Sarkozy veut encourager la fusion des régions qui le désirent et la suppression de certains dépar

Dépêche publié le 27/11/08 16:58 dans La réunification par Philippe Argouarch pour Philippe Argouarch
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«Faut-il encourager un mouvement expérimental et volontaire de fusion de régions qui le souhaitent ? ...je le pense» a déclaré aujourd'hui le président Sarkozy devant le 91e Congrès des maires et des présidents de communautés de France.

«Il y a deux Normandie — on les aime — mais en faut-il deux ?..» a demandé le chef de l'État. Puis il a posé la question que les Bretons se posent depuis 60 ans :

«Je vais prendre un autre exemple et la barbe si... La Bretagne, quatre départements magnifiques. Je vais à Nantes, magnifique, on me dit : ici c'est la capitale de la Bretagne... mais on est aux Pays de Loire !… . On peut parler d'historique... J'essaye de faire réfléchir». Le mot «réunification» n'a toutefois pas été prononcé.

«Faut-il hésiter entre un immobilisme le plus total d'un côté et le changement qui conduirait à la suppression des départements de l'autre ?» Sarkozy propose une formule flexible car l'identité départementale compte dans certains départements ruraux «Il faut mettre de la souplesse» dit Sarkozy : Des départements pourraient disparaître dans des régions mais d'autres pourraient rester. Des départements visés seraient par exemple ceux de la couronne parisienne qui serait remplacés par une nouvelle structure dite «agglomération». En interpolant on peut penser que les régions auraient bientôt le droit de supprimer leur échelon départemental. Tout est encore très vague.

Toutes les régions ne doivent pas nécessairement être organisées de la même façon a expliqué le président. «Et si on réfléchissait à la diversité, à l'expérimentation ?» Sarkozy donne rendez-vous aux collectivités et à la commission Balladur au printemps 2009 pour envisager une nouvelle organisation territoriale.

Les mécanismes de cette réforme tant attendue n'ont pas été précisés. Ils sont toutefois essentiels vu qu' au dire même du président les élus défendront avec becs et ongles leur fief. Pour court-circuiter de tels blocages, beaucoup pensent qu' il n'y aura que l'action du parlement ou les référendums -- et probablement les deux à la fois.

Le discours intégral : (voir le site)

Philippe Argouarch


Vos commentaires :
thierry kla
Vendredi 15 novembre 2024
Atention Sarkozy veut fusioner la Bretagne avec la région artificiel des Pays de Loire. Je doute que Sarkzy veule réunifier juste que la Loire Atlantique de la Bretagne. Pour lui l'Histoire ne veut rien dire. Réécouter son discour attentivement.

PRIGENT Michel
Vendredi 15 novembre 2024
Ainsi donc, N.Sarkozy, succédant à Fillon qui s'était fait conspuer mardi au congrès des maires de France, s'est adressé courageusement à un auditoire de Maires venus présenter leurs doléances et réclamant «une réforme urgente et ambitieuse de la fiscalité locale...»(Ouest France), c'est à dire, comme d'habitude, et à l'identique d'un syndicat de fonctionnaires, plus de financements de l'etat. Les réponses de Sarkozy, conscient de la nécessité récurrente de simplifier l'imbroglio et la pléthore de nos strates administratives, uniques en Europe, ne correspondent certainement pas aux attentes de nos élus locaux. D'ailleurs, André Laignel, PS, et secrétaire général de l'AMF a bien fait savoir que «On ne réforme pas la France contre les élus locaux, mais avec eux.» une façon de rappeler l'échec de De Gaulle au référendum de 1969. Il suffit de constater le silence assourdissant des partis politiques sur cette question pour être certain que les propositions de notre Président ne seront pas suivies d'effet. C'est que nos 520 000 élus représentent un lobby extrèmement puissant qui, et j'ai mis longtemps à l'admettre, semblent plus soucieux de leurs intérèts «corporatistes» que de celui de la bonne gestion du pays. Le «fer de lance» de cette capacité de résistance à tout changement institutionnel est sans conteste le cumul des mandats, une quasi exception en Europe et qui s'est généralisée sous la Vè République. En 1997, sur 577 députés, 322 sont maires, 223 conseillers généraux (dont 16 présidents), 71 conseillers régionaux (dont 6 présidents), 250 députés ont 2 mandats en plus de celui de député. En 1998, 91% des députés et 84% des sénateurs ont plusieurs mandats. Sous la 3è République, ils étaient 35,7% de «cumulards», sous la 4è: 42%, sous la 5è: de 64% à 74% entre 1958 et 1986. Depuis çà n'a cessé d'augmenter. Comment voulez- vous que les députés et sénateurs, quasiment tous cumulards votent pour la diminution, le dégraissement, voire la disparition des Communes, Départements, régions...qui sont les antichambres du pouvoir parlementaire !!! Nos politiques ne sont plus motivés par l'altruisme, l'idéal ou l'intérèt général, ils sont devenus des «professionels» qui, comme disait Sarkozy qui s'opposait à ce qu'ils soient représentés à la commission Balladur, sont «juges et parties». D'ailleurs ils ne se privent pas d'améliorer le statut de leurs «régimes spéciaux»: 22 000 €/mois, 5 collaborateurs, retraite et «ANPE» sur mesure...pour les députés. Sauf, décret et peut-être référendum (risqué car le citoyen n'aime pas le changement et pense que plus il y a de structures, plus il est protégé), on peut-être certain qu'aucune réforme visant à réduire le «statut» des élus n'est possible. C'est d'ailleurs ce que dit, avec d'autres, sans ambiguité le Parti Breton: «La France n'est pas réformable.»

De Maeyer Luc
Vendredi 15 novembre 2024
Ce serait effectivement une bonne chose si la Bretagne revient à ces cinq départements d'avant le 30 juin 1941 (décret de Vichy 2727 JO du 1 juillet 1041)car une majorité de la popultion y est favorable ainsi que dans les régions de Normandie. La Constitution française permet le rapprochement entre régions et département et ça favoriserait des économies et une plus value pour ces régions et départements. De Maeyer

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