Sauvons le Muscadet d'une mort programmée de Alan Coraud

Présentation de livre publié le 24/06/15 11:10 dans Politique par Yoran Delacour pour Yoran Delacour
https://abp.bzh/thumbs/37/37720/37720_1.jpg
Dessin de couverture: Marc Mosnier

«Comment le muscadet, lié au vignoble nantais, plus grand vignoble de vin blanc sec d'Europe, a-t-il pu voir ses ventes s'écrouler en l'espace de 20 ans et ses surfaces cultivées diminuées d'un tiers ?» 

En analysant les raisons qui ont amené cette situation de crise, l'auteur dénonce les plans de déracinement culturel de ce territoire historiquement breton, par des institutions publiques (Etat et région « Pays de la Loire ») et des élus, n'hésitant pas à ruiner toute une profession pour atteindre leur but : imposer une identité artificielle de substitution dite « ligérienne », sans âme et sans légitimité. L'auteur démontre les répercutions dramatiques de telles pratiques dans la vie économique de toute une population et le divorce que cela a généré avec les consommateurs historiques : Bretons, Anglais, Belges etc

Résolument optimiste, l'auteur donne des pistes pour retrouver une dynamique de reconquête grâce à une stratégie marketing valorisant le label « vin breton ». Par là même, le muscadet est aussi un « vin celtique » puisque la Bretagne est la seule des six nations celtes à produire du vin.

«Cet ouvrage ira droit au coeur des passionnés du vin, des Bretons et autres amoureux de la Bretagne.»

Alan Coraud fut vigneron nantais, maire de La Remaudière (2008 à 2014), ainsi qu'un des membres fondateurs de l'office de tourisme du pays du vignoble nantais.

Aujourd'hui, il dirige une agence de marketing-communication, spécialisée dans le tourisme.

En vente en librairies, maisons de presse grandes surfaces et sur le site yoran-embanner.com

Broché

12,5x19 cm

120 pages

8 pages couleur

ISBN 978-2-916579-82-5

8,50¤


Vos commentaires :
Michel Roudot
Vendredi 22 novembre 2024
Et puis aussi : Voir le site

Kristen gonedec
Vendredi 22 novembre 2024
Si le livre est aussi excellent que le muscadet Alan Coraud je l achète tout de suite....

felix d
Vendredi 22 novembre 2024
Le «déracinement culturel» l'origine de la crise du Muscadet???? C'est la meilleure!

An Floc'h
Vendredi 22 novembre 2024
@felix d
Dans un monde viticole où le marketing a une place de plus en plus importante, puisque les habitudes culturelles alimentaires ne sont plus transmises par les parents mais la hype commerciale, il y a du vrai.
Aussi, les nouveaux cépages cultivés, je vois ça d'un très bon oeil mais il faudra sans doute être vigilant pour qu'ils ne prennent pas une place trop importante. Les fluctuations climatiques laissent des places aux opportunités mais un savoir-faire ne s'acquiert pas en une saison.
Après, c'est sûr qu'il n'y a pas que ça mais bon, il faudrait lire le livre.
J'imagine qu'il parle justement de la politique erratique d'arrachage.

Mimop
Vendredi 22 novembre 2024
Ah non, pour nous à Nantes, le muscadet a toujours été un vin du Val de Loire que l'on boit avec un sandre au beurre blanc ou des cuisses de grenouilles, sur les bords de Loire justement.
En Bretagne vous avez le cidre, mais dire que le muscadet est un vin breton et tout le monde va bien rigoler.

Reun Allain
Vendredi 22 novembre 2024
@ Mimop, ça ne vous dérange pas j'espère que le cidre de la marque Kerisac produit à Guenrouët en Loire-Atlantique soit vendu comme cidre breton. Quant au Muscadet vendu avec une étiquette de vin breton, des services de fraude avaient intenté une action en justice contre les vignerons indiquant la provenance bretonne de ce vin. Ces services un peu trop zélés avaient été déboutés. La justice si j'ai bonne mémoire, avait justifié sa décision par le fait que le Muscadet existait bien avant les Pays de Loire.

Quelqu'un se souvient de cette affaire ?


