Communiqué du 7 novembre 2010 à 9 h 26
De Saint Malo à Pointe-à-Pitre. À moins de 600 milles de la Guadeloupe, Groupama 3 profite de conditions météo encore favorables pour glisser rapidement vers l'arrivée.
Le vent de nord-est d'une vingtaine de noeuds a tout d'un alizé classique. Pour Franck Cammas et pour Thomas Coville en tout cas car, plus dans l'est, Francis Joyon mange son pain noir, concédant désormais près de 400 milles au leader.
Pour le skipper de Groupama 3 c'est donc assez simple : chercher à se positionner le mieux possible par rapport au futur vent de sud tout en restant en permanence entre la Guadeloupe et son concurrent le plus direct, Sodebo. Pour ce faire, Franck descend en escalier vers le but, n'étant pas dans la possibilité de faire route directe.
Derrière lui, à un peu plus de 200 milles, soit le tiers de la route restant à parcourir, Thomas Coville cherche à décroiser pour créer un petit décalage et garder ainsi l'opportunité d'attaquer si jamais Groupama 3 tombait dans une bulle sans vent.
L'on retrouve en fait exactement les règles de contrôle d'une course inshore, mais à grande échelle. Autant dire que cette situation n'est pas pour déplaire au fin régatier qu'est Franck Cammas qui déclarait, lors de la vacation matinale : « Jouer au chat et à la souris avec un adversaire sur la fin, ça peut être marrant en tirant des bords dans les îles ».
Quand l'arrivée ?
Reste maintenant à savoir quand Groupama pointera ses trois grandes étraves sur la côte nord de l'île, la Tête à l'Anglais.
— À 20 noeuds de moyenne, il lui faudrait une trentaine d'heures soit lundi matin, heure de la Guadeloupe, pour le lever du jour.
— À 15 noeuds, ce serait quarante heures, dans l'après-midi antillaise.
Dans les deux cas, cela permettrait à Franck de négocier les 45 derniers milles autour de la Guadeloupe de jour.
Et d'ainsi avoir de la visibilité pour surveiller un possible concurrent...
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