Travelling- 30e édition. Chaque ville a son histoire.

Reportage publié le 14/02/19 10:00 dans Festivals par Agnieszka Misiura pour Agnieszka Misiura
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Logo du 30e festival de Travelling

La 30ème édition de Travelling, festival de cinéma et de musique vient de se terminer en beauté, ce mardi 12 février 2019. La sélection a été minutieusement préparée pour gâter le public par un voyage cinématographique d'anniversaire. Les spectateurs ont pu voter pour leurs films préférés, films qui représentent les différentes villes du monde.

Le festival nous a délivré quatre excellents ciné-concerts. Il y avait aussi la compétition des court-métrages comprenant une programmation pour jeune public. Le film gagnant a été l'excellent Chien bleu qui nous présentait un fils essayant de sortir son père de son «blues bleu».

Lors des derniers jours du festival, on a pu découvrir de nombreuses avants-premières. Les séances affichaient souvent complètes, comme d'habitude.

Le thème de la ville a toujours fasciné les cinéastes: depuis la commencement du septième art elle a été l'objet de films. Dans Metropolis de Fritz Lang, qui a été produit il y a presque 100 ans, le réalisateur avait prédit le nazisme dans une ville imaginaire.

Le Los Angeles du début du XXe siècle a fait le sujet d'un des magnifiques ciné-concerts qu'on a eu l'occasion de voir pendant le festival avec Safety last!de Fred C. Newmeyer et Sam Taylor et l'incontournable Harold Lloyd. Los Angeles a toujours fasciné les gens même si vivre là-bas n'a jamais été facile. Le jeune employé d'un grand magasin de L.A. n'a pas beaucoup d'argent dans sa poche pour se fiancer et veux se faire passer pour un responsable. Pour obtenir de l'argent pour son mariage, il est prêt à escalader un immeuble de dix étages. La scène où il est accroché aux aiguilles d'une horloge au dessus du vide a gravé l'histoire du cinéma. Cette magnifique comédie burlesque d'époque a été merveilleusement mise en musique par l'Orchestre Symphonique de Bretagne.

On retrouve Los Angeles by night, plus secrète et plus sombre dans deux films modernes présentés au festival. Le déjà légendaire Mulholland Drive de David Lynch et un excellent thriller Under the silver lake de David Mitchell.

Si c'est Los Angeles, alors il faut rêver, comme dans La la land de Damian Chazelle. Sinon, tomber amoureux de façon assez moderne comme dans Her de Spike Jonze où le personnage principal est amoureux d'une voix....d'ordinateur.

D'autres villes américaines ont été représentées dans des films des années 90 comme Philadephia de Jonathan Demme où il traite du sujet du sida ou encore une comédie romantique Nuit blanches à Seattle.

L'histoire du cinéma n'aurait pu exister sans ce film culte Taxi driver de Martin Scorsese , où le vétéran Travis Bickle, incarné par Robert de Niro, nous montre le New York des années 70 sous son mauvais jour.

On change de continent, dans le Hong Kong de Wong Kar-Wai où tout monde cherche l'amour. Chungking express a fait l'ouverture du festival, dans sa copie restaurée. On retrouve ce formidable réalisateur qui, dans une façon pop, montre deux histoires d'amour passées dans cette gigantesque ville.

On se cherche nous-même dans le film culte Lost in translation de Sofia Coppola où les personnages principaux sont perdus à Tokyo. En restant en Asie, on a eu l'occasion de se téléporter au cœur du Bombay avec Monsieur de Rohena Gera. Dans cette ville où la société est divisée en castes, l'amour entre «monsieur » et sa domestique est interdit. La jeune réalisatrice montre avec grande tendresse cette histoire.

Dans un nouveau continent, on voyage vers Le Caire avec Le Caire confidentiel de Tarik Saleh. Le réalisateur montre un portrait sombre la ville où, comme dit un des personnages, «il n'y a pas de justice». Les politiciens sont mouillés dans le crime, la police est corrompue. Le moment de la révolution est venu.

Si on reste sur le vieux continent, le festival a montré le chef d'œuvre de Wim Wenders Les ailes du désir où un ange rebelle nous montre l'histoire de Berlin, pour enfin gouter à la vie d'humain. Un autre réalisateur allemand d'origine turque, Faith Akin, aime bien faire d'Hambourg l'objet de ses film comme dans Head on qui n'était pas présenté pendant le festival . Son dernier film The golden glave montre histoire d'un serial killer qui habité à Hambourg dans les années 70.

On a eu l'occasion de se rappeler l'humour à l'anglaise dans l'inoubliable Un Poisson nommé Wanda choisi par le publique pour ce festival, où de minables cambrioleurs n'arrivent pas faire leur affaire.

Une promenade à Rome, le bain nocturne à coté de la splendide Anita Ekberg. Ce fut dans le chef-d'œuvre de Fellini La dolce vita, également choix du public pour l'anniversaire de festival.

Pedro Almodovar aime bien placer ses histoire de femmes dans la capital espagnole, pour les 30 ans de Travelling, les spectateurs ont choisi ses Tallons aiguilles.

Le passé et la modernité: Varsovie au début des années 2000 dans le film de Dariusz Glowacki Warszawa n'était pas présenté pendant le festival, dommage.

Pour célébrer le 50ème anniversaire depuis que l'homme a marché sur le lune, dans le cadre du festival, il y avait un magnifique ciné-concert Moonwalk one de Theo Kamecke avec la rythmique rock alternative de Invaders. Le film documentaire de 1969, miraculeusement retrouvé, montre les préparations des astronautes pour cette expédition, la scène de retour est énormément touchante. La musique de Invaders a pleinement habiller le film.

Le cinéma du future c'est peut-être l'expérience de BPI ET Dynamixyz

(voir le site) Un personnage de bande dessiné nous présentait un voyage spatial en 4D des plus inattendu et interactif.