Soutien à Diwan - Bretagne ma vie
Communiqué de presse publié le 23/02/21 19:33 dans Langues de Bretagne par Daniel Cueff pour Daniel Cueff
La nouvelle répartition des heures de langue bretonne dans l’enseignement , décidée par l’Education nationale, se traduit par la suppression d’heures de breton et de postes au sein du réseau Diwan. Cette décision surprenante a choqué les parents d’élèves, les enseignants ainsi que l’ensemble des Bretonnes et des Bretons attachés à la sauvegarde de la langue bretonne.
Nous étions deux mille personnes à Brest, ce samedi, pour exprimer notre colère et notre incompréhension face à cette nouvelle attaque à l’encontre du breton. Malgré l’enthousiasme affiché du Ministre Blanquer et son « vive le breton », nous constatons que son administration ne fait que déconstruire l’œuvre de générations de militants, comme le prouve encore sa réforme désastreuse du lycée et du baccalauréat ayant conduit à la limitation drastique du nombre de lycéens choisissant l’option de langue régionale, ou bien encore la réduction récente du coefficient affecté à la langue régionale au CAPES.
La liste « Bretagne ma vie » menée par Daniel Cueff dénonce vivement cette duplicité qui marque le mépris des gouvernants et de la technocratie parisienne pour la Bretagne et ses langues. Elle y voit le signe cent fois dénoncé d’une technocratie déconnectée des aspirations de la population et foncièrement hostile à ce que nous sommes. Le silence des élus à la Région – avec une majorité formée du PS et des macronistes- ne manque pas d’interroger sur leur affiliation avec l’administration centrale et celle de Mr le Recteur d’Académie.
C’est tout un système de Pouvoir, et une forme de gouvernance autoritaire et arbitraire qu’il faut aujourd’hui déconstruire. La liste « Bretagne ma vie » est porteuse d’une autre gouvernance, qui replace les femmes et les hommes de Bretagne au centre des décisions. Il suffit de vouloir ! La liste « Bretagne ma vie » appelle au retrait immédiat de cette mesure arbitraire qui compromet les efforts des défenseurs du breton et exige l’adoption d’un cadre juridique favorable au développement de l’enseignement de nos langues.
La liste « Bretagne ma vie » s’engage à mettre en œuvre, au Conseil régional de Bretagne, le plan Marshall au soutien de nos langues qu’appellent de leurs vœux, les Bretonnes et les Bretons.
Daniel CUEFF Bretagne ma vie Elections régionales Bretagne.
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Vos commentaires :
pcosquer
Samedi 23 novembre 2024
La seule avancée significative pour la langue bretonne n'est-elle pas la reconnaissance politique qui lui a été accordée en Bretagne: celle de statut officiel. C'était en 2004. Depuis quoi d'autre? Si ce statut n'est pas grand chose en France, il est important en Bretagne et on ne le met pas assez en avant. Pourtant cela a pu être un baume pour la génération des «non éduqués en Breton» et même pour leurs parents fâchaient pour la plupart avec la langue bretonne... du moins avec celle des jeunes.. Ce statut est une première marche qui pouvait propulser une vraie politique de la langue Bretonne et donner à ces élus, que l'on attend toujours, une véritable caution morale...basée sur l'être humain ...puisque une langue est à mon sens le premier outil collectif d'un peuple, pour échanger, créer, se projeter, se renouveler...exister en somme. Peut-être qu'il faudrait déjà renforcer ce statut et lui donné une protection internationale. Je suis toujours choqué que l'on puisse s'adresser à la France pour essayer de sauver la langue Bretonne.C'est contre nature pour la gouvernance française.
Il serait productif de: la financer nous mêmes, de vulgariser d'une manière sérieuse l'histoire sociale de la langue Bretonne afin que chacun puisse mesurer l'importance de cette langue dans notre avenir, de réconcilier les jeunes et les anciens en trouvant le moyen d'abolir cette petite phrase assassine «ce n'est pas le même breton» qui me semble recouvrir bien autre chose qu'une simple différence langagière, enfin récupérer pleinement la tutelle sur la langue bretonne en matière d'enseignement et d'examens. Il est peut-être temps de voir les choses autrement.
