Régionalistes, autonomistes, nationalistes, indépendantistes et identitaires et où vont leurs vot

Chronique publié le 17/03/16 0:48 dans ABP par Philippe Argouarch pour Philippe Argouarch
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Manifestation pour la réunification à Nantes

Cet article est une réponse aux amalgames souvent opérés par les médias parisiens mais aussi par des médias dits «régionaux» comme Le Télégramme ou Ouest-France. Un de ces amalgames, apparu durant les dernières élections régionales en 2015, fut de mettre tout le monde dans le sac «régionalistes», un autre plus malicieux consiste à désigner par «identitaires» les nationalistes ou indépendantistes ou vice versa.

Régionalistes

Un régionaliste est une personne qui demande plus de pouvoirs pour la région Bretagne et donc qui s'oppose à l'idéologie dominante centraliste dite «jacobine». Lors des dernières élections régionales, tous les candidats se disaient «régionalistes» sauf ceux du Front National ou du Front de Gauche. Les régionalistes sont strictement républicains même si certains demandent une 6e république fédérale. Il y a des régionalistes de droite et des régionalistes de gauche. La très grande majorité des Bretons sont régionalistes : 56% des Bretons veulent plus de pouvoir pour la région selon le sondage CRAPE/ESF de 2009 (voir notre article) . 70% des Bretons des 5 départements veulent la réunification selon l'association Bretagne Réunie et il est tout à fait acceptable de considérer qu'un pro-réunification est au minimum un régionaliste.

Autonomistes

Les autonomistes veulent aller plus loin que les régionalistes. Ils demandent des changements institutionnels donnant non seulement plus de pouvoirs à la région mais aussi le droit de lever des impôts conséquents, un pouvoir réglementaire territorial au moins comme en Corse ou comme dans un Land allemand qui est aussi doté d'un gouvernement et de ministères comme chacun sait. Les autonomistes comme les régionalistes votent le plus souvent PS ou Les Républicains au second tour des élections. Le premier parti autonomiste breton (PAB) fut créé en 1927. L'Union démocratique bretonne créée en 1964 est un parti autonomiste qui se revendique à gauche. Le parti Breizh Europa créé en 2013 est aussi un parti autonomiste situé centre droit.

Fédéralistes

Selon Wikipédia, le fédéralisme est un système d’organisation, d’administration et de gouvernement dans lequel l’État est organisé en fédération et partage avec les États fédérés les diverses compétences constitutionnelles. En France, les fédéralistes n'existaient plus depuis le décret de la convention du 10 mai 1793 qui déclare «l’unité et l’indivisibilité de la République». Les fédéralistes sont proscrits, certains guillotinés, le parti fédéraliste interdit. Ils réapparaissent en Bretagne 150 ans plus tard avec Le Mouvement fédéraliste de Bretagne (MFB) créé en 1930 qui est réapparu en 2004 lors des élections régionales avec l'Alliance Fédéraliste Bretonne-Emglev Kevredel Breizh (AFB-EKB). La branche bretonne du Parti Fédéraliste Européen (PFE-BZH) a été créé en mars 2015. Selon Jean-Jacques Urvoas, Garde des sceaux, la France est déjà un État fédéral de par les statuts des territoires d'Outre-mer et même de la Corse.

Petite précision concernant les fédéralistes. L'AFB/EKB n'est en aucun cas «la branche bretonne» du parti fédéraliste européen (PFE). La branche bretonne du PFE s'appelle le parti fédéraliste européen-section Bretagne/Breizh (PFE-BZH), fondée le 13 mars 2015. L'AFB/EKB est dirigée par le Dr Jean-Louis Le Mée.

