Les masques tombent. C’est donc avec un « très fidèlement » que Philippe Richert, président du « Grand Est » et de l’Association des régions de France (ARF), conclut son courrier du 29 juillet 2016 au Premier ministre Manuel Valls, par lequel il fait mine de s’opposer à la taxe spéciale d’équipement régionale (TSER, dite « taxe Richert ») sur le bâti foncier, affectant ménages et entreprises, qu’il a pourtant décidée conjointement avec le gouvernement, duquel il est désormais devenu un supplétif très… fidèle.
Plus de 34.000 personnes ont déjà signé la pétition des Alsaciens Réunis rejetant cette nouvelle taxe : (voir le site)
Ce matraquage fiscal, d’un montant de 600 millions d’euros, est destiné à financer le surcoût de la fusion des régions, dont le gouvernement nous avait pourtant juré qu’elle serait source d’économies. Et dire que cette fusion, un véritable déni de démocratie, repose maintenant sur un mensonge !
Voilà que, hué dans son propre camp, Richert fait donc croire qu’il ne voulait pas d’une taxe qu’il applaudissait pourtant des deux mains il y a quelques jours encore, après s’être félicité de ses négociations – en catimini – avec le gouvernement.
« Ce n’est pas moi, ce n’est pas de ma faute ! » croirait-on l’entendre clamer, comme pour se dédouaner, n’assumant définitivement pas ses responsabilités.
Richert ne voulait soi-disant pas non plus de la fusion des régions, lui qui l’a largement devancée en allant négocier avec Jean-Pierre Masseret une fusion avec la Lorraine, sans mandat des Alsaciens, bien sûr.
Non content d’avoir trahi l’Alsace, d’avoir porté atteinte à son identité en en supprimant le nom pour celui, impropre, de « Grand Est », d’avoir voulu frapper les Alsaciens au porte-monnaie pour financer son rêve mégalomaniaque (cf. sa taxe), voilà que Richert montre au grand jour pour qui il roule : le mieux disant, celui qui est au pouvoir à un instant donné et qu’il caresse dans le sens du poil.
Sa réputation de girouette lui sied finalement très bien et il n’est plus à une volte-face près, même pour sauver les apparences. Et il saura en berner bien d’autres encore si l’on n’y prête pas garde. Les électeurs alsaciens ne sont finalement plus qu’un strapontin, un paillasson sur lequel il s’essuie les pieds. En s’acoquinant avec ainsi le gouvernement qui l’a faite disparaître, Richert démontre qu’il est le plus grand ennemi de l’Alsace. Il n’a d’ailleurs jamais eu la trempe d’une Nicola Sturgeon en Écosse, par exemple. Il était pourtant le seul en capacité juridique de s’opposer à la fusion des régions. Il n’a rien fait.
A la lumière du comportement indigne de Richert, qui depuis le début fait clairement fausse route pour ce qui concerne la défense de l’Alsace et des intérêts des Alsaciens, les Alsaciens Réunis appellent l’ensemble des forces vives d’Alsace à ne plus lui trouver de circonstances atténuantes, à s’opposer politiquement à lui et à s’unir au sein d’un conseil unique d’Alsace pour sauver ce qui peut encore l’être.
Le salut de l’Alsace passe par l’union des départements et la quête de compétences propres à une région autonome, et non pas par des décisions prises depuis Metz dans une assemblée où les Alsaciens sont systématiquement minoritaires, ou depuis Matignon ou l’Élysée, où Richert a ses entrées.
Il n’y a aucune fatalité mais il y a urgence à agir. Il n’est pas trop tard.
Vive la France et vive l’Alsace unie !
Les Alsaciens Réunis
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