Les députés ont voté, mardi 10 janvier, les modalités d'application du dernier volet de la réforme constitutionnelle de 2008 : le référendum «d'initiative partagée» entre parlementaires et citoyens et ont adopté l'amendement des députés Marc Le Fur (UMP) et François de Rugy (Les Verts) concernant le rattachement de la Loire-Atlantique à la Bretagne administrative.
Le passage à l'Assemblée Nationale a été la première étape gagnante de la stratégie de l'UMP.
Comme cela était prévisible le texte a été en effet voté à une grande majorité par le parti gouvernemental mais a vu le PS s'abstenir et le G.D.R voter contre.
Le projet de loi va être transmis au Sénat qui, on le sait, a changé de majorité. Et c'est la deuxième étape de la stratégie que j'ai dénoncée comme une démarche politicienne dés le… 25 décembre dernier.
Le revirement de la majorité actuelle en faveur (il faut se souvenir les très nombreuses « interventions » dans ce sens, du député UMP des Côtes-d'Armor et se rappeler qu'à chaque fois, ce qui était prévisible, son parti les sabordait) de ce qui peut permettre une éventuelle réunification de la Bretagne, est en fait, à la veille de la présidentielle et des législatives, une très belle manoeuvre dont il appartient à chacun d'être conscient.
Il faut maintenant que le texte soit soumis, avant de revenir vers l'Assemblée nationale, à la commission ad hoc de la Chambre haute pour être « amendé » puis être inscrit… à l'ordre du jour. Là il peut subir le sort funeste et scandaleux de la loi du 30 janvier 2003, concernant la reconnaissance du vote blanc, à savoir un « enterrement de première classe ».
Autre élément d'importance est qu'il ne faut pas oublier, du fait des prochaines échéances électorales, la suspension des travaux parlementaires qui sera fixée fin février début mars.
Il est à peu près évident que le sens du vote en première lecture de l'amendement sera remis en cause… justement par le Sénat. Ce qui aura pour conséquences, au minimum, de jeter le trouble au sein du parti socialiste. C'est le but de l'opération.
N'oublions pas par exemple qu'Edmond Hervé, ancien maire de Rennes, qui figure dans cette assemblée est farouchement opposé à la réunification et se trouve, au contraire de ses collègues de Bretagne gagnés depuis longtemps à cette issue du dossier, sur la même ligne que son ami en centralisme jacobin Jean-Marc Ayrault… et bien d'autres.
Les Bretons ne doivent pas être dupes des manœuvres politiciennes en cours.
Gérard GAUTIER
Saint-Brieuc le 11 janvier 2012
■@ nauntt : J'avais du mal à vous cerner dans vos différentes interventions mais maintenant c'est assé clair. Jouer sur la division Basse contre Haute Bzh... La ficelle est connue et un peu grosse.
@ A Morin : Comparer la Bzh de 2012 à l'Allemagne des années 30 du siècle dernier, c'est aussi une ficelle très grosse et un peu usée ! Caricaturale et infondée surtout concernant le Pays Nantais... Vous devriez exercer vos talents chez nos voisins et néanmoins amis français qui ces derniers temps ont une légère tendance à la raideur du bras droit, à la recherche désespérée d'un mythe national auquel se rattacher et un chagrin prononcé pour leur ex-grandeur nationale !
il faudrait que Mr Morin revoit ses Lectures... n'est-ce pas ? nous n'avons pas à demander l'avis des gens du Pays de Loire puisque Naoned/Nantes est historiquement Breton... Sauf, pour les Aveugles bien entendu !!! D'ar c'hentañ gwel...
Avant d’aller plus avant, il convient de faire un diagnostic et de comprendre le ressenti des personnes vivant en région Bretagne et des Bretons de L-A.
En 2012, le constat de premier abord est le suivant : la majorité des Bretons (c’est-à-dire des personnes habitants la région programme Bretagne et la Loire-Atlantique) se sentent (exclusivement ?) Français et ne considèrent plus la défense de la matière « Bretagne » comme une chose allant de soi.
