Régionalistes, autonomistes, nationalistes, indépendantistes et identitaires

Chronique publié le 3/06/20 14:07 dans Politique par Philippe Argouarch pour Philippe Argouarch

Cet article est une reprise et mise à jour d'un article paru sur ABP en mars 2016. Il répondait alors aux amalgames souvent opérés par les médias parisiens mais aussi par des médias dits «régionaux». Un de ces amalgames, apparu durant les dernières élections régionales en 2015, fut de mettre tout le monde dans le sac «régionalistes», un autre plus malicieux consistait à désigner par «identitaires» les nationalistes ou indépendantistes .

Régionalistes

Un régionaliste est une personne qui demande plus de pouvoirs pour sa région administrative, et donc, qui s'oppose à l'idéologie dominante centraliste dite «jacobine». Lors des dernières élections régionales, tous les candidats en Bretagne se disaient «régionalistes» sauf ceux du Front National (aujourd'hui Rassemblement National) ou du Front de Gauche (aujourd'hui la France Insoumise). Les régionalistes sont strictement républicains même si certains demandent une 6e république fédérale. Il y a des régionalistes de droite et des régionalistes de gauche. La grande majorité des Bretons est régionaliste : 56% des Bretons veulent plus de pouvoir pour la région selon le sondage CRAPE/ESF de 2009 (voir notre article) . 70% des Bretons des cinq départements veulent la réunification selon l'association Bretagne Réunie et il est tout à fait acceptable de considérer qu'un pro-réunification est au minimum un régionaliste.

Autonomistes

Les autonomistes veulent aller plus loin que les régionalistes. Ils demandent des changements institutionnels donnant non seulement plus de pouvoirs à la région mais aussi le droit de lever des impôts conséquents, un pouvoir réglementaire territorial au moins comme en Corse ou comme dans les länder allemands qui sont aussi dotés chacun d'un gouvernement et de ministères comme chacun sait. Les autonomistes comme les régionalistes votent le plus souvent PS ou Les Républicains ou autre parti hexagonal au second tour des élections.

Le premier parti autonomiste breton (PAB) fut créé en 1927. L'Union démocratique bretonne créée en 1964 est un parti autonomiste qui se revendique à gauche. Passé d’un discours assez radical, proche du PCF, à sa création, il présente aujourd'hui un programme plus modéré. L'Union démocratique bretonne est le premier parti en France à avoir participé à un exécutif régional. Principale formation autonomiste en Bretagne, l'UDB est présente dans les collectivités territoriales depuis ses débuts (avec un premier élu dès 1965 au Guilvinec, 78 élus municipaux revendiqués en 2008). Elle a disposé d’un groupe au Conseil régional de Bretagne de 2004 à 2015 et est représentée par un député à l'Assemblée nationale depuis 2012 : Paul Molac. Souvent prônant le vote PS aux seconds tours des élections dans le passé, elle s'associe aujourd'hui le plus souvent à Europe-Ecologie-les-Verts (sauf à Nantes) et présente des listes communes avec eux aux élections européennes. L'UDB fait partie du groupe de parlement européen Alliance libre Européenne (ALE) qui rassemble beaucoup de partis issus des minorités nationales européennes. Le parti Breizh Europa créé en 2013 est aussi un parti autonomiste mais situé centre droit.

Fédéralistes

Selon Wikipédia, le fédéralisme est un système d’organisation, d’administration et de gouvernement dans lequel l’État est organisé en fédération et partage avec les États fédérés les diverses compétences constitutionnelles. Selon Jean-Jacques Urvoas, ancien Garde des sceaux, la France est déjà un État fédéral de par les statuts des territoires d'Outre-mer et même de la Corse.

En France, les fédéralistes n'existaient plus depuis le décret de la convention du 10 mai 1793 qui déclare «l’unité et l’indivisibilité de la République». Les fédéralistes sont proscrits durant la révolution et certains ont été guillotinés, le parti fédéraliste a été interdit. Ils réapparaissent en Bretagne 150 ans plus tard avec Le Mouvement fédéraliste de Bretagne (MFB) créé en 1930 qui est réapparu en 2004 lors des élections régionales avec l'Alliance Fédéraliste Bretonne-Emglev Kevredel Breizh (AFB-EKB). La branche bretonne du Parti Fédéraliste Européen (PFE-BZH) a été créé en mars 2015.

