L'aéroport de Nantes-Atlantique, situé à Bouguenais, au Sud de Nantes, vient de dépasser les 3 millions de passagers pour 2012.
Lors de la relance du projet de transfert au Nord-Ouest, qui le rapprocherait de Rennes (80 km/50 minutes en voiture) et de la zone très touristique du Morbihan (50 km), il avait été indiqué que l'actuelle plateforme serait saturée avec 4 millions de passagers/an vers 2015.
La prévision affichée par la Chambre de commerce de Loire-Atlantique pour l'«Aéroport du Grand Ouest» est 9 millions de passagers/an en 2050.
Comment savoir si c'est juste, alors que le transport aérien est pris dans la tenaille du prix du pétrole et de sa sécurité, comme l'a montré la chute du trafic qui a suivi le 11 septembre 2001?
Se greffent là-dessus les ambitions du complexe accapareur de Paris qui veut que les TGV soient des aspirateurs à passagers vers ses immenses aérogares soutenues outrageusement par l'Etat, qui est actionnaire majoritaire d'Aéroports de Paris et qui a avalisé la politique concentratrice d'Air France. (voir le site) de Presse-Océan.
En 1970, le Conseil général de Loire-Atlantique a été incité à acheter les terres agricoles de Notre-Dame des Landes dans le cadre du schéma de l'Etat qui prévoyait un développement démographique des rives de la Loire au détriment de l'intérieur du pays.
Le développement agricole et économique de la zone a été gelé jusqu'à la remise à l'étude du projet en 2000 par le gouvernement Jospin.
En 2003, il est relancé par Chirac et Raffarin pour aboutir à un partenariat public-privé, conclu en 2010, par lequel, sur 560 M €, 320 sont à la charge du concessionnaire (Vinci), 125 à celle de l'Etat et 115 à celle des collectivités locales, la majorité étant dans les Pays-de-la-Loire et le reste en Bretagne 4 (Conseil général 35, Rennes Métropole, entre autres).
Le futur aéroport est vu par beaucoup de décideurs comme la plateforme internationale de référence pour une grande partie de la Bretagne, ainsi que des départements de Maine-et-Loire et de Vendée.
Il est, en effet, sur un croisement majeur, l'axe Saint-Malo-Rennes-Nantes-Niort et l'axe Quimper-Vannes-Nantes-Angers-Tours.
Les zones concernées sont, soit actives (Nantes, Rennes, Vannes, Saint-Nazaire, Angers, Cholet), soit actives et touristiques, et il y a en Bretagne de nombreux retraités, lesquels préfèrent prendre l'avion dans des aéroports à taille humaine et pas trop loin de chez eux.
Pour ceux qui viennent de l'Ouest ou du Nord de la Bretagne, les transferts en autocars pour les destinations touristiques seraient raccourcies d'au moins 25 minutes, sans compter le raccordement au chemin de fer, mais il n'est pas encore financé.
Mais, les plus forts soutiens viennent des entreprises de Nantes et de Rennes qui veulent être reliées aux principaux pays développés par des vols qui permettent un aller-retour en Europe dans la journée, ce qu'un transit par Paris interdirait.
Les élus et des habitants de la zone frontalière Ille-et-Vilaine/Morbihan qui est économiquement déprimée (pays de Redon, par exemple) sont motivés par la perspective des emplois.
Les élus des communes situées dans la zone de bruit et qui ont accueilli de nombreux habitants travaillant du côté de Nantes sont généralement opposés, certains ayant été élus sous l'étiquette écologiste.
Les militants qui occupent les terres déjà achetées (90%) ne pourraient le faire sans le soutien logistique des habitants proches.
Les opposants estiment que ce projet n'est pas viable économiquement, car, il repose sur la prévision d'un prix du pétrole qui n'exploserait pas du fait de l'épuisement des ressources, mais, trop de facteurs contradictoires existent (Iran, Irak, Arctique, Russie, reprise d'anciens puits, pétrole de schiste, gros porteurs, hydrogène...).
Ils estiment aussi que le temps des équipements dévoreurs d'espaces agricoles (ici, 320 hectares et en fait beaucoup plus) est passé et qu'il vaut mieux essayer de mieux exploiter les infrastructures ou aussi de réduire l'usage des moteurs à pétrole qui génère une pollution importante.
