des institutions.

KLG
Vendredi 22 novembre 2024
Pour moi le mot celte est devenu vide de sens. Je suis incapable d'en donner la moindre définition
Il y a quelques années j'aurais indiqué un pays de langue celtique (la religion ayant quasi disparue sauf pour quelques Revival), mais j'ai du me tromper.

COCHEVELOU Iffig
Vendredi 22 novembre 2024
Mon commentaire a disparu !!!!

COCHEVELOU Iffig
Vendredi 22 novembre 2024
Le PNV plutot a droite ? Je souhaiterais que l'on m'explique quelle différence fondamentale il y a entre le SNP et le PNV ? A part que le SNP se définit de gauche. Le PNV conserve le pouvoir depuis près de 50 ans , un exploit en longévité : c'est bien ce que souhaite le peuple ! les quelques passages à gauche n'ont pas été une réussite. En ce qui concerne la langue difficile de faire mieux , relisez le programme et constatez les réussites !

Yvon Ollivier
Vendredi 22 novembre 2024
Aucune idée pour la disparition de ton commentaire iffig. C est d autant plus curieux que je t ai fait une réponse. J autorise par principe tous les commentaires sauf les insultes et la malveillance. Je vais voir auprès Des administrateurs du site.

Kerbarh
Vendredi 22 novembre 2024
Pour mémoire, le Pays Basque espagnol est pratiquement indépendant. Il fait un chèque à l’état espagnol tous les ans. Il lui manque seulement une représentation internationale.
Je ne pense pas que ce soit les marxistes de ETA ou de Herri Batasuna qui ont négocié avec Madrid une quasi indépendance .
Le PNV est un grand parti nationaliste et pragmatique d’où son succès.

Loïc
Vendredi 22 novembre 2024
France 2014 - Projet de loi : Délimitation des régions et élections régionales et départementales
En première lecture le Sénat a considéré qu'un département pouvait changer de région si les deux entités étaient d'accord. Le Parlement refusé.
Voir le site

Direction de la SéanceN°168 rect. 4 juillet 2014 (1ère lecture)
(PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 635 , 658 ) SOUS-AMENDEMENT C Favorable G Défavorable Adopté
à l'amendement n° 161 de la Commission spéciale Délimitation des régions, élections régionales et départementales et calendrier électoral
présenté par M. MÉZARD, Mme ESCOFFIER, MM. ALFONSI, BARBIER, BAYLET, BERTRAND, C. BOURQUIN, CHEVÈNEMENT, COLLIN, COLLOMBAT, ESNOL, FORTASSIN et HUE, Mme LABORDE et MM. PLANCADE, REQUIER, TROPEANO, VALL et VENDASI
ARTICLE 3
Consulter le texte de l'article ^
Amendement n°161, alinéas 4 à 8
Remplacer ces alinéas par trois alinéas ainsi rédigés:
2°L’article L.4122-1-1 est ainsi rédigé :
« Art.L. 4122-1-1.– I.– Un département et une région, lorsqu’ils sont limitrophes, peuvent demander, par délibérations concordantes de leurs assemblées délibérantes, une modification des limites régionales visant à inclure le département dans le territoire de la région concernée. La demande de modification est inscrite à l’ordre du jour du conseil général, par dérogation aux articles L. 3121-9 et L.3121-10, et du conseil régional, par dérogation aux articles L.4132-8 et L.4132-9, à l’initiative d’au moins 10% de leurs membres.
«II.–La modification des limites territoriales des régions concernées est décidée par décret en Conseil d’État.» ;
Objet
Ce sous-amendement vise à permettre un découpage plus fin et donc plus pertinent des régions, en permettant à un département de se détacher de la région à laquelle il appartient et de rejoindre une autre région limitrophe.


Anne Merrien
Vendredi 22 novembre 2024
C'est facile pour l'Etat d'empêcher la réunification de la Bretagne : le CD 44, Nantes, Rennes, Saint-Nazaire, Brest courent après le grand ouest, dont la mise en place est pour encore impossible, ce qui illustre la faiblesse de l'Etat.

Al Coin
Vendredi 22 novembre 2024
C'est absolument évident Iffig ;0)), Il existerait de fait là sans aucun doute, forcément, quelque part, quelqu'un qui a une conception de la Lib.d'Expression (ou bien qui ne sait pas vraiment ce qu’il faut modérer concernant les problèmes ...bretons?)!
Ou pire encore qui estimerait que Bretons, la BRETAGNE et ses tribulations n'en ont pas besoin, alors qu'à mon avis cela fait déjà bien longtemps que «tout» aurait dû, devrait être mis sur la table sans chichis, si l'on veut en déduire une réflexion utile à l'action, et pour le moins apporter une réflexion plus que nécessaire à ces Bretons gaver de stupidités hexagonales et plus lointaines!
Aaaahh ! Comme je rêve de voir entendre et écouter sur une chaîne TV, de virulents débats sur ces questions qui nous préoccupent. J’entends des voix qui me murmurent, me soufflent : «Surtout pas!!!»
La TV « ça n’est pas que pour les enfants ! », sans blague.
Dormez tranquilles Bretons, c'est le guet qui passe!

