Bien que légitime en soi, du fait des voeux des assemblées bretonnes, le conseil régional de Bretagne et le Conseil général de Loire-Atlantique, la réunification de la Bretagne s'inscrit dans le contexte de la reconfiguration générale de l'ouest de la France (appelé dans ce document « France-ouest »).
Le territoire du Val-de-Loire répertorié au patrimoine de l'UNESCO s'inscrit exactement dans la future région Val-de-Loire.
Cette publication du cercle Pierre Landais met en évidence l'intérêt économique de la réorganisation des 6 régions de l'Ouest, proposée par le géographe Pierre-Yves Le Rhun, promue par l'association Bretagne Réunie (voir le site) en quatre régions plus facilement identifiables, et respectueuses des identités régionales.
L'étude reprend la méthode développée par le cabinet Ineum Consulting pour l'étude de la réunification de la Normandie, en l'étendant à France-ouest [EDATER, INEUM CONSULTING, Évaluation des effets d'une fusion de la région Haute-Normandie et de la région Basse-Normandie, Rapport remis au Conseil Régional de Haute-Normandie, janvier 2008, (voir le site)
L'impact économique de la réorganisation consiste à comparer son incidence si elle avait eu lieu en 1997 et sa conséquence pendant la décennie qui suit jusqu'en 2007, comparativement à la situation réelle connue aujourd'hui. Cette comparaison porte sur trois paramètres : le taux de croissance, le taux de création d'entreprise et la capacité à attirer les capitaux étrangers.
Le taux de croissance du produit intérieur brut (PIB), soit la mesure de la richesse économique produite en une année, serait passé de 4,1 % à un minimum de 4,4 %, soit 0,3 % de mieux. Ce qui peut paraître modeste mais qui est à comparer avec les déficits publics (estimés dans une précédente publication du Cercle Pierre Landais pour la Bretagne à 2,2 % en 2005).
Le taux de création d'entreprise serait passé de 12 500 à 17 000 en 2006, soit un accroissement de 36 %.
La capacité à attirer les capitaux étrangers exprimée par l'indice d'« investissement direct étranger » (IDE) serait passé de 0,8 à 1 % en 2006, soit une augmentation de 25 %.
La simple réorganisation territoriale de France-ouest qui permet d'approcher des seuils par région de 4 000 000 d'habitants et de 30 000 km² de surface, se traduit globalement par une réorganisation des territoires quasiment optimale du point de vue économique de France-ouest. (voir le graphique ci-joint).
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