Il est trop tôt pour savoir si la réforme territoriale, qui n'est qu'une carte, et n'a donc rien de concret, aura un début de réalisation, mais elle démontre à quel point notre État, prétendument républicain, est dysfonctionnel.
Les dirigeants écossais, même s'ils ont perdu le référendum, ont su ratisser large en ne disant jamais : « Les Anglais nous oppriment », mais « Westminster is broken » (le gouvernement central implose). Ils viennent d'obtenir 14 milliards de livres d'impôts à gérer et le Parti national écossais devrait remporter un triomphe électoral.
Un vieux slogan de l'UDB énonçait « Paris nous pompe », mais c'est trop autocentré et trop émotionnel. Il faudrait dire : « L'État centralisé est en train d'imploser » et la meilleure preuve en est cette ubuesque charcuterie de territoires qui fait passer les dirigeants parisiens pour des cancres invétérés. À l'étranger, c'est l'incompréhension, sauf chez Poutine et le roi du Maroc et quelques autres autocrates.
Les Alsaciens, morceau de Germanie qui s'était refrancisé sans trop de déchirements, sont brusquement renvoyés avec leur histoire si compliquée dans le néant administratif napoléonien. Un trait de plume sur un coin de table et voilà un ancien État autonome qui avait prouvé sa capacité à s'auto-gouverner à qui on impose de cohabiter avec les heureux et sympathiques riverains de la (haute) Seine. La presse locale, très assimilatrice, est contrainte de traiter la question alsacienne, face aux réseaux sociaux et aux manifestations à répétition (voir notre article).
En Bretagne, le maintien du statu quo ne pouvait avoir cet effet mobilisateur, mais, non content d'avoir vaincu l'État sur l'écotaxe, les Bonnets rouges ont, par un coup stratégique génial, inscrit la réunification dans leurs 11 revendications, le 8 mars dernier, au parc des expositions de Morlaix (voir notre article).
C'est ainsi que la réunification de la Bretagne, dont assez peu de Bretons se souciaient, s'est trouvée médiatisée par la presse parisienne elle-même, forçant la presse régionale à la suivre. Il ne faut pas chercher ailleurs la raison du succès de la manifestation de Bretagne réunie et 44=Breizh, le 19 avril à Nantes, suivie de deux autres encore plus réussies (voir notre article). La non-prise en compte par les députés n'était qu'une péripétie prévisible.
Maintenant que l'État socialiste s'est démasqué en singeant 1790 et son système de départements uniformes destinés à rester dans la main de fer de l'administration centrale, soit, l'opposé de la « libération des énergies » prônée par les Bonnets rouges, une nouvelle ère commence pour les composantes de l'État français auto-suicidaire.
C'est Jean-Jacques Urvoas, député aliéné par son parti en loques (voir notre article), mais fin juriste, qui a rappelé que la République française ne prétend plus être « une », puisqu'elle a du bricoler en catimini un statut d'État baroque pour « les confettis de l'Empire ».
La Kanaky-Nouvelle-Calédonie et la Polynésie française ont un gouvernement et un budget. La Corse a un statut à part et l'État doit baisser pavillon face aux 23% de voix pour les partis indépendantistes. Les élus corses viennent de voter à la quasi-unanimité pour la fusion des 3 collectivités (région + 2 départements).
Le mouvement politique breton ne juge pas de son ressort de proposer des réformes politiques applicables au-delà du péage de la Gravelle ou du château de Clisson, mais, c'est, peut-être, une erreur, car, cela le condamne à un débat sur les institutions régionales qui, c'est prouvé, ne motive pas les gens. Les arguments historiques sont bienvenus, mais, devrait être associés à une vision qui englobe les autres composantes de l'État et les habitants de la Bretagne qui se voient comme non-Bretons.
Contrairement à l'Histoire à la Walt Disney que l'on raconte, il n'y a pas eu une idée nationaliste bretonne qui serait née en 1911 et se serait développée jusqu'à l'apothéose du Parti national breton (PNB) qui aurait failli emporter l'adhésion de la population, si l'infernale administration française ne lui avait coupé les ailes.
