Télévision et langue bretonne. Rassemblement samedi 1er février à Rennes !
Communiqué bilingue (voir notre article) en breton
Le collectif Ai'ta ! appelle à un rassemblement samedi 1er février à Rennes, dès 13 h 15 devant le Théâtre National de Bretagne, afin d'exiger une véritable prise en compte de la langue bretonne à la télévision.
Télévision publique et langue bretonne :
50 ans de foutage de gueule… et ça continue !
En 50 ans d'existence, la « télévision publique régionale » a beaucoup évolué, mais une constante demeure : la place ridiculement faible concédée à la langue bretonne.
Aujourd'hui encore, alors que France 3 Bretagne célèbre l'événement en grande pompe, la place accordée à la langue bretonne reste dérisoire : à peine 1 h 30 par semaine (et dont la Loire-Atlantique est privée depuis 2002)… à comparer avec les 168 h hebdomadaires de programmes dont bénéficient les langues basques et catalanes à l'antenne, les 36 h de gallois, ou encore les 30 h de corse !
Par ailleurs, la langue bretonne continue de servir de variable d'ajustement aux dirigeants de France 3 : la création de nouvelles émissions de « Mouchig-dall » (seule émission en breton pour jeune public) suspendue pour l'année 2012-2013, et à de nombreuses reprises, l'annulation pure et simple de l'émission phare « Bali Breizh ». Ainsi, toutes les émissions dominicales en breton de février 2014 se verront une fois de plus annulées, pour cause de jeux olympiques.
Pour nous, c'est inacceptable ! Assez de discrimination ! Les Bretons, fortement attachés à leur langue et à son avenir, ne sont pas des téléspectateurs de second rang et le breton n'est pas une sous-langue !
À l'heure où le projet de décentralisation se met en place peu à peu, et dans un contexte de restructuration de France 3, nous exigeons de la part des pouvoirs publics (État, Conseil régional) la création d'une véritable chaîne de télévision bilingue émettant sur les cinq départements bretons !
Créée en 2006, France 3 Corse « Via Stella » diffuse chaque semaine 30 heures de programme en langue corse (soit 23 % du temps d'antenne), pour un budget global de 24 millions d'euros. Si cela a été possible pour 300.000 Corses, il n'y aucune raison pour que les Bretons, qui payent chaque année quelque 165 millions d'euros de redevance audiovisuelle, ne bénéficient pas d'une télévision publique bilingue diffusant au moins la même quantité de programmes dans notre langue.
Cet outil moderne, indispensable à l'avenir de la langue bretonne, devra être un média d'information et d'expression de l'ensemble de la société bretonne, tant dans les domaines culturel, social, économique et politique. Aujourd'hui, c'est une chance à ne pas rater pour la Bretagne et l'ensemble de ses habitants.
Création d'une télévision publique bretonne
Donnant toute sa place à notre langue maintenant
■Deux propositions :
1) intervenir auprès de ces opérateurs pour leur recommander de mettre en ligne ces télévisions et ces radios dans un bouquet Celtique (Bretagne, Irlande, Pays de Galles, Ecosse, Cornouaille, Man) ?
2) envisager de demander à la région d'installer sur un des satellites européens un bouquet de ces différentes radios et télévision ? On trouve ainsi actuellement sur le satellite EUTELSAT 5 OUEST A (ex-Atlantic Bird 3) quelques unes de ces chaînes régionales françaises en numérique clair: Vosges Télévision, Normandie TV, TeleGrenoble Isère et TV8 Mt-Blanc.
En plus de servir la communauté régionale bretonne, cette réalisation serait certainement très appréciée de nos diasporas résidant dans les autres régions françaises et dans les pays étrangers.
Par contre, et même sur la TNT, vous aurez le privilège de pouvoir accéder fréquemment dans la journée à «Paris Première», exception parisienne oblige.
On peut affirmer sans détour que les télés régionales sont INTERDITES en France par l'oligarchie de Paris-Versailles.
On nous prend vraiment pour des C...S !