Elle se tint, comme le colloque du matin (voir notre article) dans la salle du Harnachement, mais le public, très nombreux - on compta plus de 200 personnes... - dut en partie assister à la cérémonie dans la salle du Fer à Cheval, où une connexion audio-vidéo avait été installée.
Las, Didier Lefebvre qui s'y trouvait, nous racontera leurs déboires (ph. 40-42).
Il ajouta ce jour dans son article sur le colloque les deux derniers paragraphes.
- Un colloque, deux salles, 80 personnes déçues. En fait les personnes déçues furent celles de l'après-midi, arrivées pour les Hermines. Il raconte la panne de la technique et « Certains sont rentrés chez eux, d'autres sont allés visiter le musée du Château (où l'on ne parle guère de notre duchesse, hormis une vidéo fort bien faite), et enfin, un petit nombre a réussi à s'introduire dans la salle du Harnachement, au grand dam du valeureux agent de la sécurité ». En effet nous étions très nombreux au moment du Bro Gozh.
Didier Lefebvre en profite alors pour faire un vrai plaidoyer :
- Il faut une vraie salle de conférence au Château, mar plij !!!
En effet, depuis que la grande salle à l'étage, a été utilisée pour les expositions - soit permanente, (le musée d'histoire de Nantes), soit temporaires - il n'y a plus de grande salle de réunion au château. Une personne s'en souvenait : « La cérémonie de 1989 - honorés : Per Denez, Louis Lichou, Bernard de Parades, Maryvonne Quéméré-Jaouen - avait eu lieu dans une grande salle avec au fond une superbe tapisserie à fond noir. Par la suite, en 1999 - honorés : Jean-Bernard Vighetti, Riwanon Kervella, Patrick Malrieu et Denise Delouche - l'ICB nous convoqua à la Cité des Congrès. Nous étions plus à l'aise, peut-être, mais sans le charme de ce lieu historique et prestigieux ».
Après l'ouverture de la cérémonie par Patrick Malrieu, président de l'Institut culturel de Bretagne (ICB), Stéphane Junique, adjoint au maire de Nantes (1), représente la maire Johanna Rolland dont il transmet les salutations très amicales. Il salue Jean-Louis Jossic, présent, ancien élu municipal, adjoint à la Culture, avec qui il a eu grand plaisir à travailler. Puis Lena ou [[Léna Louarn]] (pour wikipédia), qui représente Pierrick Massiot, président de la Région Bretagne, prend la parole d'abord en breton.
Signalons toutefois la présence de [[Clarisse Lavanant]], venue exprès de Morlaix à l'invitation de l'Institut culturel de Bretagne. Elle interpréta deux chansons de Glenmor :
Et voici bien ma terre puis E dibenn miz Gwengolo, [[Glenmor]] à qui elle a consacré un disque Je te souviens Glenmor en 2011 qu'elle ira même présenter jusqu'à La Rochelle sur scène aux Francofolies le 13 juillet 2011.
Yves Lainé, chancellier de l'Ordre de l'Hermine, après un discours, remet les colliers assisté de Viviane Hélias.
Pour chaque lauréat, la salle a d'abord, comme de coutume, visionné le film de présentation de chacun réalisé par l'Institut culturel.
Chacun-chacune lit ensuite son discours. Dont les PDF sont sur (voir notre article).
Les médailles 2014 de l'ICB furent alors remises. À Jacky Flippot (ph. 28-29) pour le Comité Anne de Bretagne 2014, puis à Hervé Le Borgne pour les Bonnets Rouges du XXIe siècle, Jean-Pierre Le Mat étant reparti dans ses lointaines Côtes-d'Armor.
Le public de la Tour du Fer a cheval était descendu rejoindre le reste de l'assistance.
Avant de terminer la réunion par le Bro Gozh traditionnel, elle interpréta son fameux “tube de la Réunification” qu'elle avait déjà chanté à Nantes le 27 septembre ABP intitulé J'avais cinq enfants dédié à la Bretagne amputée de la Loire-Atlantique.
J'avais cinq enfants réunis ;
En un même pays ;
Entre la pierre et la mer ;
Cinq enfants de rivières ;
Dont j'étais la source mère ;
Lorsque j'étais entière ;
J'avais cinq enfants, aujourd'hui ;
Il me manque une fille...
Puis, en conclusion, elle entonna un Bro Gozh va Zadoù fort, fier, loin de la marche funèbre qu'on entend parfois. Elle chanta aussi le deuxième couplet, ce qui est rare. Moins connu, il fut moins repris par l'assistance. En voici le texte :
Breizh douar ar varzhed, douar ar sent kozh
N'eus bro all a garan kement 'barzh ar bed
Peb menez, peb traonienn, d'am c'halon zo kaer
Enno kousk meur a Vreizhad taer.
Clarisse Lavanant fut félicitée par de nombreuses personnes pour la qualité de son interprétation.
Puis ce fut le moment de la ou des photos ! Mais pas à l'extérieur, dans le cadre si prestigieux du château comme cela a été dit plusieurs fois au cours de la journée.
Photographier tous-toutes les herminés présents conviés à monter sur scène, sans recul à cause des chaises proches du premier rang, fut impossible sur une seule photo.
