Réunification : amendement Le Fur - de Rugy voté. Danger !

Communiqué de presse publié le 11/01/12 6:37 dans La réunification par Gérard Gautier pour Gérard Gautier

Les députés ont voté, mardi 10 janvier, les modalités d'application du dernier volet de la réforme constitutionnelle de 2008 : le référendum «d'initiative partagée» entre parlementaires et citoyens et ont adopté l'amendement des députés Marc Le Fur (UMP) et François de Rugy (Les Verts) concernant le rattachement de la Loire-Atlantique à la Bretagne administrative.

Le passage à l'Assemblée Nationale a été la première étape gagnante de la stratégie de l'UMP.

Comme cela était prévisible le texte a été en effet voté à une grande majorité par le parti gouvernemental mais a vu le PS s'abstenir et le G.D.R voter contre.

Le projet de loi va être transmis au Sénat qui, on le sait, a changé de majorité. Et c'est la deuxième étape de la stratégie que j'ai dénoncée comme une démarche politicienne dés le… 25 décembre dernier.

Le revirement de la majorité actuelle en faveur (il faut se souvenir les très nombreuses « interventions » dans ce sens, du député UMP des Côtes-d'Armor et se rappeler qu'à chaque fois, ce qui était prévisible, son parti les sabordait) de ce qui peut permettre une éventuelle réunification de la Bretagne, est en fait, à la veille de la présidentielle et des législatives, une très belle manoeuvre dont il appartient à chacun d'être conscient.

Il faut maintenant que le texte soit soumis, avant de revenir vers l'Assemblée nationale, à la commission ad hoc de la Chambre haute pour être « amendé » puis être inscrit… à l'ordre du jour. Là il peut subir le sort funeste et scandaleux de la loi du 30 janvier 2003, concernant la reconnaissance du vote blanc, à savoir un « enterrement de première classe ».

Autre élément d'importance est qu'il ne faut pas oublier, du fait des prochaines échéances électorales, la suspension des travaux parlementaires qui sera fixée fin février début mars.

Il est à peu près évident que le sens du vote en première lecture de l'amendement sera remis en cause… justement par le Sénat. Ce qui aura pour conséquences, au minimum, de jeter le trouble au sein du parti socialiste. C'est le but de l'opération.

N'oublions pas par exemple qu'Edmond Hervé, ancien maire de Rennes, qui figure dans cette assemblée est farouchement opposé à la réunification et se trouve, au contraire de ses collègues de Bretagne gagnés depuis longtemps à cette issue du dossier, sur la même ligne que son ami en centralisme jacobin Jean-Marc Ayrault… et bien d'autres.

Les Bretons ne doivent pas être dupes des manœuvres politiciennes en cours.


Gérard GAUTIER

Saint-Brieuc le 11 janvier 2012


Vos commentaires :
André Morin
Vendredi 22 novembre 2024
C'est aux habitants de la Loire Atlantique de décider et aussi cela parait évident aux habitants des Pays de la Loire.Démocratie avant tout! La population de la L.A n'est pas d'identité bretonne, elle est angevine, poitevine et gallèse, mais pas du tout bretonne au sens identitaire du mot. La L.A n'est pas le Finistère, on n'y a jamais parlé le breton ni dansé la gavotte où le plinn! Nantes est une ville très métissée depuis le Moyen Age.Nantes à plus à voir avec La Loire qu'avec le Morbihan. Le lobby bas- breton nationaliste «UN PEUPLE, UN ETAT, UNE SEULE LANGUE» veut imposer ses vues à la population du Pays Nantais! cela est grave et fait frémir! Beaucoup de gallos aussi souffrent de ce discours colonisateur, unificateur et dangereux. OUI, le slogan 44 e Breizh, c'est irrespectueux pour l'identité réelle de ce beau pays nantais!

Naunnt
Vendredi 22 novembre 2024
Tout à fait d'accord avec André Morin.
Le nivellement culturel en Bretagne prôné par certains rappelle furieusement le jacobinisme unificateur qu'ils sont censés combattre. La place accordée au Breton en lieu et place du Gallo (écoles, signalisation, manifestations culturelles,...) sur un territoire où il n’a jamais été parlé me désole. Nantes a une identité plurielle, comme St Malo du reste.

SPERED DIEUB
Vendredi 22 novembre 2024
André Morin Paris est capitale de la France alors si on va dans votre logique aujourd'hui ce n'est plus une ville française et encore moins francilienne car il est évident que la proportion de gens qui ont cette origine est bien plus minoritaire que la proportion de la population d'origine bretonne en pays Nantais . Je ne vous fait pas de procès d'intention mais de part votre commentaire vous auriez un conception ethnologique de la Bretagne ce qui est peut être le cas d'une infime minorité d'extrémistes et de toute façon ce concept ne résiste pas une seconde à l'origine historique des bretons que ce soit les armoricains ou les insulaires qui comme la plupart des peuples du monde sont les produits de divers métissages .Ce n'est pas seulement l'histoire et l'identité qui déterminent la raison d'exister de la Bretagne réunifiée mais c'est sa position géographique péninsulaire qui fait qu'elle a une vocation économique différente et qui mérite d'être mise en valeur car à chaque fois qu'elle s'est tournée vers l'océan elle s'est enrichie et la Loire Atlantique a toujours fait partie de ce bassin économique sud Bretagne depuis des temps ancestraux et dans ce sens la partition a été faite en dépit du bon sens Merci Gérard Gautier de tempérer l'enthousiasme aveugle de certains et certaines vous êtes clairvoyant

Pierre-Yves Pétillon
Vendredi 22 novembre 2024
A-du gant Spered Dieub ha Gérard Gautier da heul. D'accord avec Spered Dieub et Gérard Gautier.

@ nauntt : J'avais du mal à vous cerner dans vos différentes interventions mais maintenant c'est assé clair. Jouer sur la division Basse contre Haute Bzh... La ficelle est connue et un peu grosse.

@ A Morin : Comparer la Bzh de 2012 à l'Allemagne des années 30 du siècle dernier, c'est aussi une ficelle très grosse et un peu usée ! Caricaturale et infondée surtout concernant le Pays Nantais... Vous devriez exercer vos talents chez nos voisins et néanmoins amis français qui ces derniers temps ont une légère tendance à la raideur du bras droit, à la recherche désespérée d'un mythe national auquel se rattacher et un chagrin prononcé pour leur ex-grandeur nationale !


assollant Jean-Claude
Vendredi 22 novembre 2024
bonjour monsieur Morin, vous appartenez à cette catégorie de gens qui se permettent de juger sans savoir: 2 remarques:1/ on n'a jamais parlé breton en Loire Atlantique ... ah bon: vous n'avez donc pas vu l'exposition organisée il y a quelques années par l'excellent conservateur du musée du Bourg de Batz il y a quelques années , précisément sur la langue bretonne en Loire atlantique,parlée, jusque dans les années 7O. 2/ les militants bretons veulent imposer«UN PEUPLE UN ETAT UNE LANGUE? n'est ce pas plutôt la pratique des gouvernants français depuis des siècle.Avant de juger : un conseil documentez vous.... en ce qui me concerne je suis français vivant en Bretagne à Nantes, l'été j'aime me promener à Guérande, Gwenrann en breton Le Pouliguen, ar Poulgwen en breton au Croisic ar Groazic en breton..... question : en »ligérien" comme çà se dit? sans rancune , je n'aimerais pas vous avoir comme prof d'histoire, malgré mon âge je suis sénior comme on dit car on n'ose plus employer le mot vieux....

