La librairie L'Encre de Bretagne reçoit samedi 10 novembre à 15 h 30 Gaäl Briand à l'occasion de la sortie de l'ouvrage «Chroniques bretonnes, parues dans Le Peuple breton (1968-1969)» de Morvan Lebesque, dont il a rédigé la préface.
Présentation de l'éditeur :
En 1970 paraissait l'ouvrage de Morvan Lebesque «Comment peut-on être breton ?»
sous-titré «Essai sur la démocratie française» et dont l'introduction est devenue une référence pour décrire l'identité bretonne. Près d'un demi-siècle plus tard, les militants bretons continuent de rechercher inlassablement comment peut-on être breton dans une République qui ne vous reconnaît pas.
Relire Morvan Lebesque nécessite pourtant d'aller au-delà de son oeuvre majeure. Car le célèbre chroniqueur du Canard enchaîné donnait en réalité un mode d'emploi pour être breton... mais aussi pour être de gauche ! Les chroniques qu'il offrit au Peuple breton constituent à cet égard une genèse de son titre phare.
En commentant cette réédition des quatorze chroniques de Morvan Lebesque parues dans le Le Peuple breton de février 1968 à avril 1969, soit au coeur des événements entourant mai 68, Gaël Briand décrit un Morvan Lebesque révolutionnaire, donc anti-autoritaire, et dont la ligne politique semblait être, pour reprendre l'une de ses chroniques : «autonomie, autogestion, bref, fédéralisme».
■S’il donnait un mode d’emploi pour « être Breton », et s’il donnait en même temps un pour « être de gauche » je suis très étonné que ceux qui se disent Bretons, et qui se disent aussi de gauche n’ont été d’aucune efficacité au vu des résultats plus que demi-séculaires plutôt décevants sur la conscience de « l’identité bretonne » du « Peuple Breton », et n’a pas, il me semble, particulièrement bénéficié au développement de la Bretagne. Dans la mesure où l’on pensait et pense, se persuadait et se persuade, que ce jumelage était et est garant de progrès ! Peut-être que oui l’on peut être Breton et De Gauche, mais à condition que De Gauche ne soit plus sous influence et catéchisme d’un état étranger!...
Breton et De Gauche, ces deux concepts coagulés sont-ils efficaces et miscibles entre eux ? On peut le penser, se l’imaginer et tenter une nouvelle expérience « Tu kleiz » qui n’aurait plus rien, qui ne voudrait plus avoir à voir avec l’épopée désastreuse du vingtième siècle, mais bâtie sur une mise à distance de ce passé et de ces adhésions aux idéologies et pratiques ! Car comme beaucoup de couples qui souvent vont et viennent par trois, il ne faut pas oublier que Bretons et De Gauche sont cornaqués par Jacobin de gauche et de droite. Que dans cette trilogie, triptyque ou tripatouillage, Bretons est assassiné par Jacobin car tout le temps ou presque, De Gauche couche avec Jacobin et une fois Bretons mort, De Gauche ou Zombi Breton lui, ne fera que constaté son assimilation totale, ce qu’il a toujours été …
Ce qui serait intéressant de savoir c’est si les Chroniques Bretonnes de Morvan Lebesque ont été utiles après 1881/1983 (Avant la question pouvait éventuellement tarabuster), aux Bretons qui « INLASSABLEMENT » essaient encore en relisant Morvan Lebesque aujourd’hui, de se retrouver dans leurs racines et propre Histoire, ou s’ils ont bien étudié, lu et relu quelque chose qui de toute évidence ne donne pas le sentiment d’avoir été judicieux de prendre au sérieux depuis... Si l’on s’était seulement, et dès avant, et encore aujourd’hui, un peu pencher sur l’Histoire de France, et les pratiques politiques et idéologies de leurs rois, empereurs, présidents et autres dirigeants.
Quant aux éléments positifs de ces chroniques comme entre autres: « Autonomie, autogestion, bref, fédéralisme », pourquoi n’y a-t-il pas l’ombre d’une amorce depuis 68/69 ???
Mais je cause, je cause, alors que je n’ai même pas lu, ni feuilleté ces fameuses Chroniques Bretonnes …et Marxiennes.
En réalité, il faut déjà s'entendre sur ce que veut dire «être de gauche». De ce point de vue, Morvan Lebesque évoluait dans une société où les idéologies étaient connues, où les concepts étaient maîtrisés ce qui n'est plus trop le cas aujourd'hui. C'est ce qui permet au Premier Ministre d'utiliser des mots qui, à force d'être utilisés à tort et à travers, perdent de leur sens. Orwell le dénonçait déjà dans son chef d'oeuvre 1984 («la liberté, c'est l'esclavage», «la guerre, c'est la paix»...). Comme dans toute révolution, il faut donc se réapproprier notre vocabulaire. Cesser par exemple de se définir comme «régionalistes» qui nous enferment dans un carcan étatique autoritaire. Dans la préface de cette réédition, j'ai tenté d'avoir un esprit critique et justement de donner des pistes pour l'avenir comme je le fais dans les colonnes du Peuple breton.