Le courant écologiste et/ou politique (Europe-Ecologie-Les Verts, Attac, Corinne Lepage) est d'accord avec le courant environnementaliste (Greenpeace, Bretagne vivante, Amis de la Terre et association locale ACIPA (voir le site) pour faire de l'opposition non-violente à Notre-Dame-des-Landes un symbole qu permettrait d'imposer un recul, comme à Plogoff et Creys-Malville (recul du nucléaire conquérant) et le Larzac (recul de l'appareil de l'Etat dans une question militaire).
Les partis bretons sont divisés sur la question : l'Union démocratique bretonne soutient le projet depuis 40 ans, alors que le Parti breton s'y oppose.(voir notre article)
Les militants bretons favorables y voient le moyen de brancher la Bretagne directement sur l'international. Les autres n'en voient pas l'utilité.
Comme le remarque Jean Guisnel, dans Le Télégramme du 1er novembre, des années de lutte n'ont pas hissé celle-ci au-dessus d'un conflit local.
Il n'y a pas de charge émotionnelle attachée à la construction d'un équipement assez banal, dont personne n'a peur et dont beaucoup pensent qu'il sera utile à eux ou à leurs proches.
Le président du Conseil général de Loire-Atlantique, Philippe Grosvalet, n'en est que plus à l'aise pour dénoncer les «squatteurs professionnels».(voir notre article)
Jusqu'ici, les milieux soutenant le projet ont considéré qu'il n'était pas utile de communiquer en permanence à son sujet.
Les organismes qui le contestent ont rarement reçu des réponses.
Patrick Warin, socialiste angevin, relation ancienne du président de la République, indique que les habitants de la zone ont voté pour Hollande. Il dit donc, sans le vouloir, qu'il n'y a peu de risque pour que la contestation jette le trouble dans son parti.(voir notre article)
A ce jour, la quasi-totalité des cartes sont dans la main du Premier Ministre, Jean-Marc Ayrault :
- Il est un expert du dossier et son ami, Jacques Auxiette, préside la Région PDL et le Syndicat d'aménagement
- Il contrôle directement la force publique
- Les partis de gouvernement le soutiennent, sauf EELV ligoté par la solidarité gouvernementale, si bien que Cécile Duflot peut être ironiquement félicitée par les socialistes : elle a quasiment dit qu'elle ne dirait rien
- L'enquête publique est close (à Plogoff, elle avait été l'étincelle)
Presque personne, ailleurs que dans le proche environnement, ne s'inquiète pour un coin perdu dans la campagne : ce n'est pas un lieu de vacances comme Plogoff et le Larzac.
Qu'est-ce qui pourrait modifier la situation ?
Mis à part une hypothèse terrifiante, comme la mort d'un manifestant, il faudrait que les militants du PS soient troublés peu à peu par un «Fort-Chabrol» des militants qui traînerait en longueur.
Il sera cependant relativement facile de les tenir à l'écart pour accomplir l'acte symbolique de couper les arbres pendant l'hiver et faciliter le commencement des travaux qui ne sont prévus qu'en 2013.
La conjoncture économique pourrait aussi amener le gouvernement à temporiser, mais, seulement s'il n'est pas obligé de payer de coûteuses pénalités à Vinci.
L'exemple de l'hôpital de Corbeil-Essonnes, qui coûte très cher en loyers à l'Etat, alors qu'il est inachevé depuis des mois, est un avertissement.
Ce serait donc un motif pour que le gouvernement reste droit dans ses bottes quelles que soient les tempêtes médiatiques.
Christian Rogel
■Il est quand même prioritaire de favoriser le maintien des bretons chez eux, cela me semble + prioritaire que d'importer des parisiens de 40-50 ans.
Les aéroports parisiens sont archi-saturés, et ils ne sont pas congestionnés par des retraités !
Ce qui fait d'abord tourner un grand Aéroport, ce sont les affaires, l'activité économique. Et le potentiel démographique sur un petit territoire...inclure Rennes, Lorient, Niort, Le Mans a la zone d'influence direct de cet aéroport est ridicule, surtout si les principales destinations proposées sont Lyon,Londres ou Marrakech...
Moi ce que je reproche surtout à cet Aéroport, c'est son financement...cet Aéroport est celui de Nantes-St Nazaire et des régions situées à 50 kilomètres à la ronde...pour cet ensemble, cet aéroport peut constituer une réelle opportunité .
Un Aéroport régional ne rayonne pas sur des zones grand comme 3 fois la Belgique !! Donc c'est à la Loire-Atlantique, sa région administrative et à l'Etat de le financer, pas aux contribuables régionaux bretons, d'autant + que les élus nantais ne font pas de cadeau aux bretons.