Il suffit pour s’en convaincre de lire les pseudo-vérités suivantes (Je tiens à préciser que ce ressenti n’est en aucune manière ma vision des choses mais plutôt une série d’arguments pompeux régulièrement énoncés dans les journaux ou dans les conversations)
Ainsi,
- La Bretagne = La France
Que la région Bretagne ait été privée d’une grande partie de son territoire (cf. la Loire-Atlantique) cela n’a plus aucune importance puisque la Bretagne c’est en France.
Si certains habitants de Loire-Atlantique se revendiquent encore Bretons, tant mieux pour eux mais cela n’est plus important dans la France d’aujourd’hui où les régions sont encore vues comme des accessoires.
- L’OUEST
Si d’aventure une réorganisation régionale devait avoir lieu, alors autant fusionner les régions programmes Bretagne et Pays de Loire pour constituer une région Ouest ou voire-même aller vers une simplification administrative plus grande, le Grand-Ouest en intégrant d’autres régions (Basse-Normandie pour les uns, Poitou-Charentes pour les autres). C’est la position des « barons » régionaux de l’Ouest de la France qui connaissent bien (à première vue !) leurs administrés et cela permettrait en plus une plus grande économie de fonctionnement à l’heure de la crise…
Enfin, à quoi bon s’opposer à cela puisqu’on est au XXI ème siècle et (qu’à première vue), les différences qui pouvaient exister entre les anciennes provinces de l’ouest français se sont atténuées pour ne plus être significatives.
Ainsi la langue bretonne n’est quasiment plus parlée et donc n’est plus considérée comme un facteur de différenciation perçu globalement.
Les autres points de différenciation qui pouvaient l’être, à savoir la mémoire ou l’histoire des anciennes provinces) ne sont plus connus.
L’histoire de la Bretagne n’est pas enseignée et est difficilement accessible, seule prime l’histoire de la France.
Les us et coutumes bretonnes ont été majoritairement oubliés et perdus par les Bretons eux-mêmes…
En plus pour tenter de convaincre les derniers sceptiques, il suffit de regarder l’aspect économique.
La fusion dans l’Ouest est déjà une réalité puisque beaucoup d’acteurs du monde administratif et économique se sont regroupés suivant ce découpage (ex. groupements laitiers, groupements d’intérêt locaux, zone de diffusion de la PQR –cf. Ouest-France, zones valorisées au niveau européen, …) Même si par-ci, par-là peuvent encore exister d’autres découpages, ces derniers sont plus de l’anecdotique et sont régulièrement remis en cause.
Le département de la Mayenne est déjà sous l’influence économique de l’Ille-et-Vilaine, ceux de la Vendée et du Maine-et-Loire sous la dépendance de la Loire-Atlantique.
Donc en résumé, vu de Fougère ou d’Avranches, de Vitré ou de Laval, d’Ancenis ou d’Angers, de Clisson, de Rezé ou de la Roche sur Yon, tous les habitants sont de fait « Français » et peuvent par conséquent être réunis dans une région plus grande, l’Ouest ou le Grand Ouest , c’est selon…
Par conséquent, parler de réunification de la Bretagne, c’est passéiste.
C’est même utopique puisque ce n’est même pas la vision partagée par ses habitants (c’est-à-dire des personnes habitants la région programme Bretagne et la Loire-Atlantique), à savoir
- Vision en L-A
Depuis plus de 40 ans, la L-A a appris à vivre en dehors de la Bretagne et s’en sort bien. Nantes est devenue une métropole régionale qui compte en France.
- Vision en région programme Bretagne
Si en plus on regarde au niveau de la région programme Bretagne actuelle, même ses habitants sont divisés.
- Vision en Ille et Vilaine
Beaucoup de Bretons orientaux ne se considèrent pas (ou plus) comme Bretons (dans le sens identitaire) et préfèrent dire que les Bretons sont ceux de l’Ouest (comprenez le Finistère)…. Il suffit d’entendre certains locaux d’Ille et Vilaine pour dire que chez eux ce n’est pas la vrai Bretagne et que cette dernière est plus à l’ouest. A ce petit jeu même en Bretagne occidentale, on trouvera toujours quelqu’un pour dire que lui n’est pas (ou plus) Breton mais que son voisin ou la ville d’à côté si, etc )
Alors allez leur parler de réunification pour qu’en plus Rennes perde son statut de capitale régionale au profit de Nantes, il n’en est pas question.