Loïc
Vendredi 22 novembre 2024
Le rappel concernant le Sénat avait pour but de souligner le fait que les élus dits de droite sont, en général, plus sensibles à l'Histoire, à la notion de territoire. Vous complétez  bien en précisant qu'en Loire-Atlantique ce sont des élus de gauche en position forte- tel le président du conseil départemental- qui ont une position inverse. Pensent-ils aussi à demander de modifier l'appellation ou les limites de la Vendée, de la Touraine, de l'Anjou, de la Normandie ... ?

Anne Merrien
Vendredi 22 novembre 2024
Même si la droite les administrait, le CD 44 et les métropoles seraient pro-grand-ouest.
Rennes et Nantes se voudraient au centre d'une grande région. L'ouest, ça fait tellement rêver !

Al Coin
Vendredi 22 novembre 2024
Jakez l’Héritier, les prières sont percues comme utiles si l’on reste ad viternam dans les convictions et croyances que les requêtes qu’elles contiennent généralement, et qui en tant que requêtes pourraient, peut-être, tomber du Ciel. Des suppliques et même des exigences descendant des « divinités » contactées aux gémissants , avec le plus souvent en échange d’une ou de ses deux béquilles reconnaissants lorsque les paralysés se mettent ou remettent à marcher. Ce qui bien entendu fait douter beaucoup que le paralysé le fût ; et/ou que les ex votos tapissant les murs de certaines chapelles ou divers lieux, soient estimés suffisamment payant par ces divinités si lointaines ; Car les miracles en s’éloignant de plus en plus des temps miraculeux se font très rares, de plus en plus rares !
En la matière qui nous occupe, « les paralysés » ne demandent rien de plus que des fauteuils électriques et quelques aménagements pour accéder beaucoup plus aisément aux services sociaux, sans plus d’horizons plus élevés !
Prier pour un conclave de partis se disant « Bretons » de se réunir, peut au moins m’assurer dans ma conviction que nos paralysés conserverons leurs béquilles ; et moi ma salive, avec ma place nette d’illusions perdues, depuis fort longtemps !
Et puis qu’ont-ils à proposer comme projets à mettre en commun, qui soit « mûrement » réfléchis notamment dans les domaines, économiques, de l’énergie, industriels, agriculture, de la mer et de la pêche, sociaux et sociétaux, les domaines culturels eux-mêmes sont-ils communs et de quelles hauteurs sont les ambitions dans tous ces domaines ? Ont-ils seulement échafaudé un plan et construit des idées sur ces questions ? Et si par hasard cela était (autres que des copier coller), les proposent-ils et informent-ils le Peuple Breton, à sa réflexion ?
Ont-ils une seule vision d’un avenir pour la BRETAGNE ? Quelle « philosophie» commune (pour évacuer ce mot « idéologie »), unifiante les anime, ou plutôt serait en mesure de le faire, tant tous ils sont aspirés par et dans les sillages des galères hexagonales ? Quand bien même, comment leur faire confiance, même un brin en raison de leur histoire politique contemporaine et immédiate, qu’ils s’y tiendraient dans le Temps de Cohésion Forte qui serait obligatoirement nécessaire ?

Anne Merrien
Vendredi 22 novembre 2024
L'article dit «du droit d'option» qui suppose un veto des PDL date du 16 décembre 2010, donc sous Sarkozy.

Anne Merrien
Vendredi 22 novembre 2024
On peut penser que la droite est plus sensible aux traditions et la gauche au respect des minorités, mais tout cet humanisme ne pèse pas lourd face à une technocratie sûre d'elle-même.

Burban xavier
Vendredi 22 novembre 2024
J'ai du mal à définir de nos jours le mot celtisme ou celte tellement ce terme est galvaudé . Comment le circonscrire au regard des statuts et situations différentes pour chacun désignés comme tels ? Je ne le sais pas , proximité , cousinage ?

Chacun des peuples a ses intérêts et lutte pour son destin . Nous Breton(ne)s existons tant bien que mal et pesons peu encore , mais l'espoir est là , çà tient de l'exploit d'être vivant face à l'adversité !

La Bretagne est travaillée par des questionnements , chacun sait que nous avons une particularité culturelle à affirmer , nous avons des droits à défendre ou à reconquérir , il nous faut nous émanciper des schémas imposés , chemin difficile . Le peuple breton existe , il faut espérer mieux toujours !

La langue bretonne est le meilleur moyen pour être vivant .


Hervé Brétuny
Vendredi 22 novembre 2024
quelle bonne analyse !
regardez ce qu'est devenu la St Yves , ressucitée «Fest Yves» «Gouel Erwann» par l'Agence culturelle bretonne de Nantes et quelques années après récuoérée par la Conseil Régional de Bretagne , une insipide «fête de la Bretagne» (parce que Yves c'est pas assez laique).

Une fête libre, celtique, qui a été recupéree par les institutions duCR Bretagne qui n'a rien de celtique .


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