Ce qu'espère les élus nantais, c'est que les parisiens «d'un certain âge» (pas forcément retraités) vont venir plus nombreux à Nantes, en tablant sur leurs nouvelles infrastructures, et la saturation entretenue de celles de Paris (car contrairement à ce qu'indique l'article, les aéroports parisiens mériteraient de sérieux financements actuellement et un nouveau grand équipement).
«La Commission d’enquête interdit le démarrage des travaux
Pour qui sait le lire, l’« avis favorable » de la Commission d’enquête en charge de l’examen des dossiers d’autorisation relatifs à la Loi sur l’Eau porte en fait un véritable coup d’arrêt au projet de nouvel aéroport. La Commission a en effet émis deux réserves de taille à la poursuite des procédures, et demande expressément que les travaux ne commencent pas avant que celles-ci n’aient été levées.
La première réserve concerne la méthodologie proposée pour compenser les préjudices écologiques générés par la construction du nouvel aéroport. La Commission d’enquête souligne son caractère « très expérimental » et demande qu’un comité scientifique puisse étudier de près ce qui est proposé par le maître d’ouvrage.
La seconde réserve met le doigt sur l’absence de maîtrise foncière des porteurs de projet : sans un accord clair avec la profession agricole, elle souligne qu’aucune garantie n’est apportée à la mise en œuvre des mesures compensatoires annoncées.
Et la Commission d’enquête insiste sur l’urgence de lever ces deux réserves avant le début des travaux, qui entraineraient des dommages irréversibles.»
Un passage en force
Pour Europe Écologie Les Verts, l’avis de la Commission d’enquête doit ouvrir les yeux aux porteurs du projet. L’État doit cesser immédiatement les destructions en cours, qui créent la situation irréversible que craint la Commission d’enquête, dans un processus de passage en force mis au service d’un projet inacceptable.
Assuré que les réserves émises par la Commission d’enquête ne pourront être levées dans la situation actuelle, Europe Écologie Les Verts lance un appel à la raison et à la réflexion collective sur un projet alternatif et sensé !
Elise LOWY, Jean-Philippe MAGNEN, Porte-parole
Ceci me semble beaucoup plus important qu'un baratin non-renseigné que nous n'avons que trop entendu!
L'avenir de la Bretagne région du monde n'est pas économiquement,écologiquement,humainement ...différent.
Laissons faire les scientifiques spécialistes des différents domaines à aborder , ce qui n'a jamais été fait .
Si le fait d'être élu , encarté politique d'ici ou là donnait la science infuse dans tous les domaines , ça sa saurait !
On peut même vous reconnaître le droit d'être pour un passage en force de la politique de la terre brûlée appliquée en ce moment à Notre Dame des Landes transformée en «Bande de Gaza» ou ...
Vengeance , orgueil démesuré , déplacé .
C'est ringard ! Est-ce cela le changement promis ?
Vous me faites pitié !
Franchement pour un brestois qui va prendre l'avion 1 ou 2 fois dans l'année, et qui a également un aéroport tout à fait correct chez lui au passage, qui va mettre 2h30-3h00 pour se rendre à NDdL + 1h30 à attendre dans l'aéroport avant de s'envoler, que représentent 25 minutes de moins (à quel prix ?) ???
Je m'étonne également de certaines argumentations où on pourrait remplacer le mot «Paris» par «Nantes», on verrait pas la différence, sauf que Nantes n'est même pas politiquement et fiscalement en Bretagne (contrairement à Paris en France), et que le développement économique de Nantes «en dehors» de cette sphère financière publique, ne rejaillit que sur 1/4 du territoire breton en réalité (quid des 3/4 qui ont besoin de financements pour leurs projets ??)
@ Louis Le Bars
Le nombre de retraités bretons pas très riches qui peuvent annoncer qu'ils sont partis 8 jours à l'autre bout du monde est assez remarquable.
Certains le font pour aller voir leurs enfants expatriés, au frais de ces derniers, et il y en a dans beaucoup de familles bretonnes.
Il faut être pragmatique, le projet d’aéroport international à NDDL, c’est :
- L’expropriation de professionnels, la destruction d’une économie équilibrée et diversifiée ;
- L’anéantissement d’un bocage préservé, de terres agricoles et sylvicoles riches, de zones humides, d’espèces protégées, d’un patrimoine culturel bâti ;
- La très ferme opposition des habitants et l’incompréhension dans l’opinion publique qui entachera définitivement des femmes, hommes et mouvements politiques ;
- Une aberration économique quant à son emplacement : un Grand Ouest parisien qui n’est qu’une vision folklorique de l’aménagement du territoire puisque la moitié Est de celui-ci restera tourné vers les aéroports parisiens ; un emplacement qui ne tient pas compte de la Bretagne occidentale pour autant ; la nécessité de construire de coûteuses voies d’accès, d’envisager des liaisons nouvelles de transports, qui seront confrontées à l’important trafic routier de la banlieue nantaise.
