Le collectif 44=Breizh appelle à se mobiliser doublement le samedi 25 avril pour dénoncer le caractère antidémocratique de la région Pays de la Loire® et dire non à la répression politique ahurissante qui touche de plus en plus de militants partout en Bretagne.
*Dès 13h30 rendez-vous 47 rue de la Tour d'Auvergne à Nantes où le Conseil Régional des Jeunes PdL® invite à vous« exprimer, faire avancer vos idées, sur l'actualité mais aussi les thèmes fondamentaux que sont l'information, la culture, le sport, la révolution numérique, l'orientation, l'éco-citoyenneté... ». Malgré le refus récurrent de la région PdL à ce que soit aborder en son sein le problème de la partition de la Bretagne, nous proposons, comme à notre habitude, d'y rappeler le souhait de la majorité du peuple Breton de voir son territoire uni dans la même entité administrative.
**Alors qu'aucune date n'est encore arrêtée pour le procès en appel de nos six camarades barbouilleurs volontaires, jugés et condamnés lourdement en février dernier à Nantes, nous apprenons la comparution pour de prétendus barbouillages ayant eu lieu en novembre 2008, de deux de nos membres, dont notre porte-parole, le 16 juin à Nantes. Nous nous associons donc à l'appel unitaire de Bretagne contre toutes les répressions et appelons à participer à la manifestation antirépressive du samedi 25 avril à Nantes 15h Place Bretagne.
*Lors du renouvellement du CRJ début 2008 plusieurs de nos membres s'étaient présentés au tirage au sort pour pouvoir débattre du problème de la partition de la Bretagne au sein de cet instance sensé « représenter la diversité de la jeunesse » aborder « pas seulement la jeunesse mais l'ensemble des thèmes qu'il jugera nécessaire d'approfondir » au sein de cet « espace de démocratie participative ». Aucun de nos membres n'a été « recruté » malgré nos motivations à aborder des thèmes de politique régionale. Nous avons néanmoins cherché à travailler avec le CRJ pour que puisse être abordé le problème du « redécoupage régional » au sein de cet « espace de démocratie participative », nous avons voulu rencontrer à plusieurs reprises des représentants du CRJ et leur avons remis des documents informatifs sur les enjeux démocratiques, juridiques, sociaux et économiques du problème. Après que certains est espéré pouvoir abordé ce problème lors des Etat régionaux de la jeunesse, les élus de la région PdL ont coupé court à tout espoir que ce débat puisse être abordé par les PdL® et son « espace de démocratie participative » dédié à la jeunesse. Lors des « débats participatifs » organisés entre septembre et décembre par la région PdL aucun militant connu de 44=BREIZH n'a pu rentrer pour assister à ces débats. Les différentes demandes adressées à la région PdL® pour que notre collectif puisse participer aux rencontres « jeunesses en région » les 19 et 20 mars à Nantes sont toutes restées lettres mortes.
Selon nous la région des PdL® peut dépenser beaucoup d'argent pour se donner une belle et bonne image démocratique, il n'en restera pas moins qu'elle s'oppose à toute forme de débat sur l'unité territoriale de la Bretagne, faisant comme si le problème n'existait pas, et qu'elle a mené et mène une politique d'acculturation et de création d'une identité régionale dite « ligérienne » au détriment et contre l'identité bretonne du pays nantais.
