Stéphane Le Foll, la Bretagne ne réclame surtout pas l’aumône

Communiqué de presse publié le 8/11/13 15:09 dans Economie par Bertrand Deleon pour Bertrand Deleon
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Le ministre de l'agriculture à Rennes a annoncé qu'une aide de 15 millions d'€ pourrait être débloquée sur le court terme pour aider une partie de la Bretagne (sans la Loire-Atlantique). Dans le même moment, l'Etat verse 3 milliards d'€ à Marseille pour pallier la délinquance et développer les transports dans cette ville.

La Bretagne ne réclame pas l'aumône M. Le Foll ! Nous voulons le juste retour de nos impôts en Bretagne, la fin du centralisme pompant nos hommes, nos richesses et mettre un terme aux décisions à l'encontre de notre développement. Nos intérêts ne sont manifestement pas ceux du « grand Paris » ni ceux de l'Europe Franco-Allemande mais celle de l'Europe des peuples.

Au moment où l'on assiste à des plans sociaux lourds, des licenciements massifs, nous exprimons plus que jamais notre ras-le-bol d'être étranglés sous les taxes et sous les diktats contreproductifs. La Bretagne a des circuits à développer en interne et en Europe, des marchés maritimes, des infrastructures à bâtir sans le bricolage inefficace et anti-écologique qu'on nous impose.

La révolte des Bonnets Rouges démontre s'il le fallait le peu d'utilité d'avoir des élus des partis siégeant à Paris. Que disent les députés à la réputation « bretonnante » dans cette crise ? Certains portent l'étiquette des partis les plus pro-écotaxes !

De même nous notons bien la campagne de contre-information puissante organisée, notamment par des dirigeants syndicaux au nationalisme cocardier inavouable. Les faits sont amalgamés, déformés pour répondre à la vieille devise « diviser pour mieux régner ».

Seul le vote breton pourra nous permettre de vivre, travailler et décider au pays.

Pour Vannes 2014,

Bertrand Deléon


Vos commentaires :
PIERRE CAMARET
Dimanche 22 décembre 2024
C'est a dessein que la France a developpe , cette sorte de dependance envers Paris .
Il faut que nos Industriels Bretons s'organisent mieux au sein de Federations Professionnelles qui pourraient faire fonction quelques fois de Cabinets Conseils avec les informations collectees dans le Monde entier .
Financements . Pourrions nous avoir acces a des financements extra europeens ??? .
Il faudra que quelques centaines de Bretons specialistes partent chaque annee a l étranger pour 2 a 3 ans . La diaspora Bretonne pourra peut etre aider .Ces specialistes travailleront a l étranger pour un contrat de 3 ans . Ils seront suivis par une instance bretonne et reviendront au pays avec une valeur ajoutee: un reseau , connaissance de nouvelles approches techniques et commerciales, connaissance d'une autre langue etc...

Koupa Reun
Dimanche 22 décembre 2024
la dernière provocation de Le Foll «la révolte des bonnets rouges a coûté 2 siècles de misère à la Bretagne» il oublie de dire que c'était déjà à cause du centralisme, on nous rackettait déjà pour payer les fastes et les guerres du Roi de France

gérald Ar Pagan
Dimanche 22 décembre 2024
Désolé mais on ne peut pas donner carte blanche aux «industriels bretons», comme le texte le prétend. Ceux (les industriels) qui sont restés en Bretagne ont développé des boulots mal payés et pénibles, pour produire «beaucoup et pas cher» avec des pollutions qui tuent lentement mais sûrement les gens, les terres et les rivages. Quand Bruxelles leur a annoncé il y a dix ans que les subventions seraient bientôt sucrées, ces industriels ont continué dans la même logique au lieu de se poser la question essentielle: «Quoi produire, comment et pour qui?». Ailleurs des producteurs ont changé, pas les Doux, et autres Glon. Maintenant ces industriels en appellent à ceux qu'ils ont exploité et traité comme de la merde pour sauver leur business. Non, les Bretonnes et les Bretons doivent refuser de servir de piétaille aux seigneurs de l'agro alimentaire. Quand aux industriels bretons qui sont partis ailleurs, Pinault et autres Bolloré, ceux-là ont justement diversifié leurs productions au point de faire comme n'importe quel capitaliste sur la planète: se guider selon les possibilités de plus value, la Bretagne est bien le dernier de leurs soucis, si ce n'est pour garder un pied sur un territoire qu'ils connaissent où leur besoin de main d'oeuvre sera toujours satisfait (l'usine de batteries Bolloré par exemple...).
S'il y a une chance pour la population bretonne de maîtriser son avenir, ce sera sûrement pas en faisant confiance aux barons de l'agro alimentaire et aux exploitants agricoles productivistes. L'exemple de la population du Poher qui a défendu son hôpital en 2008 contre la logique gestionnaire et technocratique, nous montre le chemin: s'organiser en comités locaux à la base, sans chefs pour nous commander, sans politiciens pour nous mettre des oeillères. Exiger des moyens pour tenter des productions différentes, utiles à toutes et tous, sans détruire la nature, et pour que le sbénéfices soient répartis entre tous.

