Tan ba'n ti - il y a le feu dans la maison : Bilinguisme et langue de bois
Présentation de livre publié le 11/01/13 19:18 dans Langues de Bretagne par Yannig Baron pour Yannig Baron
Allons-nous continuer à nous satisfaire des miettes actuelles si l'on veut sauver les langues bretonnes ? Allons-nous continuer à ronronner comme nous le faisons depuis 40 ans ?
Trop peu d'élèves ayant une connaissance satisfaisante du breton sortent aujourd'hui du système éducatif bilingue. Beaucoup trop peu ! Pour le gallo c'est pire encore...
Et beaucoup moins que partout ailleurs, dans l'hexagone comme en Europe...
Croyons-nous que la signature possible par la France de la Charte Européenne des Langues Minoritaires va changer la donne, comme nous croyons peut-être que l'inscription du Fest-Noz au patrimoine immatériel de l'Humanité va faire danser les Bretons davantage !
Il est temps de regarder la réalité en face. Et pour cela nous avons besoin de tout, sauf d'une langue de bois. Et Yannig Baron ne l'utilise pas...
Ce « manifeste » tiré à compte d'auteur, vendu à prix coûtant, uniquement chez l'auteur, a pour but de secouer un peu le cocotier culturel et politique breton et de proposer des initiatives urgentes et possibles...
(10 euros) 64 pages plus un DVD (frais de port gratuits)
Pour commander l'ouvrage, il suffit d'envoyer un mail ou/et un chèque par courrier avec votre adresse : yannigbaron@orange.fr
Yannig Baron - 72 b rue Texier Lahoulle - 56000 Vannes.
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Vos commentaires :
Tieri Jamet
Vendredi 15 novembre 2024
Il faut lire ce livre même et surtout, si on ne partage pas toutes les analyses de Yannig Baron.
Cet ouvrage est le fruit de plus de 30 ans d'action et de réflexion. Yannig Baron a scrupuleusement étudié ce qui se fait en France et dans les autres pays Européens. La vérité est que si on ne change pas de braquet, les langues de Bretagne ont bien peu de chance de survivre.
En revanche, je fais le pari que si dans 30 ans il y a 100 000 élèves dans les écoles multilingues bretonnes, c'est qu'on aura appliqué les préconisations de Yannig Baron.
Tieri Jamet, éditeur
SPERED DIEUB
Vendredi 15 novembre 2024
Voir le site Suite à mon commentaire ci dessus autant la défense des langues minoritaires est une revendication récente dans le temps ,avant 1800 on en parlait pas beaucoup vu que les évolutions linguistiques étaient plus lentes du fait que la société était essentiellement rurale Autant cette revendication est louable elle ne résiste pas au darwinisme linguistique dont le français sera lui même victime ,dans ce sens la promotion du breton est insuffisante ,l'urgence est de lui redonner sa fonction économique commerciale et sociale de manière globale c'est à dire bien au-delà du microcosme bretonnant .L'anglais au moyen âge était dans une situation pire que la notre et c'est de part le concours des circonstances matérialistes qu'il a pris progressivement de l'ampleur ,en ce sens j'insiste sur la sensibilisation de la diaspora bretonne internationale car elle a la capacité d'être un atout déterminant ,n'oublions pas que dans leur ensemble les bretons sont opportunistes peut être mêmes plus matérialistes que d'autres (sauf le mouvement culturel breton partie !! )c'est sans doute déplorable mais c'est la réalité , et le jour ou la langue aurait un intérêt au niveau des échanges mécaniquement ils s'y intéresseront à nouveau
Rouari J. M.
Vendredi 15 novembre 2024
Je vais le lire. J'y trouverais peut-être des réponses aux questions que ne parvient pas à interdire le très lourd
«ober evel pa vije» qui plombe les milieux réputés bretons depuis vingt-cinq ans au moins.
L'enseignement des langues dites régionales dépend de moins en moins de l'Etat central. Les collectivités locales, départementales et régionales en ont de plus en plus la charge et pourraient, si elles le voulaient, sauver ce qui peut encore l'être (c'est-à-dire pour le breton, qui n'est pas présent dans un Etat frontalier, plus grand chose).
La proportion des Bretons histiles est beaucoup plus grande qu'on ne le croit. Les indifférents dominent. La base est numériquement très faible et il faudra savoir un jour :
- combien de bacheliers «Trois-Di-» parlent effectivement breton entre eux.
