Réforme territoriale : quinze régions seraient prévues

Dépêche publié le 4/12/08 8:39 dans La réunification par Philippe Argouarch pour Philippe Argouarch

Au cours de l'émission télévisée C dans l'air de France 5 du mercredi 3 décembre, deux des invités se trouvaient être des membres de la commission Balladur qui prépare la réforme territoriale. Ils ont laissé entendre qu'il préparaient le redécoupage de la France en quinze régions. Le mystère reste complet en ce qui concerne la Bretagne. Deux options sont possibles : une réunification comme souhaitée par la majorité des Bretons des 5 départements y compris ceux de la Loire-Atlantique ou une fusion Bretagne-PDL comme suggérée par de nombreux élus des Pays de la Loire mais qui laisse la plupart des Bretons assez froids, voire hostiles.

Philippe Argouarch


Vos commentaires :
PRIGENT Michel
Samedi 23 novembre 2024
Comme prévisible, les propositions de N.Sarkozy suggérant de rationaliser le fonctionnement des structures de notre enchevètrement territorial ont été accueillies par les «éclats de rire de la bonne quinzaine de présidents de régions réunis, jeudi et vendredi 5 dec. en congrès à Caen...» relate le journal Ouest France. A aucun momment , le moindre embryon de réponse n'a été apporté à la question pertinente de refonder les régions. Et pourtant le lieu de ce congrès tenait du symbole: Caen, «Capitale» de la Basse Normandie que la cohérence voudrait voir s'unifier avec la haute-normandie. Comme d'habitude, on est tombé sur l'affrontement «génétique» politicien Droite/Gauche prétexte favori pour répondre à coté de la question en usant de la «langue de bois» seule langue tolérée par la République avec le Français. Et que je t'agonise Sarkozy de vespes et de quolibets: -"«trop fort !» ironise A.Rousset, Pt PS d'Aquitaine et de l'association des régions.« -»«Ambitions territoriales» du Pt Sakozy«. -»M.Vauzelle Pt de PACA assure que NS «veut la peau des régions.C'est un immense centralisateur...» -«JP Balligand, député PS del'Aisne est virulent:»Sarkozy n'est pas jacobin. C'est un thatchérien, un libéral qui veut détruire les collectivités territorizles...« -Seule répose effleurant la question: »JJ Queyranne (PS, Rhones-Alpes): «Les régions inventent la France de demain». Et tous unanimes pour dénoncer le désengagement financier de l'Etat et vanter leur bonne gestion des budgets régionaux. Bref la corporation des élus locaux se cramponne dans un statu quo intégriste, les réformes ne sauraient les atteindre. Ne reste plus à espérer pour le citoyen qu'une catastrophe géologique ou l'effondrement économique du pays (comme l'URRS) pour espérer une réforme territoriale du genre Nantes en Bretagne. C'est bien Calvi dans «C dans l'air (ARTE)» qui titrait: «Les élus locaux défendent leur fromage». En voilà une autre illustration.

Entre guillemets: source Ouest France.


Yves Millet
Samedi 23 novembre 2024
Je viens d'écouter cette émission 'C dans l'air' (France 5)et un nombre de choses apparaissent dans les différents commentaires dont on peut se féliciter: à la 38ème minute, la reconnaissance du caractère artificiel de certaine région, d'un mauvais découpage (je cite)notamment privé de bases culturelles et historiques (à la fin de l'émission 1h06); en ce qui concerne le redimensionnement des régions au nombre d'une quinzaine, à la 22ème minutes,la Bretagne est citée ainsi que les Pays de Loire qui gagnerait un département, probablement parce qu'elle en perdrait un autre ???; et enfin l'idée qu'il faut sortir du jacobinisme et de la peur des grandes régions(57ème minute) - avec l'exemple du projet de l'Alsace dit très «en avance». En résumé, la constante de l'émission est surtout l'exemple des autres pays européens. Car, et c'est en permanence le non dit de la politique française, il faut dire que toutes ces différentes réformes lancées par Nicolas Sarkosy sont, dans leur majorité, motivées par les exigences européennes de restructuration économique et harmonisation administrative des pays membres (idem pour le Haut débit internet à l'horizon 2012, par exemple). L'horizon, ce sont des régions à échelle européenne. Paris et le projet du grand Paris/Ile de France, répond aux mêmes nécessités. Sur cette base, si la Bretagne sait se mobiliser pour défendre une vision européenne du problème rien ne devrait empêcher la réunification.

