La première course au large la plus nord
Organisée pour la première fois en juin 2000, la course «Skippers d'Islande» a rencontré un grand succès tant auprès des plaisanciers que des habitants de la région de Paimpol et d'autres ports de pêche jadis «à Islande» (selon l'expression utilisée alors). La première course Paimpol-Reykjavik-Paimpol fut placée sous le parrainage de Madame Vigdis Finnboggadottir, ancienne Présidente de la République d'Islande, et le départ, le 18 juin 2000, fut donné par Madame Sigridur Snaevarr, Ambassadeur d'Islande en France. Les maires islandais de Reykjavik et d'Akureyri (deuxième ville d'Islande) s'étaient déplacés pour les remises des prix à l'abbaye de Beauport.
A l'inverse des grandes courses, «Skippers d'Islande» a la particularité d'être organisée par des amateurs, tous Paimpolais, avec un seul objectif : tisser de nouveaux liens avec l'Islande, donner de nouveaux rendez-vous à l'histoire. Réservée aux amateurs éclairés, cette course, par sa préparation sérieuse (stages de sécurité, équipements obligatoires) et par son encadrement (suivi satellite permanent), elle permet à de nombreux marins (skippers et équipiers) d'emprunter une route mythique et d'y atteindre des lieux parfois très inhospitaliers. Les escales en Islande et le tour de cette grande île ont permis à ces marins dont beaucoup touchaient pour la première fois cette terre de feu, d'eau et de glace, ou franchissaient le Cercle polaire, de découvrir la force des éléments naturels à l'état brut, d'en observer sa flore sauvage, ses oiseaux et ses animaux marins aussi divers en quantité qu'en variété (dont des baleines en assez grand nombre).
Une telle aventure ne pouvait être réservée qu'aux seuls régatiers, il fallait y associer la population dans son ensemble. C'est pourquoi dés la première édition, «Skippers d'Islande», en collaboration avec CMB Acta Voyage et Comptoir d'Islande, a mis en place un voyage organisé. De nombreux Paimpolais se sont ainsi rendus sur la terre et les lieux où certains de leurs proches parents ont fait escale, ou y sont enterrés. Ils étaient aussi venus accueillir les bateaux de la course. Ils ont participé à diverses excursions ainsi qu'aux fêtes organisées à leur intention.
La dernière édition de cette course a eu lieu en 2006 et a confirmé l'intérêt grandissant des Bretons pour l'Islande. Très rapidement, les organisateurs ont commencé à préparer l'édition suivante qui partira de Paimpol le samedi 27 juin 2009 et y reviendra vers le 18 juillet. Cette fois-ci, le retour ne s'effectuera pas en direct, mais les bateaux reviendront par Gravelines, près de Dunkerque, en Flandres. Ce port expédia en effet lui aussi, bien avant Paimpol, de nombreux bateaux à la pêche à la morue «à Islande».
Les partenaires de cette prochaine course sont la Ville de Paimpol, le Conseil général des Côtes-d'Armor, le Conseil régional de Bretagne, l'Ambassade d'Islande, la Ville de Gravelines, la compagnie nationale Icelandair et la firme Comptoir d'Islande.
Le programme de la course de 2009 sera donc le suivant :
Étape N°1: Paimpol - Reykjavik (1 210 milles)
Départ devant Paimpol le samedi 27 juin 2009
Parcours de départ Iles Scilly et Irlande à laisser à tribord
Arrivée à Reykjavik vers le 4 juillet 2009
Étape N°2: Reykjavik - Gravelines (1 130 milles) Départ devant Reykjavik le 7 juillet 2009
Iles Féroé à laisser à babord
Iles Shetlands à laisser à babord
Iles Britanniques à laisser à tribord
Arrivée à Gravelines vers le 13 juillet 2009
Étape N°3: Gravelines - Paimpol (250 milles)
Départ devant Gravelines le 16 juillet 2009
Arrivée à Paimpol vers le 18 juillet 2009
L'Islande et la Bretagne
Nous avons tous en mémoire les pages du fameux roman de Jules Verne, «Voyage au centre de la Terre», et quelques images des films qu'il a inspirés. Nous avons aussi dans la tête, à la suite de lectures ou d'émissions de télévision des images classiques de l'Islande - glaciers, geysers, volcans, champs de laves, poneys sauvages, cascades, etc. mais il faut avouer que nous connaissons bien mal ce pays et la plupart d'entre nous seraient sans dout incapables de citer les noms de ses principales villess en dehors de sa capitale, Reykjavik. Quant à l'histoire des marins-pêcheurs bretons partis nombreux au XIXe siècle pêcher la morue dans les eaux islandaises, nos connaissances se limitent le plus souvent à la célèbre chanson, émouvante mais un peu désuète, de Théodore Botrel, «La Paimpolaise», et aux allusions à cette pêche contenues dans deux romans de Pierre Loti, «Mon frère Yves» et «Pêcheurs d'Islande»...
Nous reviendrons dans de prochaines dépêches sur ce pays et sur ses liens avec la Bretagne.
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