Alain
Vendredi 22 novembre 2024
Il y a un certain nombre de viticulteurs de Loire-atlantique dont le fait de dire que le muscadet n'est pas un vin de Bretagne ne fait plus rire du tout et vous devez etre bien jeune pour ne pas vous souvenir que jusque dans les années de l'annexion des vins de Loire-atlantique par le comité des vins de Loire et suite à la pression qui en a découlée, la plupart des colliers de bouteilles de muscadets et de gros-plant arborés les hermines bretonnes

SPERED DIEUB
Vendredi 22 novembre 2024
Le vin existait bien avant le cidre en Bretagne qui est d'origine normande ,j'ai eu trouvé une vieille bouteille de vin de Rhuys datant du début du dix neuvième Avec le refroidissement climatique la limite de la viticulture s'était effectivement déplacée vers le sud .Gwin ru ar hallaoued ha gwin gwen ar vretonned !!!

Maelwenn
Vendredi 22 novembre 2024
Mimop, dire que le muscadet est un vin du Val de Loire est une tromperie pour les consommateurs! Car le Val de Loire, sur le site officiel, commence a Chalonnes sur Loire ( Maine et loire ) et fini a Sully sur Loire ( Loiret ). Quand au cidre, il y en a, aussi, de produit en Loire Atlantique ( Kerisac, a Guenrouet )

Josiane Rastapopoulos
Vendredi 22 novembre 2024
Muscadet, vin breton, vin des fruits de mer par excellence!!! Vin des embruns et du massif armoricain. Il faut être bobo-néo-nantais pour ne pas savoir cela! L'inculture est bien le réel fléau sur lequel les «pays de la Loire» font germer leur répugnante entreprise. Peut-être alors ont-ils de l'avenir puisque cette dernière va grandissante ? En attendant, il faut boycotter toutes les bouteilles portant fleur de lys à la place de l'hermine traditionnelle. Ce que j'ai pour ma part toujours fait. Les vins de Loire n'ont aucune unité dans leur production et leurs terroirs sont radicalement différents. Hérésie que tout cela.

M.Prigent
Vendredi 22 novembre 2024
Moi, c'est bien simple, depuis l'interdiction par l'Etat d'une appellation d'origine (bretonne) controlée pour le gros plant et le muscadet et son «annexion», comme dit si bien Auxiette, par le label Vins de Loire, je n'en achète plus depuis des années, comme d'ailleurs AUCUN des «Vins de Loire».
Sauf, quand par extraordinaire, y figure un identifiant breton tel l'Hermine...ce qui est de plus en plus rare.

An Floc'h
Vendredi 22 novembre 2024
@Mimop
A force de passer du temps sur l'ABP, je suis en train de me demander s'il n'y a pas une seule et même personne derrière ces pseudos de supposés nantais dénigrant tout ce qui rappelle la part bretonne de Nantes.

«Ah non, pour nous à Nantes,»
Cette façon quasi-systématique d'utiliser le «nous» m'interpelle.
Bon, d'autres le font ici pour parler de la Bretagne mais je sais pas, cela me semble nettement moins, en proportion. Il y a aussi l'utilisation de clichés, d'images toutes faites. Cela n'est pas très substantiel tout ça.
Enfin bref, je ne le saurais jamais et si j'avais raison, j'imagine que le petit malin fera plus attention.

En tout cas, on vous a déjà bien répondu.
Et n'importe quel Nantais dans l'âme sait bien qu'il est plus rapide et aisé de prendre la Loire pour aller à Saint-Nazaire que de descendre de la Maine angevine jusqu'à la Maine poitevine.
Le mythe de la Loire comme voie de communication pour sa vallée n'a pas 20 ans. On peut, au mieux, y faire des sauts de puces d'une commune à une autre.
Un indice ?
Voir le site
A Ingrandes ! Juste à la limite 44/49 ! Tout un symbole !
L'article précise aussi que c'est à la charmante bourgade de Saint-Florent-le-Vieil, encore en 49, que le même bateau s'était retrouvé bloqué !
Avec un bateau, petit dans l'absolu des croisières fluviales en Europe. D'une compagnie avec une grande expérience. D'un constructeur de Saint-Nazaire, dont on sait que ce ne sont pas des manches.
En 2015 !
Il y a des réalités que l'Homme n'a pas encore su dompter.