- En Bretagne Occidentale
Pire, pour les « Bas-Bretons », les « Hauts-Bretons » (Ille et Vilaine surtout) sont suspectés de vouloir tout accaparer de la région Bretagne et de ne miser que sur des investissements qui n’ont de sens que si les « hauts bretons » se rapprochent de Paris. (ex. du TGV), sans rien donner réellement en échange aux autres bretons.
Ainsi vu du Finistère, à quoi bon refaire une Bretagne à 5 départements si ce n’est que pour renforcer ce mouvement de migration économique vers l’est breton et donc encore un peu plus marginaliser l’ouest breton.
Etc…
FACE A CES PSEUDO-VERITES, QUE FAIRE ?
Face à ce constat, la Bretagne est-elle condamnée à disparaitre dans une région « ouest » ou pire à être noyée dans un « Grand Ouest » ?
Si rien n’est fait, oui.
Non, si les Bretons conscients de leur état (pour simplifier les militants culturels bretons et ceux qui sont ouverts aux idées de l’identité bretonne) sont capables 1/ de convaincre les autres Bretons et 2/ de rassurer les « pauvres » habitants des autres départements des PdL que eux-aussi ils auraient tout à gagner.
Pour cela, il faut changer de logiciel!
Arrêtons de rabâcher exclusivement les sacro saintes questions de la Bretagne et de sa nécessaire récupération de ses droits historiques, du statut de la langue bretonne, de son histoire (thèmes traditionnels de l’emsav) , il faut aussi que l’on se (re)penche sur ce qui fait qu’une personne se considère d’abord comme breton et non pas simplement (ou pas d’ailleurs) française. Ces questions sont-elles encore prégnantes à l’heure actuelle ?
Morvan Lebesque avait en son temps fait un essai sur le sujet, mais ce livre n’est-il pas trop vieux de nos jours ? En tout cas, les jeunes de moins de 40 ans n’en ont jamais entendu parler.
Bref, comment redéfinir l’identité bretonne pour qu’elle ne soit pas vécue comme exclusive mais soit toujours partagée par tous les Bretons (de Brest à Clisson, de Dol à Machecoul) et par conséquent soit encore vue comme un facteur de différenciation ?
Je l’ai déjà dit lors de mes précédentes interventions sur l’ABP : un des points à (re)prendre en compte pour le changement de logiciel est la nécessité d’intégrer et de mettre en avant la composante culturelle romane de la partie orientale de la Bretagne.
Même si des efforts récents ont été effectués pour redécouvrir le parler gallo, cela n’est pas suffisant si on ne prend pas en compte la dimension politico-culturelle des personnes.
Ainsi, il faut en finir avec le lieu commun que la vraie Bretagne n’est que celle de la Basse-Bretagne, l’autre partie étant plus ou moins qu’une corruption de l’esprit celte car étant à proximité de la France. Cela est faux et cela a été mainte fois démontré, mais pas forcément entendu. (Je suis désolé de dire que même si cela n’est évidemment pas partagé par la majorité de l’Emsav, on entend encore trop souvent ce type de mensonge…)Pire cela amène même certains Bretons habitants de l’Est Bretagne à ne pas (ou plus) se sentir breton car ils n’ont eu « la chance » d’être nés du « bon côté ».
Il faut définitivement tordre le coup à ce discours tenu par certains Bretons ou le laisser aux grands moralisateurs d’Outre- Couesnon (afin de leur laisser quelques os à rogner quand même...)
Ainsi, il n’est pas nécessaire de parler le breton, d’écouter de la musique « bretonne » ou de manger du kig-ha-farz ou des crêpes pour être un vrai breton… De la même façon, il n’est pas obligatoire de se dire que l’on va le faire pour se croire breton.
La Bretagne a de tout temps été bilingue (d’abord breton-gallo puis breton-français, le gallo ayant peu à peu perdu son statut au profit du Français). Même si par le passé, cela pouvait correspondre à des zones de diffusion spécifique, ce bilinguisme est une réalité encore présente aujourd’hui puisqu’il a progressivement été étendu à toute la Bretagne. (De nos jours des locuteurs sont formés aussi bien en Basse Bretagne qu’en Haute Bretagne, même si la langue véhiculaire actuelle sur toute la Bretagne est devenue le Français.)