Nationalistes bretons

On précise «bretons» car il y a des nationalistes français en Bretagne, bretons ou pas bretons. On ne peut pas être nationaliste de deux nations différentes car si on peut être citoyen de plusieurs états, on ne peut appartenir qu'à une seule nation. Un nationaliste breton aujourd'hui est quelqu'un qui estime que les Bretons forment un peuple distinct, que ce peuple a constitué une nation souveraine, et que cette nation doit retrouver sa souveraineté dans le cadre européen.

Le premier parti nationaliste breton est le Parti Nationaliste Breton (PNB) qui a existé de 1911 à 1914. Le Parti national breton (en breton : Strollad Broadel Breizh) (abrégé en PNB) est un parti politique nationaliste qui a existé de 1931 à 1944. Aujourd'hui, les nationalistes bretons se définissent souvent eux-mêmes par comparaison avec les nationalistes écossais du SNP ou aux Catalanistes en Catalogne. Ils affirment s'inscrire comme une composante d'un vaste mouvement européen vers le retour aux peuples fondateurs comme l'avait envisagé Yann Fouéré dans son livre L'Europe aux cent drapeaux. Le Parti Breton créé en 2000 est un parti nationaliste de centre droit.

Indépendantistes

Historiquement les indépendantistes ont toujours existé en Bretagne, même sous l'ancien régime après le rattachement du duché au royaume de France en 1532. Pendant la Seconde Guerre Mondiale, des indépendantistes se sont alliés avec l'Allemagne en pensant malencontreusement qu'elle gagnerait la guerre et rendrait son indépendance à la Bretagne.

Le Strollad Pobl Vreizh, le parti républicain breton (1977-1982), (SPV) est le premier parti politique breton d'après-guerre à se dire ouvertement indépendantiste. En parrallèle, dans les années 60, quelques dizaines d'indépendantistes rejoignent la clandestinité et forment le Front de libération de la Bretagne (FLB), une organisation indépendantiste active de 1966 jusqu'à l'amnistie de ses détenus en 1981.

Le parti d'extrême gauche breton Emgann (1983-2009) fut une tentative de récupération de l'indépendantisme breton par l'extrême gauche française. La même chose s'était produite avant la guerre avec le PCF qui soutenait les autonomistes bretons. De l'autre côté, le parti politique indépendantiste breton ADSAV, classé extrême droite, créé en 2000, et qui avait présenté des candidats en 2008 ne représente plus rien politiquement. Le Parti breton est un parti indépendantiste.

En mars 2020 est apparu le mouvement Douar ha Frankiz - Pour une Bretagne Libre, un groupe de jeune militants qui entend constituer un nouveau parti indépendantiste, mais qui, comme les partis autonomistes UDB et Breizh Europa refuse d'ignorer les problèmes de sociétés dans ses propositions.

Il y a très peu de différences entre un nationaliste breton et un indépendantiste. Celui qui veut l'indépendance reconnaît une nation bretonne et est donc nationaliste. La plupart des nationalistes veulent l'indépendance, le seul moyen pour eux de préserver une nation dans le contexte géopolitique actuel du monde. Une infime minorité de nationalistes croit que la France pourrait être un état multi-national, les autres sont indépendantistes. Un sondage paru dans la première version du magazine Bretons de février 2013 révèle qu'il y a 18% d'indépendantistes en Bretagne. Pour le sondage de 2009 du CRAPE, seulement 4,6%. Pour celui du CSA-Le Télégramme réalisé en 2000, la somme des «très favorables» et «plutôt favorables», s'élevait à 23% sur les 5 départements. Il semblerait que les réponses varient selon les moments et selon la nature de la question. Les nationalistes comme les indépendantistes s'abstiennent le plus souvent de voter aux seconds tours des élections nationales ou régionales.