La Loire est un cauchemar pour la navigation. Angers ne s'est même pas posé sur ses berges, étant aussi un cauchemar à cause de ses crues, et à préféré contrôler le débouché du bassin hydraulique de la Mayenne, de la Sarthe et du Loir. Territoire bien différent s'il en est.
C'est pourquoi, dans le vignoble, si on empruntait la Loire, on ne la remontait jamais (alors que depuis Nantes, on peut, selon les marées). Et ceux qui la descendait depuis l'amont venait au mieux de Bouchemaine. Les échanges avec le val de Loire étaient minimes. Jamais on ne voyait un Saumurois, encore mois un Tourangeau, aller à Nantes par voie fluviale ou bien il avait le temps, beaucoup de temps.
Alors que c'est depuis le vignoble nantais justement, où les marées, l'océan, se font toujours sentir qu'il commençait à être beaucoup moins risqué de descendre le fleuve.
La Loire est un cours d'eau de villégiature, de farniente. Ses paysages sont d'ailleurs magnifiques. La Nature n'ayant pas laissé sa place à l'Homme.
L'estuaire grouille lui d'activité humaine. Il permet le labeur et l'industrie.
L'état d'esprit qui en résulte est très différent.
Vallet ressemble-t-elle à Saumur ? ou à d'autres petite ville viticole du val de Loire ?
Non, Vallet ressemble à une ville industrielle.
C'est peut-être moins charmant. On sait que ça plait à certains de se renier. Mais le résultat, c'est se mentir.
Vous revendiquez un fleuve, une vallée, un territoire dont vous ne connaissez vraisemblablement rien d'autres que ce que vous vendent les brochures touristiques et les agences de com'.

Les habitants du vignoble ont évidemment une bretonnité différente de celle de Guérande ou du Pays de Retz. Ils ont leur originalité. C'est un carrefour entre Bretagne, Poitou et Maine.
La Loire, justement elle, son estuaire plutôt (qui commence à Ancenis, non pas à Nantes), le rapproche de la Bretagne. Je me répète, pendant des millénaires, il a été plus rapide depuis Clisson de se rendre jusqu'à l'Atlantique plutôt qu'Angers, Niort ou Dieu sait ce qu'il y avait à la Roche-sur-Yon avant que n'y vienne Napoléon.
Les voies de communications dans les 50 dernières années ont certes évoluées beaucoup plus vite qu'en mille ans.
A eux de voir si la Bretagne ou la Ligérie est la plus à même de la préserver.
Il semblerait qu'ils sont nombreux à voir en la Bretagne une protection et une force, comme pour la question du Muscadet.
Si vous n'avez pas bien lu l'article, je vous rappelle que c'est une figure viticole du Muscadet qui revendique cette bretonnité.
J'aurais tendance à l'écouter un peu plus que celui qui parle en utilisant «nous, à Nantes, bah on aime le beurre blanc et les petits LU».
L'un est plus risible que l'autre.


An Floc'h
Vendredi 22 novembre 2024
@M.Prigent
«je n'en achète plus depuis des années, comme d'ailleurs AUCUN des »Vins de Loire«.

Sauf, quand par extraordinaire, y figure un identifiant breton tel l'Hermine...ce qui est de plus en plus rare.»
J'espère alors que vous en achetez des caisses.

J'ai en tout cas remarqué une chose un peu positive. Il me semble qu'à Nantes, si la revendication bretonne sur une bouteille n'est pas systématique, celle du Val de Loire non plus.
Ou c'est négatif, c'est que j'ai l'impression que plus on s'éloigne, plus on verra des stickers «Val de Loire». Enfin, c'est ce que j'ai remarqué à Bordeaux et à Lyon où j'ai l'occasion de me rendre régulièrement.


jo charruau
Vendredi 22 novembre 2024
Je n'étais pas vigneron, mais dans la vigne comme les autres productions, nous avons coutume de dire que la production/transformation représente 50 % du parcours et la commercialisation les autres 50 %. c'est dans cette deuxième partie que le bât blesse car nous ne savons pas vendre ou plutôt pas profiter de la valeur ajoutée de nos excellents produits locaux qui pourraient faire vivre décemment les producteurs et les transformateurs.

