Sonneurs sauvages et sonneurs de batterie...

Editorial publié le 17/08/11 10:56 dans Cultures par Fanny Chauffin pour Fanny Chauffin
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La Bretagne sonne en couple, en bagad, tout l'été ...

Un ami disait :

«Il existe trois sortes de sonneurs : les sauvages», ceux qui ont appris tout seul en écoutant les anciens, en jouant avec un compère. Ceux-là jouent du biniou kozh, bricolent leurs instruments, concourent à Gourin, la grande messe qui approche (premier week-end de septembre) et qui voit s'affronter les meilleurs couples bretons.

«Et puis il y a les sonneurs d'élevage», ceux qui ont appris en cours individuels, dans une école de musique, qui ont adopté le style de leur prof, qui ont parfois appris à l'oreille, le plus souvent appris avec des notions de solfège, les «pitchaoù du» (les points noirs), toute l'année, pour l'audition du mois de Juin.

«Et enfin, les sonneurs de batterie» : les bagadoù. On pourrait en filant la métaphore, dire qu'ils jouent tous les mêmes airs, boivent tous la même bière (souvent à l'entrée du local, la pression trône à l'accueil, les mauvaises langues disant même qu'on apprend à sonner en même temps que l'on apprend à boire ...) et partent tous en piste jusqu'aux mêmes heures.

La comparaison pourrait s'arrêter là quand on voit les différences qui existent entre les bagadoù, l'importance des percussions dans certains, la mise en scène de Cap Caval, la solennité de certains, le sens de la fête des autres... Et quand on sait que certains ont les trois casquettes (penn soner d'un bagad, prof de musique, et sonneur de couple), les choses sont beaucoup plus compliquées ...

Tant qu'il y aura des maîtres sonneurs et des apprentis sonneurs en Bretagne...


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