Traduction en breton du Discours de la servitude volontaire de La Boétie

Présentation de livre publié le 10/04/24 10:49 dans Politique par La rédaction pour La rédaction
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ÉDITEUR: Le Temps Traducteur : Pascal Henry Diffusion & Distribution : Coop Breizh Format : 15X21 cm – Broché ISBN : 9 782 36312 142 4 Prix public : 12 € Nombre de pages : 128

Le Discours de la servitude volontaire ou le Contr'un est un ouvrage précurseur voire visionnaire de réputation internationale rédigé par Étienne de La Boétie alors qu'il était seulement âgé de 18 ans. Publié en latin, par fragments en 1574, puis intégralement en français en 1576, il vient d'être traduit en breton par Pascal Henry et édité par Le Temps Éditeur.

Le discours de la servitude est un court réquisitoire contre la tyrannie qui étonne par son érudition et par sa profondeur. Il pose la question de la légitimité de toute autorité sur une population et essaie d'analyser les raisons de la soumission de celle-ci .

L’originalité de la thèse de La Boétie est de soutenir que, contrairement à ce que beaucoup croient, la servitude n'est pas imposée par la force mais volontaire. Si ce n'était pas le cas, comment concevoir qu’un petit nombre contraigne l’ensemble des autres citoyens à obéir aussi servilement ? En fait, tout pouvoir, même quand il s’impose d’abord par la force des armes, ne peut dominer et exploiter durablement une société sans la collaboration, active ou résignée, d’une partie notable de ses membres. Pour La Boétie, « Soyez donc résolus à ne plus servir et vous serez libres ».

Une lecture indispensable pour cesser de subir une soumission qui nous paraît toujours indépassable et naturelle et pour libérer la créativité démocratique qui constitue un antidote à la résignation. À lire d’urgence face à la montée de l’autoritarisme et le piétinement politique du mouvement vers l'autonomie en Bretagne.

Cette version bilingue proposée est construite en miroir pour faciliter les allers-retours qui aident à la compréhension. Le traducteur, Pascal Henry, a rendu la lecture plus facile par l’emploi, dans les deux langues, d’un phrasé contemporain, tenant compte de l’évolution sémantique sur cinq siècles et cherchant à ne pas perdre le sens du texte de La Boétie.


Vos commentaires :
Alain É. VALLÉE
Dimanche 22 décembre 2024
STENDHAL :
«Pour triompher, le mal n'a besoin que de l'inaction des gens de bien.»

«L'inaction des gens de bien» peut même s'organiser avec leur consentement.
Effectivement, le mal prospère sur la passivité et la division de ses victimes qui souvent en redemandent. Et comme en plus le mal dispose de puissants moyens de manipulation, de séduction et de contrainte, il finit par vaincre. Et cela dure longtemps !
On en déduit que tout ce qui unit, émule, stimule en s'opposant aux jeux pervers des séductions, fascinations et facilités va dans le bon sens au bénéfice du plus grand nombre.
D'une part, soit : le système électoral de la proportionnelle qui divise l'électoral et l'éparpille au point de le rendre passif car écartelé et même éclaté en autant de liste que chaque leader, incapable de s'entendre avec son ami politique le plus proche, qui se croit un avenir radieux est, pour créer une liste, sa liste, en capacité de trouver des gens pour seulement y apparaître sachant qu'ils n'ont presque aucune chance d'être élus.
D'autre part, opposé, l'exigeant système majoritaire à un seul tour qui impose l'union par la démocratie interne, parfois très rugueuse, telle que le leader de chaque camp est élu, connu et reconnu par tous et sera légitimement accepté comme le Premier Ministre soutenu par une Majorité stable, certes sans Extrêmes dans une coalition politique mais telle que toutes les idées y compris les idées extrêmes sinon baroques, seront représentées et même respectées dans chaque camp.
AV


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