sparfell
Samedi 23 novembre 2024
Merci à Daniel Cueff et aux personnes présentes sur sa liste d'avoir le courage et l'honnêteté de partir seuls au combat pour défendre l'avenir de notre pays et, le cas échéant, de ses langues. Et ce, sans se mettre servilement sous la tutelle d'un parti parisien ou de ses valets en Bretagne, à l'image, par exemple, de l'UDB, inféodée aux techno-verts dogmatiques (cf : le menu sans viande dans les cantines scolaires de Lyon, décidé par le khmer Gregory Doucet!!) Bravo, Bretagne ma vie, vous avez mon soutien et aurez mon vote
Christine Viard
Samedi 23 novembre 2024
La reconnaissance de 2004 est de la poudre aux yeux, cela n'a servi à rien. Rien n'a été construit à l'époque. Il y a eu d'autres avancées plus importantes.
yvon ollivier
Samedi 23 novembre 2024
Oui, le vote de 2004, est purement symbolique. Depuis, la Bretagne a perdu 16 ans, rien que ça avec le PS. Ils nous ont trahis sur la réunification en s'accordant pour le statu quo sur le dos des Bretons. Je prétends que le PS a même réussi à désamorcer la dynamique d'émancipation du peuple breton, en usant du vieux clientélisme...Le mouvement breton est largement tombé dans le piège. Il est temps de s'émanciper du PS...
Kerbarh
Samedi 23 novembre 2024
L’UDB est d’abord socialiste et marxiste avant d’être autonomiste et défendre la Bretagne , sa culture et son économie.Elle n’a pas accepté de s’unir en priorité avec les autres partis autonomistes bretons et constituer un front uni , gauche et droite reunies. En fait il semble que L’UDB a peur des oukases provenants des médias parisiens , du PS ,... elle n’assume pas totalement ses idées. L’UDB a été surtout un outil utile au PS pour ratisser large electoralement . Tout cela pour quelques strapontins . Le PS est en train de disparaître, l’UDB va suivre.
pcosquer
Samedi 23 novembre 2024
Le statut de la langue bretonne n'a servi a rien ... C'est possible sauf à une chose qui me semble tout de même intéressante. Imaginez l'image désastreuse, voir dénoncée, de la langue bretonne pour l'adolescence et la jeunesse de la génération qui n'a pas été élevée en Breton. Cela prend racine chez la génération de leurs parents qui eux ont subit la «vache» en réalité avec l'idée de la dénonciation. Vache mise en place par la « caution morale républicaine » qui trouvait sur le terrain l'application zélée de l'instruction publique pour la mise en place de cette «caution morale». Il n'en demeure pas moins que pour la génération suivante la langue bretonne était encore très mal vue jusque dans les années 80 et des brimades des plus désagréables ( il y en a encore aujourd'hui ) ont été subit à l'âge adolescent, je dirais même entre adolescents...La vache à eu des effets désastreux sur deux générations. La première est venue de l'extérieur de la société bretonne par la politique d'éradication des langues menée à ce moment là par la 3ème république et la deuxième est venue de l'intérieur de la société bretonne influencée par certains évènements de la seconde guerre mondiale d'une manière totalement disproportionnée et d'ailleurs totalement injuste pour les Bretonnes et les Bretons; tout cela a fait un mal de chien à la langue bretonne pendant des dizaines d'années... Dans ce contexte l'avènement du statut d'officialité du breton de 2004 est à mon avis loin d'être négligeable. D'autant plus que les gens en général fonctionnent avec l'existence d'une «caution morale» dont celle qui émane des élus... Je dirais même qu'ils la recherche. C'est pourquoi je maintiens que le vote en question était d'importance pour le redressement de la langue Bretonne. 2004 était malheureusement trop tard pour faire de la génération qui n'a pas été éduquée en breton des locuteurs actifs alors que beaucoup d'entre-eux le comprennent. Par ailleurs, que ce soit la gauche ou la droite qui a mis en avant ce statut n'a strictement aucune importance. Ce n'est pas l'idéologie qui donne cette caution morale mais bien plus le fait que ces élus aient été choisis. C'est d'ailleurs ce qui ne marche plus aujourd'hui... Les choix sont très orientés et en plus les élus sont pétris d'idéologie... Tout pour plaire quoi!
Alain E. VALLÉE
Samedi 23 novembre 2024
Mon soutien me laisse penser que cette décision n'est certainement pas «surprenante» mais humiliante. Elle s'insère logiquement dans le méticuleux jacobinisme en oeuvre.
AV