Nationalistes bretons

On précise «bretons» car il y a des nationalistes français en Bretagne, Bretons ou pas Bretons. Un nationaliste breton est quelqu'un qui estime que les Bretons forment un peuple distinct, que ce peuple a constitué une nation souveraine, et que cette nation doit retrouver sa souveraineté dans le cadre européen. Les nationalistes bretons se définissent souvent eux-mêmes par comparaison avec les nationalistes écossais du SNP ou aux Catalanistes en Catalogne. Ils affirment s'inscrire comme une composante d'un vaste mouvement européen vers le retour aux peuples fondateurs. Comme en Ecosse, les nationalistes bretons se situent le plus souvent au centre gauche mais certains sont de droite libérale. Le premier parti nationaliste breton (PNB) fut créé en 1911. Le Parti Breton créé en 2000 est un parti nationaliste.

Indépendantistes

Il y a très peu de différences entre un nationaliste breton et un indépendantiste. Celui qui veut l'indépendance reconnaît une nation bretonne et est donc nationaliste. La plupart des nationalistes veulent l'indépendance, le seul moyen pour eux de préserver une nation dans le contexte géopolitique actuelle du monde. Une infime minorité de nationalistes croit que la France pourrait être un état multi-national, les autres sont indépendantistes. Un sondage paru dans la première version du magazine Bretons de février 2013 révèle qu'il y a 18% d'indépendantistes en Bretagne. Pour le sondage de 2009 du CRAPE, seulement 4,6%. Pour celui du CSA-Le Télégramme réalisé en 2000 , la somme des «très favorables» et «plutôt favorables», s'élevait à 23% sur les 5 départements. Il semblerait que les réponses varient selon les moments et selon la nature de la question. Les nationalistes comme les indépendantistes s'abstiennent le plus souvent de voter aux seconds tours des élections nationales ou régionales.

Identitaires

Les nationalistes bretons sont parfois appelés «identitaires» par la presse parisienne--ce qui est malencontreux car le mot «identitaire» désigne une tendance politique en France et qui n'est pas du tout spécifique à la Bretagne. Elle est située à l'extrême droite de l'échiquier politique, très proche du Front National. Pour rappel, le FN est un parti politique français opposé à toutes les identités qui ne seraient pas l'identité française. Il prône l'assimilation aussi bien des Berbères, que des Alsaciens ou des Bretons. Même s'il prétend défendre les intérêts bretons, un identitaire est une personne plus concernée par l'arrivée de Musulmans en Bretagne que par la francisation en marche depuis quatre siècles et la disparition progressive de tout ce qui est breton (langues, culture propre, façon de penser propre etc). Un identitaire breton est une personne qui vote Front National au second tour des élections.

Les abstentionnistes

Aucun sondage n'a été fait en Bretagne sur les raisons du refus d'aller voter. Il y a bien sûr de nombreuses raisons de ne pas aller voter d'autant plus que le vote blanc n'est pas pris en compte dans les analyses des résultats-- sans parler du système à deux tours qui pousse les électeurs à voter pour des gens avec qui ils sont en désaccord profond. Par contre, il est certain qu'une partie de ces abstentionnistes ne votent pas aux élections «nationales» tout simplement parce qu'en tant que Bretons, ils n'en reconnaissent pas la légitimité.


Vos commentaires :
spered dieub
Jeudi 14 novembre 2024
Oui pas évident de faire la différence entre nationaliste et indépendantiste .Seulement à mon avis la connotation indépendantiste plus moderne passe beaucoup mieux que nationaliste dans l'opinion qui lui passe plus facilement pour intégriste .D'autre part le nationalisme est davantage sujet à prétexte à divers amalgames pour les détracteurs permanents de la cause bretonne .

le modérateur
Jeudi 14 novembre 2024
@naon-e-dad : vous écrivez «dans le message précédent...» mais on pas de message précédent