PADRIG A.B.
Vendredi 22 novembre 2024
il faut rappeler à ce cher Mr Morin que la ville de Nantes était autrefois la Capitale de la Bretagne Indépendante... et qu'à Gwenrann/Guérande et Sant Nazer/Saint Nazaire On parlait Breton autrefois...

il faudrait que Mr Morin revoit ses Lectures... n'est-ce pas ? nous n'avons pas à demander l'avis des gens du Pays de Loire puisque Naoned/Nantes est historiquement Breton... Sauf, pour les Aveugles bien entendu !!! D'ar c'hentañ gwel...


André Corlay
Vendredi 22 novembre 2024
À André Morin, je conseillerai, s'il ne veut pas mourir idiot, de cliquer sur :
Voir le site
Il y constatera que, non seulement le «Pays de Nantes» est breton, tout comme le «Pays de Retz», depuis le mois d'août de l'an 851, mais aussi que s'ils ne l'étaient pas, le Pays de Rennes... (vous savez, là où est ladite «capitale» de la Bretagne) ... ne le serait pas plus, puisque l'arrêté définitif de la frontière entre la France et la Bretagne, qui a englobé ces 3 «Pays» s'est passé LE MEME JOUR, il y a eu 1160 ans en 2011 ... et cette frontière perdure depuis lors sans discontinuité au 21ème siècle.
Un des problèmes du «bon bourgeois Nantais» souvent enrichi, d'ailleurs, par ces méthodes douteuses qui lui coûtent en ce moment une fortune en «mémorial de la honte», a toujours été de ne pas être confondu avec ces «ploucs» (dont je suis) qui venaient de l'autre bout de la Bretagne, rendue exsangue, comme toute colonie française (dont elle suit d'ailleurs encore le modèle de fonctionnement), pour chercher du travail et ne parlaient même pas la même langue... Oh ! Ils «baragouinaient» comme disait récemment un juge rennais à de jeunes Bretons en désaccord avec lui !
Bien sûr, le bourgeois rennais n'a pas eu le même complexe, la même «racaille» affamée à accueillir, vu que personne n'aurait eu idée d'y aller chercher du boulot. Seuls les élus (les nantis sans sabots parlant français) s'y rendaient aux assemblées ou universités.
Quant aux Vendéens, Angevins et Mayennais qui vivent de la dynamique de la Loire-Atlantique ou de l'Ille-et-Vilaine, ils sont les bienvenus, car ils participent à cette synergie positive de notre Bretagne. Mais ce n'est quand même pas un critère pour en modifier les frontières ! Moi, le Nantais, j'ai toujours rêvé d'une mutation à Annecy... à cause de mon amour de la montagne ! Je n'en serais pas, pour autant, devenu Savoyard, que diable!
Ils ne veulent pas que l'on casse leur «pays de la foire» (ou quelque chose comme ça) ? Ont-ils été aussi choqués, lorsqu'on a privé la Bretagne des 28,5% de ses habitants qu'étaient les Bretons de la Loire-Inférieure ? Comme par hasard, il y était aussi regroupé toute la dynamique industrielle de la Bretagne, tout ça pour créer ce «machin», soi-disant pour des raisons purement administratives, mais on a maintenant découvert la vérité : il FALLAIT A TOUT PRIX (je peux prouver que c'est dans les archives de la Préfecture), pour des raisons purement politiques (n'est-ce pas, messieurs Michel Debré et Olivier Guichard ?), «débretonniser» la Loire-Atlantique pour affaiblir la Bretagne, un point c'est tout ! Et maintenant, on prétend reprocher au moignon de Bretagne qui reste de ne plus produire sa propre électricité, elle qui fournit quand même les 3/4 des porcs et de la volaille français !
Et puis j'ajouterai quelque chose à tous ces braves gens habitant ce «machin» soi-disant Ligériens«: il oblige maintenant mon journal, à coups de pubs bien payées, à m'appeler »Ligérien«, moi un Breton de 70 ans, vu que j'habite dans le vignoble breton du sud-Loire... et ça, je ne le supporte pas.
Imaginez une seconde que l'on dise tout-à-coup au gens du Cap Corse qu'ils ne sont plus »
Corses«... mais »Capétiens« ou »trucs«... dès lors, le vous le prédis, prévoyez un très fort taux d'attrition chez les énarques en postes à la préfecture de ce magnifique, mais fier, territoire de la République ... et ceci vaut sans doute pour toutes les autres »minorités« un peu trop fortes, au goût de la »Tour d'Ivoire" jacobine multipartite d'Ile-de-France.

André Corlay
Vendredi 22 novembre 2024
À André Morin, je conseillerai, s'il ne veut pas mourir idiot, de cliquer sur :
Voir le site
Il y constatera que, non seulement le «Pays de Nantes» est breton, tout comme le «Pays de Retz», depuis le mois d'août de l'an 851, mais aussi que s'ils ne l'étaient pas, le Pays de Rennes... (vous savez, là où est ladite «capitale» de la Bretagne) ... ne le serait pas plus, puisque l'arrêté définitif de la frontière entre la France et la Bretagne, qui a englobé ces 3 «Pays» s'est passé LE MEME JOUR, il y a eu 1160 ans en 2011 ... et cette frontière perdure depuis lors sans discontinuité au 21ème siècle.
Un des problèmes du «bon bourgeois Nantais» souvent enrichi, d'ailleurs, par ces méthodes douteuses qui lui coûtent en ce moment une fortune en «mémorial de la honte», a toujours été de ne pas être confondu avec ces «ploucs» (dont je suis) qui venaient de l'autre bout de la Bretagne, rendue exsangue, comme toute colonie française (dont elle suit d'ailleurs encore le modèle de fonctionnement), pour chercher du travail et ne parlaient même pas la même langue... Oh ! Ils «baragouinaient» comme disait récemment un juge rennais à de jeunes Bretons en désaccord avec lui !
Bien sûr, le bourgeois rennais n'a pas eu le même complexe, la même «racaille» affamée à accueillir, vu que personne n'aurait eu idée d'y aller chercher du boulot. Seuls les élus (les nantis sans sabots parlant français) s'y rendaient aux assemblées ou universités.
Quant aux Vendéens, Angevins et Mayennais qui vivent de la dynamique de la Loire-Atlantique ou de l'Ille-et-Vilaine, ils sont les bienvenus, car ils participent à cette synergie positive de notre Bretagne. Mais ce n'est quand même pas un critère pour en modifier les frontières ! Moi, le Nantais, j'ai toujours rêvé d'une mutation à Annecy... à cause de mon amour de la montagne ! Je n'en serais pas, pour autant, devenu Savoyard, que diable!
Ils ne veulent pas que l'on casse leur «pays de la foire» (ou quelque chose comme ça) ? Ont-ils été aussi choqués, lorsqu'on a privé la Bretagne des 28,5% de ses habitants qu'étaient les Bretons de la Loire-Inférieure ? Comme par hasard, il y était aussi regroupé toute la dynamique industrielle de la Bretagne, tout ça pour créer ce «machin», soi-disant pour des raisons purement administratives, mais on a maintenant découvert la vérité : il FALLAIT A TOUT PRIX (je peux prouver que c'est dans les archives de la Préfecture), pour des raisons purement politiques (n'est-ce pas, messieurs Michel Debré et Olivier Guichard ?), «débretonniser» la Loire-Atlantique pour affaiblir la Bretagne, un point c'est tout ! Et maintenant, on prétend reprocher au moignon de Bretagne qui reste de ne plus produire sa propre électricité, elle qui fournit quand même les 3/4 des porcs et de la volaille français !
Et puis j'ajouterai quelque chose à tous ces braves gens habitant ce «machin» soi-disant Ligériens«: il oblige maintenant mon journal, à coups de pubs bien payées, à m'appeler »Ligérien«, moi un Breton de 70 ans, vu que j'habite dans le vignoble breton du sud-Loire... et ça, je ne le supporte pas.
Imaginez une seconde que l'on dise tout-à-coup au gens du Cap Corse qu'ils ne sont plus »
Corses«... mais »Capétiens« ou »trucs«... dès lors, le vous le prédis, prévoyez un très fort taux d'attrition chez les énarques en postes à la préfecture de ce magnifique, mais fier, territoire de la République ... et ceci vaut sans doute pour toutes les autres »minorités« un peu trop fortes, au goût de la »Tour d'Ivoire" jacobine multipartite d'Ile-de-France.