C'est la provocation d'Anatole de Monzie, Ministre de l'Instruction publique, qui a déclaré que le breton devait disparaître pour l'unité de la France (1925), qui a favorisé la création du Parti autonomiste breton (PAB), lequel prend soin d'indiquer qu'il n'est pas séparatiste (Déclaration de Châteaulin, 1929 : « l'autonomie ne s'oppose…,nullement,… aux intérêts de l'État français »). Un «comité central des minorités nationales de France » est créé et des liens sont établis avec les autres partis régionalistes, au moment où les partis alsaciens sont persécutés. Le PAB s'effondre, car les séparatistes veulent créer leur propre organisation, tandis que la Ligue fédéraliste de Bretagne, de centre gauche, ne réussit pas à se développer.
Qui peut dire, comment les choses auraient évolué, si l'Allemagne nazie n'avait pas cherché à se venger de la France en attirant vers elle les éléments les plus sectaires des élites bretonnes et françaises ? Sans la pression extérieure, la France aurait pu préparer l'émancipation de ses colonies et donc se réformer intérieurement.
Dans plusieurs régions, la pseudo-réforme territoriale provoque des prises de conscience, surtout en Alsace et en Savoie (voir notre article), mais la défiance entre dirigeants socialistes, ceux de Languedoc-Roussillon et ceux de Midi-Pyrénées, est à suivre.
Il y a là un espace qui s'ouvre pour le mouvement breton : se concerter avec les autres pour que la France se décolonise intérieurement, comme le disait Michel Rocard en 1970 ou que l'Europe s'élargisse de manière interne comme l'on dit aujourd'hui.
Une question majeure : quelle instance bretonne peut engager le dialogue avec les autres régions ? Une évidence : elle ne peut qu'être indépendante de tout parti parlementaire central qui n'envisagerait pas le fédéralisme intérieur.
Christian Rogel
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■L'évolution démographique et politique de la Loire-Atlantique ne me laisse guère optimiste sur une solution «paisible», nous ne convertirons jamais une département ultra-peuplé (comparé aux autres), excentré et démographiquement majoritairement non breton aujourd'hui en fer de lance de la bretonnitude et de l'autonomisme.
J'ai bien peur qu'une ligne fédéraliste française (qui ne sera jamais partagé que par des bretons en fait) nous amène dans le mur et la catastrophe finale qui est une Loirmorique faible, sans identité où la Bretagne ne servira d'alibi qu'à quelques vendeurs de cidre d'Ille-et6vilaine et de Mayenne.
La question institutionnelle est vitale, par contre il faut bien réfléchir à la place qui doit être accordé a B5 dans les revendications. La réunification n'est possible que part une opposition frontale des nantais aux PdlL. Vous verrez qu'il y aura des votes sur le droit d'option dans certains départements, mais pas en Loire-Atlantique.
Les prochaines élections locales sont importantissimes. Il y aura surement grosse défaite du PS en France. Mais si la majorité reste la même en Loire-Atlantique et Région Bretagne dans ce contexte de «réforme» territroiale, ce sera un désavoeu majeur concernant la réunification par exemple.
«se déguiser en fédéralistes français ne rime à rien. Un Parti fédéraliste ne réunira que quelques bretons et alsaciens.»
Ce qui serait au moins autant que la somme des mouvements bretons et alsaciens. Plus quelques Basques, Savoisiens, Vendéens, Normands...
Qu'ont à perdre les mouvements bretons et alsaciens ? Les indépendantistes ? Même pas, ils les soutiendraient. Autant que possible, c'est-à-dire pas grand chose.
«Les bretons et alsaciens sont ceux qui obtiennent le moins d'avancées aujourd'hui et ce sont les plus modérés. Il faut bien y réfléchir.»
Donc, action directe et on laisse de côté les institutions ? Pourquoi pas après tout. Parce qu'il est évident qu'il n'y a que les mouvements autonomistes violents qui sont arrivé à quelque chose.
L'exemple écossais n'est pas valable. L'Ecosse n'est pas en France.
Seuls les exemples français peuvent être appréhender.
Le mouvement breton a déjà payé assez cher de s'être pris pour l'Irlande.