Je crois que la génération qui est la mienne se réapproprie les concepts et remet le mouvement en marche. Cela prendra du temps et nécessitera la confiance des plus anciens pour qui ces débats ne sont pas nouveaux. Mais il ne s'agit pas de convaincre les convaincus: ce sont ceux qui doutent qu'il faut convaincre qu'un autre monde est possible. Le fédéralisme aujourd'hui, est une réponse à la crise démocratique que connaissent nos sociétés en Europe et en France plus particulièrement.
Il est vrai que l'on revient toujours à certaines «références». Mais avant d'écrire soi-même, il faut connaître ses classiques. Ces chroniques en font partie.
A bientôt
L’Homme est plus complexe qu’un « monolithe ». Il ne peut être défini pour l’Éternité ! Il ne peut, ni ne doit être momifié dans des tiroirs, ligoté dans des concepts préparés à l’avance par d’autres, qui fournissent des spéculations gymnastiques intellectuelles sur les évolutions présentes et surtout futures des sociétés. Avec poncifs: Les Paradis c’est toujours pour demain !
Théories évoluant en idéologies plus ou moins religieuses car faisant appel aux mêmes ressorts psychologiques lorsque vendues sur les émotions excitées, les espoirs convaincant de lendemains non situés mais sûrement meilleurs, sur les croyances, sur les faiblesses, notamment chez « les plus démunis » ! Ces idéologies et réflexions, aussi sophistiquées ou justes, élaborées et limitées dans les temps soient-elles par leurs « Brain-Stormeurs », les politiciens les accaparent et les utilisent pour leurs desseins et intérêts personnels, de clans ou « familles » politiques , ponctuelles …Sans obligations de résultats, sans avoir de comptes à rendre, pas de débriefings ou alors pas sérieux , mais acquisitions de retraites, de bons émoluments, d’avantages divers toujours au soleil, des placements professionnels.
Lors que le bateau coule (non ce n’est pas un sous-marin, ils ne risquent donc rien … eux !), Etc… des combines toujours pour s’en sortir indemne, et en plus ils font les lois qui le leurs permettent plus aisément !
Constamment, ces théories retraduites, malaxées et réinterprétées en fonctions surtout des échecs nés des tentatives diverses de leurs application. Remises en causes en raison de ces ratés (banals incidents ?), des évolutions sociétales bonnes et mauvaises, « forcées ou « naturelles », en raison du développement des techniques et des accès nouveaux qu’elles offrent aux Peuples de moins en moins crédules, de plus en plus instruits et informés, qui savent de plus en plus qu’ils sont plus grands que les « tiroirs » où ils étouffent ! Ils en sortent, malgré les efforts vicieux voire stupides et primaires de les faire y retourner par des adaptations doctrinales populaires/populistes et attitudes généralement simplistes pour certains, qui montrent là tous les mépris dont sont capables les bateleurs…
Echecs, mensonges, grimaces et comportements qui doivent fermement les condamner et les disqualifier bien davantage, en tant que citoyen/politicien, que les petites années pendant lesquelles la justice française leur « inflige » d’inéligibilité par exemple, au lieu d’une élimination à vie des circuits de petites, moyennes et hautes responsabilités Politiques! Et suivant certains « principes de gauche », bien plus encore quand cela concerne des hommes et femmes qui qui clament qu’ils se réclament « de gauche » !
Balkany et son épouse sont-ils de droite ??? Cahuzac et son épouse sont-ils de gauche ??? En France il semble que oui ! En Bretagne pour moi et une part de mes compatriotes je pense fermement que NON !…Et où alors ?...
Oui !!! Mais « s’entendre sur La Gauche (:0)) » ça veut dire quoi au juste ? Ça « signifie » quoi au juste ? Ça sous-entend quoi de précis et enfin de sérieux ?...Et moins accessoirement… E Breizh ? Pour la Bretagne ?
M.Lebesque, ce qu’il a pensé et écrit est riche, mais est le produit de quelque chose qui est situé dans un temps, qui en France est vide et inconnu de l’expérience Communo/socialiste dans les domaines sociaux, sociétaux et politiques de gouvernement avec les responsabilités qui devraient lui incomber, le cas échéant.
Et cela lui arriva en 1981…Nous sommes en 2016 ! Qu’en tirez-vous comme conclusions vous ? Votre génération qui pour la plus grande part n’a de connaissances que celles de bouquins, qui n’est victime que de romantisme révolutionnaire intellectuel et rêvasseur ? Qui pour la Bretagne ne ressert que les mêmes léthargies d’origine étrangère?
Comme les amuseurs des générations précédentes vous empilez les écrits, essais, réflexions, les biographies « stimulantes » de bourgeois, et vous y grimpez pour accéder aux pots de confiture ! En berçant le Peuple Breton de vos « classiques études et découvertes » ! Qu’ils s’agisse d’un Senghor, Marx, Comte, Tocqueville, Onfray , Voltaire, Platon, Aristote, Sézaire, Mandela, Johnny Clegg, Franz Fanon…et tutti quanti…
Mais votre combat breton (que représente-t-il pour vous ? au sens large.) dans les tuyaux de La Gauche Française est un échec, un désastre ! Mais petits nouveaux, vous récidivez après « vos » anciens, vous voulez aussi réformer le monde, qui malgré les efforts consentis et peu utiles à bien connaître, studieux et appliqués, vos classiques antédiluviens, élitistes …
Des essais que je doute que vous transformiez… Comme d’hab !
Le vieux prolo, vous salue bien Gaël Briand!