Identitaires

Les nationalistes bretons sont parfois appelés «identitaires» par la presse parisienne--ce qui est malencontreux car le mot «identitaire» désigne une tendance politique en France et qui n'est pas du tout spécifique à la Bretagne. Elle est située à l'extrême droite de l'échiquier politique, très proche du Rassemblement National. Pour rappel, le RN est un parti politique français opposé à toutes les identités qui ne seraient pas l'identité française. Il prône l'assimilation aussi bien des Berbères, que des Alsaciens ou des Bretons. Même s'il prétend défendre les intérêts bretons, un identitaire est une personne plus concernée par l'arrivée de Musulmans en Bretagne que par la francisation de la Bretagne en marche depuis quatre siècles et la disparition progressive de tout ce qui est breton (langues, culture propre, façon de penser propre etc). Un identitaire breton est une personne qui vote Rassemblement National au second tour des élections ou dès le premier tour.

Les abstentionnistes

Aucun sondage n'a été fait en Bretagne sur les raisons du refus d'aller voter. Il y a bien sûr de nombreuses raisons de ne pas aller voter d'autant plus que le vote blanc n'est pas pris en compte dans les analyses des résultats-- sans parler du système à deux tours qui pousse les électeurs à voter pour des gens avec qui ils sont en désaccord profond. Par contre, il est certain qu'une partie de ces abstentionnistes ne vote pas aux élections «nationales» tout simplement parce qu'en tant que Bretons, ils n'en reconnaissent pas la légitimité.


Vos commentaires :
Pascal Lafargue
Dimanche 22 décembre 2024
«Pour rappel, le RN est un parti politique français opposé à toutes les identités qui ne seraient pas l'identité française. […] Même s'il prétend défendre les intérêts bretons, […].»

C’est très vrai. Au début des années 90, lors d’élections locales, on collait des affiches pour l’UDB sur les panneaux d’affichage et les murs de Loudéac. Celles du Front National que nous étions en train de recouvrir, nous laissèrent pantois. En effet, une première affiche disait : “Français, avec le Pen défend ton identité” et juste à côté de celle-ci, une autre au format identique disait : “Breton, avec le Pen défend ton identité” ?!! Cherchez l’erreur…
Pour la petite histoire, le candidat FN de Loudéac d’alors, énervé par l’énergie que nous mettions à recouvrir leurs affiches, finit par foncer volontairement sur notre 2 CV avec sa Mercedez…


Jorj Bro-Dreger
Dimanche 22 décembre 2024
Doit on assimiler nazbrocs, gauchistes, spirito-illuminés à de la politique bretonne quand Breizh n'est pour eux qu'une thématique à la mode et dont ''au fond ce n'est pas ça le vrai combat'' comme j'ai pu l'entendre, ce qui explique bien des choses?

Un véritable EMSAV POLITIQUE structure rassemblant les diverses formations bretonnes devrait exister depuis très longtemps, les régionales sont dans moins d'un an et nous devrions déjà battre le pavé, ne pas attendre les deux derniers mois.
Facebook, le bouche à oreille et «faire vivre l'idée» ne sont pas suffisant quoi qu'on en dise, plantage encore assuré, je finis par croire que c'est voulu...

Il y a donc selon mon point de vue un véritable emsav politique qui devrait être capable de s'unir automatiquement malgré les divergences (la vrai politique bretonne).
Et il y a ceux qui profitent de la thématique bretonne pour leur carrière, pour ramener des voix aux partis français, pour nous diviser et au final pour nous faire ECHOUER.


Nikolaz Miliner
Dimanche 22 décembre 2024
Nous sommes passés du statut de nain politique à celui de multiples micro-korrigans politiques... Même un Breton ne s'y retrouve pas... Alors la presse de la caaapitaaale, imaginez bien que cela est encore plus obscure à leurs yeux. Il est fort triste que nous Bretons n'arrivons pas et n'arriverons sans doute jamais à l'union sacrée de toutes les tendances politiques dans l'intérêt de notre pays. Et que dire des politiciens français qui s'ennorguillissent d'être Breton mais qui sont à la solde de partis franchouillards. Le porte-feuille français est plus fort que le sentiment national breton.

Jacques
Dimanche 22 décembre 2024
Régionaliste, autonomiste, nationaliste, indépendantiste.... etc...
Cette diversité d'appellation provient surtout de l'histoire récente du mouvement, un mouvement dont la principale difficulté est d'assumer ses positions.

En effet, il y a d'un coté ce que l'on pense (dans sa tête ou dans un cercle fermé) et de l'autre le discours que l'on tient officiellement.