Il n’y a jamais eu d’opposition réelle bretonne entre ces 2 langues (en dehors bien sûr de la volonté de l’état français d’éradiquer le breton au profit du français).
Donc on peut tout aussi être breton sans pour autant connaitre la langue bretonne, cela est différent.
Maintenant que la Bretagne soit devenue entièrement francophone (cela ne veut pas dire qu’il faille oublier le breton, tel n’est pas mon propos et ne le sera jamais evel-just ! ), cela est un fait MAIS pour ses habitants, cela n’en fait pour autant des Français à part entière.
Pour s’en convaincre, il suffit de faire un tour chez nos amis belges ou suisses où certains d’entre eux sont de culture (totale ou partielle) francophone et pourtant la grande majorité d’entre eux ne se reconnaissent pas comme Français, mais de culture francophone, nuance !
Alors pourquoi ne pas l’appliquer en Bretagne et le faire savoir !
Autre point : pour moi, les buts de l’emsav sont de reconstruire la Bretagne et trouver son émancipation, cela passe par plusieurs étapes. La réunification en est une mais n’est aucunement un but. Se limiter à cela serait une erreur. (Volontairement je ne parle pas de concept d’indépendance, d’autonomie, de dévolution, de régionalisation poussée car cela est du domaine de la politique et cela est très bien repris par différents partis, je l’ai d’ailleurs déjà évoqué lors de mes précédentes interventions)
Donc et afin de ne pas effrayer la France et la population des dits régions et départements concernés, il faut d’abord rester dans le domaine de la « juste réparation ». C’est-à-dire qu’il faut convaincre sans plus attendre du bienfondé de cette réparation la population la plus concernée, c’est-à-dire les habitants de la Loire-Atlantique de leur retour en Bretagne.
Même si les arguments historiques sont connus, cela n’en fait pas forcément une condition suffisante pour que cela se fasse.
Il faut en plus de la volonté, voire de la ténacité. Je ne remercierai jamais assez la poignée de députés bretons courageux qui ont osé changer le cours des choses.
Maintenant il faut que cela s’accompagne par une volonté impatiente manifestée de ses habitants.
Pour cela, il faut faire reprendre conscience aux « loire-altantiquais » qu’ils sont Bretons (à défaut de nom officiel pour les habitants de L-A, j’ai choisi ce terme et surtout éludé le mot « ligérien » qui est trop connoté).
Je ne doute pas que beaucoup d’entre–eux en soient déjà convaincus, mais je suis plus dubitatif concernant la nouvelle génération et les personnes provenant des brassages de population venus s’installer en L-A depuis la création des PdL. Elles ont le droit d’être bretons…
Comme le disait M. Lebesque, « à chacun l’âge venu, la découverte ou l’ignorance ». Sauf que je rajouterai que pour les choses bougent dans le bon sens et vite, il faut provoquer cette découverte en le faisant savoir à tout le monde !
La récupération (pour certains ou l’acquisition pour d’autres) de l’identité bretonne aux « loire-atlantiquais » leur permettrait de retrouver une fierté qu’ils ont perdue et de se sentir pleinement bretons (même j’insiste pour ceux qui ne sont pas originaires de Bretagne).
Pour cela, on ne doit pas négliger la part des Hauts Bretons (et donc des « loire-altantiquais » ) dans la vie de la Bretagne, leurs participations à côté des « bas-bretons » à son rayonnement que cela soit du temps de son indépendance ou après.
Par exemple citons la constitution aux différents périodes du duché de Bretagne, sa gestion, les épisodes de la préparation de la révolution française (cahiers de doléance…), la contre-révolution quand cette première est devenue folle, la défense acharnée faite par leurs ancêtres lors de l’abolition des « privilèges » de la Bretagne face à la France, leur participation à la conquête de la Grande Bretagne (avec Guillaume Le Conquérant) et bien sûr les grandes découvertes ou les avancées économico-scientifiques, la constitution de forces économiques ou politiques (ex. Aventure du CELIB, grands groupes économiques…).
Les « Hauts-Bretons » n’ont pas à rougir et au contraire, ils ont pu faire tout cela parce que leurs ancêtres étaient fiers de leurs origines parce que Bretons et non en ayant une identité de substitution !
