A Carnoët, dimanche, la pluie s'est arrêtée de tomber juste le temps de l'inauguration des sept nouvelles statues installées dans la Vallée des Saints, autour d'une ancienne motte féodale. Une bénédiction divine sans doute au milieu d'une journée météo très perturbée. Les drapeaux bretons ont, un à un, été enlevés pour laisser place à sept œuvres d'art. Ces statues monumentales, taillées dans le granit, sont de vrais moments d'émotion qu'ont su traduire Philippe Abjean, le président-fondateur de l'Association ainsi que les sculpteurs présents. Deux saintes (Coupaïa et Brigitte) et sept saints (Tremeur, Efflamm, Miliau, Conogan et Derrien) réalisés par Patrice Le Guen, Jacques Dumas, Davis Puech, Seenu Shanmugan, Norbert Le Gall, Olivier Lévêque assistés de Inès Ferreira et Goulven Jaouen qui ont consacré tout le mois de juillet à ce chantier.
Il faut le rappeler : la fabrication d'une statue ne commence que lorsque le financement en est assuré. Actuellement, 27 saints ont trouvé les mécènes et donateurs nécessaires.
29 projets sont aujourd'hui ouverts à la souscription, ce qui fait espérer à Philippe Abjean de pouvoir mettre en route deux chantiers concomitants l'été prochain. «Cela permettrait d'avoir une cinquantaine de statues installées d'ici deux ans». L'Association La Vallée des Saints, créée pour «la sauvegarde, la découverte et la promotion de la culture populaire bretonne liée aux saints bretons sous forme de création artistique» est en marche pour réussir ce projet «fou pour l'éternité». (voir le site)
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Gouzout a ouzer mat n’e oar ket Ph Abjean ar brezhoneg. Evit gwir, ne gomprenan ket mat perak ne z’a ket hemañ e darempred gant tud eus ar vro (ar vro Leon !) a blijfe dezho rein un tamm sikour da wellaat traouigoù (follenigoù, lec’hienn internet ha me oar me), war poenchoù zo… Da skouer :
. La Vallée des Saints – Traonienn ar Sent. Perak’ta ne vez ket kavet un istitl e brezhoneg skoaz-ouzh-skoaz gant an titl e galleg war pajennad digemer al lec’hienn internet ?
.Añvioù ar skeudennoù. Skañv-skañv eo «Roll an traoù ret da ober » (« Cahier des Charges », m’ho peus c’hoant) . Un dieubidigez ledan a zo bet roet d’an kizellourien. Mat. Mes perak’ta ne vez ket ret kizellaat añv ar Sant pe ar Santez er maen-greun ? Evit poent ez eo dav… – nemetken – dezhe lakaat añv ar Sant pe ar Santez.
Gwenole, Pol, Kaourintin, Berc’hed, Kado, Budog, Gweltaz, Gwenael… Gwenole Le Menn eo añv an den– Doue d’e bardono –embannet gantañ levrigoù diwar an anvioù-bihan e brezhoneg, daou-ugent vloaz zo dija. Ha ne vefe ket posubl kaout pep a skeudenn hec’h añv-bihañ brezhonek outi?
Ha foll e vefe ar mennozh-se ? Koulskoude, ar raktres-se, daoust ha ne vez ket graet « un projet fou pour l’éternité » (e galleg) deusoutañ? Ur raktres foll evit ar beurbadelezh (e brezhoneg). Da skouer. Doareoù disheñvelig all zo da lakaat-se e brezhoneg….
Certes, l’initiateur de la Vallée des Saints, que je sache, ne connaît pas le breton. Cependant, il ne manque sûrement pas de bons bretonnants, en pays de Leon, qui seraient capables et disposés à l’épauler dans sa communication à ce propos. Peut-on suggérer quelques points, même modestes, qui amélioreraient grandement la lisibilité du projet et l’inscrirait dans une cohérence et un enracinement plus grand:
. La Vallée des Saints – Traonienn ar Sent. La désignation (page-internet ou support-papier) du projet gagnerait en crédibilité à être bilingue.
. le Cahier des charges fourni au sculpteur est très léger – selon le concepteur même du projet – Une très grande latitude est ainsi laissée au sculpteur. Soit. Mais est-ce trop que de demander que le nom du personnage soit inscrit dans le granit ? En breton, au minimum.
