L'Université Populaire de Philosophie Bretonne reprend ses activités ce 11 février 2015. Un jour symbolique, puisque le 11 février est la date à laquelle le philosophe Descartes est décédé en Suède (en 1650). Et cela, après avoir été empoisonné à l'arsenic (par le prêtre catholique de l'Ambassade de France : François Viogué).
Nous reprenons notre lecture des Méditations de Descartes où nous l'avons laissée à l'automne 2014, c'est-à-dire à la Troisième Méditation : (voir le site) . Cette troisième Méditation est importante : Descartes y explique le véritable enjeu de la découverte de la Seconde, soit l'existence de l'esprit (le fameux «je suis, j'existe»), à savoir que l'on n'existe pas en vain, mais pour agir, créer et «inventer la réalité». Cette « nouvelle philosophie », ainsi que l'ont qualifiée au 18ème siècle l'Irlandais Berkeley et l'Ecossais Hume, est spirituelle. Elle nous permet de relire avec plus d'efficacité, et à nouveaux frais, les textes de Descartes, mais aussi l'histoire de la philosophie en général, et pourquoi pas la production philosophique actuelle.
Pour l'UPPB,
Breizh-ImPacte,
Simon Alain.
- La reprise de l'UPPB en ce mois de février 2015 coïncide avec le gigantesque chantier de la ville de Rennes (où Descartes est devenu philosophe) consacré à la transformation de l'ancien Couvent des Jacobins en « Centre des Congrès et des affaires » (livrable en 2017).
Nul doute qu'aucune plaque ne viendra rappeler que se tenaient en ce lieu les premières réunions du Parlement de Bretagne (avant que cette institution ne bénéficie de l'actuel édifice construit au début du 17ème siècle). Et encore moins que le père de Descartes participait à ces réunions (avant de devenir le doyen du Parlement de Bretagne).
Une journée d'information publique était organisée à Rennes le 7 février dernier pour présenter le chantier (supervisé par la multinationale «Vinci»). Le budget initial était estimé à 40-50 millions d'euros en 2005, à 50-65 millions en 2007, 84 millions en 2012 pour atteindre 106 millions en 2014. Le rapport de la Commission d'enquête d'utilité publique évoque les inévitables déficits à prévoir du futur « Palais des Congrès ».
Dans le même temps, le budget 2015 de la ville de Rennes prévoit une baisse de 30 % de ses investissements, soit une amputation de 300 millions d'euros. A titre d'exemple, le budget «Enfance et Education» est amputé de 14 millions d'euros, «l'aide au logement» est divisée par quatre et «l'aide à la vie associative» divisée par deux. Pour ne rien dire de la vie culturelle, plus pauvre que jamais à Rennes. C'est tout juste si la future «Cité Internationale» sera fière de porter le nom de «Paul Ricoeur» (1913-2005), puisqu'elle rappelle que le célèbre philosophe a grandi à Rennes. A quand dès lors un Palais des Congrès rennais digne de ce nom qui fasse rayonner la culture bretonne et le nom de René Descartes ?
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