Or cela doit être non seulement écrit mais dit, répété jusqu’à « plus soif »!
Il ne tient plus qu’à la nouvelle génération de continuer à écrire la Bretagne de demain avec leurs compatriotes de l’Ouest Bretagne. Ce n’est certainement pas en acceptant de se diluer dans une entité vaseuse sans identité réelle que sera l’Ouest que cela se fera, mais en étant (ou en redevenant) Bretons.
D’ailleurs l’effort demandé n’est pas si important à faire si on prend en compte les critères différenciant encore ces « Loire-Atlantiquais » des autres habitants des Pdl et surtout si on s’arrange pour ces critères restent caractéristiques de l’identité bretonne.
Par exemple, (liste non exhaustive à compléter)
Au niveau culturel, même si il peut y avoir des rapprochements avec d’autres dialectes romans voisins, le gallo est spécifique de la Bretagne et a même été utilisé officiellement à la cour du duché de Bretagne.
Dire qu’écouter de la musique à base de vielle, pratiquer de la veuze et faire des ronds du pays de Retz à plus à voir avec la culture bretonne qu’avec la Vendée, voire même que c’est la vendée qui a copié cette culture ne me choquerait pas.
De la même façon, les contes du pays de Retz et du vignoble nantais font parties intégrantes du patrimoine breton puisqu’ils sont caractéristique de la culture romane bretonne...
Au niveau des us et coutumes, il ne faut pas avoir peur de dire que le fait de pêcher dans le lac de Grandlieu a été un droit accordé par les personnes régnant en Bretagne et non par la France,…
Au niveau culinaire et identitaire : boire du muscadet (vin breton par excellence) avec des bouteilles ayant des hermines permet de se différencier pour proposer un vin celte et donc de bénéficier de l’identité bretonne et ne pas être qu’un simple vin de Loire (sous-entendu que français), manger des galettes de blé noir ne peut se faire qu’avec du cidre breton (et également venant du pays gallo) (une hérésie que de boire du cidre normand !), etc…
Concernant le domaine économique, ce dernier est fluctuant puisqu’il peut varier suivant les années.
Par conséquent la réunification de la Bretagne ne veut pas dire couper les ponts avec les autres départements d’à côté puisqu’ils se sentiraient « perdus » si la L-A rejoignait la région Bretagne. Puisque les départements voisins de la Bretagne sont plus ou moins dépendants de celle-ci, il suffit de les rassurer en les intégrant dans des structures (ou collaborations) suprarégionales type celles que l’on peut rencontrer en France ou en Europe entre plusieurs régions frontières.
Cela ne veut pas dire intégrer ces départements pour faire une région plus grande sous prétexte de liens économiques existants ou alors en avant pour la fusion définitive de la Lorraine avec la Sarre et la Rhénanie-Palatinat. (D’ailleurs pourquoi cela ne se fait-il pas ? Parce que dans ce cas les découpages correspondent à des territoires reposant sur des identités différentes et non qu’à une simple vue économico-administrative…)
En outre selon l’expression « c’est quand on se connait bien que l’on peut faire du commerce efficace avec les autres », pourquoi ne pas inviter ces départements voisins à redécouvrir leurs identités respectives. Cela ne peut leur faire que le plus grand bien (cela sans mauvaise pensée de ma part !)
Donc à destination des loire-atlantiquais, soyez vous-même c’est à dire pleinement bretons et commercez là où bon vous semble.
Enfin d’un point de vue identitaire, le fait de se considérer breton et non plus « uniquement que comme Français » permet quand on est à l’étranger de tout de suite être écouté, voire même d’être reconnu. Cela permet d’éviter de passer des heures pour expliquer à son interlocuteur son identité, (le terme « ligérien » n’étant hélas pas reconnu à l’Etranger) et permet aussi de pouvoir commercer avec des pays où la France n’a pas bonne presse. Si en plus cela permet d’attirer des capitaux étrangers en Bretagne au dépend du « tout Paris », cela n’est quand même pas négligeable.
Donc oui, pour les habitants de la L-A et par extension les habitants de la Bretagne orientale, soyez fiers d’être bretons car cela vous amène plus de points positifs que de point négatifs, cessez de croire aux sornettes émises par vos représentants politiques actuels, et revendiquez votre bretonnitude où bon vous semble.