Cette journée fut si dense que les personnes venues de toute la Bretagne, de Paris aussi, n'ont peut-être pas eu le temps de voir (ph. 47 à 59), de la cour,
- sur les remparts : la flamme au semis d'hermine plain et le drapeau de Nantes ;
- au mur sud, les plaques du souvenir : le souvenir de l'Édit de 1532, plaque apposée en 1932 pour son 4e centenaire. Avec une erreur de rédaction : on commémore un édit, pas son centenaire... (remarque de M. J. Mortes) ; celle de la signature par Henry IV en 1598 de l'Édit de Tolérance à Nantes (on ne sait pas exactement à quel endroit...) ; celle au Nantais [[Marc Elder]], posée en 1934, le deuxième Breton lauréat du [[prix Goncourt]] en 1913 à 29 ans (en Pdf (voir le site) ) mais cela n'est mentionné ni sur cette plaque dans le château ni sur celle de la place à son nom située devant le château (2) ;
- dans le porche, les invités auront-ils vu qu'existent des prospectus en breton pour le château ? Non, pour deux raisons : les boîtes sont vides et le drapeau breton a été décollé ;
Nous arrive aujourd'hui 28 novembre l'image du nouveau dépliant du château des ducs de Bretagne. Cet ancien château, d'abord château fort défensif des Marches de Bretagne serait devenu un château de la Loire (les châteaux de la Vallée, villégiatures des rois de France...) ? Dernière photo après celle des plaques du porche.
La magie des Pays de la Loire n'a de cesse d'effacer toute l'histoire et la culture bretonnes en Loire-Atlantique. Évidemment inutile de demander la version en breton...
- plus près du pont levis, une histoire de plaques difficilement visibles, à découvrir en photos.
Quelques repères : [[Ordre de l'Hermine (Bretagne)]], historique et [[Ordre de l'Hermine (distinction contemporaine)]] sur wikipédia.
- (voir le site) de Academia.edu, pages de Pour en finir - ou pour commencer ! - avec l'ordre de la Cordelière des Actes du colloque “Pour en finir avec Anne de Bretagne” (3).
Page 20 de l'article, on lit ceci : « ...On le retrouve mentionné et utilisé une dernière fois - si l'on omet sa récente “refondation” par l'Institut culturel breton » (sic) ce qui donne la note 98 : « Dans les années 1980, l'Institut Culturel de Bretagne a rénové l'ordre de l'Hermine dont un collier, dû au talent de l'artiste Pierre Toulhoat, mais bien peu fidèle à ce que l'on sait du véritable collier, est décerné aux personnalités marquantes. Cette initiative reste d'un goût douteux. Le détournement d'un ordre véritable pose en effet question. Que diraient les historiens si le Conseil régional de Bourgogne se mettait à distribuer des Toisons d'or ? (voir ArMen n° 90, déc.1997, p. 52) »(4) (c'est nous qui soulignons).
(1) Stéphane Junique est conseiller municipal chargé du tourisme, patrimoine et archéologie, membre du Conseil Communautaire de Nantes Métropole.
(2) Marc Elder. (voir le site) des archives de Nantes, M. Cassegrain, maire de Nantes, à ses obsèques, en 1933 : « Marc Elder était de chez nous ».
Lors de l'inauguration de la plaque du château, en 1934, M. J.-H. Rosny, président de l'Académie Goncourt, retenu à Paris : « Depuis de longues années, depuis le Prix Goncourt donné à son “Peuple de la Mer”, j'ai suivi la carrière de Marc Elder avec émotion. Il est avec le génie le plus souple, le plus subtil, le plus poétique, un des plus grands écrivains de notre temps. Géographiquement, et par le c½ur, ô Bretagne, celui-ci vous appartient, puisqu'il appartenait à la mer, puisqu'il a aimé, décrit vos navires, vos hommes…» (même si le roman se passe à Noirmoutiers).
(3) Colloque qui s'est tenu aux Archives départementales de Loire-Atlantique sous la direction de Dominique Le Page, en 2004, article sur la Cordelière, au demeurant bien documenté et intéressant, p. 47-70. Le PDF ne peut se télécharger qu'après une inscription sur facebook...
(4) Un ordre de la Toison d'or existe encore, mais en Espagne, du fait des alliances. Son histoire est contée comme celle de beaucoup d'ordres d'autres pays, au musée de La légion d'honneur et des ordres de Chevalerie de Paris (proche du musée d'Orsay sur la Seine), mais l'Ordre de l'Hermine de Jean IV et le renouveau sont ignorés malheureusement.
Pour la petite (ou la grande) histoire, Nicolas Sarkozy l'a reçu en 2012 (voir le site)
■En plus avec ce que nous avons fait en 2014 pour les 500 ans d'Anne de Bretagne,un autre lieu aurait du être envisagé en y associant les associations,élus,qui ont oeuvré très positivement.Pour certains c'était leur première action bretonne.
Cela aurait été l'occasion de les mettre en contact avec l'ICB et autres organisations.
Comme il n'y pratiquement rien eu dans les journaux locaux,il faut en tirer les leçons .
Merci pour les médailles aux Ctés Bonnets Rouges et A de Bretagne (Et O Moreau pour le Zénith?)
Remercier tous les ans les acteurs associatifs,souvent bénévoles,non écrivains,ni historiens,ni artistes,etc
qui accomplissent des actes remarquables pour la Bretagne.C'est une proposition que j'avais formulée voilà 5/6 ans.
Associer ces remises de colliers et de médailles à des évènements POPULAIRES en coorganisation (Ex Festivals,Salons ,etc..).
Sinon, les luttes continuent.