SNCF et langue bretonne : des efforts, mais peut mieux faire

Communiqué de presse publié le 17/12/15 8:00 dans Langues de Bretagne par Fanny Chauffin pour Fanny Chauffin
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ti gar Kemperle
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ti gar kle
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Plouaret d'abord, puis Quimperlé. Les gares prennent un nouveau visage, et affichent une nouvelle signalétique.

Enfin, on peut lire «Ti gar Plouared» et «Ti gar Kemperle» à égale valeur avec «Gare de Plouaret» et «Gare de Quimperlé» dans les deux villes citées. On se réjouit de voir toutes les indications en trois langues, français en grandes lettres, puis breton, puis anglais en petites lettres. Jamais il n'y a eu autant de breton dans une gare !

Mais alors, pourquoi ne pas indiquer, comme c'est le cas dans les TER pour l'affichage des gares sur les écrans lumineux, les noms de villes en deux langues aussi ? Lorient et Quimper ne deviendront donc jamais «An Oriant» et «Kemper» sur les panneaux directionnels ? Il est encore temps d'y remédier...


Vos commentaires :
Yann-Ber Thomin
Vendredi 22 novembre 2024
Je regrette de devoir dire à Fanny Chauffin qu'elle est mal informée. S'agissant des gares de Quimperlé et Plouaret, elle affirme « Jamais il n'y a eu autant de breton dans une gare ! ». C'est inexact. Depuis 2008, la signalisation de la gare de Landerneau est intégralement bilingue breton-français, les mentions dans les deux langues étant strictement de mêmes dimensions.

Emile Granville
Vendredi 22 novembre 2024
N'on ket a-du kennebeut. Ur vezh eo lakaat ar brezhoneg a-live gant ur yezh estren en he bro gant lizherennoù bihan-tre ! Petra a c'hello soñjal an dud hag ar vugale dreist-holl diwar-benn ar yezh ?

De nombreuses associations de langue bretonne, et les mairies concernées par la rénovations des gares, sont intervenues pour une signalétique bilingue paritaire français/breton, partout et avec la même graphie et dimension de lettres. Aï'Ta s'est fortement mobilisée. Cette signalétique est une honte ! C'est tout simplement faire le choix de considérer le breton comme une langue mineure et étrangère. Que pourront penser les jeunes brittophones de nos écoles quand ils verront cela ? « La langue que j'apprends ne serait-elle donc qu'une » sous-langue « en Bretagne ?»
Malheureusement, ce n'est pas le manque de manifestations, ni de courriers envoyés à la SNCF et à la Région ! La Région a été incapable de faire plier la SNCF ou n'a pas eu la volonté de le faire ... juste au moment où la même équipe reprend les rênes de la Région. Pourtant, il ne s'agissait ni plus ni moins d'appliquer les règles du bilinguisme préconisées par l'Office Public de la Langue Bretonne, émanation justement de la Région Bretagne ... Outre Landerneau, il y avait aussi Montreuil-sur-Ille qui pouvait servir d'exemple ... Emile Granville.


Chéreau G
Vendredi 22 novembre 2024
Demat an holl,

C'est vrai, ....des efforts mais peut mieux faire et peut mieux écouter les élus : Je me joins à Emile Granville, et je peux confirmer que de nombreuses lettres ont été écrites par la ville de Quimperlé et par Quimperlé Communauté pour demander à participer, à prendre en compte la parité d'une signalétique bilingue breton/français au lieu de cela la SNCF nous offre une signalétique en langue française en gros caractères et une parité bilingue avec ...L'anglais ! Le message est clair : le breton est considéré comme une langue étrangère au même titre que l'anglais en Bretagne ! Dorénavant, c'est aux citoyens, à la société civile de montrer aussi qu'ils ne considèrent pas cela comme tel ! Envoyez vos lettres par poste ou mail à la région, à la SNCF, à l'association AÏta, à vos élus, continuez à réclamer la parité Français/Breton et non Breton/Anglais à moins de mettre le français en petits caractères ??? :-) Géraldine Chéreau


Jean-Pierre Thomin
Vendredi 22 novembre 2024
Merci des informations d'Emile Granville et Géraldine Chéreau. Je m'étonne cependant encore plus. A Landerneau aussi, en 2007, la SNCF proposait un signalétique en breton en plus petits caractères. Cette proposition étant contraire à la charte votée par le Conseil Municipal, je l'ai refusée. Comme la commune participe financièrement à l'installation de la signalétique, ainsi que la Région, il est très facile à chacune de ces collectivités de faire valoir son point de vue. C'est ce que nous avons fait, avec succès à Landerneau. Il suffit simplement d'un minimum de détermination.
Jean-Pierre Thomin

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