Et c'est surtout vrai avec ceux qui nous bassinent avec les valeurs ''progressistes'' et qui ne savent plus comment se définir tant le ''progressisme'' s'effondre aujourd'hui ne voulant plus rien dire sauf que c'est le ''camp du bien dans lequel il faut être...'' une religion des plus aberrantes mais qui à un certain succès!

Exemple : la majorité des personnes que je connais à l'UDB disent TOUS (en privé) qu'ils sont indépendantistes et nationalistes... soit en clair : Ils affirment être ce que leur parti prétend combattre... (c'était quoi encore la célèbre phrase de Nabila??? ''Non mais allo!!!'')

Plus le système politique de la République s'effondre, plus l'EMSAV devient brouillon, plus il y a des micros partis (même personnellement, je m'y perds), moins les gens discutent entre eux et plus l'autre militant breton est une personne suspect de déviance (fasciste, raciste, sexiste, homophobe, grossophobe, etc...)

Alors que dans les têtes, TOUS pensent pareil : Bretagne indépendante, état breton, lois bretonnes, démocratie bretonne, France et République de retour chez eux!

L'étatisme français et cette déraison (pour rester poli) qu'est le ''progressisme'', on bien travaillé... : même quand l'opposition Républicaine est totalement décrédibilisé, nous sommes capable d'être encore moins crédible...

Nous vivons une époque ou une personne se disant ''sain d'esprit'' est capable de dire ''une chose et son contraire'' avec conviction tout en accusant et suspectant les autres de déviance...

Mais pour le militant breton, ce n'est pas grave et cela sera vite oublié....

Il suffit de voir que l'histoire d'une personne noire tuée en Amérique par un policier (police raciste anti-noir alors que le chef de la police est noir et le gvt local est de gauche depuis plus de 50 ans...), plus un ou deux bobards anti-Trump et anti-Bolsonaro (il y aurait plus de morts par le covid au Brésil et aux USA que dans l'Hexagone...) suffit aux militants bretons progressistes pour oublier sa Bretagne et les 3 mois que nous venons de vivre durant lesquels le recul démocratique a été sans pareil dans l'histoire récente.

Je lis sur les réseaux sociaux les réactions de nombreux militants bretons, qui sous le prétexte de bienpensance anti-raciste véhiculent des messages d'une violence raciste sans précédent... La Bretagne, la Démocratie, les services publiques agonisant, l'oligarchie parisienne omniprésente, les gilets jaunes perdant des yeux... Tout cela devient secondaire...!

(Exemple : une personne qui pour apporter la ''preuve'' de son ''non-raciste'' et de son ''anti-Trumpisme'' expose une petite fille noire/métis habillé en costume breton... On dira que c'est formidable, personnellement je trouve cela affligeant de véhiculer l'image d'une petite fille sur les réseaux sociaux au seul titre qu'elle est habillé en bretonne et qu'elle a la peau noire... Il s'agit d'une autosatisfaction égoïste d'un adulte qui instrumentalise une enfant, voilà le niveau de nombre de militants en Bretagne : égoïsme et autosatisfaction immédiate)

Oui, nous vivons une époque navrante...

Alors, la Bretagne, une force politique bretonne, la démocratie en Bretagne...???!!!
Peut-être quand les Bretons seront à nouveau adulte/citoyen...
Car la démocratie, c'est avant tout une notion de responsabilité individuelle au bénéfice du collectif (le pouvoir du peuple par le peuple et pour le peuple).
Mais ce n'est pas pour demain!
Même si personnellement, je n'ai aucun doute que la logique de l'histoire va dans ce sens!


