Regards croisés sur la politique et la société françaises. Signature de trois ouvrages d'auteurs bretons à l’invitation de Paris Breton.
Marylise Lebranchu, Jean Bothorel, Hubert Coudurier présenteront leur dernier livre au cours d’une réunion animée par Pierre-Yves Le Priol.
Le jeudi 9 octobre à 18 heures
À la Maison de la Bretagne
8 rue de l’Arrivée, Paris 75 015
– Brèves de campagne, de Marylise Lebranchu, Gwenegan Bui et Serge Bossini, aux éditions Descartes
Ce livre est construit à partir de commentaires recueillis par les trois auteurs, lors des dernières campagnes électorales (présidentielle, législatives, municipales), dans les cafés ou les marchés, dans les réunions publiques et les journaux, d'où son titre.
À partir de ces brèves, les auteurs développent leurs propositions. Il s'agit donc des lignes de force d'un programme, présentées en une dizaine de courts chapitres. L'ouvrage s'adresse au grand public, mais plus particulièrement aux militants socialistes qui, dans les prochains mois, vont se mobiliser dans la confrontation des candidats au poste de Premier secrétaire et de candidat à la présidentielle.
« La séquence politique qui vient de s'achever reste lourde de conséquence pour la gauche. Face à une droite décomplexée, les forces de gauche [...] sont passées pour réactionnaires et conservatrices, en particulier le parti socialiste. [...] Une page se tourne. [...] La victoire de la gauche en 2012 ne sera possible qu'en reprenant la main, avec nos idées, sur la définition de l'espace politique. »
– Chers imposteurs, par Jean Bothorel, aux éditions Fayard
« Pourquoi avoir titré ce pamphlet Chers imposteurs ? Tout simplement parce que je connais bien, parfois même très bien, mes principales “cibles ”, qu’il s’agisse de Michel Onfray, Bernard-Henri Lévy, Philippe Sollers ou Nicolas Sarkozy. Ils ont en commun – chacun à sa manière et à son niveau – d’incarner d’une part le déclin des intellectuels, d’autre part un phénomène de plus en plus aveuglant : la déculturation galopante de notre société.
Certes, ils n’en sont pas les seuls symboles. L’étonnante médiocrité de la production dite romanesque, comme l’affaissement de la critique littéraire, en sont d’autres signes tout aussi inquiétants.
Confrontés à des “intellectuels ” starisés, nous ne savons plus si nous nous trouvons face à des bonimenteurs, des héros de la Star Academy ou des dandys du show-biz.
Quant à Nicolas Sarkozy, notre premier président de la République totalement formé et formaté par le médium audiovisuel, il est également notre premier président “dé-culturé ” ou “a-culturé ”, comme on voudra. » (Jean Bothorel)
– Amours, Ruptures et trahisons, de Hubert Coudurier, aux éditions Fayard
Fruit d’une longue enquête, ce livre est la chronique des années récentes de notre vie politique, qui vont de Jacques Chirac et Dominique de Villepin à Nicolas Sarkozy et François Fillon. Il relate de l’intérieur ce qu’ont été durant cette période les luttes de pouvoir et les jeux
d’influence, et dévoile par-là même le vrai visage de la rupture.
Hubert Coudurier, qui suit depuis vingt-cinq ans la plupart de nos dirigeants et leurs conseillers, a écrit ce récit à partir d’entretiens souvent exclusifs qu’il a eus non seulement avec Villepin et Sarkozy, mais aussi avec Fillon, Hortefeux, Guaino, Guéant et beaucoup d’autres.
Il raconte de manière très vivante et parfaitement informée la fin du chiraquisme, l’ascension manquée de Villepin et la première année de pouvoir de Sarkozy. Il évoque les relations du président avec la presse - entre séduction et intimidation - ainsi que ses échanges parfois houleux avec certains chefs d’État étrangers, de Vladimir Poutine et Angela Merkel aux dirigeants arabes.
L’auteur pointe du doigt la déliquescence du milieu politique de ces dernières années tout en essayant de cerner la psychologie, l’histoire personnelle et le mode de fonctionnement de ses principaux protagonistes.
Alors qu’une nouvelle génération est désormais au sommet de l’État, aujourd’hui les masques tombent et nous en apprennent davantage sur les splendeurs et misères de ces animaux politiques qui continuent pourtant de nous fasciner.
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