Paul Chérel
Jeudi 14 novembre 2024
Excellent et nécessaire article destiné à tous les Bretons quelque peu déboussolés (voire craintifs ) dans ces subtilités de vocabulaire ! Il manque encore la petite nuance du mot «séparatiste» qui, par rapport à «indépendantiste», ajoute la notion active « Alors que fait-on et comment ? » La deuxième question posée dans le titre « Où vont leurs votes ? » semble poser quelques difficultés. Voter or not voter, telle est la question, that is the question ? On pourra peut-être préjuger un peu vite que les nationalistes et indépendantistes forment une partie des abstentionnistes tant que le bulletin blanc , même décompté à part, n'a strictement aucune valeur. Paul Chérel

jorj tg
Jeudi 14 novembre 2024
Il y a aussi en plus des identitaires, les nazis et fachos en tout genre plus les anarchistes et extrêmes gauches diverses pour qui 'la Bretagne n'est qu'un thème à récupérer pour faire passer nos idées' tous cela votent francais nous divisent et nous affaiblissent.
Les modérés ne sont pas en reste préférant leurs idéologies plutôt que l'unité autour de Breizh.
Les divisions autonomistes natios indés ne sont pas insurmontable dans une stratégie par étape (réunification autonomie indépendance par ex), ce qui nous divise le plus c'est les idéologies.
Comment fédérer dans une coalition bretonne dépassant le clivage francais gauche-droite-centre ceux qui seraient capable de voter breton au premier et deuxième tour?
Et surtout qui?
Pour l'instant il nous manque une véritable élite bretonne non pas idéologico-francaise mais BRETONNE capable de nous fédérer et de court-circuiter les agents de la francisation.
Les divisions viendront plus tard.
Breizh da gentañ.

Jacques
Jeudi 14 novembre 2024
Intéressant, mais bon....!

La vérité, c'est selon un sondage du gvt français : 18% de sympathisants pour l'indépendance en Bretagne.... pour un résultat réel de seulement 7% d'électeurs tout mouillé....!

Même nos écologistes bretons, qui participent souvent aux différentes manifestations de soutien à la Bretagne (réunification et langue) votent socialistes comme des forcenés même quand ces derniers se moquent d'eux ouvertement comme l'a fait le Drian aux dernières élections....

Résultat, les écologistes sont absents de Bretagne alors que ce territoire serait dans l'Hexagone celui avec la plus grande conscience de la responsabilité écologique (l'aspect culturel y étant très certainement pour beaucoup).

En fait, la Bretagne, c'est surtout 18% de vote Front National en forte progression... qui touche les milieux dites «populaires», ouvrier et maintenant paysans, et bientôt cadre et chef de petites entreprises...!

Autrement dit, le Peuple Breton, ne votent pas Breton mais vote jacobin français et cela de plus en plus!

Il serait bon qu'un jour une analyse soit faite sur le «mouvement breton». Un mouvement à gauche principalement depuis la 2GM, et souvent très largement socialiste, directement ou indirectement...! Même l'institut de LOCARN, souvent présenté par la gauche bretonne comme le sanctuaire du mal, n'a jamais caché son soutien à Jean-Yves le DRIAN!

A l'évidence, ce mouvement breton qui s'est volontairement orienté à gauche à en devenir communautariste (pour reprendre un mot commun du milieu en question) est aujourd'hui en échec!

Aucun syndicat breton, ni ouvrier, ni patronal, ni étudiant, aucune force politique de gauche capable de ramener les partis politiques français jacobins de gauche dans leur pays d'origine (à la méthode SNP), mais une soumission totale au Parti Socialiste et aux acteurs sociaux hexagonaux/parisien!

Je verrai bien un débat dialogue filmé et animé par ABP pour évoquer les raisons de cet échec, en regroupant les acteurs principaux historique du mouvement breton, des politologues, des historiens et pourquoi pas des économistes!

En gros, les figures légendaires de Diwan, de l'UDB, de l'ARB/FLB, de science-po Rennes, de Locarn, et pourquoi pas un chef d'entreprise emblématique comme un dirigeant d'UBISOFT et un chanteur emblématique comme Stivel.

Non pas pour se culpabiliser et trouver un coupable, mais pour comprendre ce qui n'a pas fonctionné et pourquoi cela n'a pas fonctionné!

