Rythmes scolaires en question : mais où est passé l'intérêt de l'enfant ?

Communiqué de presse publié le 30/09/13 0:53 dans Société par Fanny Chauffin pour Fanny Chauffin
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Les mécontents font de plus en plus entendre leurs voix : la réforme du temps scolaire ne fait pas l'unanimité

Si l'on veut résumer l'aménagement du temps scolaire, on pourrait dire : «mieux vaut être dans une école urbaine et publique que dans une école rurale et privée». Pour les premières, activités plurielles et de qualité pour les enfants, personnel formé, argent des communes suffisant, ... Pour les autres, aucune activité possible, pas d'argent, pas de personnel.

Les grandes villes vont pouvoir embaucher des étudiants qui pourront ainsi trouver un job d'appoint, deux à trois heures par semaine. Parce que le bien être de l'enfant, qui décroche à 11h00 ou en début d'après-midi, heures où devraient avoir lieu ces activités, sont souvent programmées entre 15h45 et 16h30, moment de la journée où justement l'enfant est attentif ... Alors que cet aménagement pourrait être l'occasion de développer chez les enfants des apprentissages différents, une initiation aus langues et à l'histoire de Bretagne de façon ludique, des rencontres avec les arts et la culture de leur pays et des autres musiques, sports, danses, ...

Pour toutes ces raisons, et d'autres encore, une grève aura lieu à Quimper le mardi 1er octobre. Voici le communiqué de la Gauche bretonne :

«Mécontentements légitimes»

 

«Alléger la journée des écoliers et favoriser leur équilibre personnel par des enseignements artistiques, culturels et sportifs en complémentarité des matières dites fondamentales aurait du être le fondement de la réforme des rythmes scolaires. Malheureusement, par manque de concertation et une réelle précipitation pour des raisons évidentes de proximité avec les élections municipales 2014, les petits Quimpérois n'ont pour l'heure pas accès à ce qui devait être un beau projet de prise en compte de l'enfant, de son bio-rythme, de son épanouissement. »

 

«Fin mai dernier, la Gauche Bretonne sensibilisait déjà  la municipalité sur les problèmes prévisibles d'une mise en ½uvre précipitée. »

« La grève de mardi 1er octobre est celle des agents municipaux qui dénoncent le manque de moyens et de formation adaptée. Dans le communiqué du 31 mai, la Gauche Bretonne attirait aussi  l'attention de la municipalité sur la déprécarisation des personnels et lui demandait de tenir compte des compétences des associations avec lesquelles les enseignants mettaient en place des projets via le Contrat Educatif Local ou les interventions scolaires. La journée finissant à 15 heures 30, y- a- t- il encore le temps pour ces partenariats ?  »

« Le schéma choisi par Kemper (45 minutes d'activité, inscription à la semaine) a des allures occupationnelles et non éducatives. »

 

«Des communes ont fait d'autres choix qui correspondent davantage à l'esprit de la réforme. Deux fois une heure trente par semaine (de 15 heures à 16 heures 30), laissant le temps d'une récréation ou prise de goûter pour les plus jeunes, du déplacement le cas échéant et enfin de pouvoir bénéficier d'une heure effective d'activité artistique, sportive… L'inscription n'est pas à la semaine mais sur un cycle de 6 semaines ce qui laisse le temps de développer une véritable connaissance, d'établir des liens de confiance entre l'animateur identifié et les enfants. Par ailleurs les familles sont contentes de savoir que leur enfant est confié à un animateur formé et diplômé. »

 

«Soaz JOLIVET, Naïg Le Gars»


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