SPERED DIEUB
Vendredi 22 novembre 2024
Pour quoi le l'article (la réunification discutée aujourd'hui à l'assemblée nationale française) a t-il été supprimé ??

gwenael Q
Vendredi 22 novembre 2024
Attention, les faux-nez vont avaler leur chapeaux. @ Gérard Gautier. Danger? Qui ne risque rien n'a rien. Danger pour ceux qui attendent tout d'en haut, pour les oisillons qui espèrent la becquée, ou pour les feignants; je ne crois pas que les gents qui travaillent à la réunification soient des lapereaux de 3 mois, ce ne sont pas des bras cassés et ils savent serrer les boulons.

Francis PARCH
Vendredi 22 novembre 2024
@ André Morin: encore une fois de la totale et complète désinformation. Quand je quitte ma maison au Rostu (tertre noir), pour aller à Mesquer (Mesker), je passe bien par Kercabellec (le hameau des alouettes), puis par la plage de Sorloc'h, avant de traverser Kerdandec, et d'arriver à Quimiac....Mais d'après-vous, suis-je en Anjou, en Vendée, etc...J'ai du rêver?...
Ci-dessous un extrait Wikipedia:
La langue bretonne, langue celtique d'Armorique a été parlée dans le tiers ouest du département d'une ligne allant de Herbignac, Guérande jusqu'au Croisic ainsi qu'à Pornic. Son recul fut progressif, les îlots de « persistance » les plus importants ayant été la presqu'île guérandaise et la Brière. Dans la presqu'île de Guérande, la langue bretonne fut utilisée jusqu'au début du XXe siècle et la dernière locutrice native mourut à Batz-sur-Mer, au village de Kermoisan, en 1965. Il est probable que l'emploi du breton chez les paludiers et saulniers subsista par la nécessité de vendre du sel dans le Morbihan et le Finistère.
Par ailleurs, certains quartiers populaires de Nantes comme Chantenay furent également bretonnants jusque dans les années 1920 à 1930, conséquence de l'immigration de personnes originaires de parties de la Bretagne où l'on parlait breton.
De nos jours, les effectifs pondérés que fournit l'enquête Étude de l'histoire familiale menée par l'Insee en 1999 sont de plus de 6 500 locuteurs du breton de plus de 18 ans pour ce seul département[14].

Pascal Lenrivain
Vendredi 22 novembre 2024
Comme il est amusant de lire «on y a jamais dansé le Plinn»...que ces braves gens se renseignent sur la culture festive, musique, chants et danses du Pays de Guérande et de Nantes, on y danse peut-être pas le plinn, mais un Fest Noz y reste un Fest noz...on ne danse d'ailleurs pas le Plinn à Rennes non plus figurez vous. Et s'il vous plaît arrêtons de réduire la Loire Atlantique à la seule ville de Nantes.De plus de nombreuses capitales de Pays d'origine Celte ont des identités métissés, tout en se revendiquant quand même Ecossaise ou Galloise. Enfin quand aux locuteurs du Gallo, il faudrait voir ce que la région pays de la loire a fait pour eux, et qu'ils le compare avec ce que la région Bretagne pourrait faire pour eux. Arrêtons aussi les débat puerils qui opposent la Basse Bretagne et la Haute Bretagne. Rappelons que la région Haute Bretagne a très longtemps été habité par les Gaulois, puis par migrations depuis la basse Bretagne, par des Bretons. Rappelons que la Langue Gallo, certes d'origine Latine, est composée de nombreux emprunts au Bretons. Ne parlons même pas des musiques et des danses. Je met d'ailleurs au défi n'importe qui de différencier exactement de façon géographique et culturelle la Haute et la Basse Bretagne.

Louis Le Bras
Vendredi 22 novembre 2024
Peut-on connaitre le calendrier concernant le passage au Sénat, et si nécessaire, en deuxième lecture à l'Assemblée ?

gwenael Q
Vendredi 22 novembre 2024
@ louis, pas à l'ordre du jour avant le 03 / 02, après on ne sait pas encore.

donatien
Vendredi 22 novembre 2024
Si l'objectif est compréhensible, normal, nécessaire, la réalité l'est autrement. Un simple sondage autour de soi montre que les gens ne se préoccupe pas beaucoup de cette réunification. Il y a un gros travail d'éducation, d'information au moins, pour que l'idée fasse son chemin.
L'idée de la réunification est difficile, pollué par des militants peu sympatique aux allures totalitaires. Que vienne le temps de la raison, la passion a fait son temps.

Ar Vran
Vendredi 22 novembre 2024
Quelques pistes de réflexion à l’heure où on reparle de la réunification de la région Bretagne et pour ceux qui en douteraient encore...

Avant d’aller plus avant, il convient de faire un diagnostic et de comprendre le ressenti des personnes vivant en région Bretagne et des Bretons de L-A.
En 2012, le constat de premier abord est le suivant : la majorité des Bretons (c’est-à-dire des personnes habitants la région programme Bretagne et la Loire-Atlantique) se sentent (exclusivement ?) Français et ne considèrent plus la défense de la matière « Bretagne » comme une chose allant de soi.
Il suffit pour s’en convaincre de lire les pseudo-vérités suivantes (Je tiens à préciser que ce ressenti n’est en aucune manière ma vision des choses mais plutôt une série d’arguments pompeux régulièrement énoncés dans les journaux ou dans les conversations)

Ainsi,
- La Bretagne = La France
Que la région Bretagne ait été privée d’une grande partie de son territoire (cf. la Loire-Atlantique) cela n’a plus aucune importance puisque la Bretagne c’est en France.
Si certains habitants de Loire-Atlantique se revendiquent encore Bretons, tant mieux pour eux mais cela n’est plus important dans la France d’aujourd’hui où les régions sont encore vues comme des accessoires.

- L’OUEST
Si d’aventure une réorganisation régionale devait avoir lieu, alors autant fusionner les régions programmes Bretagne et Pays de Loire pour constituer une région Ouest ou voire-même aller vers une simplification administrative plus grande, le Grand-Ouest en intégrant d’autres régions (Basse-Normandie pour les uns, Poitou-Charentes pour les autres). C’est la position des « barons » régionaux de l’Ouest de la France qui connaissent bien (à première vue !) leurs administrés et cela permettrait en plus une plus grande économie de fonctionnement à l’heure de la crise…
Enfin, à quoi bon s’opposer à cela puisqu’on est au XXI ème siècle et (qu’à première vue), les différences qui pouvaient exister entre les anciennes provinces de l’ouest français se sont atténuées pour ne plus être significatives.
Ainsi la langue bretonne n’est quasiment plus parlée et donc n’est plus considérée comme un facteur de différenciation perçu globalement.
Les autres points de différenciation qui pouvaient l’être, à savoir la mémoire ou l’histoire des anciennes provinces) ne sont plus connus.
L’histoire de la Bretagne n’est pas enseignée et est difficilement accessible, seule prime l’histoire de la France.
Les us et coutumes bretonnes ont été majoritairement oubliés et perdus par les Bretons eux-mêmes…

En plus pour tenter de convaincre les derniers sceptiques, il suffit de regarder l’aspect économique.
La fusion dans l’Ouest est déjà une réalité puisque beaucoup d’acteurs du monde administratif et économique se sont regroupés suivant ce découpage (ex. groupements laitiers, groupements d’intérêt locaux, zone de diffusion de la PQR –cf. Ouest-France, zones valorisées au niveau européen, …) Même si par-ci, par-là peuvent encore exister d’autres découpages, ces derniers sont plus de l’anecdotique et sont régulièrement remis en cause.
Le département de la Mayenne est déjà sous l’influence économique de l’Ille-et-Vilaine, ceux de la Vendée et du Maine-et-Loire sous la dépendance de la Loire-Atlantique.