Pascal Lafargue
Dimanche 22 décembre 2024
A Jacques.
Le chef de la police est noir donc il ne peut pas y avoir de problèmes de racisme au sein de la police américaine, dites-vous. Je crains que les choses de la vie soient un peu plus complexes. Margaret Thatcher a été au pouvoir pendant plus de 10 ans au Royaume-Uni, ce n’est pas pour autant que les droits des femmes y ont progressés…
Aussi, il y a ce paradoxe chez ces Identitaires s’exprimant sur la toile, d’inscrire la sacro-sainte Identité sur l’étendard de leur croisade et dans le même temps de se planquer derrière des pseudos. L’occasion parfaite pour les lâches n’assumant pas leurs opinions nauséabondes de déverser leurs grossières diatribes sur Internet, et même, dans votre cas, de s’amuser sans risque des actions de gros bras usant de “méthodes balistiques”, pour reprendre vos termes dans un autre commentaire. Vous disiez encore ne pas avoir de tabou, mais que vaut cette prétendue audace politique (contre les zimmigrés en l’occurence) quand elle émane d’un anonyme.
Ce sont des sans-noms de la même famille anti-progressiste qui, fut un temps sur des sites d’extrême droite, appelaient à me retrouver pour… me tuer. Je crois donc pouvoir dire que l’on peut se passer de vos cours sur la démocratie.

Mickaël Cohuet
Dimanche 22 décembre 2024
Bon texte.

Quelques remarques toutefois :
_ « (…) le parti politique indépendantiste breton ADSAV, classé extrême droite (…) » : Classé à l’extrême-droite par qui ?
_ « (…) Elle [la tendance politique « identitaire »] est située à l'extrême droite de l'échiquier politique (…) » : Même interrogation. Par qui l’est-elle ? (…) »

N’y a t’il pas quelques question à se poser sur ce formatage idéologique et l’attribution de ces étiquettes en France, lorsqu’une enquête d’opinion effectuée en 2012 montre (sans surprise) que :
« (…) Pour la même présidentielle, deux sondages internes effectués dans des écoles de journalisme – le Centre de formation des journalistes (CFJ) et l’École supérieure de journalisme (ESJ) – donnent à la gauche des scores encore plus larges. À l’ESJ, 87% des étudiants disent voter pour la gauche et l’extrême gauche ; au CFJ, la fameuse fabrique des « petits soldats du journalisme », dont sortent les principaux patrons des grandes rédactions, c’est carrément 100 % ! (…) » 01/07/2012.
Source : Voir le site , 01/07/2012.

Quant à la presse d’État : Argouarch Philippe, « La presse française ou les privilégiés de la Républiques », Voir le site 24/02/12 ; Argouarch Philippe, « Subventions à la presse 2012 révélées », Voir le site 16/11/2013 etc.

_ « (…) un identitaire est une personne plus concernée par l'arrivée de Musulmans en Bretagne que par la francisation de la Bretagne en marche depuis quatre siècles et la disparition progressive de tout ce qui est breton (langues, culture propre, façon de penser propre etc).(…) » : Parce que ces deux préoccupations sont incompatibles ? Parce que la prolifération des adeptes du totalitarisme islamique / l’islam en Bretagne ne constitue pas une menace, au moins aussi grave sinon plus, pour la culture bretonne (« façon de penser propre », mœurs, vision du monde, valeurs etc.) ?

P’tit rappel, le totalitarisme islamique / l’islam, cette idéologie suprématiste criminogène et non amendable en raison du dogme du Coran incréé, prône :
– L’inégalité entre les hommes et les femmes dans le mariage, le divorce, l’héritage, le témoignage, les sanctions et l’emploi, le mariage de filles impubères, et la circoncision masculine et féminine pratiquée sur des enfants.
– L’inégalité entre musulmans et non-musulmans dans le mariage, le divorce, l’héritage, le témoignage, les sanctions et l’emploi.
– La non-reconnaissance de la liberté religieuse, en particulier la liberté de changer de religion.
– L’exhortation à combattre les non-musulmans, à occuper leurs pays, à imposer aux non-musulmans le paiement d’un tribut (jizya) et à tuer ceux qui ne suivent pas les religions monothéistes.
– L’esclavage, la capture des ennemis et l’appropriation de leurs femmes.
– Les sanctions cruelles comme la mise à mort de l’apostat (qui abandonne l’islam), la lapidation de l’adultère, l’amputation des mains du voleur, la crucifixion, la flagellation et la loi du talion (œil pour œil, dent pour dent).
– La destruction des statues, des peintures et des instruments de musique, et l’interdiction des arts.
– La maltraitance des animaux et l’abattage des chiens de compagnie.

