La réalité de la répression chinoise au Tibet commence à être connue, malgré le verrouillage effectué par la dictature chinoise sur toute information concernant les événements de mars dernier. Les mêmes méthodes que lors du soulèvement de Tienanmen – brutales, arbitraires - ont été utilisées. Des centaines de Tibétains ont été exécutés, froidement, parfois d'une balle dans la tête ou dans le dos. Des centaines d'autres ont été capturés, torturés, envoyés en camp de concentration dans le Sinkiang. Des centaines de monastères ont été fermés. Les moines, renvoyés dans leurs foyers, avec interdiction de reprendre toute vie religieuse.
Mais, le pire n'est-il pas à venir ? La dictature communiste chinoise n'attend-t-elle pas l'après Jeux Olympiques pour mettre le point final à cette répression barbare et sanglante ? Les consignes auraient été déjà données d'éradiquer toute vie religieuse traditionnelle au Tibet. La soi-disant main tendue au Dalai-Lama par les autorités de Pékin n'est là que pour donner le change. En fait, la dictature chinoise ne supporte aucune contestation et ne respecte aucune minorité.
Nous assistons au Tibet à un véritable génocide culturel et religieux. Face à la tolérance du boudhisme tibétain, déferle la violence de la dictature de Pékin. Cela fait froid dans le dos, quand on se souvient que la Chine bénéficie d'un réservoir de population de I milliard 300 millions d'habitants.
Qui nous dit que demain, le régime chinois, dépassé par ses difficultés internes ne jouera pas la carte d'un nationalisme belliqueux contre ses voisins…Taiwan, la Russie sibérienne… ? Pourquoi Pékin se priverait d'une force militaire comprenant l'arme atomique, avec un énorme réservoir d'hommes formés à obéir ?
Devant cette situation inquiétante, que fait l'Europe ? Que fait l'actuel président français de l'Europe, Nicolas Sarkozy. Rien ! Nous allons à l'ouverture des Jeux Olympiques, sans aucune dénonciation du non respect des droits de l'homme par la dictature chinoise. Sans avoir posé aucune condition à notre participation !
Décevant, quand on se souvient des propos de Nicolas Sarkozy lors de son élection :
L’intérêt économique prime. Il nous faut vendre des Airbus, recevoir notre contingent de touristes chinois… L’argent-roi, là aussi ! Au prix de notre honneur ?
L'argent-roi, là aussi ! Au prix de notre honneur ? L'histoire se répète. Les grandes puissances démocratiques ont, la plupart du temps, fait preuve de lâcheté devant la force brutale. Nous l'avons chèrement payé. Il faut savoir parler fermement à la force brutale et lui imposer des limites !
Michel Le Tallec, président de Kevredelez Vreizh, Parti fédéraliste de Bretagne
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