Il y a eu une expérience, voilà 10 ans, dans un hyper Leclerc de Rezé (44) près de Nantes dans un rayon où étaient exposées que des bouteilles de muscadet.
Résultat : les bouteilles herminées partaient sous 2 jours d'après leurs vignerons fournisseurs ( il fallait toujours réapprovisionner), d'autres bouteilles de muscadet non herminées faisaient tapisserie ( non vendues) pendant 2 mois.
Il a été constaté aussi que plus la moucheture d'hermine était importante sur l'étiquette plus rapide était la vente. Le consommateur est attiré par la lisibilité.

Es- ce un retour aux sources lors de cette mondialisation forcenée que l'on subit?
Toujours est-il que l'identitaire breton tient toujours la corde malgré la propagande «ligérienne» que les médias quotidiens entretiennent en Loire-Atlantique, département breton.

Tous les produits en 44 devraient être estampillés avec une ou plusieurs mouchetures d'hermines.
Vous avez tout en alimentaire en Bretagne, m'avait dit un producteur de sauvignon de Touraine, ce vin blanc ne se vendait pas ou peu il y avait 20 ans , il en manque à présent, il faut savoir que pour cette appellation sauvignon, les producteurs tourangeaux ont mis en valeur le nom Touraine sur leurs étiquettes et qu'ils ont fait du marketing en Ile de France.


Damien Kern
Vendredi 22 novembre 2024
Je pense qu'il faut remercier Mimop pour son témoignage. Il prouve que l'inculture est générale.

Max
Vendredi 22 novembre 2024
J'avais fait une présentation là dessus pendant mes études.
Il y a une certaine unité entre l'Anjou, la Touraine, et le Saumurois, auxquels on pourrait éventuellement rattacher l'Orléanais afin de correspondre au Val de Loire. Les sols et les cépages sont divers mais comportent des traits communs, et l'histoire de ces vignobles est globalement commune entre ces régions.

Mais le vignoble de Loire atlantique n'a tout simplement aucun rapport avec les autres, tout est différent, sol, cépage, histoire... Sauf la Loire. c'est comme si on avait créer une idée de vin de la Garonne dans laquelle on aurait fondu Bordeaux...

Un indice en est le fait que pour couvrir toutes ces régions il n'a pas été possible de reconnaître une AOP, seulement une IGP dont les critères sont beaucoup plus lâches. Ainsi l'AOP rosé de Loire ne couvre pas le vignoble breton.

Après, que l'on utilise la Loire pour désigner une aire de production viticole n'est pas problématique en soi, on parle bien de «vin du sud-ouest» pour désigner l'ensemble hétéroclites des vins produits entre Languedoc et Bordeaux, mais uniquement dans le but d'identifier les grandes zones de production de vin en France.
Le problème est qu'on utilise la Loire comme marqueur de l'identité de ces vins alors que ce n'est pas le cas pour tous, et en connaissance de cause des effets désastreux que sa peut produire.

Un truc tout bête, il n'y a aucun soucis pour désigner les régions de productions le long de la Loire avec le nom des anciennes provinces: Orléanais, Anjou, Touraine. Et quand on arrive sur l'estuaire, magique, ça devient vin du pays nantais, ou mieux, de Loire-Atlantique...


MANSKER
Vendredi 22 novembre 2024
Ca les emmerde royal tout ce qui est breton, mais en conversation privée, je vais en Bretagne, je mange et je bois breton, la Bretagne c'est bien..... etccc.
Faudrait savoir !!! quand au cendre au beurre, nantais je suppose, il mange quoi votre cendre ??? Et les grosses cuisses de grenouilles, elles viennent d'où ? Ce serait pas ty bien de Chine dès fois ? En clair il y en a qui ne savent pas ce qu'ils bouffent à longueur de journée, sauf évidemment quand ils viennent en Bretagne avec des produits correctement estampillés : Produit en Bretagne. Jaloux va !! Bon je bois un coup de muscadet breton, ça m'a donné soif de vous lire tous !! Hier mat !!

