Charles Belle, peintre reconnu pour ses œuvres souvent monumentales de la nature et François Royet, cinéaste et réalisateur signent ici leur retour à Trévarez eux qui avaient déjà participé à la toute première édition de Regard d’artiste. Ce nouveau projet qui prendra la forme d’un parcours artistique, à la fois sensible, intime et immersif sera déployé aux écuries et au château et fera la part belle aux peintures, photographies et films des deux artistes. À découvrir au Domaine de Trévarez, à partir du 3 avril et jusqu’au 3 octobre.
Sous son enveloppe néogothique, le « château rose » de Trévarez, construit par le politicien James de Kerjégu entre 1893 et 1907, cache les éléments techniques les plus novateurs de l’époque : structure métallique, électricité, chauffage central, téléphone intérieur, ascenseur...
Reconnu Patrimoine du 20e siècle, le domaine est également labellisé Jardin remarquable pour son parc créé à la Belle Époque, dans le « style mélangé » alors caractéristique des jardins français. Ce parc de 85 hectares est reconnu pour ses collections de camélias, d’hortensias et également de rhododendrons labellisées Collection nationale. En 2016, le Domaine de Trévarez a reçu une distinction internationale en devenant Jardin d’excellence pour sa collection de camélias. Bombardé lors de la Seconde Guerre mondiale, le château subit alors d’importants dégâts. Acquis par le Conseil départemental en 1968, puis progressivement restauré, il bénéficie depuis quelques années de la réouverture d’espaces maintenant accessibles à la visite, et mis en valeur par le parcours d’interprétation.
Charles Belle est connu pour ses peintures de la nature dans des formats souvent monumentaux. Il aborde les sujets tantôt avec un réalisme tendre et profond, tantôt dans une gestuelle intense et sensuelle. Le mobile de sa création est une recherche de solutions picturales pour parler de sentiments, de sensations, d’émotions, de l’invisible. Ses œuvres font sentir ce qu’elles ne montrent pas. Son travail se situe dans l’équilibre instable, l’impermanence de la peinture, de la respiration, de la trace.
Depuis plus de 15 ans, François Royet filme Charles Belle au travail dans une proximité exceptionnelle. Accompagner ainsi un artiste au fil des années, dans des défis étranges ou tout simplement dans le quotidien de l’atelier, est une approche originale et profonde de ce que peut représenter l’énergie de la création. Dans ces images, on côtoie les émotions, les doutes, les vertiges d’un artiste. L’image filmée traduit ce qu’est le travail de créateur, elle est une œuvre en soi.
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