La recherche et l'innovation sont des facteurs-clés du développement d'une région : elles traduisent son dynamisme, ses ambitions et sa capacité à se projeter dans l'avenir. Dans un contexte de crise systémique dont on peut craindre qu'elle va continuer à se développer, l'effort dans ces domaines devient primordial, même si les effets ne sont pas immédiats.
Après la crise de 2003 qui a suscité le mouvement « Sauvons la Recherche » et après la crise des subprimes de 2008, l'ancien gouvernement a mis en place un « Grand emprunt » pour des « Investissements d'avenir », principalement axés sur la recherche. Quelles sont les retombées pour la Bretagne ?
Le bilan est mitigé dans la mesure où la recherche fondamentale en Bretagne sort fragilisée alors que la recherche appliquée est confortée. Les deux Instituts de recherche technologiques (IRT) Jules Verne, structures hybrides composites dans les domaines des transports et de l'énergie et B-COM, consacrées aux communications et à l'internet du futur remportent à eux deux le principal des financements.
La Bretagne pâtit de la concentration des financements en Île-de-France et elle finance même la recherche de cette région à hauteur de 0,25 % de son Produit intérieur brut (PIB) !
L'effet du Grand emprunt risque d'avoir un impact limité, surtout s'il disparait dans de futures restrictions budgétaires. Le retournement de tendances lourdes nécessite pourtant de mener une politique volontariste dans ce domaine, comme celles menées par les pays scandinaves.
Thème pratiquement ignoré lors de la campagne présidentielle, la recherche ne reste pas moins une des principales voies de l'aménagement du territoire et de l'invention de l'avenir dans notre Région. Ne nous privons pas de l'avenir.
■Oui c'est vrai que la recherche et les universités ont été absentes de la campagne des présidentielles comme d'ailleurs des régionales. Mais c'est là et uniquement là que l'état et la région devraient investir. Augmenter le nombre de profs dans les écoles est un objectif politique dans la tradition des hussards de la république, lié au désir d'intégration de populations hétérogènes. C 'est un investissement dans le futur de la république mais à quoi servira cette république si elle n'a plus la possibilité d'offrir des emplois à ses citoyens ?
Investir dans des infrasctrutures comme Notre-Dame-des-Landes est tout aussi ridicule vu l'état des finances de l'état. Parcontre investir dans la recherche et dans les universités aurait des retombées directes sur l'economie et la résolution du chômage. L'équation est tellement simple. C 'est une chaîne : investissement -->enseignement supérieur -->recherche-->sciences-->technologies-->entreprises-->emplois-->impôts-->investissements-->et on reprend la boucle. Je doute que le PS comprenne ces évidences.
A préciser ou j’ai mal lu l’article.
J'aimerai comprendre :
1) C'est le pacte républicain, une région riche aide une région pauvre à ce développer (la Bretagne aide l'Île de France).
2) C'est le pacte républicain, Paris pille les régions de France, en commençant par la Bretagne (la vache à lait traditionnelle)!
Le drame de la Bretagne est inscrit dans les gènes de la partition administrative. C’est le constat réalisé par Jean-Pascal Gayant. Ce n’est pas à priori dans un esprit partisan qu’il observe ce problème. Il est Professeur de sciences économiques à l'université du Mans et néanmoins plutôt favorable à une réunification administrative de la Bretagne.
« À Rennes et Nantes, les métro¬poles et universités songent à unir leurs efforts en partant du constat de leur complémenta¬rité. Mais, puisque les univer¬sités bretonnes appartiennent déjà à un même PRES, il sem¬blerait naturel d'unifier, pour l'enseignement supérieur et la recherche, Nantes et la Bretagne...
Le sujet sensible des frontières de la Bretagne est donc lui aussi au cœur de la recomposition universitaire. Il est la bête noire du Conseil régional des Pays de la Loire, qui redoute de voir la Région éponyme purement dissoute ; il est aussi source d'inquiétude pour les universités d'Angers et du Mans qui craignent d'être marginalisées : il serait sans doute, en effet, inopérant de constituer une « super-Univer¬sité » de Bretagne et des Pays de la Loire, trop éclatée et trop lourde à administrer.
Il ne faut pas se le cacher : le grand Ouest, champion des taux de réussite au bac, n'est pas en position de force à l'é¬tage de l'enseignement supé¬rieur et de la recherche (cf clas¬sement de Shangaï, lauréats des projets Labex...) Il est donc urgent, à l'Ouest, de recompo¬ser les établissements d'ensei¬gnement supérieur et de re¬cherche en écartant tout « es¬prit de clocher » et en suppri¬mant les strates inutiles. A cet égard, la démarche de fusion des universités alsaciennes fait figure d'exemple. Il est vrai que les élus locaux ont accompa¬gné ce mouvement en s'en¬gageant, eux aussi, dans une démarche de rationalisation territoriale. »
Un article complet avait été publié dans Ouest-France Jeudi 12 avril 2012 à la rubrique point de vue : « Quelles universités pour le grand Ouest ? »
Voilà un «constat» à adresser à tous les partis bretons et non-bretons, pour leur instruction !
Il est bien évident que la partition de la Bretagne contribue à son affaiblissement et à son peu d'influence dans le monde ! Et que cette partition est bien évidemment voulu .. pour l'affaiblissement de la Bretagne.
C'est malheureusement quelque chose dont les Bretons ne sont pas conscients. Et les media contribuent à cette ignorance et à ce manque de conscience. En ayant l'attention atiré vers la scène de théâtre du pouvoir parisien, qui n'est que de l'agitation qui empêche de voir les choses réellemnt, non seulement les Bretons perdent leur temps, mais restent inconscient des vrais enjeux.
Voilà un point de vue que Bretagne Réunie ou 44 e Breizh devrait mettre clairement en avant.
Peut-être que ça existe déjà (ça doit déjà exister!), mais si ce n'est pas le cas, constituer un «dossier» à la fois claire et documenter (vec ce genre d'analyse) à présenter à l'ensemble des partis politiques et autres, pouvant avoir une influence sur la Réunification.
« Voilà un point de vue que Bretagne Réunie ou 44 e Breizh devrait mettre clairement en avant.»
Merci, nous avons tant de casseroles au feu qu'une bonne volonté comme vous nous serait bien utile.
Bretagne Réunie
BP 49032, 44090 Nantes / Naoned
Tél. : +33 (0)6 82 67 19 46
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