Donc en résumé, vu de Fougère ou d’Avranches, de Vitré ou de Laval, d’Ancenis ou d’Angers, de Clisson, de Rezé ou de la Roche sur Yon, tous les habitants sont de fait « Français » et peuvent par conséquent être réunis dans une région plus grande, l’Ouest ou le Grand Ouest , c’est selon…

Par conséquent, parler de réunification de la Bretagne, c’est passéiste.
C’est même utopique puisque ce n’est même pas la vision partagée par ses habitants (c’est-à-dire des personnes habitants la région programme Bretagne et la Loire-Atlantique), à savoir

- Vision en L-A
Depuis plus de 40 ans, la L-A a appris à vivre en dehors de la Bretagne et s’en sort bien. Nantes est devenue une métropole régionale qui compte en France.

- Vision en région programme Bretagne
Si en plus on regarde au niveau de la région programme Bretagne actuelle, même ses habitants sont divisés.
- Vision en Ille et Vilaine
Beaucoup de Bretons orientaux ne se considèrent pas (ou plus) comme Bretons (dans le sens identitaire) et préfèrent dire que les Bretons sont ceux de l’Ouest (comprenez le Finistère)…. Il suffit d’entendre certains locaux d’Ille et Vilaine pour dire que chez eux ce n’est pas la vrai Bretagne et que cette dernière est plus à l’ouest. A ce petit jeu même en Bretagne occidentale, on trouvera toujours quelqu’un pour dire que lui n’est pas (ou plus) Breton mais que son voisin ou la ville d’à côté si, etc )
Alors allez leur parler de réunification pour qu’en plus Rennes perde son statut de capitale régionale au profit de Nantes, il n’en est pas question.

- En Bretagne Occidentale
Pire, pour les « Bas-Bretons », les « Hauts-Bretons » (Ille et Vilaine surtout) sont suspectés de vouloir tout accaparer de la région Bretagne et de ne miser que sur des investissements qui n’ont de sens que si les « hauts bretons » se rapprochent de Paris. (ex. du TGV), sans rien donner réellement en échange aux autres bretons.
Ainsi vu du Finistère, à quoi bon refaire une Bretagne à 5 départements si ce n’est que pour renforcer ce mouvement de migration économique vers l’est breton et donc encore un peu plus marginaliser l’ouest breton.
Etc…

FACE A CES PSEUDO-VERITES, QUE FAIRE ?

Face à ce constat, la Bretagne est-elle condamnée à disparaitre dans une région « ouest » ou pire à être noyée dans un « Grand Ouest » ?
Si rien n’est fait, oui.

Non, si les Bretons conscients de leur état (pour simplifier les militants culturels bretons et ceux qui sont ouverts aux idées de l’identité bretonne) sont capables 1/ de convaincre les autres Bretons et 2/ de rassurer les « pauvres » habitants des autres départements des PdL que eux-aussi ils auraient tout à gagner.
Pour cela, il faut changer de logiciel!
Arrêtons de rabâcher exclusivement les sacro saintes questions de la Bretagne et de sa nécessaire récupération de ses droits historiques, du statut de la langue bretonne, de son histoire (thèmes traditionnels de l’emsav) , il faut aussi que l’on se (re)penche sur ce qui fait qu’une personne se considère d’abord comme breton et non pas simplement (ou pas d’ailleurs) française. Ces questions sont-elles encore prégnantes à l’heure actuelle ?

Morvan Lebesque avait en son temps fait un essai sur le sujet, mais ce livre n’est-il pas trop vieux de nos jours ? En tout cas, les jeunes de moins de 40 ans n’en ont jamais entendu parler.
Bref, comment redéfinir l’identité bretonne pour qu’elle ne soit pas vécue comme exclusive mais soit toujours partagée par tous les Bretons (de Brest à Clisson, de Dol à Machecoul) et par conséquent soit encore vue comme un facteur de différenciation ?
Je l’ai déjà dit lors de mes précédentes interventions sur l’ABP : un des points à (re)prendre en compte pour le changement de logiciel est la nécessité d’intégrer et de mettre en avant la composante culturelle romane de la partie orientale de la Bretagne.
Même si des efforts récents ont été effectués pour redécouvrir le parler gallo, cela n’est pas suffisant si on ne prend pas en compte la dimension politico-culturelle des personnes.
Ainsi, il faut en finir avec le lieu commun que la vraie Bretagne n’est que celle de la Basse-Bretagne, l’autre partie étant plus ou moins qu’une corruption de l’esprit celte car étant à proximité de la France. Cela est faux et cela a été mainte fois démontré, mais pas forcément entendu. (Je suis désolé de dire que même si cela n’est évidemment pas partagé par la majorité de l’Emsav, on entend encore trop souvent ce type de mensonge…)Pire cela amène même certains Bretons habitants de l’Est Bretagne à ne pas (ou plus) se sentir breton car ils n’ont eu « la chance » d’être nés du « bon côté ».
Il faut définitivement tordre le coup à ce discours tenu par certains Bretons ou le laisser aux grands moralisateurs d’Outre- Couesnon (afin de leur laisser quelques os à rogner quand même...)

Ainsi, il n’est pas nécessaire de parler le breton, d’écouter de la musique « bretonne » ou de manger du kig-ha-farz ou des crêpes pour être un vrai breton… De la même façon, il n’est pas obligatoire de se dire que l’on va le faire pour se croire breton.
La Bretagne a de tout temps été bilingue (d’abord breton-gallo puis breton-français, le gallo ayant peu à peu perdu son statut au profit du Français). Même si par le passé, cela pouvait correspondre à des zones de diffusion spécifique, ce bilinguisme est une réalité encore présente aujourd’hui puisqu’il a progressivement été étendu à toute la Bretagne. (De nos jours des locuteurs sont formés aussi bien en Basse Bretagne qu’en Haute Bretagne, même si la langue véhiculaire actuelle sur toute la Bretagne est devenue le Français.)
Il n’y a jamais eu d’opposition réelle bretonne entre ces 2 langues (en dehors bien sûr de la volonté de l’état français d’éradiquer le breton au profit du français).
Donc on peut tout aussi être breton sans pour autant connaitre la langue bretonne, cela est différent.

Maintenant que la Bretagne soit devenue entièrement francophone (cela ne veut pas dire qu’il faille oublier le breton, tel n’est pas mon propos et ne le sera jamais evel-just ! ), cela est un fait MAIS pour ses habitants, cela n’en fait pour autant des Français à part entière.
Pour s’en convaincre, il suffit de faire un tour chez nos amis belges ou suisses où certains d’entre eux sont de culture (totale ou partielle) francophone et pourtant la grande majorité d’entre eux ne se reconnaissent pas comme Français, mais de culture francophone, nuance !
Alors pourquoi ne pas l’appliquer en Bretagne et le faire savoir !

