Après que le Haut conseil des biotechnologies (HCB) a réfuté lundi les conclusions des travaux du Professeur Séralini et son équipe sur la toxicité d'un maïs OGM produit par Monsanto, c'est l'Agence Sanitaire Française (Anses) qui conclut dans le même sens. Des avis cohérents avec celui de l'Agence européenne de sécurité sanitaire.
Les détracteurs de l'étude sont satisfaits, mais ils ne devraient pas se réjouir trop vite car les questions posées restent sans réponse. Ainsi, le HCB et l'Anses appellent à de nouvelles études, indépendantes et de long terme, sous l'égide de pouvoirs publics, sur la toxicité des plantes génétiquement modifiées.
Dans l'immédiat, comme le Professeur Séralini, nous demandons que les études de Monsanto qui ont servi à autoriser des OGM soient publiées et «décortiquées» comme les siennes.
Dans l'attente et par mesure de précaution, nous demandons l'interdiction du maïs NK 603, qui ne représente qu'une petite partie des importations OGM.
Une grande majorité du bétail européen, tout particulièrement en Bretagne, est nourri avec du Soja transgénique. Son interdiction totale et immédiate n'est pas économiquement possible mais nous appelons les pouvoirs publics d'État à encourager toutes les mesures nécessaires à la mise en œuvre d'alternatives à ces pratiques comme s'y est déjà engagée la Région dans le cadre de la nouvelle alliance.
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