Toutefois, un aéroport international, c’est :
- Une véritable décentralisation : si nous n’envisageons pas un aéroport international, nous faisons le jeu du centralisme, pilleur de nos richesses. Financer la construction de cet aéroport en Ile-de-France était d’ailleurs un plan B évoqué lors du mandat du précédent gouvernement ;
- Une chance pour les entrepreneurs et investisseurs qui souhaitent de tout cœur faciliter les liaisons aériennes et notamment les correspondances ;
- Une véritable ouverture vers le monde pour que nous puissions ne plus regarder uniquement vers l’Est ;
- L’accélération des grandes voies de communication internes à la Bretagne (axe Triskell, lignes ferroviaires efficaces…) ; le développement de notre littoral comme de l’intérieur de la péninsule ;
- Un projet écologique dans la mesure où nous sommes habitués à multiplier les microstructures puisque nous acceptons encore de vivre « de nos restes financiers » après avoir payé le lourd tribut au centralisme (voir le financement de la ligne LGV pour s’en convaincre et, plus largement, la totalité de la répartition des budgets en France). Ce bricolage est destructeur de l’environnement. Il faut mieux des infrastructures pensées sur le long terme ;
- Une réponse pertinente à l’enlisement de la situation comme une porte de sortie de crise, bénéfique pour tous.
Par ma signature, je contribue à sortir avec lucidité de cette crise. Le projet doit être concerté et transféré ailleurs. Non à NDDL, oui à un aéroport international.
Des pilotes : un nouvel aéroport pour quoi faire ?
mardi 06 octobre 2009
« À Londres, le dixième aéroport du monde accueille 34 millions de voyageurs et n'a qu'une piste, comme à Nantes... ».
« À Londres, le dixième aéroport du monde accueille 34 millions de voyageurs et n'a qu'une piste, comme à Nantes... ».
Archives Ouest-France ¯ Franck Dubray
Entretien
Ces deux commandants de bord appartiennent à une compagnie aérienne basée à Nantes. L'un d'eux est représentant du personnel. Ils ont souhaité garder l'anonymat.
Que pensent les pilotes du projet d'aéroport à deux pistes parallèles envisagé à Notre-Dame-des-Landes, au nord de Nantes ?
Ça ricane. On se moque des hommes politiques décidés à construire un projet pharaonique, un grand aéroport de l'Ouest à quatre millions de passagers, dans un contexte où, au mieux, hors crise, le trafic en Europe ne progresse que de 1 %. Contrairement à l'Asie, qui fait des scores à 5 % et plus.
Pourquoi ces moqueries ?
Parce qu'à Londres-Gatwick, le dixième aéroport du monde, qui accueille 34 millions de voyageurs, il n'y a qu'une piste, comme à Nantes, où on n'en a que 2,7 millions. Et ne parlons pas de Genève, où l'on n'a qu'une piste et du relief autour.
Que répondez-vous à ceux qui avancent le danger du survol de Nantes ?
Pourquoi cet argument aujourd'hui, alors qu'on survole Nantes depuis trente ans sans incident, hormis cette histoire de charter perdu (1) ? Lorsqu'on se pose à Londres, on longe la Tamise. On survole aussi Amsterdam, Paris, Toulouse...
Construire un nouvel aéroport, c'est quand même diminuer les risques, non ?
Si on veut dépenser des sommes folles pour cette seule raison du survol de Nantes, alors c'est légitime, car on ne peut, pour l'instant (mais la technique évolue vite), éviter la ville avant l'atterrissage.
Nous nous posons toutefois des questions : pourquoi ne nous permet-on pas de faire une approche à vue par beau temps ; ça éviterait de survoler toute la ville ? Pourquoi l'aéroport actuel ne s'est-il pas équipé d'un deuxième ILS, un instrument électronique très précis de navigation pour l'atterrissage, qui nous permettrait une approche de précision et une sécurité béton en survolant Nantes ?
Notre-Dame-des-Landes n'offre-t-il pas l'occasion de drainer une nouvelle clientèle dans l'Ouest et au-delà ?