- quelle est la qualité de ce breton,
- si leurs enfants seront élevés en breton (à supposer qu'ils restent en Bretagne),
- si les compétences des enseignants sont égales à ce qu'on exige des enseignants de langues vivantes (anglais, allemand, italien), à titre égal, à niveau d'études égal,
- quelle est le tirage réel des revues et livres en breton.
- si le milieu des danses, de la musique, des arts, etc., est décidé à mener ses activités en breton.
Il faudra aussi expliquer pourquoi il existe un certain bilinguisme administratif mais pratiquement rien de la part de la société civile, commerçants, professions libérales, artisans. La force militante des nombreux (?) élèves des cours du soir, leur puissance de rayonnement, seraient-elles égales à zéro ?
Et beaucoup d'autres interrogations taboues.
Trugarez, Y. Baron, evit bout kemennet dimp ho skiant-prenet.
Yannig BARON
Vendredi 15 novembre 2024
Cher Monsieur, vous posez aussi les bonnes questions et vous trouverez des réponses à certaines dans Tan ba'n ti. Mais aussi des propositions pour y répondre.
Pour le lire, il faut le commander : Par mail yannigbaron [at] orange.fr ou par courrier 72 b rue Texier Lahoulle 56000-Vannes.
Bonne soirée à tous.
Ar Vran
Vendredi 15 novembre 2024
Bravo, M. Baron.
Enfin un livre qui devrait arriver à point nommé et que j'espère va permettre à tout un chacun de se poser les bonnes questions et de participer à la reconquête des langues bretonnes.
Je suis impatient de lire par ci par là le retour de ce livre pour me décider ensuite à en commander un....
Yann Gelenner
Vendredi 15 novembre 2024
J'ai lu le livre. Edifiant!
Tous ceux qui oeuvrent pour le breton ne pourront pas dire qu'ils ne savaient pas!
L'enseignement du breton ne reprendra sa marche en avant que si:
1) on redonne leur place entière à ceux qui ont si bien réussi jusqu'à présent: les associations de parents;
2) ceux qui veulent si bien s'accaparer tous les pouvoirs, veulent bien se cantonner à leur domaine de compétence (je pense à Ofis ar Breznoneg).
Nous avons besoin des compétence , de l'investissement et du travail de tous, c'est ce qui a fait la force du renouveau breton au départ. Certains voudraient l'oublier.
Yannig BARON
Vendredi 15 novembre 2024
Trugarez d'ar re o deus lakaet ur gerig diwar-benn
«Tan ba 'n ti...»
«Tan ba 'n ti» est sorti il y a deux semaines 1/2 et c'est une affaire qui marche puisque plus de la moitié du tirage a déjà pris le large... C'est pas mal. je m'étonne (mais pas beaucoup) seulement de la chose suivante: je ne reçois que des messages de félicitations... ce n'est pas tout à fait normal.
Par ailleurs je crois que je vais lancer un concours sans tarder. Le premier prix sera un carembar qui sera offert au premier élu de la Région ou de la «république» qui achètera un exemplaire... ( Il y a déjà plusieurs élus municipaux qui l'ont fait ainsi que des responsables d'associations...)
Pêrig Losteg
Vendredi 15 novembre 2024
Évidemment, pour faire consensuel, Yannig Baron devait parler du gallo comme
«langue de Bretagne». Quelle arnaque !
En Bretagne, il n'y a que deux langues nationales : le breton et le français, sous leurs diverses formes dialectales. Marre de cette gallomanie mortifère !
Yannig BARONa649
Vendredi 15 novembre 2024
Enfin une critique...
«Pour faire consensuel...» dans mon cas semble une qualification exagérée... Pêrig n'a certainement pas lu «Tan ba 'n ti»... pour écrire cela...
En Bretagne il y aurait deux langues «nationales... avec des dialectes...» je ne sais pas si le mot «nationales» convient mais je sais que toute langue a été d'abord perçue comme un dialecte d'une autre. Affirmer que le gallo serait un dialecte du français c'est oublier qu'il est né bien avant cette langue. le français lui même est un dialecte roman comme le catalan, l'espagnol le roumain ou le picard.
Là aussi, rien ne se crée tout se transforme...