Bertrand Deléon
Dimanche 22 décembre 2024
Gérald Ar Pagan, le texte ne dit surtout pas de laisser «carte blanche» à qui que ce soit. Il faut lire avant de réagir.

SPERED DIEUB
Dimanche 22 décembre 2024
Oui Gérald vous n'avez pas choisi le bon article pour vous exprimer ,récemment il y en a eu d'autres dans lesquels votre commentaire aurait mieux correspondu au sujet
Quand à son contenu je suis partagé car dans les années 60 l'élevage hors sol a été une alternative à l'agriculture autarcique qui était en voie de disparition dans le kreiz Breizh c'était le sauve qui peut vers Paris les USA et autres ,cette révolution agricole dont on peut contester l'évolution avait permis à l'époque de contenir l'hémorragie de la population
Maintenant on peut s'interroger sur la sincérité d'industriels qui déclarent
Notre problème c'est la France mais le pire ce n'est pas eux c'est une partie du militantisme breton qui est près à les suivre aveuglément
Mais malgré tout je penses que ces chefs d'entreprise même s'ils dépassent leur pensée pour faire passer d'autres pilules ils ont un certain sentiment breton car à la limite ils auraient pu investir sous d'autres cieux qui leur auraient été encore plus favorable en terme de charges sociales et fiscalité ,seulement ils oublient que les temps ont changés et que l'on est plus dans leurs belles années de 70 80 dans ce sens là vous avez raison

PIERRE CAMARET
Dimanche 22 décembre 2024
Gerald AR PAGAN et bien si les DOUX , GLON , n'ont pas change c'est que ce sont de mauvais patrons . Un vrai patron est informe des tendances mondiales , des reglements , des poussees de consommation , des changements de consommation etc... et a chaque fois il doit s'adapter .
Je connais le projet BOLLORE , qui est allie sur ce projet avec ERAMET ( Nickel Nlle Caledonie ) matiere premiere lithium d'Argentine

Gérald Ar Pagan
Dimanche 22 décembre 2024
OK, autant pour moi ;
j'ai sur-réagi et sur interprété entre tes lignes à tort, ce que j'ai lu et entendu par ailleurs de nombreuses fois, entre autres une interview du secrétaire de la FDSEA 29 sur une radio parisienne (trouvable sur le net) qui demandait quatre points: «libérer les énergies» en se débarrassant des contraintes administratives, fiscales, sociales, environnementales... Bref le loup libre dans la bergerie! Heureusement que la population, même dans le Léon (?!), arrive parfois à résister à de tels projets productivistes délirants (comme par exemple un projet de pisciculture dans la baie de Goulven, qui n'a jamais pu voir le jour... C'est par chez moi).

Le détournement du symbole des Bonnets Rouges s'est construit habilement à Pont de Buis, par le côté visuel cher aux médias et par l'amnésie collective du contenu de cette révolte historique, avec ses revendications égalitaires, décentralisatrices et les actions prémonitoires de la tempête révolutionnaire un siècle plus tard. Aujourd'hui qu'est ce que les bonnets rouges de 2013 annoncent en réalité?

- Laissons de côté le réveil de l'agro business qui s'entête avec les vieilles recettes pour continuer à faire son beurre (recettes qui marchent plus que jamais aux USA avec les multinationales Monsanto, International Harvester et autres trusts subventionnés par l'administration, mais qui en Europe entrent en contradiction avec le pseudo libéralisme censé gérer les rapports entre économies respectives des états de l'UE).

- les bonnets rouges de 2013 annoncent les premières résistances spectaculaires et collectives à la réorganisation accélérée du territoire hexagonal en métropoles, seule échelle susceptible, aux yeux des aménageurs, de permettre de résister à la compétition capitaliste internationale. Face aux délocalisations vers les économies émergentes ou nouvellement développées (Asie, Amérique Latine, Afrique), pour cause de main-d'oeuvre bon marché, de demande de consommation et de lois favorables au business débridé et ravageur, l'état français et Bruxelles soutiennent certains pôles de regroupement de moyens humains, financiers, logistiques, culturels: Marseille, Lille, Toulouse.... Nouvelle recette magique des technocrates!

En Bretagne le projet de métropole Saint-Nazaire/Nantes/Rennes tient la corde pour réorganiser autour de lui tout le «Grand Ouest» et ses six millions d'habitants, mais il va falloir liquider certains «archaïsmes»... Car la Bretagne a maintenu un réseau de villes petites et moyennes sur son territoire par l'attachement de ses populations à leurs racines (plus fort taux de propriétaires de leur logement, plus fort taux de réseaux associatifs, dynamisme culturel spécifique, pratiques collectives de résistance à Plogoff, au Carnet, à l'ANDRA, à Notre Dame des Landes, à Carhaix...).
La petite paysannerie a été taxée de retardataire, obscurantiste - les« ploucs» bretons- pour pousser la compétition entre producteurs, concentrer les terres et capitaliser l'agriculture. Aujourd'hui l'autonomie des producteurs rescapés face aux banques (Crédit Agricole), au machinisme agricole, aux semenciers internationaux, à la grande distribution, et aux fermes de 1000 vaches annoncées, se réduit toujours plus ... Pour Bruxelles et Paris, il faut «rationaliser» tout ça.