Michel Treguer
Samedi 23 novembre 2024
Impossible de savoir à ce jour si les brèves paroles de Nicolas Sarkozy à propos de Nantes et de la Bretagne déboucheront réellement sur un nouveau découpage territorial. Il y a peu, l'UDB sonnait au contraire le tocsin en annonçant la mort des régions. Mais notre espoir d'une réunification est tel qu'il faut nous préparer à ce possible tremblement de terre pour ne pas nous laisser surprendre par des propositions peut-être un peu différentes de nos rêves. Il me paraît important de fuir tout dogmatisme, de ne pas nous enfermer dans des schémas préconçus, dans une politique du « tout ou rien », bref, de garder l'esprit ouvert. Le premier but, c'est bien sûr de ramener Nantes et la Loire-Atlantique en Bretagne. Mais pour autant est-il de reconstituer la Bretagne historique sans admettre la moindre déviation de cette ligne ? Il est vrai que les spécificités et les forces de la Bretagne risqueraient de se diluer dans un « Grand Ouest » sans homogénéité culturelle. Au demeurant, je crois que les Sarthois (Le Mans) ont de leur côté fait savoir qu'ils préféreraient être rattachés à la région Centre. Il me paraît raisonnable de considérer que le Maine-et-Loire et Angers ont davantage vocation à être associés à Tours qu'à Nantes. Mais que se passerait-il si les Mayennais (Laval) deman¬daient par un vote majoritaire à être rattachés à la Bretagne ? A mon avis, il conviendrait de les accueillir et d'agrandir ainsi « les marches » de notre vieux pays rénové. Il ne m'étonnerait pas qu'il existe des arguments historiques pour soutenir cette thèse. Même question à propos de la Vendée, étant bien entendu que la première condition à son éventuel rattachement serait un vote majoritaire des Vendéens, hypothèse qui est loin d'être acquise. Si le rattachement de la Mayenne se révélait une mauvaise idée une fois effectué, il serait toujours possible de le défaire plus tard. Mais il serait catastrophique d'en fait une objection rédhibitoire, de renoncer à Nantes pour ne pas avoir Laval dans le même panier. Plus généralement, j'espère qu'on ne verra pas des militants bretons s'opposer à la réunification au prétexte qu'elle serait proposée par Sarkozy : ce que laisse vaguement redouter le communiqué d'Emgann, et ce que fait craindre plus encore l'attitude passée des élus socialistes (sauf Jack Lang) qui ont voté contre l'inscription des langues régionales dans la Constitution, pour ne pas approuver simpultanément d'autres modifications qui leur déplaisaient. La mention des langues régionales était pourtant loin d'être dérisoire : elle corrigeait un ukase des apôtres de la Terreur de 1793. Et, sans doute, cette occasion ne se serait-elle pas représentée de si tôt si elle avait été manquée. « L'Histoire ne repasse pas les plats. » L'appartenance reconnue des langues régionales au « patrimoine de la Nation » retiendra peut-être le Conseil constitutionnel de repousser trop facilement une loi éventuelle définissant leur statut. Bref, d'abord Nantes et la Loire-Atlantique coûte que coûte ! Que « le reste », s'il y en a un, n'y fasse pas obstacle.

iffig cochevelou
Samedi 23 novembre 2024
je voulais réagir au propos de Michel Treguer : je ne vois pas l'intéret de se torturer l'esprit, sur ce sujet, les projets qui ont été apportés par Bretagne Réunie , entr'autres, sont cohérents et font certainement plus l'unanimité qu'un Grand Ouest, ou a l'intégration de la Mayenne dans l'espace Breton ; de toute façon je ne vois pas trop pourquoi Laval qui se situe a proximativement a la même distance de Rennes, Angers ou Le Mans , ne serait pas intéressé par cette grande région du Val de Loire ? A ce que je sache, les Bretons n'envisagent pas un nouveau «mur de Berlin» entre le Mont Saint Michel et Bourgneuf en Retz !

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