Lucas de Kerderff
Vendredi 22 novembre 2024
Je pense qu'il faut être objectif .Machin le nantais à raison;jusqu'en 1970 le muscadet était bon, maintenant il devient de plus en plus vin des Pays de Loire ; c'est à dire mauvais ; très acide il faut avoir l'estomac en béton pour le boire . Bref, du véritable picrate . Je ne suis pas le seul à le dire. la famille, les amis, les collègues . Plus personne n'en boit et rien ne vaut l'alliance d'un vin d'Alsace avec les fruits de mer. Aussi, je peux comprendre le NANTAIS qui marie muscadet et sandre : le premier à le goût de vinaigre, le second de vase

Jean Albert
Vendredi 22 novembre 2024
Elargissons le sujet : il me semble que la Bretagne (historique) n'était pas connue pour être terroir à fromageS. Il me semble aussi que le premier fromage introduit dans la consommation courante des bretons fût le camembert de nos voisins. Qui peut me (nous) dire le degré d' (in)exactitude de mes assertions ? Bien sûr les choses ont bien changé de nos jours ...
Incidente : est-il sensé de boire du muscadet avec le camembert ? Conclusion éventuelle ???

MANSKER
Vendredi 22 novembre 2024
Jean Albert, il semble que effectivement selon vos dires, que la Bretagne ait subit, sans savoir dans quelles circonstances, des ablations de sa production locale. Le muscadet breton (et effectivement il existe des tords boyaux, ça aide dès fois...), puis auparavant le fromage, il est vrai que la richesse d'un pays est obtenue à partir d'un produit travaillé. Je ne connais pas suffisament le circuit agro en Bretagne pour savoir qui fait quoi. On vend le lait, on en extrait la crème pour en faire du fromage, où l'expédie t'on pour faire ce fromage ? Bon on s'écarte du sujet mais ce thème sur le muscadet est peut-être révélateur de la possibilité des produits qui pourraient être élaborés en Bretagne. Large débat...
Ceci étant je vous livre avec un grand plaisir le passage où est cité le fromage, et au treizième siècle : « Il menait une vie austère. Plusieurs fois il a mangé avec moi, chez moi, je veux dire dans ma maison. Jamais, je ne l'ai vu manger de viandes, de poissons, ni de fromage, ni une poire, ni une pomme, ni des noix. J'avais préparé pour lui une grande et grosse anguille, il ne voulut pourtant pas y goûter....» Procès de canonisation de saint Yves, saint patron de la Bretagne (avec sainte Anne bien sûr).
Ne parlons pas du lambic et très certainement d'autres produits « interdits », pour on ne sait quelle raison valable.
Bon je termine de faire travailler le vignoble breton nantais, avec un crottin de chavignol !! Why not !!

MANSKER
Vendredi 22 novembre 2024
La «Police du Commerce de Nantes», fait également mention d'une taxe instituée par Pierre Mauclerc, le duc breton, sur l'expédition des vins à destination de l'Angleterre. Nous sommes alors dans la première moitié du treizième siècle. On peut également considérer que en enlevant arbitrairement Nantes de la Bretagne, on tronçonne également son histoire médiévale. Je serais curieux de voir les historiens futurs raconter notre histoire bretonne. Un méli-mélo de : «avant c'était et puis après c'est plus», comment vont-il faire pour expliquer cela ? La question est : comment justifier de cette honteuse trahison, doublée de l'occultation volontaire et organisée de tout ce qui peut rapprocher Nantes de sa glorieuse histoire. Quel homme politique sérieux, digne de ce nom, peut-il encore cautionner ce genre d'infamie ? On se croirait revenu au Moyen Age...

Ker itron al lann
Vendredi 22 novembre 2024
Pourquoi opposer l'identité bretonne à celle des Pays de Loire? C'est fatigant, stérile, tout sauf fédérateur. Les nantais ceci, les nantais cela… Breizh ma bro, la Loire fleuve insignifiant, etc… Stop. Je suis nantais, breton et la Loire est un fleuve magnifique que j'aime. Je me sens aussi heureux à Plougrescan face à la mer qu'à Saint Florent devant ce fleuve majestueux. Le charme est tout aussi opérant, à l'Abbaye de Bon repos, Landévennec ou Fontevraud. J'aime la langue bretonne et celle de Du Bellay. J'aime déguster une bonne crêpe avec une bonne bolée au Croisic ou à Concarneau. Tout autant un petit verre de Saumur à Oudon, sur les versant de Varades de Montjean de Champtoceau. On en a plus que marre de ces querelles entretenues par des gens qui ne vivent pas par ailleurs en 44 et qui pensent avoir le monopole de l'identité bzh. Cette rivalité nous lasse et risque de dressé un mûr pour un bon moment. Que les esprits chagrins du petit ouest nous foutent la paix et qu'ils distillent leur fiel dans leurs fiefs. Nous Bretons de Loire sommes fiers, comme la Duchesse, de notre culture métis, bretonne et ligérienne.
L'identité bretonne ne se décrète pas, elle se vit, en 44 comme ailleurs. Ce sont les citoyens qui la font vivre. Nul n'est empêché de parler, d'apprendre, de danser, de «sonner» breton ici en LOIRE-Atlantique. C'est une histoire d'amour.
N'allez pas toujours foutre la zizanie dans notre vie de couple!
Vive la Bretagne, Vive La Loire!