Aldeeb Abu-Sahlieh Sami A (résumé fait par), 08/06/2017. Docteur en droit, Professeur des universités. Habilité à diriger des recherches (HDR). Responsable du droit arabe et musulman à l'Institut suisse de droit comparé (1980-2009). Directeur du Centre de droit arabe et musulman. Auteur d’une quarantaine ouvrages dont une traduction française, italienne et anglaise du Coran. Citoyen suisse.

Les Serbes du Kosovo, les Berbères d’Afrique du Nord, les chrétiens du Maghreb, du Levant, d’Iran , Pakistan etc., les Druzes, les Yézidis, les Zoroastriens, les bahaïs, les Kalash du Pakistan, les Hindous et bouddhistes du Bengladesh, de Malaisie et j’en passe, auraient-ils quelques leçons à nous transmettre ?

_ « (…) Les nationalistes bretons sont parfois appelés «identitaires» par la presse parisienne--ce qui est malencontreux car le mot «identitaire» désigne une tendance politique en France et qui n'est pas du tout spécifique à la Bretagne. (…) » : Cependant, à la vitesse ou progresse le bacille corânique en Bretagne, il n’est pas nécessaire d’être devin pour comprendre que dans quelques années la Bretagne sera l’un des fers de lance de la « mouvance identitaire » en Hexagonie…

Voilà mes p’tites remarques « politiquement incorrectes ».

Ça va encore faire jaser…


Bran Ruz
Dimanche 22 décembre 2024
On ne peut être Breton et trouver tous les prétextes pour justifier son racisme à la Dupond-Lajoie.
Être Breton, c'est se souvenir que nous avons été stigmatisés, traités en inférieurs pendant des siècles.
Les pseudo-arguments «anti-coraniques» - en réalité, anti-arabes - ne sont jamais appliqués par leurs défenseurs à Trump, Bolsonaro, Poutine et à tous les apprentis-dictateurs, conservateurs imbéciles qui ne manqueraient pas de mettre en place de véritables dictatures sans la vigilances des citoyens et les remparts institutionnels.
Être Breton, c'est être ouvert au monde et à ses subtilités et refuser l'amalgame, la grossièreté morale et intellectuelle.

Jacques
Dimanche 22 décembre 2024
«la police américaine»

Avant de parler de quelque chose, il faut maîtriser un minimum le sujet... sauf à être progressiste et à considérer que seule sa vision est la réalité...

LA police américaine, ça n'existe PAS!

Les Etats-Unis sont un pays FEDERAL, la police est multiple dans son organisation dans ses périmètres d'action... au point même que c'est très difficile pour des américains de savoir exactement les spécificités d'un état par rapport à un autre...

Et pour l'essentiel la police est LOCALE...

Donc OUI dans la réalité, cela compte de savoir que le patron de la police soit noir et OUI cela compte de savoir que le maire soit un démocrate et qu'il n'y a pas eu à Minneapolis de maire républicain depuis environ 50 ans... (surtout s'il y a des problèmes de racisme et de violence)

Car si dans une ville existe une police raciste avec un maire démocrate dont le chef est noir... C'est donc qu'il y a un problème très sérieux chez les progressistes...

(=>Le problème étant peut-être que la communauté afro-américaine vote de moins en moins démocrate... peut-être qu'ils en ont marre des curés progressistes... et que quelques émeutes ne fond pas de mal aux progressistes/humanistes pour ramener les électeurs...)

Donc parler de police américaine est aussi absurde que de parler de police européenne...
Et il ne faut pas avoir un grand niveau de compétence pour savoir cela!

Le principe de la démocratie (car oui vous avez besoin de précision sur cette notion) c'est l'information et non la propagande...

Que vous fantasmez sur les noirs, les musulmans et ''zimmigrés'', c'est votre problème...
Mais le monde est bien plus intéressant que les fantasmes d'un occidental en conflit avec lui-même...

Reste à savoir pourquoi des occidentaux ont besoin de ce genre de fantasme dans leur vie... car je n'ai pas de connaissance que ce genre d'orientation existe chez les autres êtres humains (j'ai assez voyagé pour savoir que ce type de comportement est purement occidental et je me pose la question du pourquoi cette spécificité).

Et heureusement qu'il y a anonymat car les méthodes des progressistes sont bien trop totalitaires pour permettre autre chose... ce n'est pas pour rien que tout est fait pour traquer les opinions sur internet.