Autre point : pour moi, les buts de l’emsav sont de reconstruire la Bretagne et trouver son émancipation, cela passe par plusieurs étapes. La réunification en est une mais n’est aucunement un but. Se limiter à cela serait une erreur. (Volontairement je ne parle pas de concept d’indépendance, d’autonomie, de dévolution, de régionalisation poussée car cela est du domaine de la politique et cela est très bien repris par différents partis, je l’ai d’ailleurs déjà évoqué lors de mes précédentes interventions)
Donc et afin de ne pas effrayer la France et la population des dits régions et départements concernés, il faut d’abord rester dans le domaine de la « juste réparation ». C’est-à-dire qu’il faut convaincre sans plus attendre du bienfondé de cette réparation la population la plus concernée, c’est-à-dire les habitants de la Loire-Atlantique de leur retour en Bretagne.
Même si les arguments historiques sont connus, cela n’en fait pas forcément une condition suffisante pour que cela se fasse.
Il faut en plus de la volonté, voire de la ténacité. Je ne remercierai jamais assez la poignée de députés bretons courageux qui ont osé changer le cours des choses.
Maintenant il faut que cela s’accompagne par une volonté impatiente manifestée de ses habitants.
Pour cela, il faut faire reprendre conscience aux « loire-altantiquais » qu’ils sont Bretons (à défaut de nom officiel pour les habitants de L-A, j’ai choisi ce terme et surtout éludé le mot « ligérien » qui est trop connoté).
Je ne doute pas que beaucoup d’entre–eux en soient déjà convaincus, mais je suis plus dubitatif concernant la nouvelle génération et les personnes provenant des brassages de population venus s’installer en L-A depuis la création des PdL. Elles ont le droit d’être bretons…
Comme le disait M. Lebesque, « à chacun l’âge venu, la découverte ou l’ignorance ». Sauf que je rajouterai que pour les choses bougent dans le bon sens et vite, il faut provoquer cette découverte en le faisant savoir à tout le monde !

La récupération (pour certains ou l’acquisition pour d’autres) de l’identité bretonne aux « loire-atlantiquais » leur permettrait de retrouver une fierté qu’ils ont perdue et de se sentir pleinement bretons (même j’insiste pour ceux qui ne sont pas originaires de Bretagne).
Pour cela, on ne doit pas négliger la part des Hauts Bretons (et donc des « loire-altantiquais » ) dans la vie de la Bretagne, leurs participations à côté des « bas-bretons » à son rayonnement que cela soit du temps de son indépendance ou après.
Par exemple citons la constitution aux différents périodes du duché de Bretagne, sa gestion, les épisodes de la préparation de la révolution française (cahiers de doléance…), la contre-révolution quand cette première est devenue folle, la défense acharnée faite par leurs ancêtres lors de l’abolition des « privilèges » de la Bretagne face à la France, leur participation à la conquête de la Grande Bretagne (avec Guillaume Le Conquérant) et bien sûr les grandes découvertes ou les avancées économico-scientifiques, la constitution de forces économiques ou politiques (ex. Aventure du CELIB, grands groupes économiques…).

Les « Hauts-Bretons » n’ont pas à rougir et au contraire, ils ont pu faire tout cela parce que leurs ancêtres étaient fiers de leurs origines parce que Bretons et non en ayant une identité de substitution !

Or cela doit être non seulement écrit mais dit, répété jusqu’à « plus soif »!
Il ne tient plus qu’à la nouvelle génération de continuer à écrire la Bretagne de demain avec leurs compatriotes de l’Ouest Bretagne. Ce n’est certainement pas en acceptant de se diluer dans une entité vaseuse sans identité réelle que sera l’Ouest que cela se fera, mais en étant (ou en redevenant) Bretons.

D’ailleurs l’effort demandé n’est pas si important à faire si on prend en compte les critères différenciant encore ces « Loire-Atlantiquais » des autres habitants des Pdl et surtout si on s’arrange pour ces critères restent caractéristiques de l’identité bretonne.

Par exemple, (liste non exhaustive à compléter)

Au niveau culturel, même si il peut y avoir des rapprochements avec d’autres dialectes romans voisins, le gallo est spécifique de la Bretagne et a même été utilisé officiellement à la cour du duché de Bretagne.
Dire qu’écouter de la musique à base de vielle, pratiquer de la veuze et faire des ronds du pays de Retz à plus à voir avec la culture bretonne qu’avec la Vendée, voire même que c’est la vendée qui a copié cette culture ne me choquerait pas.
De la même façon, les contes du pays de Retz et du vignoble nantais font parties intégrantes du patrimoine breton puisqu’ils sont caractéristique de la culture romane bretonne...
Au niveau des us et coutumes, il ne faut pas avoir peur de dire que le fait de pêcher dans le lac de Grandlieu a été un droit accordé par les personnes régnant en Bretagne et non par la France,…
Au niveau culinaire et identitaire : boire du muscadet (vin breton par excellence) avec des bouteilles ayant des hermines permet de se différencier pour proposer un vin celte et donc de bénéficier de l’identité bretonne et ne pas être qu’un simple vin de Loire (sous-entendu que français), manger des galettes de blé noir ne peut se faire qu’avec du cidre breton (et également venant du pays gallo) (une hérésie que de boire du cidre normand !), etc…

Concernant le domaine économique, ce dernier est fluctuant puisqu’il peut varier suivant les années.
Par conséquent la réunification de la Bretagne ne veut pas dire couper les ponts avec les autres départements d’à côté puisqu’ils se sentiraient « perdus » si la L-A rejoignait la région Bretagne. Puisque les départements voisins de la Bretagne sont plus ou moins dépendants de celle-ci, il suffit de les rassurer en les intégrant dans des structures (ou collaborations) suprarégionales type celles que l’on peut rencontrer en France ou en Europe entre plusieurs régions frontières.

Cela ne veut pas dire intégrer ces départements pour faire une région plus grande sous prétexte de liens économiques existants ou alors en avant pour la fusion définitive de la Lorraine avec la Sarre et la Rhénanie-Palatinat. (D’ailleurs pourquoi cela ne se fait-il pas ? Parce que dans ce cas les découpages correspondent à des territoires reposant sur des identités différentes et non qu’à une simple vue économico-administrative…)
En outre selon l’expression « c’est quand on se connait bien que l’on peut faire du commerce efficace avec les autres », pourquoi ne pas inviter ces départements voisins à redécouvrir leurs identités respectives. Cela ne peut leur faire que le plus grand bien (cela sans mauvaise pensée de ma part !)
Donc à destination des loire-atlantiquais, soyez vous-même c’est à dire pleinement bretons et commercez là où bon vous semble.

Enfin d’un point de vue identitaire, le fait de se considérer breton et non plus « uniquement que comme Français » permet quand on est à l’étranger de tout de suite être écouté, voire même d’être reconnu. Cela permet d’éviter de passer des heures pour expliquer à son interlocuteur son identité, (le terme « ligérien » n’étant hélas pas reconnu à l’Etranger) et permet aussi de pouvoir commercer avec des pays où la France n’a pas bonne presse. Si en plus cela permet d’attirer des capitaux étrangers en Bretagne au dépend du « tout Paris », cela n’est quand même pas négligeable.


Donc oui, pour les habitants de la L-A et par extension les habitants de la Bretagne orientale, soyez fiers d’être bretons car cela vous amène plus de points positifs que de point négatifs, cessez de croire aux sornettes émises par vos représentants politiques actuels, et revendiquez votre bretonnitude où bon vous semble.

