SNCF et langue bretonne : à quand la fin du mépris ? - An SNCF hag ar brezhoneg : peur e chomo a s

Communiqué de presse publié le 13/05/14 21:31 dans Langues de Bretagne par Collectif pour Collectif

Communiqué bilingue - Kemennadenn en div yezh

AN SNCF HAG AR BREZHONEG : PEUR E CHOMO A-SAV AR GOAP ?

Ar sizhun dremenet en deus kejet strollad Ai'ta ! e Roazhon ouzh Emmannuel Clochet, rener an Agence Centre Ouest Gares & Connexions, hag ouzh Caroline Gallon, renerez dileuriet TER Bretagne, a-benn degas da soñj dezho goulennoù ar strollad war an doare da gemer e kont ar brezhoneg. Kejet o deus ivez tud Ai'ta ! ouzh Gérard Lahellec, bezprezidant Kuzul rannvro Breizh e karg eus an treuzdougen, evit gwelet gantañ e pelec'h emañ erru labour ar rannvro war an dachenn-se. Bremañ p'eo tremenet an emgavioù-se eo ret embann sklaer penaos e talc'h an SNCF da zispriziañ ar brezhoneg hag ar vrezhonegerien, er c'hontrol d'ar pezh a gaver e rannvroioù all Europa evit ar pezh a denn d'ar yezhoù minorel er treuzdougen foran. Goude bezañ chomet a-sav gant hec'h oberennoù en tiez-gar e-pad pevar bloaz e sello pizh Ai'ta ! ouzh an doare ma tro an traoù war an dachenn-se. Ha prest eo ar strollad da gregiñ gant ur c'houlzad nevez ma n'eus ket ur respont dereat ha prim a-berzh an SNCF.

Er mizioù hag er bloavezhioù da zont e vo adnevezet an tiez-gar TTB e Breizh. Er raktres a zo gant an SNCF betek-hen e vez roet ur plas d'ar brezhoneg war ar panelloù, met ur plas na c'heller ket degemer e mann ebet. Hor yezh a vefe lakaet a live gant ur yezh estren, skrivet bihan hag a-dreuz. Ur spont eo gwelet an doare-se d'ober c'hoazh hiziv an deiz, ha mont a ra a-enep penn-da-benn d'ar pal a zo gant ar panelloù : bezañ lennet aes e forzh peseurt yezh, galleg pe brezhoneg ! Diaesoc'h c'hoazh eo da zegemer ur seurt raktres a-berzh pennoù bras an SNCF pa ouier e ra Rannvro Breizh gant panelloù divyezhek par-ouzh-par en tiez-gar THR nevez adnevezet, hep na seblantfe sevel an disterañ kudenn.

Goulenn a reomp gant an SNCF cheñch penn d'ar vazh ha kemer e kont ar brezhoneg war kement tachenn a zo : war ar panelloù evel-just, met ivez er mekanikoù a implijer evit prenañ bilhedoù, evit ar c'hemennoù dre gomz ha gant an implijidi (perak pas kinnig ur badj « Komz a ran brezhoneg » d'an implijidi a vefe a-du). P'eo en em gavet ar strollad gant Gérard Lahellec, bezprezidant Kuzul rannvro Breizh e karg eus an treuzdougen, en deus adalavaret pegen a-bouez kemer e kont ar brezhoneg en un doare hollek ha gant doujañs en tiez-gar hag en trenioù e Breizh. Disklêriet en deus an Ao. Lahellec bezañ youl ennañ evit kenderc'hel gant an hent bet boulc'het gant ar rannvro hag evit ma vo graet kemend all gant an SNCF, a-unan emañ o vont da labourat gant dilennidi all Kuzul rannvro Breizh ha dilennidi lec'hel ar c'humunioù ma vez un ti-gar enno. Adembann a ra strollad Ai'ta ! e vo war evezh bras evit tiez-gar Plouared ha Gwengamp lec'h m'eo kroget al labourioù : panelloù divyezhek par-ouzh-par a rank bezañ staliet, evit ma tiskouezo splann an SNCF e touj ouzh hor yezh hag ouzh ar vrezhonegerien, ha n'eo ket embann komzoù brav nemetken.

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SNCF ET LANGUE BRETONNE : A QUAND LA FIN DU MEPRIS ?

Le collectif Ai'ta ! a rencontré la semaine dernière, à Rennes, Emmannuel Clochet, directeur de l'Agence Centre Ouest de Gares & Connexions, ainsi que Caroline Gallon, directrice déléguée TER Bretagne, afin de leur rappeler ses demandes en matière de prise en compte de la langue bretonne. Le collectif Ai'ta ! a également rencontré Gérard Lahellec, vice-président du Conseil Régional de Bretagne chargé de la mobilité et des transports, afin de faire le point quant à l'action de la Région en la matière. Suite à ces deux rencontres, force est de constater que la SNCF ne tient toujours pas à respecter la langue bretonne et ses locuteurs, comme cela est pourtant le cas dans les transports publics pour d'autres langues minoritaires d'autres régions européennes. Après avoir suspendu ses actions de désobéissance civile dans les gares bretonnes depuis quatre ans, le collectif Ai'ta ! restera très vigilant quant aux suites données à ce dossier et est prêt à relancer une campagne de plus ample importance si la SNCF ne fait pas un geste fort rapidement.