**Appel unitaire de Bretagne contre toutes les répressions :
« Face à la répression sociale qui s'exerce aujourd'hui contre les travailleurs, les précaires et les chômeurs. Face à la répression qui s'abat de plus en plus lourdement et indistinctement en Bretagne, et particulièrement en Loire-Atlantique, sur les différentes formes de protestation sociale et politique, Nous appelons à réagir :
- contre les peines de prison à l'encontre de participants aux manifestations des 29 janvier et 19 mars à Rennes, Nantes et notamment Saint-Nazaire
- contre la volonté de fichage par l'ADN de manifestants lycéens et d'opposants à l'aéroport de Notre-Dame des Landes,
- contre les intimidations policières à l'encontre des défenseurs de l'hôpital de Carhaix,
- contre la répression des actions de redistribution des étudiants de Nantes et Rennes,
- contre les poursuites et gardes à vue à rallonge des militants pour la réunification de la Bretagne,
-contre le délit de redistribution de poissons par les pêcheurs des Côtes d'Armor,
-contre la criminalisation des opposants et entarteurs de Notre-Dame des Landes,
-contre les poursuites à l'égard des enseignants pour la sauvegarde du service public d'éducation
Et plus généralement contre les répressions, ici et ailleurs, de ceux qui s'approprient des logements vides, de ceux qui se voient privés de ressources (radiations Assedic, CAF…), de tous ceux et toutes celles qui osent contester l'ordre établi en aidant les sans-papiers, en écrivant ou lisant des livres subversifs… Venez manifester votre solidarité contre toutes les répressions et avec les révoltés le 25 avril à Nantes (15h place de Bretagne)
Comité Visible Nantais, Comité de soutien 11 novembre de Rennes, Collectif Bonnets Rouges de Rennes, NPA (Nouveau Parti Anticapitaliste), SLB-skol veur (Sindikad Labourerien Breizh), CBIL (Coordination Bretagne Indépendante et Libertaire), ACIPA (Association Citoyenne Intercommunale des Populations concernées par le projet d'Aéroport de Notre-Dame-des-Landes), Collectif 44=Breizh, Collectif anti répression de Brest, Collectif de soutien aux inculpés de Notre-Dame-des-Landes, Emgann-Mouvement de la Gauche Indépendantiste, ... et avec le soutien des Carhaisiens en lutte. »
■En effet, d'un point de vue rétorique, les faits seuls suffisent à provoquer un procès. C'est bien pour ça que les faiseurs de lois hexagonaux savent «[...] qu'il incombe au juge de juger des faits en droit, mais non de « faire la loi ». Il n'y a de justice et d'issue prévisible au procès que si le juge se détermine en fonction des règles de droit, connues de tous et qu'il appartient à chacun de respecter». Pour cela «la seule solution serait alors, pour éviter une crise de la justice, de rappeler les juges « au respect de la mission que le droit leur confie au service de la société démocratique »». Et pour que ces juges soient efficaces dans ce contexte, ils doivent maitriser une impartialité qui «exclut tout militantisme, tout favoritisme de [leur] part et toute prétention idéologique». Pourtant, ils prétendent savoir également que «chacun a droit à ce que sa cause soit jugée par un tribunal indépendant et impartial» (CEDH)
Le principe même de lois exemptes de «Toute prétention idéologique » est déjà une idéologie. Celle, surement prétentieuse, de dire que son système, défini par notamment par sa «loi primordiale», sa constitution est parfait. Seuls les théologiens ont prétendus à une telle qualité. Néanmoins, il faut convenir que ces derniers ont pris le soin de confier cette perfection à un être éthéré, laissant à l'Homme la réalité de ses faiblesses.
D'ailleurs la prétention jacobine (des sur-hommes, sans doute) ne s'arrête pas à ces considérations. Tout système, lors de sa définition, propose d'abord un champs d'application, les limites humaines à ses prétentions avant d'expliquer son mode de fonctionnement. C'est ce que l'on retrouve avec Montesquieu, dans «L'esprit des lois» 1748, et Rousseau, dans «le contrat social» 1762. Avec le premier la base des lois repose sur des cause naturelles (climat, géographie etc) et des causes culturelles (traditions, religion etc). Pour le second, la constitution d'un état doit au préalable être circonscrit aux causes du premier. En résumé, les bases d'une société humaine, doivent avant tout être humaniste. Or les fondements de la République Démocratique Française, sa loi primordiale, sa constitution, ne précise que le 2eme point des idéologies humanistes du XVIIIe s: le fonctionnement de l'état. La première partie, la définition de son champs d'application, le but humaniste de toute société, est courageusement résumé en un pompeux article 2 «par le peuple et pour le peuple» renvoyant par un astérisque digne du meilleur contrat que même les subprimes n'ont pas égalés à :«art 3 :La souveraineté nationale appartient au peuple qui l'exerce par ses représentants et par la voie du référendum.». Donc la véritable devise de la République Démocratique Française est «par les représentants du peuple et pour son président». Ce qui, au vu des faits du fonctionnement de cette «démocratie», correspond plus à l'expérience que nous en avons.
C'est effectivement par cette réécriture de l'article 2 de la constitution que le juge ne juge que les faits. Il ne juge surement pas les Hommes et encore moins «leurs causes». Car juger la cause, ou le fond que les faits révêlent, nécessiterait de juger «les représentants du peuple» qui ont refusé d'entendre les Hommes sur la partition du territoire par l'instance publique. Comme «aucune section du peuple ni aucun individu ne peut s'en attribuer l'exercice. », ce qu'évidemment n'a pas pu faire les instances Pédéliennes, on peut donc convenir que seule la condamnation des militants Bretons n'était possible.
Aucun système de peut se définir par les notions interne qu'il présente. Force est de constater que les demandes des Bretons (qui ne sont pourtant pas extravagantes) sont externes à la conception de la liberté et de la démocratie de la république hexagonale. Par la condamnation des seuls faits, la justice «à la française» siginifient aux bretons et aux démocrates qu'ils sont étranger au système. Bretons ou Français, liberté ou soumission, il faut choisir.