Le 19 juin, Michel Beaupré, Jonathan Guillaume, Jacky Flippot et Thierry Jamet, des partis Union Démocratique Bretonne, Breizhistance, Parti Breton et Mouvement Bretagne et Progrès annonçaient un accord historique en Loire-Atlantique pour une liste bretonne unique aux élections régionales, et la création d'un site participatif « coopérative politique », .bzh evel just, (voir le site)
Ce 7 juillet, les quatre partis ont présenté leur tête de liste lors d'une conférence de presse. Le choix s'est porté sur Gilles Denigot, ancien élu EELV à Saint-Nazaire et au Conseil général, ancien docker, écologiste et syndicaliste (photo à venir). Cette figure bien connue dans le département, fils de paysans et d'ouvriers, fera une tête de liste incontestée. Son militantisme pour la réunification de la Bretagne est bien connu de tous.
Urgence il y avait de se présenter unis aux élections régionales. Les Bretons, en 44 ou en « Bretagne amputée » (comprendre région administrative Bretagne) se doivent de montrer aux Jacobins qu'ils en ont marre de leurs diktats. En 44, après un long travail de discussions, un accord est parvenu le 19 juin. Les quatre principaux partis bretons : Union Démocratique Bretonne, Breizhistance, Parti Breton et le Mouvement Bretagne et Progrès, ont réussi à faire fi de leurs divergences et à s'unir, dans le but de présenter cette liste commune historique.
Cette liste s'adresse à tous les Bretons de Loire-Atlantique : aux dizaines de milliers de Bretons ayant défilé trois fois de rang en 2014 dans les rues de Nantes, aux 70 % des habitants de ce département affirmant qu'ils sont pour la réunification et, de fait, pour le démantèlement de cette région ahurissante d'incohérence : PDL.
Mais la Réunification n'est pas le seul ciment de cette liste bretonne 100 % pur beurre. Le site participatif de cette liste (voir le site) décline les grands axes communs voulus par tous ses signataires, où éclate une volonté écologique et citoyenne, avec un appel à la mobilisation citoyenne : « Nous entendons mobiliser les citoyennes et citoyens pour la mise en ½uvre de toutes les transitions écologiques nécessaires : énergétiques, industrielles, agricoles, maritimes, dans les modes de transports multimodaux notamment ».
Les élections régionales se déroulant sur des listes au niveau régional, administrativement parlant, Les habitants de Loire-Atlantique ne seront qu'observateurs de ce qui se passe dans le reste de leur pays : la région B4, au travers de la liste d'union Troadec (voir notre article) et (voir notre article). En PDL, ils devront faire des listes départementales dans les quatre autres départements. Ils en profiteront pour mettre le doigt sur l'absurdité de l'actuel découpage territorial : « Nous ne limitons pas notre engagement à la réunification de la Bretagne. Nous entendons faire des propositions et ouvrir le débat démocratique pour les quatre autres départements des Pays de la Loire pour lesquels des solutions pertinentes existent à travers un autre découpage ».
La propagande jacobine bat son plein avec un débat pseudo-démocratique qui ne se résumerait qu'à une passe d'armes parisianno-parisienne entre les « trois principaux partis » (sic), tous anti-Bretons, ils l'ont démontré ou affirmé. Il sera intéressant de regarder à la loupe les résultats effectués par la liste Troadec en B4 d'une part (il annonce rester en course s'il dépassait 10%, chiffre d'une très grande vraisemblance), et en 44 d'autre part. Dans ce département en 2010, la liste menée par Jacky Flippot du Parti Breton, allié avec le Mouvement Bretagne et Progrès de Christian Troadec sous le nom de « Nous te ferons Bretagne », avait réalisé 2,62 % des suffrages exprimés.
La parfaite union des partis, la nouvelle carte régionale vraiment idiote, la prise de conscience de plus en plus forte de leur bretonnitude par la très grande majorité des habitants de Loire-Atlantique et aussi le constat par tous du mépris des partis nationaux-parisiannistes laissent augurer d'un résultat bien supérieur.
■Pour la Bretagne, la Loire-Atlantique et l'union !
Aussi pour la conscience de devoir porter un discours dans les autres départements qui souffrent aussi de ce découpage absurde. Leurs habitants sont par trop manipulés et se voient trop facilement en opposition face à la Bretagne.
Ils doivent entendre que la Bretagne n'a rien contre eux, bien au contraire, mais qu'elle est, géographiquement, humainement et philosophiquement à leurs côtés.
Aux Bretons aussi d'être assez clair là-dessus. Bien que l'urgence pour les particularités bretonnes plus marquées expliquent qu'ils peuvent paraitre égoïstes, ce n'est certainement pas le cas.
Il faut créer une synergie pour espérer une séparation positive. C'est aussi parce que les 4 autres départements ont de formidables atouts qu'ils n'ont pas à avoir peur et doivent comprendre qu'ils s'exprimeront mieux.
Vendée et Maine-et-Loire deviennent des banlieues de Nantes. Ces dynamiques et superbes départements méritent mieux.
Comme Mayenne et Sarthe, mises de côté tout en étant forcées à regarder vers Nantes, alors qu'elles peuvent bénéficier grandement de jouer leurs places de carrefour entre Bretagne, Normandie et région parisienne.
Voir Gilles Denigot à la tête de cette liste est, j'espère, prophétique.
EELV crève du jeu politicien. A ne pas avoir su mettre en avant sa tendance fédéraliste, sa vraie originalité pour une réforme de l'Etat mantrasiser depuis 30 ans sans résultat, car ayant toujours ignoré le problème jacobin dans le discours, elle se tire une balle dans le pied. Stupidité de n'avoir jamais voulu mettre cette facette de leur programme en avant, juste derrière les questions écologiques.
Si la parti doit continuer son effondrement, il faut que plus de ses membres suivent l'exemple de Denigot. Ou au moins comprennent qu'il doit rester indépendant en en finissant avec les alliances jacobines pour choisir celles des peuples ancrés au niveau local.
C'est du bas vers le haut que les changements positifs peuvent avoir lieu. Dans l'autre sens, des décennies démontrent que c'est inutile d'espérer.
Maintenant:
mise en place des comités par BRO,
le financement.
programme simple,
répartition des candidates et candidats par pays.
Pas de consignes préalables selon les résultats.
Maintien au second tour si possible.
Pensez aux effets présidentielle 2017 et entente pour les municipales en 2020.