Allons, ce n'est pas un nouvel aéroport qui nous donnera une liaison régulière Nantes-San Francisco ! On réduit la toile partout. Le trafic ne va pas redémarrer comme en 14... On n'est pas dans une crise passagère, comme celle de l'après-11 Septembre. Et on pourrait bien avoir Notre-Dame-des-Landes et les compagnies à bas coûts, comme Ryanair, ailleurs, car elles ne voudront pas payer les taxes aéroportuaires. Et que deviendra l'aéroport de Rennes avec cette concurrence nouvelle ? Et l'aéroport d'Angers, qui n'accueille même pas une seule compagnie aérienne régulière ?
Les deux pistes ne sont-elles pas une chance de développement économique ?
Deux pistes, c'est du délire ! Le trafic ne le justifie pas. Il y a plein d'endroits où les pistes moisissent. À Bordeaux, on n'utilise plus la deuxième piste. À Metz-Nancy, on a une piste magnifique créée il y a quinze ans, mais personne n'y va.
Et que répondez-vous aux riverains de Nantes-Atlantique qui souffrent du bruit et veulent le transfert ?
Les avions font du bruit. Mais il y aurait moins de problèmes si on n'avait pas laissé construire autour de Nantes-Atlantique. D'ailleurs, qui peut garantir que ça ne recommencera pas à Notre-Dame-des-Landes, où la pression foncière et immobilière se fait déjà sentir ? Pour l'heure, seules certitudes : on va gâcher un énorme espace agricole. Et ça va coûter très cher : 600 millions d'euros, un milliard, deux milliards... on ne sait pas. Mais pour quelle véritable utilité ?
Recueilli parGaspard NORRITO.
Quant aux riverains de Nantes, en temps normal il n'y a a pas tant de bruit que ça, sauf par très mauvais temps de sud-ouest où là, pour atterrir avec vent de bout', il faut passer sur la ville.
Mais en temps anormal comme depuis près d’un an, c'est tous les jours et x fois par jour quel que soit le temps. Par ordre reçu par les pilotes.
Pour créer un ras-le-bol parmi la population et les amener à admettre la nécessité de l'aéroport. Si ce n'est pas du vice...
Sur ABP : Voir le site et Voir le site et encore Voir le site pour preuve de survol abusif de Nantes.
En creusant un peu, une explication de la tentative de passage en force pourrait s'expliquer par le débat sur la transition énergétique planifié pour le premier semestre 2013. Les enjeux sont capitaux car ils vont définir la politique énergétique pour les années à venir, plus encore c'est le mode de vie de la génération qui arrive qui va se jouer.
Les plus pressés (ainsi que les pro-NDdL pour qui l'invective tient lieu d'argument) pourront sauter directement aux conclusions édifiantes du rapport.
La lutte est perdue d'avance ?
Venez sur le terrain ! Voyez les maisons que nous reconstruisons, deux pour chacune abattue. Les crs reviendront ? Et alors, ils casseront tout, iront bouffer le poulet-frites chez meme, et quand ils reviendront, tout sera a refaire.
Non seulement ils n'y arriveront jamais (treve hivernale bientot : le temps de reconstruire en dur!), mais en plus leur echec leur coutera tres cher (plus d'un milion d'euros en octobre entre trajets, logements, primes diverses, dont risques).
Venez sur la ZAD ! Vous verrez une densite de population que jamais la commune n'avait connue ...
Venez et vous verrez un melange tres interessant de gens qui pour des raisons diverses -et toutes bonnes !- ont mis leurs vie entre parentheses, vivent sur la ZAD, et n'en partiront pas avant le retrait du projet.
Demandez aux permanences du PSF, aux sieges des entreprises Vinci-collabo, dans les bureaux de Vinci meme : loin du site aussi, le besoin de crs se fait sentir de plus en plus fort ...
Venez a la ZAD, vous constaterez qu'on y parle toutes les langues de Babel.
Venez surtout parce que les bretons sont moins representes ici que les catalans, provancaux, tourrangeaux, ..., et que c'est trop la honte. Sommes-nous definitivement une «pro-vincia» ? Une «nation-vaincue» ?
Betek an trec'h, dalc'hmat !
Stefan Bian
en tant que sympathisant «écologiste» (pas les Verts, les vrais écologistes qui aiement la nature), et en atant que partisan du maintien d'une agriculture dans ce coin je mesens partagé entre le CONTRE l'aéoport et le POUR (arguments de Michel François).
mais ce n'est absolument pas cette analyse faite par un cabinet qui raisonne «richesses de la France» qui va me faire pencher un peu plus pour le CONTRE.
enfin on nous demande pas notre avis comme d'habitude.
(les referendums locaux qui en a vu depuis leur theorique apparition ???? (a part en Corse))