Sauf erreur, il est temps que le mouvement breton crève l’abcès si nous voulons encore d'un futur, qui est à ce jour de plus en plus improbable!


Paul Chérel
Jeudi 14 novembre 2024
@Jorj tg et @jacques : pour pasticher “Le petit prince” je vous dirai : « Monsieur , dessine-moi la Bretagne ! » Vous vous fourvoyez dans les divisions du “mouvement breton”, dans le sillage de la non-pensée française, sans même définir ce que c’est ; et la bonne et simple raison, c’est qu’il n’existe pas, ce fameux mouvement. Bien sûr, quelques simulacres ici ou là, un petit drapeau, une manif, un beau livre, une conférence, une tête qui ressort du troupeau, une gesticulation, etc.... Mais une Bretagne, pour quoi faire ? Avec quel avenir économique ? Quelle position dans le monde ? Le jour où “The mouvement” aura compris cela et expliqué cela à notre bon peuple, peut-être la partie sera-t-elle gagnée. Pour le moment nous en sommes à la phase “moulinets à vent” actionnés par “nos écologistes bretons” comme le dit Jacques. Et nul besoin de la flopée de figures légendaires dont ils donnent la liste. Paul Chérel

Jacques
Jeudi 14 novembre 2024
@ Paul Chérel,

Il ne faut pas non plus jeter le bébé avec l'eau du bain.

L' échec à étudier qu'il se fait dans un contexte d'une force incroyable au niveau de l'engagement de la question bretonne. Des associations, nous en avons, de partout dans tous les domaines, du Fest-noz à la Philosophie, des politologues, des géographes, des chefs d'entreprises, des musiciens, des linguistes, des historiens, des Think tank, etc, etc....

Comme je le dis, les Bretons ont tellement peur d'agir par eux-même, que le Front National va le réunir...!
Et la vérité, c'est que tout le monde va l'accepter....!

(On va voir, si l'UDB va être aussi agressive vis à vis du FN qu'elle le fut vis à vis des partis politiques bretons. Probablement pas, car présence FN=soutien au PS...)

Car on va bien vers une Bretagne FN après une Bretagne Socialiste...!

D'où, le besoin d'ouvrir le débat avec les acteurs «historiques»...!

Après le «mur» de la Bretagne Socialiste, le «mirage» de la Bretagne FN, de face d'une même pièce...!
Quand en Europe, tous les territoires semblables à la Bretagne prennent leur destin en main...!

A moins de se cacher la tête dans le sable et d'oublier le monde autour de nous, il est évident qu'il existe un problème spécifiquement breton qu'il convient de comprendre!

Or ce travail, tout le monde à peur de le faire....!

Mais bon, comme je le dis, les Bretons vont accepter le FN aussi religieusement qu'ils ont accepté le PS....!
Un Gwen ha Du dans une main et le bulletin de vote FN dans l'autre (après avoir jeté le bulletin de vote PS qui fut si cher à leur coeur)!


Paul Chérel
Jeudi 14 novembre 2024
@jacques; Mais on n’a nul besoin de se raccrcocher à une quelconque étiquette française. On peut très bien imaginer notre propre FNB si Front accolé à National signifie quelque chose d’autre que sa caricature combative. Mais une étiquette sans dessin de la Bretagne,cà ne vaut pas un clou ; Union Démocratique Bretonne, parti breton, POBL, aujourd’hui MPB, l’un contre la centrale de Landivisiau,,l’autre contre l’aéroport, encore un autre contre l’extraction de sable, tous contre le nucléaire, ses extrêmes dangers, sans même connaîttre la différence entre un Kilowatt et un KiloWattheure, ni même comment on maintient un réseau électrique en équilibre, etc. La seule chose qui les réunit (à peu près) c’est une Bretagne respectueuse de la Nature et de l’environnement. Le discours “à la française” par excellence. Il manque en premier à “The mouvement” de l’audace, encore de l’audace, toujours de l’audace, mais surtout qu’il cesse de se couvrir de ridicule par un manque flagrant de connaissances sur la façon de gouverner une nation et son peuple vers un avenir riche et prospère, envié par ses voisins et même par le monde entier. Paul Chérel

Jacques
Jeudi 14 novembre 2024
@ Paul Cherel,

«Mais on n’a nul besoin de se raccrocher à une quelconque étiquette française.»

