Travail du dimanche : une loi qui ne change rien pour les Bretons mais qui pose question

Communiqué de presse publié le 14/07/09 4:12 dans Politique par Gérard Olliéric pour Gérard Olliéric

Le débat de la loi sur le travail du dimanche est l'occasion pour le Parti Breton de rappeler qu'un jour chômé commun à une très large majorité de Bretons permet le respect d'une vie familiale et est l'occasion de pratiques sociales, culturelles, sportives, associatives qui enrichissent la société bretonne.

Mais, cette loi ne concerne que très marginalement la Bretagne puisque sont visées les agglomérations de Marseille, Paris et Lille en ce qui concerne les zones commerciales ainsi que les zones frontalières si le travail du dimanche est autorisé de l'autre côté de la frontière.

En ce qui concerne réellement la Bretagne, pour les zones touristiques, la loi actuelle si elle rappelle le principe du repos dominical, permet déjà des dérogations soumises à autorisation (en sus des dérogations permanentes de droit) :

«Dans les communes touristiques ou thermales et dans les zones touristiques d'affluence exceptionnelle ou d'animation culturelle permanente, le préfet peut autoriser le repos hebdomadaire par roulement pour tout ou partie du personnel, pendant la ou les périodes d'activités touristiques, dans les établissement de vente au détail qui mettent à disposition du public des biens et des services destinés à facilité son accueil ou ses activités de détente ou de loisir d'ordre sportif, récréatif ou culturel.»

S'il est important de rester vigilant sur les atteintes au respect du repos dominical, force est de reconnaitre que la loi en débat ne fait qu'étendre à d'autres activités pour ces zones cette dérogation soumise à autorisation, ce qui dans les faits ne changera quasiment rien ; d'autant plus qu'au delà de la réalité économique, une large partie des emplois dominicaux sont occupés par des étudiants ou lycéens pendant la période estivale.

En revanche,le Parti Breton aurait souhaité que cette loi soit l'occasion de donner à une collectivité bretonne démocratiquement élue la responsabilité de ces autorisations.

Or la nouvelle loi ne fait que confirmer le préfet dans ce rôle, ce qui ne manque pas de poser question à quelques semaines d'un débat sur la réforme des collectivités territoriales.

Pour le Parti Breton, le porte-parole, E. Granville


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