Mais comme disent les humoristes, une langue c'est un dialecte qui a une armée..ou une académie..ou les deux...
le mépris du gallo ou de toute autre langue ressemble étrangement à celui de certains pour le breton... et c'est ce mépris qui est mortifère. Si le breton, est en train de mourir, ce n'est pas la faute du gallo. Il serait temps que les «purs et durs» s'en rendent compte... Yannig Baron
SPERED DIEUB
Vendredi 15 novembre 2024
Il n'est pas question d'avoir quelque mépris que se soit du gallo seulement celui ci est un d'un dialecte constitutif du français c'est donc du coté de la francophonie qu'il devrait être soutenu ,c'est l'instruction publique obligatoire qui a figée la limite linguistique sinon il y a fort à parier que le dit gallo aurait continuer à grignoter le territoire bretonnant jusqu'à le bouter dans le mor bras ,à la grande satisfaction de certains...En fait le gallo identique aux régions frontalières de la Bretagne était proche de ces langages qui correspondaient au français non réunifié c'est un peu comme l'irlandais par rapport à l'anglais
Il faudrait aussi se renseigner sur la place faite à celui ci dans le Maine L 'Anjou et autres !!! ....comme quoi si le gallo a véhiculé la tradition des institutions ducales , et une culture populaire conviviale et sympa ,il n'en demeure pas moins qu'il est un instrument habile et sournois pour ceux qui ne voient l'avenir de la langue bretonne que comme un objet de musée ,sans compter que certains ne seront heureux que quand elle aura été définitivement éradiquée
Et ou il y a danger aujourd'hui c'est que vu que l'ensemble des bretons sont francophones et Dieu sait que à notre époque on cède dans tous les domaines à la facilité ,il est bien plus aisé pour les gens parlant français de se mettre au gallo plutôt qu'au breton ,jusqu'au pistards de basse Bretagne allant chanter à tue tête au festival de la bogue d'or !!!!
Ar Vran
Vendredi 15 novembre 2024
@spered dieub
Arrêtez d'opposer le Gallo avec la langue bretonne, on en a discuté maintes et maintes fois, et en plus cela n'est pas en rapport avec le sujet.
Je le répète afin de mettre les choses au point : le gallo, parler appartenant au domaine de langues d'oïl est caractéristique de la Bretagne. Même si des régions voisines ont pu utiliser des parlers plus que proches (ex. En Mayenne ou en Anjou), le seul endroit où il a encore des gens qui veulent conserver leur parler d'oïl est la Bretagne. Si vous croyez que c'est à la francophonie de s'en occuper, vous vous trompez: la francophonie a toujours été au service de la France et celle-ci n'a jamais rien fait et ne fera jamais rien pour sauver ses «différentes variantes» du français. En plus en écrivant cela, vous insinuez que le Gallo est illégitime en Bretagne sous prétexte qu'il serait trop français. La Bretagne a toujours été duale, de culture romane et brittonique, vouloir opposer les deux revient a avoir une posture idéologique...
Quant à la langue bretonne, bien sûr qu'elle doit etre au même titre que le français langue officielle en Bretagne
SPERED DIEUB
Vendredi 15 novembre 2024
Je n'oppose pas le breton au gallo j'ai assez insisté je pense sur les valeurs de ce dernier , mais c'est sans doute mon constat qui vous dérange ,non je ne crois pas que c'est la francophonie qui va venir au secours du gallo son orgueil n'a que du mépris pour les différentes formes dialectales d'oil contrairement aux autres langues anglais et allemand qui respectent les leurs ,ce serait pourtant son devoir .Maintenant la défense de toutes les langues minoritaires est une belle cause désintéressée j'en conviens ,j'y adhère , seulement il ne faut pas se voiler la face la réalité dans ce monde déplorable il est vrai de requins , c'est le darwinisme et la linguistique n'y échappe pas vu l'hégémonie de quelques langues et c'est aussi dans ce cadre que je me pose la question de la survie du breton en temps que langue de communication
eugène Le Tollec
Vendredi 15 novembre 2024
Ar Vran ,SPERED DIEUB
Je pense qu'il faut arrêter les polémiques,la France ne fera jamais rien pour la Bretagne (elle est «Negative» dans tous les domaines).
La seule chose qui nous reste est de reconstruire notre langue (en termes d'usage et de communication) dès la réunification car la Bretagne a la base logistique pour le faire.
Venir à cette réunification ne pourra se faire que si tous les bretons votent pour la Bretagne.
CETTE CONDITION,nous ne l'aurons jamais
La Bretagne doit rejeter le poids français ,nous n'avons que le vote en outil de travail.
La Bretagne a une richesse linguistique ,une langue celte ,une langue d'oïl et une langue de soumission.
Nous avons tout pour être nous mêmes......hélas!
Si le breton ne pourra pas devenir une langue de communication,faisons en une excellente langue d'usage et dans le devenir ,il faudra tranquillement basculer l'usage en communication.
Rien ne se fera en dix ans!