C'est pourtant ce que font les Bretons depuis la 2GM, d'où le besoin de faire parler les acteurs historiques pour comprendre pourquoi ils ont agit ainsi, si l'on ne veut que le processus s'arrête et ne transmettent pas leurs blocages aux générations futures...!

Vous prenez l'UDB (parti politique majeur dans cette période). Elle admire le SNP, elle se revendique d'une démarche similaire au SNP, elle affirme appartenir au même groupe européen que le SNP....

Sauf que l'UDB n'a rien, strictement rien en commun avec ce parti écossais!

En effet, le SNP n'est pas socialiste, ne collabore en rien avec le Labour, n'insulte pas les Libéraux et Conservateurs écossais indépendantistes (dont beaucoup d'ailleurs ont rejoins ses rangs, moins pour programme politique que pour le programme démocratique) et veut remettre l'Ecosse à sa place en tant que Nation Européenne et mondiale.

Alors pourquoi un parti comme l'UDB, qui agit depuis si longtemps d'une manière aussi opposée au SNP a le besoin de ce créer un imaginaire où il se prétend être un semblable en version bretonne?

Et cette question est autant valable pour le PB, pour LOCARN, pour nos chanteurs, pour nos leaders économiques, syndicaux, culturels, etc....!

Voir l’excitation des Bretons vis à vis des Corses, Écossais, Gallois, Basques,.... nous utilisons le succès des autres comme un cache misère de notre échec!

Cet échec, on se doit de le comprendre, on se doit d'en faire l'analyse!
Je suis convaincu qu'ABP à un rôle à jouer dans cette analyse!

Vous même reprochez le suivisme français... mais n'est-ce pas ce que vous faites en défendant NDDL?

Or je ne peux croire qu'une personne avec votre expérience (vous faites partis des figures du militantisme breton) puisse s'imaginer que Paris cédera à la Bretagne 1/4 du chiffre d'affaires du transport aérien...

Je ne peux croire qu'une personne comme vous (même sans être un spécialiste en aviation), en regardant la dimension des infrastructures de NDDL, puisse y voir un aéroport destiné à devenir un des HUB européen (des portes européennes pour le trafic aérien mondial)...!

Et qu'au vu de votre aspiration à l' «Audace», vous ne posez pas quelques questions en regardant l'infrastructure de notre réseau interne (breton) routier, ferroviaire, portuaire, voir internet!

Mais l'important n'est pas NDDL, l'Axe Trickel ou l'extraction du sable....!
Dans tout ces exemples, il y a une constante : Ce n'est pas la Démocratie Bretonne (le pouvoir du peuple breton) qui a décidé des choix, mais Paris et Paris seul!

Qu'est-ce qui vous fait croire que les Bretons n'accepteraient pas une extraction de sable ou une modernisation de nos infrastructures de transports, si la décision et le contrôle de la décision leurs appartenaient?

Alors pourquoi, vous, comme les historiques du mouvement breton... avez si peu confiance en la Démocratie Bretonne?

Un député écossais européen du SNP, il y peu, avait pris la parole au parlement européen pour affirmer à la face du 1er Ministre Britannique et devant tous les députés européens, que sa décision sur l'Euro ne représentait pas la volonté des Écossais car ces derniers n'avaient pas été consultés...! Et que du fait, il interdisait au 1er Ministre Britannique le droit se présenter vis à vis des Européens comme parlant au nom des Britanniques et notamment des Écossais..!

Voilà un bel exemple de ce que le milieu «militant» breton est incapable de faire, même incapable d'imaginer, pour défendre la Démocratie du peuple breton!
D'où son échec!