Ken tuch
Je vous remercie de relire mes propos.
Je pense que si toute chose qui est de nature à sensibiliser au dossier de la réunification est bonne, il ne faut pas perdre de vue les réalités.
N'étant pas un «perdreau de l'année» je n'ai fait que «décoder» ce qui est en train de se passer.
Il faut se rappeler les prises de position et autres déclarations faites en périodes électorales dont l'une, à Nantes, du président actuel pour s'en persuader.
Les réactions que je lis sont toutes intéressantes et sont de celles dont je débats, comme d'autres amis, depuis de très (trop) longues années.
Je sais que vous et ceux qui militent pour la réunification, ne seront pas dupes et ne se laisseront pas abuser : il faut attendre et voir...
Ce que j'ai voulu dire c'est qu'en janvier 2003, une loi
concernant la reconnaissance du vote blanc a été votée par l'Assemblée Nationale(UMP majoritaire...) : elle n'a jamais été inscrite en deuxième lecture au Sénat (UMP majoritaire...)
Or aujourd'hui, un député breton, Monsieur Urvoas au nom du P.S,, absent ce jour là de l'assemblée, ignorant qu'elle existe déjà, s'apprête à déposer une nouvelle proposition de loi portant sur la dite reconnaissance?
Vous comprendrez pourquoi je reste quant à moi vigilant.
Cordialement.
«Nantes est une ville très métissée depuis le Moyen Age.»
Si Nantes est très métissée depuis le Moyen Age, où se trouve cette ville à l'époque que vous mentionnez?
«Nantes à plus à voir avec La Loire qu'avec le Morbihan.»
1) Tours, Orléans (entre autres) méritent aussi ce nom de ligériennes, et pourtant, on n'en fait pas tout un foin pour ça;
2) De quel département la Loire-Atlantique est-elle plus voisine?
«Le lobby bas- breton nationaliste «UN PEUPLE, UN ETAT, UNE SEULE LANGUE» veut imposer ses vues à la population du Pays Nantais! cela est grave et fait frémir!»
S'il y a des Bretons qui pensent ainsi, ce n'est pas le cas de tous...
«Beaucoup de gallos aussi souffrent de ce discours colonisateur, unificateur et dangereux. OUI, le slogan 44 e Breizh, c'est irrespectueux pour l'identité réelle de ce beau pays nantais!»
«La place accordée au Breton en lieu et place du Gallo (écoles, signalisation, manifestations culturelles,...) sur un territoire où il n’a jamais été parlé me désole. Nantes a une identité plurielle, comme St Malo du reste.»
Pascal Lenrivain a touché le point. Personnellement, je n'ai rien contre le gallo, mais je pose cette question: que fait donc la région pdL en faveur du gallo?
Et si Nantes a effectivement une identité plurielle, comme Saint-Malo, pourquoi l'empêcher de réintégrer la Bretagne?
Pourquoi ne pas retirer Saint-Malo de la Bretagne sous le prétexte de son identité plurielle?
Effectivement, ce n'est pas parce que le gallo est très proche des dialectes d'oïl voisins qu'il ne faut pas réserver le mot «gallo» à la langue romane de Bretagne. Sinon, on peut faire aller le gallo jusqu'à l'Italie et l'Espagne, car on ne trouvera nulle part une «frontière» linguistique.
Le Pays Nantais est l'un des 9 pays bretons depuis 1500 ans. La Loire-Atlantique à la même culture Gallèse que l'Ille-et-Vilaine et la partie Est des Côtes-d'Armor. C'est la Bertayne Gallèse !
Mais voilà ce que donne 40 ans de lavage de cerveau régional, de politique du Maire Ps de Nantes, de partition qui entraine des rivalités artificielles : Nantes-Rennes / Hte. et Basse Bretagne... savamment entretenu pas Ouest-France ...
çà va faire plaisir aux angevins et aux poitevins d’apprendre que Nantes est leur capitale !
Heureusement ce genre d'illuminé qui répète la propagande sans raisonner est une infime minorité.
Vive la prochaine Réunification !
et l'union de tous les bretons !
Je suis des Bretons qui souhaitent depuis longtemps la réunification et me bats pour qu'elle devienne effective. Ayant fait voter un voeu à l'unanimité moins une abstention au Conseil régional en 1997, je salue toute démarche qui aille dans ce sens.