Ken tuch


SPERED DIEUB
Vendredi 22 novembre 2024
Donatien toute vérité n'est pas bonne à dire même si vous exagérez un peu. Vous allez passer de mauvais quart d'heures aujourd'hui !! Je vous propose dans ce sens de lire ma réaction à l'article quelle constitution pour la Bretagne de Louis Mélénnec .
Bien entendu l'urgence est aaujourd'huià la prise de conscience populaire en mettant l'accent sur l'intérêt économique de la réunification je ne dis pas économie pour économie cette notion pouvant être assimilée pour encore faire plaisir à certains ultra libéraux nouveaux convertis à l'idée bretonne ,celle ci leur servant prétexte pour promouvoir un modèle de société du genre programme MEDEF à la sauce bretonne .Non j'insiste bien sur l'intérêt économique par ce que les choix économiques ont toujours des conséquences sociale terrain quelque peu abandonné aujourd'hui par le mouvement breton à contrario des années 70 80 ou il prenait une dimension trop idéologique comme quoi le juste milieu n'est pas facile à trouver .Mais le point faible du mouvement breton dans tous les domaines c'est la déconnexion par rapport au peuple qu'il est censé défendre .Cela s'est particulièrement vérifié en ce concerne langue l'unification et la codification absolument nécessaire aurait du se faire avec la participation des bretonnants de l'époque mais non seulement à l'humiliation qu'ils ont subit de la part des autorités françaises et de leurs supplétifs est venu s'ajouter le mépris des acteurs du renouveau linguistique et c'est certainement une des causes de la situation délicate de la langue actuellement

Gautier Gérard
Vendredi 22 novembre 2024
Réponse à Gwenael Q le Mercredi 11 janvier 2012
«Attention, les faux-nez vont avaler leur chapeaux.»

Je vous remercie de relire mes propos.

Je pense que si toute chose qui est de nature à sensibiliser au dossier de la réunification est bonne, il ne faut pas perdre de vue les réalités.

N'étant pas un «perdreau de l'année» je n'ai fait que «décoder» ce qui est en train de se passer.

Il faut se rappeler les prises de position et autres déclarations faites en périodes électorales dont l'une, à Nantes, du président actuel pour s'en persuader.

Les réactions que je lis sont toutes intéressantes et sont de celles dont je débats, comme d'autres amis, depuis de très (trop) longues années.

Je sais que vous et ceux qui militent pour la réunification, ne seront pas dupes et ne se laisseront pas abuser : il faut attendre et voir...

Ce que j'ai voulu dire c'est qu'en janvier 2003, une loi
concernant la reconnaissance du vote blanc a été votée par l'Assemblée Nationale(UMP majoritaire...) : elle n'a jamais été inscrite en deuxième lecture au Sénat (UMP majoritaire...)
Or aujourd'hui, un député breton, Monsieur Urvoas au nom du P.S,, absent ce jour là de l'assemblée, ignorant qu'elle existe déjà, s'apprête à déposer une nouvelle proposition de loi portant sur la dite reconnaissance?

Vous comprendrez pourquoi je reste quant à moi vigilant.

Cordialement.


SPERED DIEUB
Vendredi 22 novembre 2024
Ar vran excellent commentaire très important car vous remettez en cause la conception ethnologique de la Bretagne chère à une bonne partie de l'emsav qu'elle soit de gauche ou de droite, celle qui soutient par exemple l'implosion de la Belgique souhaitée par ailleurs par les souverainistes français de droite et de gauche dans le but d'une annexion de la Wallonie
Ceux qui méprisent l'identité spécifique de la haute Bretagne sont les mêmes qui et qui ont méprisés le breton populaire et souvent ce sont des néo bretonnants de haute Bretagne proche du milieu rennais !!! Vous savez ceux qui apportent de l'eau au moulin aux paranos du monde comme si .
L'identité bretonne en basse Bretagne est liée plus à la langue et aux traditions issues de la culture celtique tandis que celle de haute Bretagne est liée à l'héritage des institutions ducales surtout à la limite du duché j'ai eu d'une personne un témoignage qui allait dans ce sens .Et cette tradition s'est transmise en gallo même si ce parler n'est pas spécifique à la Bretagne .
Concernant la Loire Atlantique le concept sud Bretagne correspond mieux a la communauté de destin qu'elle a eu pour vocation de former avec le vannetais
Cette évidence devrait aller de soi dans le sens ou la réunification aiguillerait l'économie bretonne à nouveau vers des courants commerciaux dans le cadre de l'espace atlantique ce qui induit cette réalité sud Bretagne atténuerait la fracture territoriale qui elle aussi peut faire imploser la Bretagne et donner des arguments aux partisans du grand Ouest


Ar Vran
Vendredi 22 novembre 2024
@ Spered dieub
Une petite précision : dire que le gallo n'est pas spécifique de la Bretagne n'est pas exact! Le terme qui désigne le dialecte roman parlé en Haute-Bretagne est bien «Gallo», il ne s'applique pas aux parlés que l'on peut rencontrer en Basse-Normandie, en Anjou, en Maine ou en Vendée. Même si ces dialectes peuvent être très proches, il ne faut surtout pas les confondre... Nuance! d'autant plus que si ce mot reste réservé à la matière de Bretagne nous permet à nous Bretons de nous distinguer des autres voisins... CQFD

Iffig Cochevelou
Vendredi 22 novembre 2024
@AR VRAN
Enfin, c'est vraiment joué sur les mots !

Yannig Bichon
Vendredi 22 novembre 2024
@ André Morin et Naunnt,

«C'est aux habitants de la Loire Atlantique de décider et aussi cela parait évident aux habitants des Pays de la Loire.»
Un référendum a t-il été fait pour séparer la Loire-Atlantique de la Bretagne?
Auriez-vous l'amabilité d'en citer un lien internet vers lequel se diriger, svp? Merci.
Mais je rajouterais que vous n'avez pas à vous plaindre, car vous aurez l'occasion de vous exprimer sur ce sujet contrairement aux autres à qui rien n'a été demandé depuis l'amputation de la Bretagne...

«Nantes est une ville très métissée depuis le Moyen Age.»
Si Nantes est très métissée depuis le Moyen Age, où se trouve cette ville à l'époque que vous mentionnez?

«Nantes à plus à voir avec La Loire qu'avec le Morbihan.»
1) Tours, Orléans (entre autres) méritent aussi ce nom de ligériennes, et pourtant, on n'en fait pas tout un foin pour ça;
2) De quel département la Loire-Atlantique est-elle plus voisine?

«Le lobby bas- breton nationaliste «UN PEUPLE, UN ETAT, UNE SEULE LANGUE» veut imposer ses vues à la population du Pays Nantais! cela est grave et fait frémir!»
S'il y a des Bretons qui pensent ainsi, ce n'est pas le cas de tous...
«Beaucoup de gallos aussi souffrent de ce discours colonisateur, unificateur et dangereux. OUI, le slogan 44 e Breizh, c'est irrespectueux pour l'identité réelle de ce beau pays nantais!»
«La place accordée au Breton en lieu et place du Gallo (écoles, signalisation, manifestations culturelles,...) sur un territoire où il n’a jamais été parlé me désole. Nantes a une identité plurielle, comme St Malo du reste.»
Pascal Lenrivain a touché le point. Personnellement, je n'ai rien contre le gallo, mais je pose cette question: que fait donc la région pdL en faveur du gallo?
Et si Nantes a effectivement une identité plurielle, comme Saint-Malo, pourquoi l'empêcher de réintégrer la Bretagne?
Pourquoi ne pas retirer Saint-Malo de la Bretagne sous le prétexte de son identité plurielle?


iffig cohevelou
Vendredi 22 novembre 2024
EXCUSEZ MOI JE VOULAIS ECRIRE :
Enfin, c'est vraiment joueR sur les mots !

Alwenn
Vendredi 22 novembre 2024
«Une petite précision : dire que le gallo n'est pas spécifique de la Bretagne n'est pas exact! Le terme qui désigne le dialecte roman parlé en Haute-Bretagne est bien «Gallo»»

Effectivement, ce n'est pas parce que le gallo est très proche des dialectes d'oïl voisins qu'il ne faut pas réserver le mot «gallo» à la langue romane de Bretagne. Sinon, on peut faire aller le gallo jusqu'à l'Italie et l'Espagne, car on ne trouvera nulle part une «frontière» linguistique.