Les militants bretons ont abandonnés le peuple breton (la démocratie bretonne), et la crise démocratique bretonne finie par rejoindre la crise démocratique française...

Crise démocratique inévitable, en France du fait de l'idéologie Républicaine et en Bretagne du fait de l'absence d' «audace» des acteurs du mouvement breton qui ont fait le jeu du jacobinisme par le cheval de Troie qu'est le Socialisme français!

La monté du FN va faire perdurer cette situation, car le FN est l'ennemi utile du PS!
Jusqu'à un point où socialement cela peu devenir dangereux (J'espère qu'ABP est informé que les militaires s'intéressent de plus en plus à la gouvernance de l'Etat...).

Pour la France, ce sera dur de sortir de cette situation sans abandonner l'idéologie Républicaine.
Mais en Bretagne, nous avons la chance de disposer d'une alternative efficace sauf que le mouvement breton n'a pas l'audace de croire en la Démocratie!


Paul Chérel
Jeudi 14 novembre 2024
@Jacques. Je vois que nous sommes en phase sur PRESQUE tout mais il est possible que tout ce que je dis, tout ce que j‘écris (de façon TOTALEMENT indépendante) ne vous soit pas parvenu. Je vais simplement compléter ou rectifier un seul point, celui de la direction actuelle de la Bretagne. Bien sûr que ce n’est pas le peuple qui parle et décide, et ce n ‘est malheureusement pas non plus, l’un quelconque des partis, mouvements ou factions qui agitent un petit drapeau à défaut d’avoir des idées. Mais ce sont les 83 mollassons qui siègent au CR B4 et dans tous les autres CR d’ailleurs qui signent de CPER (Contrat de Plan Etat-Région) les yeux fermés et ne sont même pas foutus (n’osent pas)
présenter à la France un plan CPRE, préparés par eux et imposés à la France pour signature et exécution sous LEUR contrôle. C’est la FRANce qui collecte tous les impôts , ne l ‘oublions pas. Vous me répondrez « Mais ils sont élus DEMOCRATIQUEMENT par les Bretons, ces représentants ». A quoi je répondrai, OUI, mais ce n’est pas totalement leur faute, c’’est la faute de tous ces petits groupuscules qui, comme des Français, mettent en avant de la petite politique de pacotille en mettant soigneusement de côté les acpects économiques, commerciaux, technique, technologiques de ce monde qui bouge devant leurs yeux abêtis. Leur dessiner une Bretagne riche et prospère et n’ayant pa peur, ni en horreur, l’activité des hommes sous la dictature écolo. Sur NDdL, vous me récitez les journaux mais vous ne semblez pas bien connaître l’activité de l’aéroport de Denver, les raisons des agrandissements successifs de Francfort et Heathrow, l’avenir de Toulouse grâce aux Chinois et le devenir possible d’un NDdL géré par un VRAI entrepreneur et non plus par des CCI ou un CR, sous un contrôle méticuleux du trafic aurorisé par Aéroports de Paris. Pour votre information, j’ai un bon million de kilomètres parcourus en avion; Je connais plus de la moitié des plus grands aéroports du monde et ai même connu quelques incidents qui auraient pu dégénérer en catastrophe à Funchal, Tegucigalpa, Bombay, voire à Rome. En toute amitié. Paul Chérel

Jacques
Jeudi 14 novembre 2024
@ Paul Cherel,

Je ne vois aucun problème à 83 «mollassons», ils ne nous ont pas mentis...! Ils sont jacobins, ils prennent leurs ordres Paris et n'ont aucune intention de changer la chose...! (assistez à une réunion du PS ou de l'UMP, il ne vous parlent que de «France» et de «Paris»).

Les écossais n'ont jamais tenté de changer les élus du Labour ou du parti conservateur, ils se sont organisés pour qu'au fil des ans leur nombre diminue et qu'ils soient remplacés par des élus ayant au cœur la Démocratie pour les Écossais...!