Jacques-Yves Le Touze
Vendredi 22 novembre 2024
Pour être efficace, une solution, n'acheter du Muscadet que chez des producteurs membres d'une des associations professionnelles affichant clairement leur bretonnitude. C'est ce que je fais et il y en a d'excellents.

An Floc'h
Vendredi 22 novembre 2024
@Lucas de Kerderff
Je suis trop jeune pour avoir connu le vin des années 70 mais j'ai effectivement entendu les choses que vous avancez (et eu, assez souvent, de mauvaises surprises).
Il semblerait que les producteurs se sont largement lancés dans le quantitatif, ce n'était d'ailleurs pas les seuls en France.
Mais ça explique un certain désamour de ce vin qui avait une bonne côte de sympathie (son prix aussi).
Mais ils en reviennent depuis une bonne dizaine d'années et comme le dit Jacques-Yves Le Touze, il y en a d'excellents et affichant une identité bretonne.
Retentez de temps en temps, vous finirez bien par en trouver à votre goût (et partagez le alors avec votre famille et amis).

Un Pouilly-fumé, c'est pas mal non plus avec les fruits de mer. Bon, à la réflexion, vaut mieux donner ses sous à l'Alsace !
Quelle tristesse que ce pays qui empêche même les gens de boire du vin sans idéologie quand même... (je ne m'empêche pas de boire du vin de Loire mais je me passerais bien d'avoir Auxiette en tête à la vue de certains packaging).


An Floc'h
Vendredi 22 novembre 2024
@Ker itron al lann
Toujours avec ce «nous»... C'est désespérant.

Rien à dire sur l'Etat et les institutions qui débretonnise sciemment le 44 ?
Facile de taper sur les petits en se mettant du côté du plus fort ?

Et puis, entre nous, alors que j'ai beaucoup plus l'occasion d'aller dans le 49 que dans le 85, le département des PdL le plus proche du 44, c'est bien la Vendée.
La Loire, elle n'y passe pas.
Je ne parle même pas de la Mayenne et de la Sarthe.
Alors l'identité des PdL, franchement, faudrait déjà savoir ce que c'est et pour commencer, ne pas avoir un nom débile.
Et quand les décideurs veulent en faire la promo, ça utilise des termes comme «diversivie», encore plus débile.
Ce qui ne veut pas dire que je n'aime ni le 49, ni le 85, au contraire, ou que j'ai quelque chose contre le 53 et le 72, il y a pleins d'autres départements où je ne mets jamais les pieds.
Je pense que ça vaut pour tous les sympathisants B5.

Faut arrêter à un moment de reprocher à ceux ayant une certaine exigence de l'honnêteté et du bon goût de critiquer la vacuité orwellienne de notre époque.
Et arrêter de penser en nantais égoïste qui veut avoir la plus grosse. Se séparer du reste des PdL, c'est leur reconnaître des identités propres dont les potentiels s'exprimeraient, pour eux aussi, mieux en dehors des PdL et d'un GO.
Vous ne les aimez pas, vous voulez les posséder.
Et puis, l'Amour, dans les mariages arrangés, j'ai bien du mal à le voir.


MANSKER
Vendredi 22 novembre 2024
Il y a une solution pour sauver le vin breton de Nantes, acheter un pied de vigne (ou deux ou plus, la durée restant à définir), et recevoir chaque année une ou deux bouteilles de sa propre cuvée ! 1000 Bretons = 1000 pieds, 10.000 ,1.000.000 ! bon on a le droit de rêver non ? ceci étant, rien d'impossible à le faire.