Rafig
Vendredi 22 novembre 2024
@ André Morin : Comment peut-on dire de telles âneries ! encore un qui n'a pas peur d'être ridicule !

Le Pays Nantais est l'un des 9 pays bretons depuis 1500 ans. La Loire-Atlantique à la même culture Gallèse que l'Ille-et-Vilaine et la partie Est des Côtes-d'Armor. C'est la Bertayne Gallèse !

Mais voilà ce que donne 40 ans de lavage de cerveau régional, de politique du Maire Ps de Nantes, de partition qui entraine des rivalités artificielles : Nantes-Rennes / Hte. et Basse Bretagne... savamment entretenu pas Ouest-France ...

çà va faire plaisir aux angevins et aux poitevins d’apprendre que Nantes est leur capitale !

Heureusement ce genre d'illuminé qui répète la propagande sans raisonner est une infime minorité.

Vive la prochaine Réunification !
et l'union de tous les bretons !


SPERED DIEUB
Vendredi 22 novembre 2024
Je ne veux pas faire une polémique en ce qui concerne le gallo mais l'idée selon laquelle les frontières linguistiques suivent les frontières politiques est une invention jacobino française reprise par des idéologies pas très respectables ... Ce con cept est rès souvent démenti je ne vais pas vous citer tous les exemples mais le cas serbo croate est intéressant car il s'agit de deux pays qui parlent la même langue
Et à la limite si le kerne veur avait survécu à quelque chose près c'est la même langue que le breton dont il est plus proche que du gallois 85% contre 63% de proximité avec le gallois du gallois

SPERED DIEUB
Vendredi 22 novembre 2024
Je me permets de faire une suggestion aux partis et associations militantes pour la réunification
Insistez sur les synergie entre le Morbihan et la Loire Atlantique pour relancer la dynamique sud Bretagne

Gautier Gérard
Vendredi 22 novembre 2024
En lisant les différentes réactions je me rends compte que nous ne restons pas au centre du débat.Je partage beaucoup d'avis présentés mais quant à moi je continue à croire que le problème n'est pas là.

Je suis des Bretons qui souhaitent depuis longtemps la réunification et me bats pour qu'elle devienne effective. Ayant fait voter un voeu à l'unanimité moins une abstention au Conseil régional en 1997, je salue toute démarche qui aille dans ce sens.

Je ne dénie pas à Marc Le Fur d'avoir toujours été un défenseur des dossiers concernant la Bretagne.

Je me méfie du «doigt qui montre la Lune»...pour que l'on oublie la réalité...

L'idéal aujourd'hui et c'est le vrai sens de mon propos serait que la loi votée soit inscrite rapidement à l'ordre du jour du Sénat et qu'elle «soit votée à l'identique » et revienne devant les députés.

Le vote de l'Asssemblée nationale dans le même sens que la première fois,serait alors la démonstration d'une volonté réelle de voir la réunification se faire et non être une "démarche politicienne!

C'est ce que je souhaite quant à moi.

Pour autant il ne faut pas se leurrer, dans un référendum, il faut savoir qui paie? quelle question est posée? Qui participe?

Je suis un optimiste, certes mais raisonné.

D'où mon appel à la vigilance.


Yann LeBleiz
Vendredi 22 novembre 2024
@ Gautier Gérard,

Je trouve votre intervention pertinente.

Oui, il semble qu'il est nécessaire d'être informé sur la suite du processus et les éventuels freins.

Monsieur Le FUR et M.RUGY ne nous informent pas sur cette suite, ce qu'ils devraient faire en tant que députés bretons.

Nous voyons que les écossais (le 1er Ministre, Alex Salmon)se battent pour être les organisateurs de leur référendum.

Soit les écossais sont paranoïaques, soit ils sont réalistes.

Hors, le gvt de Londres a su prouver sa capacité à évoluer sur la question écossaise et gallois, à la très grande différence du gvt de Paris sur la question bretonne.

L'enthousiasme breton correspond à un espoir très attendu, mais il semble néanmoins imprimé d'une certaine naïveté.


SPERED DIEUB
Vendredi 22 novembre 2024
Franchement il faut être naif pour croire que Londres va laisser facilement l'Ecosse prendre le large d'autant que contrairement à la France si on enlève l'Irlande du nord le pays de Galles l'Ecosse et pourquoi pas ensuite la Cornouaille élargie (devon) en superficie il ne reste plus que environ 170000 km?? carrés pour l'Angleterre avec une population d'environ 50 millions d'habitants .Les dirigeants britanniques ne sont pas inconscients que cela va poser un problème de survie à leur pays d'autant que les relations vont s'atténuer avec l' ex empire ,l'augmentation du couts des transports ainsi que les contraintes à venir liées aux gaz à effet de serre compensera de moins en moins les problèmes liés à cette éventuelle implosion qui pourrait pourtant être paradoxalement une opportunité pour la renaissance de la Bretagne en temps qu'entité politique vu la redéfinition des courants commerciaux

Iffig Cochevelou
Vendredi 22 novembre 2024
C'est bien pour cela que le 1° ministre écossais n'est pas trop pressé pour lancer le référendum, et que les Anglais poussent de leur coté afin qu'il se réalise au plus vite et dans de mauvaises conditions pour les Ecossais: Cameron sait parfaitement que si les Ecossais gagnent , il n'aura qu'a s'incliner !

Naunnt
Vendredi 22 novembre 2024
Sur le Gallo, je ne suis pas d'accord. Si le terme «Gallo» est effectivement de Haute-Bretagne, la langue elle recouvre également le Maine et l'Anjou. Je vous renvoie à la page Wiki sur le Gallo. Décidément, l'obsession de la pureté linguistique n'épargne personne.

Sur St Malo : mon point est justement que si St Malo avait formée la préfecture d'un département à cheval sur la Bretagne et la Normandie, comme c'était le cas dans le projet initial de départementalisation, St Malo n'en aurait rien à faire d'être à l'intérieur ou en dehors de Bretagne (ce qui n’est pas le cas de son arrière-pays).

Sur le passage au Senat. Il y a des raisons de penser que le projet va passer :
- le gouvernement est contre donc le PS va peut-être maintenir l'amendement par esprit de contradiction.
- Bel, le président du Senat est un occitan convaincu.


Alwenn
Vendredi 22 novembre 2024
@ Naunnt
qui, je crois, se soucie des intérêts de Nantes.

Vaut-il mieux pour Nantes être dans une petite pseudo-région sans identité et unité ou être une ville de Bretagne, capitale ou co-capital, «Région» forte et bien identifiée, et reconnue en Europe, voire dans le monde ?

Et encore mieux pour Nantes, c'est que la Bretagne devienne indépendante, Nantes n'aurait qu'à s'en félicité. Ceux qui pensent aux intérêts de Nantes devraient être les premiers à le désirer. Mais ceux qui sont contre la Réunification sont en fait pour restreindre Nantes à une ville moyenne provinciale.


