A la sortie de l'hémicycle, le député du Morbihan ne cachait pas son contentement suite à l'adoption de l'amendement Le Fur – de Rugy . «Il sera donc désormais possible d'organiser un référendum en Loire-Atlantique et dans les quatre autres départements bretons pour décider si, oui ou non, la Loire-Atlantique doit rejoindre la Bretagne. Nous ne serons plus soumis au vote négatif de la Région Pays de Loire». Mais la démarche législative ne fait que commencer «le texte doit désormais être revoté dans son intégralité par l'Assemblée nationale puis passer devant le Sénat et il doit y avoir un vote conforme de la part des sénateurs pour que le texte soit définitivement adopté».
Pour l'élu morbihannais, «le passage au sénat sera un peu le moment de vérité et chaque élu devra prendre ses responsabilités publiquement» et d'affirmer «que les opposants à la réunification le disent enfin clairement devant leurs électeurs et qu'ils en assument les conséquences». Au cas où le sénat changerait le texte, il serait soumis à la commission mixte Assemblée nationale – Sénat qui annulerait très certainement l'amendement.
Cette initiative législative qui a reçu le soutien de tous les élus bretons présents, qu'ils soient UMP, Verts, Nouveau Centre ou PS, a pour but, selon Michel Grall, «de donner une faculté référendaire au niveau de la Loire-Atlantique» avec pour ambition à terme de «faire enfin coïncider l'histoire et le vécu avec les institutions».
Une avancée certaine sur le long chemin vers la réunification de la Bretagne mais il est tout aussi évident que quelques « mauvais génies » politiques s'emploieront à ralentir ou à saboter ce processus.
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