. Gwenole, Pol, Kaourintin, Berc’hed, Kado, Budog, Gweltaz, Gwenael… Le premier à avoir publié des informations pratiques et sérieuses sur la question des prénoms bretons – dès les années soixante – est le regretté Gwenole Le Menn, qui reste une référence sûre. Aujourd’hui, les sources d’informations ne manquent pas.
Un peu foldingues ces suggestions ? Même pour un projet qui se veut – comme s’est bien trouvé ! - « fou pour l’éternité » ? Certaines pages du site internet sont déjà bilingues et agréablement rédigées dans leur version bretonne. Allons, encore un peu d’audace…
Un concentré de bretonnitude : nos bons saints chrétiens, notre amour païen des pierres et de la campagne, l'esprit de clan, le granit...et puis les gens autour qui dansent, boivent et certains parlent même breton, d'autres prient. La Bretagne éternelle.
Mais force est de constater que la part donnée à la langue breton est infime et ridicule. Sur le site de la Vallée des Saints, la partie en breton est vide et à moitié en espagnol (?!). Quant au saints, rappelons qu'ils étaient tous brittophones et que leur nom est d'abord en breton. Le nom français n'est qu'une translittération; et c'est faire preuve d'infidélité, en Bretagne, que d'affubler nos divins saints de l'équivalent français de leur vrai nom. Beaucoup d'entre eux ne parlaient même pas français.
Et pourtant dans l'Emsav, ainsi que dans l’Église catholique de Bretagne, il y a plein d'excellents bretonnants. Pourquoi Philippe Abjean et ses collègues ne font pas appel à eux ? Pourquoi ne pas solliciter les associations chrétiennes bretonnantes telles que «Minihi Levenez», «Emglev an Tiegezhioù», «Gedourion ar vintin», «Allah's kanañ» etc. ?
Ar brezhoneg hag ar Fiez zo breur ha c'hoar e Breizh.
Bet on bet e Traonienn ar Sent warlene, e Karnoed. Un tamm gaozeadenn dedennus-kenañ am eus bet gant unan eus... ar c'hizellerien. N'on ket bet enno abaoe m'eo bet savet skeudennoù nevez.
Dipitet on bet war ur poent: ret e vefe d'ar c'hizellerien skrivañ anv ar Sant(ez) war ar skeudenn, e brezhoneg.
Oui, je suis allé à Carnoët l'année dernière. Mais pas depuis que les nouvelles statues ont été érigées.
Bien sûr, j'ai été décu par le fait que le nom - en breton / e brezhoneg - ne figure pas sur les statues, taillé directement dans le matériau granitique. Cela paraît un minimum.
L'équivalent français (Budog transcrit en Budoc n'amènerait pas grand-chose) pouvant toujours être porté sur une documentation annexe, mise à disposition du visiteur (panneau ou autre).
J'ai l'impression que les responsables du projet ne se rendent pas compte de la perte d'impact occasionnée par la quasi-absence de la langue...
A galon,
Sachez que l'association est ouverte sur ce sujet mais que nous avons énormément de travail pour développer ce projet (en plus de notre activité professionnelle car nous sommes tous bénévoles et actifs). Il nous faudrait en fait une ou plusieurs personnes motivées par ce projet collectif pour nous accompagner sur ce sujet.
A galon.
Sébastien MINGUY
un petit conseil : évitez toujours d'écrire un mail à une administration pendant les vacances d'été donc en juillet et espérer avoir une réponse avant la fin du mois de juillet pour un projet de cette envergure, un appel téléphonique et une relance par email cela peut être utile.
Comme il n'est jamais pas trop tard, et que les statues et différents parcours doivent comporter de la langue bretonne, redemandez de l'aide à l'Office de la langue bretonne mais à la rentrée. Et tant quà y être demander à ce que l'institut culturel de bretagne y soit associé, cela pour le bien de votre admirable travail, de sa pérennité et de tous les bretons et de la gloire de la bretagne.
Pour connaître la graphie d'un nom de saint breton, ce n'est pas compliqué : allez sur wikipédia en breton.
Ils ont pompé mon livre Gouler Ar Sent (un martyrologue de tous les saints bretons et de toute l'Egluse catholique).
Ce n'est pas sorcier d'écrire un nom de saitn en breton quand même !
T. Gwilhmod
Prézidant Emglev an Tiegezhioù
assocaition bretonnante de familles catholiques
Voir le site