Louis Le Bars
Vendredi 22 novembre 2024
Bizarrement l'amour de Ker-Itron pour la Loire s'arrête systématiquement à Saumur et Fontevraud, comme si la Touraine - pourtant épicentre culturel incontestable de cet ensemble (et dont Fontevaud ou Saumur ne sont que des excroissances) - ne méritait pas d'y être cité...c'est assez cocasse quand ça vient d'un intervenant qui inlassablement se proclame ouvert d'esprit et sans frontières.

Ker itron al lann
Vendredi 22 novembre 2024
Sacré Le Bars. Vous pensez qu'en personnalisant vos ressentiments vous en êtes que plus fort, et ceux qui ne partagent pas pleinement votre point de vue plus faibles. Je vous laisse à vos illusions.
Je le repère clairement, je suis partisan d'une Bretagne réunifiée mais si une négociation devait être nécessaire dans le cadre d'une rationalisation administrative du territoire, je préfèrerais largement une région Bretagne-Loire à une b4.

D'autre part, il est clair que de nombreuses erreurs de communication de notre part ont été faites en particulier en pays nantais. Il n'est pas bon d'ériger le Gwenn-ha-Du à toutes les sauces.

Par ailleurs, que cela se sache, si une réunification est souhaitable, elle ne peut se faire qu'avec les Bretons de LOIRE, tels qu'ils sont, dans le respect de leur identité propre.

Je sais que certains se réjouissent pleinement d'une b4 resserrée bien qu'affichant faussement le contraire. que d'autres envisageraient même une b5 avec la Mayenne. Ce ne serait une première!
Combien de fois n'entendons nous pas de la part de bretons outre-Loire que Nantes, c'est pas en Bretagne (accompagner d'un rire stupide pour bien marquer l'évidence du propos).

En conclusion, je pense sincèrement que l'identité bretonne n'a rien a craindre d'une région administrative étendue, permettant en outre le retour de la Loire-Atlantique et peut être même la création d'un parlement de Bretagne avec une liberté budgétaire certaine pour des questions cruciales restant à négocier.

Le statu quo lui,par contre, sera fatal.

Lâcher la meute si cela vous plait, le droit d'expression est encore incontournable. Même sur les tribunes d'ABP. Merci la rédaction.

Ken ar c'hentañ tro !


An Floc'h
Vendredi 22 novembre 2024
@Louis Le Bars
Bien vu !

TY JEAN
Vendredi 22 novembre 2024
c'est étonnant de lire ici que le Muscadet breton ne serait plus bon.On en trouve de l'excellent avec même bien des années « de bouteilles ». ( J'en ai dégusté )On le trouve chez des viticulteurs fiers d'être bretons.Je suis d'accord la: notion vins de val de Loire est floue et le Muscadet fait partie du patrimoine breton.Quant à la Loire maritime ,ses effets de marée se font désormais ressentir jusqu'à ANCENIS du fait du dragage du sable. les producteurs de Muscadet ont fait de gros efforts ces dernières années pour redonner ses lettres de noblesse et sa qualité indéniable à ce Muscadet.

An Floc'h
Vendredi 22 novembre 2024
@Ker itron al lann
Voici la preuve que vous êtes capable de faire des commentaires intéressants.
Pourquoi alors jouer la provocation et la caricature dans quasiment tous les autres ?
Pourquoi être plus méfiant envers une frange des militants bretons qu'envers l'Etat ?
Lequel a le plus de capacité de nuisance ?
Pourquoi tomber dans l'outrance de la «ligérisation» ? Sous prétexte qu'une infime minorité souhaiterait une bretonnisation ?
Mais ne vous rendez-vous pas compte que c'est David contre Goliath ?
C'est comme reprocher au Dalaï Lama de ne pas avoir été élu et se ranger du côté du PCC.
La grande majorité du mouvement breton n'a aucune haine, ni rejet de la Vendée et de Maine-et-Loire.
La Sarthe, il faut reconnaître que les liens avec le 44 sont très ténus et pas plus importants que ne pourraient l'être ceux d'avec les Deux-Sèvres. La Mayenne, les liens sont plus fort avec le 35.
La grande majorité du mouvement breton est malheureusement acculée à la réaction, face à l'ogre parisien. D'où certaines considérations qui peuvent paraître excessives parfois, comme le petit chien obliger d'aboyer plus fort. Mais face à la force de frappe massive d'une véritable propagande et réécriture de l'Histoire, j'ai du mal à voir ce qu'il y aurait de moralement et stratégiquement condamnable.
Pourquoi alors tant insister sur des relations, certes indéniables, mais qui sont promues largement au-delà du raisonnable ?
Cette déesse LOIRE...
Il suffit pourtant d'arriver aux alentours de Gesté pour indéniablement constater que la rupture de paysages et d'architectures est profonde. Que ce sont deux mondes différents.
Alors les dernières décennies et leurs profonds bouleversements ont rendu ces ruptures moins prononcées. On se rend moins compte du vallonnement prononcé des bords de la Loire en comparaison d'un nivellement de plus en plus prononcé à mesure qu'on va vers l'ouest en voiture qu'en charrette.
Mais à ce tarif, nous sommes tous des Américains.