Or en Bretagne, depuis la 2GM, les Bretons ont combattu les Bretons sans intention d'écouter la volonté démocratique des Bretons. Comme l'Etat impose aux Bretons l'idéologie Républicaine, des Bretons ont voulu imposer aux Bretons la révolution socialiste...!

Le gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple... comme l'aurait dit Abraham Lincoln, ce n'est pas le principe conducteur du milieu militant breton...!

Voilà pourquoi avec 18% de sympathisants indépendantistes, seulement 7% de Bretons votent breton, alors que les Nationalistes Corses remercient ceux qui ne sont pas indépendantistes mais leur ont fait confiance...!

Les Corses nous prouvent que même sous la République, il existe des marges de manœuvre...
A l'évidence, les nationalistes corses, qui pourtant ont commis des attentats, tués des gens, ont plus la confiance de la population que nos Bretons «propres sur eux»!

Or, comme je l'ai déjà dit : cela se retrouve partout en Europe, la Bretagne est l'exception!
Même hors d'Europe, les «Marxistes» du PKK et de l'YPG sont a l'évidence plus concerné par le triomphe de la souveraineté de leur peuple que par le triomphe du socialisme...!

Alors à quant une analyse de nos politologues?
La faute aux 83 «mollassons», la faute à la population bretonne, ou y a t-il autre chose???
Quelque chose qui gène le Breton «raisonnable», raison pour laquelle l'analyse est si difficile à entreprendre?

Mais bon laissons là cet échange...!

Pour NDDL, vous dites que je vous récites les journaux. Vous n'en savez rien de ma connaissance du sujet, alors pourquoi une telle phrase?

Mais je vous l'ai déjà dit, c'est aux Bretons décider, or on le voit bien avec le référendum, il n'est pas question qu'une décision soit prise au niveau de la Bretagne comme les principes élémentaires de démocratie le voudrait!

Et vous le savez bien, la République n'est pas la démocratie fédérale américaine. Peu de chance que votre exemple de Denver puisse servir de modèle à NDDL. D'ailleurs, la Silicone Vallée n'a t-elle pas refusée un nouvel aéroport pour faire le choix de moderniser l'existant... Or difficile de dire que la population locale de cette Silicone Vallée soit sans «audace», décalé de la réalité économique et coupée du monde... C'est ça la Démocratie!

NDDL, ce n'est pas la Démocratie, c'est un projet de l'oligarchie avec l'argent du peuple!

Si une telle chose se produisait en Écosse, aucun doute que le SNP ne prendrait pas position (pour ou contre le projet), mais pour que la décision (quel qu’elle soit) soit issu du peuple!

Toute la différence avec la Bretagne!

Amicalement,


spered dieub
Jeudi 14 novembre 2024
La frontière n'est pas toujours si hermétique .Il y a des passerelles avec parfois des amalgames qui dénaturent voir discréditent la cause bretonne ,mais pas uniquement par rapport aux dénominations citées dans cet article .Pour exemple pendant une quinzaine d'années le cliché breizhou écolo a bien été une réalité ,gauchiste aussi dans l'ère post 68 .Maintenant il y a aussi des nationalistes et des régionalistes qui sont bel et bien identitaires ,peut être moins pour ce qui concerne les autonomistes et indépendantistes .Le site Breizh info ,malgré certains bons articles par ailleurs contribue à cette dérive ,c'est à se demander si son but n'est pas d'amener une partie du mouvement Breton à rallier le front national , processus qui amènerait les militants à oublier voir à renier leurs opinions ,faisant passer la revendication bretonne en arrière plan .C'est bien ce qui est arrivée à la ligue du nord en Italie voir à l'extrême droite flamande .Dans les années soixante dix une partie du mouvement breton a été neutralisé par le scénario inverse ,dans le sens ou l'idéologie communiste était devenue prioritaire ,au point que un certain nombre de militants de l'udb avaient adhéré au PCF

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