En Bretagne, l'année 2014 aura été une année de grandes révélations.
Révélation de la peur de la technocratie administrative jacobine face aux justes revendications du mouvement du Collectif pour l'Emploi, des Bonnets Rouges et de Bretagne Réunie.
Révélation également de la nature répressive d'un clanisme politique jacobin cadenassé par une haute administration parisienne liberticide et “démocratiedaire”.
Celui-ci aura révélé sa vraie nature coercitive au travers de multiples menaces, chantages, contrôles fiscaux, arrestations exercées à l'encontre des leaders et militants de la contestation citoyenne bretonne.
Révélations de misérables trahisons et reniements d'élus bretons dont la cupidité et la vanité n'ont d'égales que leur incompétence personnelle et l'inconséquence de leurs appareils politiques.
Révélation de la précarité et de la faiblesse de certaines grandes entreprises bretonnes, précarité en partie liée à un manque de vision et d'ambition de leurs dirigeants, à un manque chronique d'engagements à l'exportation et aux tracasseries d'une administration sclérosante.
Mais aussi révélation de courages.
Révélation de la capacité du peuple breton à s'insurger et à combattre des lois iniques, taxes discriminatoires et autres exactions étatiques et anti-démocratiques.
Révélation aussi de la force d'un mouvement populaire qui a fait reculer des gouvernements centralisateurs.
Révélation de courage.
Courage des militants et leaders du Collectif pour l'Emploi en Bretagne et de Bretagne Réunie, courage d'hommes politiques bretons, Paul Molac, Marc Le Fur, Jean-Pierre Le Roch, François de Rugy qui ont défendu l'identité bretonne faces aux négationnistes et révisionnistes de tout bord.
Courage aussi d'entrepreneurs qui montent aux créneaux pour sauver des emplois comme chez Tilly-Sabco.
Courage enfin de tous ceux qui défendent l'espoir, qui osent, qui osent aller contre le défaitisme, la résignation, la capitulation, le syndrome de la débacle de 40, contre une administration sclérosante et liberticide.
Courageuse dans le combat et l'adversité, la Bretagne n'en est pas moins souvent négligente dans la construction d'un modèle d'organisation socio-économique de nature à assurer la défense et la promotion de ses intérêts sociétaux.
Je forme donc le v½u pour 2015 que les Bretons attachés à la défense de l'identité bretonne, à l'intégrité territoriale de la Bretagne et à sa singularité culturelle et linguistique se regroupent par delà leurs divergences partisanes pour que le Bretagne prospère à l'intérieur de ses frontières historiques et rayonne de par le monde par ses activités économiques et culturelles.
Je forme le voeu que toutes les associations socio-culturelles, économiques et politiques bretonnes comprennent l'urgence et l'absolue nécessité de s'unir pour former un comité de salut de la Bretagne et de ses intérêts.
2015 devrait être une nouvelle année de turbulences économiques et politiques.
J'adresse au nom de OBE-Bretons du Monde mes meilleurs voeux à tous les Bretons, en Bretagne et de par le monde, voeux de courage et d'espoir, voeux de santé, de bonheur et de prospérité!
Bloavezh mat d'an holl Vretoned e Breizh hag e pep kornad ar bed!
Saigon le 26 janvier 2015, Mikael Gwilhom
■BdM-OBE ne manquera pas d'informer les inscrits du réseau quand le thème et le lieu seront fixés. L'UNITE est effectivement un bel objectif et je ne pense pas qu'il puisse y avoir chez les expatriés bretons une quelconque opposition de principe à se rassembler sous cette « bannière ». Le problème n'est pas le « vouloir » mais le « pouvoir ».
Nous avons tenu tant qu'il était encore possible de créer des réunions d'été en Bretagne pour la diaspora bretonne. Cela marchait bien tant qu'il existait des concentrations «amicales» dans les principales métropoles européennes de proximité (Paris, Londres, Bruxelles) mais depuis une dizaine d'années avec la mondialisation et la généralisation des contacts par internet, les réseaux sociaux se sont substitués aux rassemblements physiques estivaux. Ce qui est vrai pour les expatriés proches est devenu encore plus vrai avec l'éloignement de nos compatriotes. Depuis de nombreuses années nos principaux interlocuteurs se sont déplacés vers l'est, vers l'Asie et l'Océanie plus particulièrement.
En témoignent nos présidences successives. La dernière en Europe date de Françoise Le Rousseau à Londres de 2001 à 2003, elle fut suivie de celle Pierre Yves Connan en Chine (Shanghai), puis Pêr Le Roux en Russie (Saint Petersbourg), Louis Paul Heussaff aux Philippines et depuis quelques années Mikael Gwilhom signataire du présent article, un des piliers fondateurs de l'association des Bretons du Vietnam qui outre ses activités professionnelles sur toute l'Asie du Sud-Est est animateur du groupe musical britto-vietnamien « Lang Du ».
Je pourrais te parler des contacts aux US ou en Amérique latine pour donner l'idée des distances que seul internet permet de franchir . Nous avons réussi à créer des échanges en public par visio conférence dans le cadre d'animations organisées pour la Saint Yves 2013 (fête de la BZH) par les Champs Libres de Rennes, même si la technique le permettait, la distance était quand même un obstacle lié aux décalages horaires qui exigeait de nos interlocuteurs à Pékin ou à Manille de rester en veille jusqu'au matin.
Concernant donc la date du 16 Mai, je serai en Allemagne à cette date mais nous ne manquerons pas de transmettre l'information pour ceux qui auront la chance « de dormir en Bretagne » comme dans la chanson, à cette époque de l'année.
Petite note que je ne manque pas de mentionner à ceux qui appellent pour une contribution de présence en saison de printemps et d'automne. Tout le monde veut son rassemblement dans cette période or les publics ne sont pas extensibles à l'infini sachant que toutes les dates sont retenues par les associations des années à l'avance que ce soit sur les grands festivals, les moyens, les petits, les pardons, les fêtes locales. Il m'a semblé que nous sommes en pleine inflation d'événements depuis une dizaine d'années et de plus en plus se retrouvent en déficit au mieux de public au pire de financement. Il y aurait aussi une travail de coordination à accomplir mais ne rêvons pas de trop.