«En conclusion, je pense sincèrement que l'identité bretonne n'a rien a craindre d'une région administrative étendue, permettant en outre le retour de la Loire-Atlantique et peut être même la création d'un parlement de Bretagne avec une liberté budgétaire certaine pour des questions cruciales restant à négocier.»
Je suis complètement en désaccord sur l'absence de risque pour la Bretagne d'un GO. La Bretagne est fragile. Penser qu'elle est assez forte pour encaisser les bouleversements les plus profonds que l'Europe de l'ouest a vécu depuis la Révolution industrielle sans assise administrative claire est naïf.
Alors à la proposition «un Parlement de B5 dans un GO», je dirais «pourquoi pas ?». Ca serait effectivement moins pire qu'un statu quo. Mais vous êtes tout seul. Et cette proposition n'a pas assez de force pour espérer séduire en nombre.
Ne sentez-vous pas dans votre «peut-être» que vous n'êtes même pas convaincu par ce que vous avancez ?
Il n'y a que trois camps: statu quo, GO ou B5.
Vous avez choisi le GO.
Venir se plaindre ensuite de se faire critiquer sur un site pro-B5, c'est du trolling.


Ker itron al lann
Vendredi 22 novembre 2024
Je n'ai aucun besoin de «troller» comme vous dites encore moins de me «plaindre». Je veux simplement que la diversité puisse s'exprimer librement, même sur ces tribunes souvent lourdement engagées.

«Pourquoi alors jouer la provocation et la caricature dans quasiment tous les autres ?» C'est vous qui le dites. Cessez de gémir. S'il fallait souligner l'outrance du sens commun sur ces colonnes, on en aurait pas fini.

Mis à part cela, votre commentaire me paraît intéressant dans l'ensemble et je vous en remercie. Néanmoins, méfiez vous lorsque vous manier des évidences et quand votre style devient trop fleuri.

A votre prochain passage à Nantes, belle cité bretonne, n'hésitez pas à vous recueillir près du tombeau des Ducs de Bretagne. Vous y verrez quatre belles statues allégoriques: la prudence, la tempérance, la justice (aux traits de la Duchesse Anne)et la force morale.

Cette pratique nous est bien souvent bénéfique. Elle tend à pondérer notre tempérament souvent iodé!!!

Si la distance vous fait peur, «L'histoire de Nantes» d'Ange Guépin est une excellente lecture.

Pour revenir sur votre «Grand Ouest» aux connotations aériennes, je préfère l'intitulé «Région Bretagne-Loire», titre bien plus flatteur et plus juste.

Quelle envergure, quelle position centrale dans l'Arc Atlantique! Quel atout dans le monde pan-celtique étendu aux Asturies et à la Galice!

Quel dommage qu'Arthur 1re de Bretagne ait été assassiné si jeune. Ce Plantagenêt eut la possibilité, s'il avait pu reigner plus longtemps, de nous économiser toutes ces contorsions.

Honorons la tombe de sa mère, Constance de Bretagne. tombe qui perdure dans l'ignorance au sein d'un hôtel bien embarrassé, aux Sorinnières.

Commençons par la fleurir… et la Bretagne renaîtra, dynamique et prospère.

Bevet Breizh ha Liger assembles!!!

Keno


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