Réunification administrative de la Bretagne : les élus doivent se mobiliser

Communiqué de presse publié le 4/03/09 12:05 dans Politique par Christian Guyonvarc'h pour Christian Guyonvarc\'h

Communiqué de presse

Rennes, le 4 mars 2009

Réunification administrative de la Bretagne : les élus bretons doivent se mobiliser

Nicolas Sarkozy recevra officiellement demain le rapport final du Comité pour la réforme des collectivités territoriales des mains de son président, Édouard Balladur. La préparation de ce rapport a été l'occasion de remettre sous les feux de l'actualité la question de la réunification administrative de la Bretagne.

Le Président de la République lui-même a souligné la pertinence de cette revendication, le 27 novembre dernier, en intervenant devant le Congrès des Maires. Il a d'ailleurs chargé son directeur de la communication, Franck Louvrier, un Nantais, de recevoir l'association Bretagne Réunie à l'Élysée le 21 janvier.

Les conclusions du rapport Balladur sont certes décevantes sur le sujet puisque la proposition n° 1 consiste à assortir la faculté théorique donnée au Conseil régional de Bretagne et au Conseil général de Loire-Atlantique de décider de la réunification administrative de la Bretagne, d'un double pouvoir de blocage : celui du Conseil régional des Pays de la Loire et celui des conseils généraux qui en relèvent. C'est une façon d'encadrer la démocratie d'un rideau de fils barbelés.

Pour autant, les élus de Loire-Atlantique et du reste de la Bretagne ont une responsabilité historique. Dans les quelques mois qui nous séparent de la traduction probable du rapport Balladur dans un projet de loi et du débat parlementaire qui s'ensuivra, les collectivités bretonnes et les parlementaires bretons ont le devoir de prendre des initiatives fortes.

Le combat pour la réunification administrative doit être mené sur quatre fronts :

— le front des collectivités :
Les municipalités doivent multiplier les motions en faveur de la réunification. Le Conseil régional de Bretagne et le Conseil général de Loire-Atlantique doivent adopter une position commune qui puisse régler le pas du processus de réunification. En tant qu'initiateur de la commission mixte qui réunit les exécutifs des deux collectivités depuis 2005 je prendrai l'initiative de rédiger un « plan de route vers la réunification » que je soumettrai aux présidents des deux assemblées;

— le front gouvernemental :
Il faut multiplier les démarches auprès du Président de la République et du Premier ministre pour leur rappeler qu'ils ont la faculté de prendre l'initiative d'un projet de loi portant sur la réunification administrative de la Bretagne. Les actes que Nicolas Sarkozy a posés en s'exprimant devant le Congrès des Maires et en faisant recevoir l'association Bretagne Réunie à l'Élysée ne doivent pas rester lettre morte, sous peine de nourrir un sentiment de révolte ;

— le front parlementaire :
Les députés et les sénateurs bretons ont le pouvoir de déposer une proposition de loi portant sur la réunification administrative. Ils doivent le faire de façon concertée comme 12 députés ont su le faire pour s'adresser aux membres du Comité Balladur ;

— le « front populaire » :
Il ne fait pas de doute que les démocrates bretons vont devoir redescendre dans les rues de Nantes pour rappeler que depuis plus de vingt ans toutes les enquêtes d'opinion ont montré qu'une majorité de citoyens adhèrent à l'idée d'une réunification, tant en Loire-Atlantique que dans le reste de la Bretagne. Une nouvelle manifestation doit prendre forme dans les tout prochains mois et en tout état de cause avant le débat parlementaire qui suivra les conclusions du Comité Balladur. L'association Bretagne Réunie a toute la légitimité pour en prendre l'initiative et l'occasion lui est donnée d'appeler les 4.200 élus signataires de la Charte pour la réunification à matérialiser leur engagement.


J'ai récemment suggéré au président de Bretagne Réunie qu'une telle manifestation pour la réunification de la Bretagne dans les rues de Nantes prenne un nouveau relief en l'accompagnant d'une course-relais entre Rennes et Nantes, à la façon de la course-relais « Ar Redadeg » en faveur de la langue bretonne, qui a connu un grand succès au printemps 2008. Cette course-relais démontrerait avec éclat que Rennes et Nantes ont vocation à travailler ensemble dans une Bretagne réunifiée. Les élus bretons devraient y prendre une part active.

Christian Guyonvarc'h, vice-président du Conseil régional de Bretagne, chargé des affaires européennes et internationales, initiateur et membre de la commission mixte Conseil régional de Bretagne – Conseil général de Loire-Atlantique.


Vos commentaires :

Anti-spam : Combien font 4 multiplié par 1 ?