Télés locales : des petites nouvelles dans le Finistère et le Morbihan

Dépêche publié le 15/10/09 5:48 dans Media et Internet par Ronan Le Flécher pour Ronan Le Flécher
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Ty Télé chaîne spécialisée sur le Morbihan
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Hubert Coudurier et Olivier Clech respectivement président et directeur de Télé Bretagne Ouest préparent depuis plusieurs mois le lancement de cette nouvelle chaîne finistérienne.

Après Ty Télé dans le Morbihan, Télé Bretagne Ouest débarque à l'automne dans le Finistère. Faisons connaissance avec ces petites nouvelles.

Qu'il est loin le temps de TV Breizh... Une de perdue, dix de retrouvée ? En tout cas, difficile de s'y retrouver dans le paysage des télévisions locales en Bretagne. Bien sûr, il y a TV Rennes 35 qui diffuse sur l'Ille-et-Vilaine et une partie des Côtes d'Armor. Par contre, Nantes 7 a été placée, début septembre, en redressement judiciaire. La faute à un déficit de 10 millions d'euros depuis sa création en 2004 et à un modèle économique inexistant pour les chaînes locales toutes déficitaires dans l'Hexagone. Et pourtant, celles-ci continuent de pousser comme des champignons dans les cinq départements. L'an passé, le Conseil supérieur de l'audiovisuel a donné son feu vert au lancement de Télé Bretagne Ouest et Ty Télé.

Le Télégramme à l'écran

La première détenue à 51 % par Le Télégramme et à 27,5 % par des banques (Crédit Mutuel et Crédit Agricole) et des entreprises (Armor Lux, Brittany Ferries, …) devrait émettre à partir de la fin du mois de novembre. Télé Bretagne Ouest « couvrira le cœur de notre zone, le Finistère, et sera à la fois une vitrine et une nouvelle brique de notre développement multimédia », explique Édouard Coudurier, P.-D.G. du Télégramme. L'idée de son frère Hubert, directeur de cette nouvelle chaîne, et du rédacteur en chef est Olivier Clech est de faire travailler les six journalistes dédiés en synergie avec la rédaction papier et Internet. Avec une heure de programme frais par jour et un budget limité à 1,3 millions d'euros, l'ambition de Tébéo pose tout de même question.

Budget et ambition limités

Autre acteur de la TNT locale, Ty Télé est entrée en service le 6 juillet. Douze heures de programmes frais hebdomadaires concoctés par une équipe de douze personne sont offerts aux Morbihannais qui peuvent recevoir sur le canal 23 cette chaîne de la société anonyme Demain.TV. La proximité est le maître mot de Ty Télé présente « aussi bien dans les sites patrimoniaux du département, mais également dans les sites industriels, agricoles, des entreprises de services, des acteurs publics », explique la direction. « Télé nomade, nous nous ancrerons dans le territoire », assure son président Jean-Luc Nelle qui a également la haute main sur TV Rennes 35. De la grille de rentrée, émerge ty Morbihan, une heure d'information qui apporte chaque jour entre 18 h 00 et 19 h 00 un éclairage sur la vie locale. Boucler le budget de 1,2 millions d'euros n'a pas été chose aisée. Si le Conseil général du Morbihan a donné son accord de principe pour financer Ty Télé à hauteur de 250 000 euros et que la communauté d'agglomérations Cap l'Orient est prête à débourser 200 000 euros, les élus de Vannes et des communes environnantes ne sont pas prêts à desserrer les cordons de leur bourse.

Il faut dire que les télés locales ne font pas l'unanimité. Ainsi, le Parti Breton constate que « La Bretagne est l'une des rares régions européennes à forte identité à ne pas disposer de sa propre chaîne de télévision émettant sur l'ensemble de son territoire ». Ce mouvement regrette l'apparition « de télévisions locales avec des budgets très limités et fragmentant l'impact de la création audiovisuelle ainsi que l'information ». L'apparition de ces télévisions locales représente-t-elle une avancée ? L'avenir le dira.

Ronan Le Flécher


Vos commentaires :
Thierry SALAUN
Vendredi 15 novembre 2024
Est ce trop espérer que d'avoir un point de vue breton, pour faire contraste avec la pensée unique parisienne (F3 y compris)?

J-L Le Floch
Vendredi 15 novembre 2024
Le nom de «Télé Bretagne Ouest» n'a rien de particulièrement «sexy», et n'augure rien de bien affriolant pour une télé locale qui devrait avoir comme première ambition de se démarquer de l'existant. Est-ce trop attendre qu'espérer - pour le Finistère - un joli nom à consonance bretonne?

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