Ar Vran
Vendredi 22 novembre 2024
@ Naunnt et généralement à propos du Gallo.
J'ai bien écrit que le Gallo était parlé en Bretagne. Ce mot est un mot breton et il faut qu'il le reste. Qu'il y ait un ou plusieurs parlers voisins (c'est à dire hors Bretagne) qui lui soit proche voire presque identique, peut être et tel n'est pas mon propos et à la limite je m'en moque.
En effet si vous considerez que le terme de gallo doit aussi s'appliquer aux autres parlers voisins de Bretagne, alors qu'allez-vous dire aux partisans du Grand Ouest ? Ils vous répondront que c'est la même langue, donc que les frontières de la Bretagne ne sont plus actuelles... et patati patata...et après cela vous allez défendre la Bretagne à 5 départements ??? Gloup !
En revanche si on persiste à dire et à écrire que le Gallo doit être le terme réservé pour le parlé roman en Haute Bretagne, cela témoigne de la démarche identitaire et volontaire de la Bretagne. Il ne faut surtout pas donner des arguments à nos «ennemis».
Il faut que cette langue parlée en Bretagne se définisse toujours par rapport à la Bretagne et non par rapport à une zone «ouestine». De la même façon, je ne voudrais surtout pas voir des associations qui soutiennent ces parles romans de l'Ouest Français se réunir pour ne former qu'une structure pan-ouestienne. Ce serait catastrophique pour la Bretagne...
Donc en résumé, le Gallo est la langue romane de la Bretagne et c'est très bien ainsi. Elle a des points communs avec d'AUTRES parlers de l'Ouest de la France (sous-entendu hors Bretagne) comme certains dialectes italiens peuvent avoir des points communs avec certains parlers des zones frontières françaises.
J'irai même plus loin : il faut que les Bretons gallophones puissent utiliser enfin la même orthographe afin d'en faire (et avant qu'il ne soit trop tard) la «langue romane» spécifique à la Bretagne.
Ce n'est pas une question de pureté linguistique mais d'identité. Je me répête : ce n'est pas parce que vous habitez à Charleroi que vous êtes français !!!!!
A votre avis, pourquoi parle-t-on de langue croate, langue bosniaque et langue serbe alors que tout linguiste sait bien que ce sont les mêmes langues ? A cause de la dimension identitaire. CQFD (bis !)


Ar Vran
Vendredi 22 novembre 2024
Une petite idée :
Afin d'accompagner et de mettre toutes les chanches de notre côté pour que cette proposition de loi aboutisse, ne pourrait-on pas relancer (et réveiller le cas échéant) l'unification de la Normandie, la régionalisation de la Savoie, ...
De la même façon ,ne pourrait-on pas réveiller les associations ou groupements d'intérêt économiques basés en Anjou, Maine Vendée qui eux-même cherchent à renouer avec leurs véritables racines et les promouvoir actuellement (exemple l'AOP Charentes-Poitou où on trouve la Vendée...) ?

Al
Vendredi 22 novembre 2024
A Nantes, la seule concurrence à l'identité bretonne n'est pas ligérienne mais bourgeoise. Une bourgeoisie qui nie le caractère breton de la ville de la même manière qu'elle a longtemps fermé les yeux sur son passé négrier. Pour le reste, je pense que les campagnes du département sont encore massivement pour la réunification, en pays de Retz notamment. D'où l'intérêt de ne pas réduire le Bro-Naoned à sa seule capitale.
Pour rebondir sur l'intervention d'ar Vran, je n'ai jamais ressenti de ''complexe haut-breton''. D'une part parce que je ne suis pas sûr du bien fondé de cette distinction. D'autre part parce que c'est bien souvent l'Est qui sauva le Duché en encaissant les invasions. Et c'est à l'Est qu'est aujourd'hui enclenchée la dynamique pour sauver la langue bretonne.

Gwendal
Vendredi 22 novembre 2024
@SPERED
Le référendum se fera, quoiqu'il arrive au vu de l’ampleur que cela prend. Il est clair que Londres va tout faire pour convaincre les écossais de voter non à l'indépendance, mais ils n'iront pas jusqu'au clash, c'est certain. Ils n'ont rien à gagner à le faire, puisqu'il y aura forcément conflit (guerre civile ?), puis indépendance proclamée comme l'a fait l'Irlande.
Londres n'aura pas tellement son mot dans la décision finale

R-A Moog
Vendredi 22 novembre 2024
Sauf erreur de ma part, le Gallo est bien la langue de Haute-Bretagne, mais est différent des langues d'oïl parlées en Normandie, en Anjou, dans le Poitou, dans le Maine, etc...
Cependant, dans l'Est de l'Ille-et-Vilaine et de la Loire-Atlantique, le gallo a été largement influencé par l'Angevin, et dans le Sud-Loire, l'influence du Poitevin est indéniable...
Le Gallo est donc bien la deuxième langue régionale en Bretagne... (et comme la Loire-Atlantique fait partie des terres de langue gallèse... la Loire-Atlantique est en Bretagne !)

R-A Moog
Vendredi 22 novembre 2024
Pour ce qui est des panneaux bilingues, l'idéal - puisque la Bretagne est riche de deux langues régionales - serait que l'affichage soit systématiquement Français / Breton / Gallo, et ce dans toute la Bretagne !

mac kinle
Vendredi 22 novembre 2024
L'analyse de «Al» est proche de l'exactitude. D'après ce que j'ai constaté, les bourgeois nantais, sont assez indifférents aux problèmes identitaires. Leurs intérêts tournent autour de la famille proche, de l'argent et du «m'as tu vu». Pour les faire bouger de leur fauteuils, il faut leur faire miroiter des intérêts. Les «bourgeois fonctionnaires qui adhèrent surtout à la gauche et surtout à l'extrême gauche seraient plutôt contre la réunification par idéologie jacobine. Il est vrai qu'en zone rurale les gens sont plus »pro-breton". A Saint Nazaire le militantisme breton est important mais beaucoup d'ouvriers venant de l'extérieur du département sont farouchement contre la réunification... comme son maire.

Alwenn
Vendredi 22 novembre 2024
Je rejoins le point de vue de Al et Mac Kinle. Les deux adversaires de la Réunification sont principalement dans :

1 - La bourgeoisie (nantaise) (par mépris)
2 - Les milieux jacobins (syndicalistes - fonctionnaires : ouvriers, enseignants, universitaires, ...) (par idéologie)


Herve Morvan
Vendredi 22 novembre 2024
@ Alwenn, bravo, excellent, vous finissez par y arriver! L'analyse historique du 1 et du 2 pourrait être développée, l'argumentaire est dans ce sens très interressant pour expliquer aux habitants de B5 et surtout à ceux du 44, le pourquoi du comment. Plumitifs à vos claviers! Merci, @Al, bien dit votre 1er paragraphe, c'est ce que je professe depuis longtemps. Maintenant, pour tous ceux qui veulent passer à l'acte, et faire voter un voeu de réunification par leur municipalité ne l'ayant pas encore fait, ou bien aider pour ce faire dans les communes voisines, contactez-moi à Bretage Réunie. contact [at] bretagne-reunie.org BP 49032, 44090 Nantes / Naoned
Tél. : +33 (0)6 82 67 19 46

Alwenn
Vendredi 22 novembre 2024
@ Herve Morvan

Je n'ai jamais exprimé une idée différente sur la question !

Ceux qui sont hostiles au breton se recrute dans les mêmes milieux ! Et quand on sait que 80% des Bretons sont favorables à la préservation du breton dans les sondages, on peut se dire que 30% opposés à la Réunification, c'est quand même beaucoup !

L'idéale serait de pouvoir faire une étude «qualitative», savoir qui est opposé à la Réunification, et pour quels motifs.

Une partie de ceux qui pourrait être contre, le seront par peur de l'inconnu et du changement. Par peur que Nantes y perde quelque chose. Mais ll ne doit y avoir à peu près personne prêt à défendre les Pays de Loire.

La Bretagne bénéficie d'une image positive en France, probablement la Région qui a la meilleure image, et l'une des mieux identifiée,avec la Corse. En france, et donc en Loire-Atlantique.

Donc, la Bretagne doit avoir aussi une image positive en Loire-Atlantique et je ne vois pas quels obstacle les gens pourrait trouver pour s'opposer à la rejoindre.
Image positive, sauf dans certains milieux, ceux dont on a parlé plus haut. Mais quel est leur pourcentage ? 20% ?


Anti-spam : Combien font 5 multiplié par 4 ?