Et quand on parle de méthodes : votre utilisation du terme ''balistique'' totalement hors contexte le démontre. Je n'ai même pas le souvenir de l'avoir utilisé, mais oui, ce mot ne me pose pas de problème... Vous pensez faire peur??? Alors je vous rappelle juste que les pays les plus démocratiques au monde sont ceux dont la population est fortement armée : Norvège, Finlande, Suisse...! Les gens dans ces pays ne tournent pas de l’œil parce qu'ils ont lu le mot ''balistique''...

Je vous laisse donc aux phantasmes qui rythment votre vie...


Pascal Lafargue
Dimanche 22 décembre 2024
Il va falloir informer les rédactions du Monde, du Point, de L’Express, de Marianne ou encore du Parisien qu’ils ne doivent plus utiliser “police américaine” dans leurs articles, parce que Jacques a dit que ça n’existait pas.

P. Argouarch
Dimanche 22 décembre 2024
@Pascal : Effectivement il n'y a pas de «police américaine», si on veut être précis, comme il y a une «police nationale française» et je suis bien placé pour le savoir ayant vécu plus de 20 ans aux Etats-Unis. La seule police fédérale est le FBI. Sur les routes il y a la «Highway patrol» (la police de l'état). Pour les villes il y a des polices municipales armées comme le NYPD (New-York Police department) ou la LAPD (Los-Angeles Police department), elles dépendent uniquement des municipalités et non pas d'un préfet et du ministère comme en France.
Quant à la garde nationale composée de volontaires elle peut être employée en cas de catastrophes, de troubles de l'ordre civile ou d'émeutes mais uniquement sur ordre du gouverneur de l'état. En tant de guerre elle est incorporée à l'armée et dépend de l'exécutif fédéral, du ministère des armées. La presse française ne devrait pas parler de «l'armée» quand il s'agit de la «garde nationale» comme elle l'a fait récemment. Vous pouvez leur écrire aussi sur ce sujet !

Jacques
Dimanche 22 décembre 2024
Merci P.Argouarch,

Le pauvre Pascal vient de découvrir cruellement que les journaux parisiens n'étaient pas une source d'information fiable... J'espère qu'il va se remettre de ce choc émotionnel intense!

Mais en attendant, il peut toujours nous expliquer comment une police dirigée par un noir et obéissant hiérarchiquement à un état-major d'élus démocrates/progressistes depuis environ 50 ans est devenue raciste anti-noir...!

Car les progressistes ont un vrai problème à ce niveau là... au-moins depuis Jules Ferry... Et aujourd'hui, ce qui inquiète c'est que les progressistes européens et donc breton sont quasiment piloté idéologiquement depuis l'outre-atlantique...

Comme le sujet était l'offre politique en Bretagne, j'aimerai que la Bretagne s'épargne de vivre dans le bonheur des luttes et violences racistes, religieuses et sociales qui font le bonheur intellectuel de ces nouveaux curés!

Depuis 15 siècle, la société bretonne est homogène et du fait dispose d'une forte conscience sociétale (on vient d'ailleurs de le remarquer une fois encore avec la réaction positive des citoyens bretons qui se sont pris en main face un gvt français menteur et corrompu... )

Alors pourquoi tout détruire en quelque décennies..?
Où est le ''progrès'', où est le ''bien'' dans la destruction sociétale?


Pascal Lafargue
Dimanche 22 décembre 2024
Une petite erreur de sémantique ne change pas la question, il y a bien un problème de racisme dans la police aux Etats-Unis.

P. Argouarch
Dimanche 22 décembre 2024
j'ai arrêté le débat sur la police américaine car c'est HS

aime jean
Dimanche 22 décembre 2024
2000, et qui avait présenté des candidats en 2008 ne représente plus rien politiquement. Le Parti breton est un parti indépendantiste.
vaste mouvement européen vers le retour aux peuples fondateurs comme l'avait envisagé Yann Fouéré dans son livre L'Europe aux cent drapeaux. Le Parti Breton créé en 2000 est un parti nationaliste de centre droit.

Sauf erreur de ma part, le Parti Breton n'est pas un parti politique de «centre droit »
c'est un parti de rassemblement !!! qui vise l'Indépendance de la Bretagne !!!!


Anti-spam : Combien font 8 multiplié par 1 ?