Je ne dénie pas à Marc Le Fur d'avoir toujours été un défenseur des dossiers concernant la Bretagne.
Je me méfie du «doigt qui montre la Lune»...pour que l'on oublie la réalité...
L'idéal aujourd'hui et c'est le vrai sens de mon propos serait que la loi votée soit inscrite rapidement à l'ordre du jour du Sénat et qu'elle «soit votée à l'identique » et revienne devant les députés.
Le vote de l'Asssemblée nationale dans le même sens que la première fois,serait alors la démonstration d'une volonté réelle de voir la réunification se faire et non être une "démarche politicienne!
C'est ce que je souhaite quant à moi.
Pour autant il ne faut pas se leurrer, dans un référendum, il faut savoir qui paie? quelle question est posée? Qui participe?
Je suis un optimiste, certes mais raisonné.
D'où mon appel à la vigilance.
Je trouve votre intervention pertinente.
Oui, il semble qu'il est nécessaire d'être informé sur la suite du processus et les éventuels freins.
Monsieur Le FUR et M.RUGY ne nous informent pas sur cette suite, ce qu'ils devraient faire en tant que députés bretons.
Nous voyons que les écossais (le 1er Ministre, Alex Salmon)se battent pour être les organisateurs de leur référendum.
Soit les écossais sont paranoïaques, soit ils sont réalistes.
Hors, le gvt de Londres a su prouver sa capacité à évoluer sur la question écossaise et gallois, à la très grande différence du gvt de Paris sur la question bretonne.
L'enthousiasme breton correspond à un espoir très attendu, mais il semble néanmoins imprimé d'une certaine naïveté.
Sur St Malo : mon point est justement que si St Malo avait formée la préfecture d'un département à cheval sur la Bretagne et la Normandie, comme c'était le cas dans le projet initial de départementalisation, St Malo n'en aurait rien à faire d'être à l'intérieur ou en dehors de Bretagne (ce qui n’est pas le cas de son arrière-pays).
Sur le passage au Senat. Il y a des raisons de penser que le projet va passer :
- le gouvernement est contre donc le PS va peut-être maintenir l'amendement par esprit de contradiction.
- Bel, le président du Senat est un occitan convaincu.
Vaut-il mieux pour Nantes être dans une petite pseudo-région sans identité et unité ou être une ville de Bretagne, capitale ou co-capital, «Région» forte et bien identifiée, et reconnue en Europe, voire dans le monde ?
Et encore mieux pour Nantes, c'est que la Bretagne devienne indépendante, Nantes n'aurait qu'à s'en félicité. Ceux qui pensent aux intérêts de Nantes devraient être les premiers à le désirer. Mais ceux qui sont contre la Réunification sont en fait pour restreindre Nantes à une ville moyenne provinciale.
1 - La bourgeoisie (nantaise) (par mépris)
2 - Les milieux jacobins (syndicalistes - fonctionnaires : ouvriers, enseignants, universitaires, ...) (par idéologie)
Je n'ai jamais exprimé une idée différente sur la question !
Ceux qui sont hostiles au breton se recrute dans les mêmes milieux ! Et quand on sait que 80% des Bretons sont favorables à la préservation du breton dans les sondages, on peut se dire que 30% opposés à la Réunification, c'est quand même beaucoup !
L'idéale serait de pouvoir faire une étude «qualitative», savoir qui est opposé à la Réunification, et pour quels motifs.
Une partie de ceux qui pourrait être contre, le seront par peur de l'inconnu et du changement. Par peur que Nantes y perde quelque chose. Mais ll ne doit y avoir à peu près personne prêt à défendre les Pays de Loire.
La Bretagne bénéficie d'une image positive en France, probablement la Région qui a la meilleure image, et l'une des mieux identifiée,avec la Corse. En france, et donc en Loire-Atlantique.
Donc, la Bretagne doit avoir aussi une image positive en Loire-Atlantique et je ne vois pas quels obstacle les gens pourrait trouver pour s'opposer à la rejoindre.
Image positive, sauf dans certains milieux, ceux dont on a parlé plus haut. Mais quel est leur pourcentage ? 20% ?