L'ensemble des gares TGV de Bretagne doit être rénovée dans les mois et les années à venir. Bien qu'elle concède une petite place à la langue bretonne, la proposition actuelle de la SNCF au niveau de la signalétique est inacceptable en l'état. En effet, le projet de la SNCF prévoit de présenter notre langue telle une langue étrangère, en caractères de petite taille et en italique. Outre le fait que cela constituerait une discrimination digne d'une époque que l'on espérait révolue, cela irait à l'encontre du but premier d'une signalétique bilingue : que chacun puisse facilement lire les informations dans la langue de son choix, français ou breton ! Nous comprenons d'autant moins cette mauvaise volonté de la part des dirigeants de la SNCF que le Conseil Régional installe dans les gares TER depuis plusieurs années une signalétique bilingue et paritaire, sans que cela ne pose de problème particulier.

Nous demandons donc à la SNCF de revenir sur ce projet et de prendre en compte la langue bretonne dans sa globalité : dans la signalétique bien sûr, mais également au sein des distributeurs de titres, dans les annonces vocales ainsi qu'au niveau des employés (par exemple, mise à disposition d'un badge « Komz a ran brezhoneg » pour les employés brittophones volontaires). Lors de sa rencontre avec Gérard Lahellec, vice-président du Conseil Régional de Bretagne chargé de la mobilité et des transports, le collectif Ai'ta ! a rappelé la nécessité d'une prise en compte globale et respectueuse de la langue bretonne dans les gares et les trains de Bretagne. M. Lahellec a témoigné de sa volonté à poursuivre ce que la Région a d'ores et déjà entrepris et s'est engagé à faire évoluer le dossier positivement auprès de la SNCF avec l'appui des autres élus du Conseil Régional de Bretagne ainsi que les élus locaux concernés. Le collectif Ai'ta ! sera particulièrement vigilant pour les gares dont les travaux ont déjà commencé, à l'instar des gares de Plouaret-Trégor et de Guigamp, où nous réitérons notre demande de voir installer des signalétiques bilingues et paritaires, afin que la SNCF prouve autrement que par des paroles son respect pour notre langue et ses locuteurs.


Vos commentaires :
Naon-e-dad
Dimanche 24 novembre 2024
Il ne suffit pas d'être à l'heure techniquement, encore faut-il pour un transporteur public l'être aussi culturellement et socialement.

La SNCF sait passer d'un pays à l'autre. Il lui reste à apprendre à passer d'une région à l'autre.

La SNCF ne craint pas d'enfreindre la lettre de la Constitution en adoptant affichages et annonces en langues étrangères. Nul ne lui en veut, à juste titre.

Il lui reste à s'intéresser à l'échelle régionale en donnant très légitimement place aux langues régionales lorsqu'il y en a, ce qui est la cas de la Bretagne.

Tôt ou tard,elle sait qu'elle devra y venir. C'est le vent de l'époque, appelé à forcir dans le futur. Alors pourquoi ces simagrées de petite fille capricieuse?

Enfin, en terme commercial, le premier métier de la SNCF, née tardivement par fusion de compagnies préexistantes, est le transport régional (en Ile-de-France). Le TGV est une belle réalisation, mais il ne doit pas servir de paravent ou de mauvais prétexte.

En cette année 2014 de double commémoration à grande échelle (1914, 1944) il serait temps que ces messieurs comprennent que la «bataille du rail» est finie, la guerre aussi d'ailleurs. Derrière nous les périodes nauséuses. Cessez vos manigances, tripatouilleurs de l'ombre... Place à la vie...place au breton. Au grand jour!

Poent braz eo lakaat ar brezhoneg war well, lakaat anezhan e-barzh hon skouarnioù. Evit brasañ plijadur an holl, ma ouifent ar yezh pe get. Kement-se a zo veajiñ ivez!

Il est grand temps de montrer le breton à nos yeux, à nos oreilles. Pour le plus grand plaisir de tous, connaisseurs ou pas. C'est çà aussi le voyage!


Naon-e-dad
Dimanche 24 novembre 2024
Erratum, la phrase était inaboutie, lire:

«En cette année 2014 de double commémoration à grande échelle (1914, 1944) il serait temps que ces messieurs comprennent que la période de la»bataille du rail« est finie, celle de la guerre, et de ses compromissions aussi d'ailleurs. Derrière nous, les périodes nauséuses. Cessez vos manigances, tripatouilleurs de l'ombre... Place à la vie...place au breton. Au grand jour! ».

En clair, il est grand temps d'arrêter avec des faux-semblants vichyssois... Ouvrez les fenêtres à la culture, et à la liberté, même sur un périmètre plus local.


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