Si la révolte est partie du centre Bretagne, c'est bien parce que géographiquement ce territoire a bénéficié déjà de l'exemple de résistances collectives et de réseaux existants toujours actifs pour pouvoir réagir, mais aussi d'une lisibilité d'intérêts communs qui ont poussé les gens à se regrouper et se lancer dans l'action, malgré les encouragements à l'attentisme, à la passivité, face aux appels des médias à la délégation de pouvoir aux spécialistes, économistes, politiciens, bureaucrates syndicaux parisiens.
La manifestation de Quimper du 2 novembre est éclairante là-dessus. Que ce soit le patronat ou les syndicats, presque tous se sont retrouvés divisés sur une base territoriale entre les directions régionales/hexagonales d'un côté (MEDEF, FNTR, FNSEA, CGT, Solidaires,.. il suffit de lire leurs communiqués sur leurs sites respectifs) et les acteurs locaux de l'autre (qui sont allés à Quimper). Les premiers n'appelaient pas à manifester - ou bien à Carhaix-, contrairement aux autres qui voient les conséquences du nouveau cours de l'économie, à l'oeuvre aujourd'hui: un nouvel exode rural, une dégradation de leurs conditions de vie (quand le dumping social européen aura réduit à néant les garanties salariales et le revenu indirect, assurance maladie, retraites, allocations et aides sociales).

Cette résistance au réaménagement du territoire et de nos vies trouve une illustration singulière avec la résistance au projet d'aéroport de Notre Dame des Landes. Ce projet, de l'aveu même du PDG de Vinci Aéroports, Notebaert, ne se justifie aucunement pour des raisons aéronautiques mais d'organisation territoriale des flux autour de la métropole nantaise. Par exemple assécher tous les aéroports du Grand-Ouest en les concentrant dans un hub air-rail-route-mer... Face à ce projet de Nantes Métropole (ou devrait-on dire, de Nantes Nécropole), qui émerge depuis une vingtaine d'années, la population de Loire-Atlantique, et plus particulièrement du nord du département autour de Notre Dame des Landes, résiste.

Sur le terrain plusieurs expérimentations sont en cours, petites et limitées certes, avec le soutien de paysans du COPAIN 44 autour de l'expérience Séme ta ZAD, à contre courant du productivisme breton qui apparaît encore en Bretagne à beaucoup comme la seule issue possible encore aujourd'hui, certes. Mais si nous voulons vivre, travailler et décider au pays, sans destruction de la nature, sans exploitation des humains et sans condamner l'avenir, nous ne pouvons plus confier nos destins à ceux qui les ont menés dans l'impasse actuelle.

Si la résistance bretonne au déménagement du territoire et de nos vies doit ouvrir de nouvelles pistes alternatives à l'impasse du productivisme ou à l'exode programmé, c'est à mon sens en prêtant toute l'attention nécessaire à cette lutte près de Nantes qui expérimente grandeur nature, avec très peu de moyens, une autre façon de vivre, produire et décider au pays.


PIERRE CAMARET
Dimanche 22 décembre 2024
Tres bien expose . Mais la situation du Monde a change .
La Bretagne , fait parti de l'hexagone , qui lui meme fait parti de l'UE , qui lui meme est tributaire de la terre entiere dans ses exchanges .
Avant 1940 l'hexagone avait un marche protégé : l'Empire colonial qui faisait avec la metropole 110 millions de consommateurs.L'Industrie de l'hexagone n'avait pas la taille d'aujourdhui ( pas dÁirbus , pas de TGV pas de....) Les colonies ne pouvaient acheter qu'en France ( pacte colonial ) nous importions leurs matieres premieres , qui etaient traitees en France , les fabrications en France, les produits fabriques etaient exportes dans les colonies . Le shema a change , il n'y a plus de colonies donc nous avons perdu ces marches .
On a cree le Marche commun qui est un marche de 450 millions . La majeure partie des exportations francaises se font dans le marche commun .L'ecart se creuse ,hors UE. L'Algerie jusqu'a l'annee derniere etait le premier acheteur de produits francais .... remplace cette annee par la Chine .
Depuis la nuit des temps , le monde vit d' echanges commerciaux ... mais les mentalities changent , les gouts changent . IL FAUT PRODUIRE POUR VENDRE .C'est tout , le marche lui s'ínteresse peu aux etats d'ame des gens .
C'est pas simple dutout d'etre patron : il faut gerer les problemes industriels , commerciaux , financiers et humains. Il y en a qui reussisse

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