«J'ai bien peur qu'une ligne fédéraliste française (qui ne sera jamais partagé que par des bretons en fait) nous amène dans le mur et la catastrophe finale»
Cela fait pas loin d'une centaine d'années que l'Etat a commencé à construire la base de ce mur. Une ligne fédéraliste serait-elle un accélérateur, un frein vers ce mur ? Bien malin. On peut évidemment faire un fédéralisme avec le GO. Mais cette tendance est inexistante. Vu qu'on est dans le bolide, que reste-t-il comme solution ? A part, encore une fois, le sabotage ? Attendre le mur ? Que la France se retrouve comme la Grèce ou l'Espagne, mais son poids entrainant la chute de l'UE ? Le jacobinisme profitera de la peur engendrée et se renforcera.
«L'évolution démographique et politique de la Loire-Atlantique ne me laisse guère optimiste sur une solution «paisible», nous ne convertirons jamais une département ultra-peuplé (comparé aux autres), excentré et démographiquement majoritairement non breton aujourd'hui en fer de lance de la bretonnitude et de l'autonomisme.»
D'accord.
Mais je constate que pour le fantasme de l'autonomie (en quoi est-ce plus crédible 1/4 de seconde qu'un projet fédéraliste rassembleur ? autonomie, ça fait peur aux Bretons lambdas), l'idée de l'abandon de la Loire-Atlantique est de moins en moins loin. Pour sauver les meubles dans le centre-Bretagne ?
L'Etat français bouge ses pions exactement comme il l'a prévu depuis le début du jeu et le mouvement breton pense pouvoir le battre en restant sur la même stratégie qui l'a acculé ?
Le mouvement breton a besoin d'imagination. Depuis les années 70 ans, qu'a-t-il proposé de nouveau (pour un bien maigre résultat)? La dimension syndicale des Bonnets Rouges ? A part ça, je ne vois pas. Il aurait bien besoin d'une mise à jour.
«La réunification n'est possible que part une opposition frontale des nantais aux PdlL.»
Ou alors à Montpellier.
Une ligue fédéraliste a l'avantage d'aborder un territoire plus large. Le mouvement breton n'a bien que les Alsaciens comme allié dans cette réforme.
Il ne faut oublier non plus les élus locaux. La peur de perdre un capital en changeant le système par de nouveaux codes est prégnante. On ne se débarrasse que difficilement des habitudes confortables. Mais le fédéralisme leur propose concrètement plus de pouvoir. Tentant, non ?
«Les prochaines élections locales sont importantissimes.»
Du vent. Perte de voix du PS au profit de l'UDI-UMP avec une percée du FN. Basta. Rien ne changera. Majorité PS en Bretagne ou UMP en PdL. Ca ne changera rien. D'autant que le mouvement breton aura les mêmes scores insignifiants que d'habitude.
Troadec aux Européennes n'a fait peur à personne. N'a rien lancé qui ressemble à une vague de fond. Parce qu'il est seul dans son bout de Bretagne. Sinon...
Présidentielle.
S'il aurait été bon de préparer le terrain en ayant dès les locales une union fédéraliste, pour se chauffer, elle n'aurait pas changé grand chose dans les urnes.
Mais à la présidentielle...
Régions & Peuples solidaires est la meilleure base pour démarrer. En Bretagne, il faut donc compter sur l'UDB. S'il prend définitivement ses distances avec le PS et EELV, dans une indépendance régionale mais servant une union nationale, il y a de la place. Ah c'est sûr pas grand chose. Mais 5% aux présidentielles serait énorme.
De toute façon, cette idée n'a jamais été tentée et a même toujours été mise de côté au nom d'un romantisme indépendantiste ou, variante à peine plus rationnelle, autonomiste.
Ca se tente.
L'idée autonomiste a à peine connu un soubresaut. Même chez les Bonnets Rouges, qui ont eu effectivement le mérite de poser cette question en plus de la réunification. Mais il ne faut pas se voiler la face et penser que la majorité bretonne lui est irrémédiablement sympathique. Il doit marquer le coup.
Un discours de Bonnets Rouges soutenant l'écotaxe au pays basque et en Alsace, dans le cadre fédéraliste, prendrait un sens.
Troadec et d'autres l'ont bien compris. Leur problème, c'est de s'accrocher au label autonomiste.
Je n'ai rien contre l'autonomie bretonne, au contraire. Mais je ne crois pas une seconde qu'on passera de la situation présente à elle sans étape.
Le fédéralisme a pour lui d'être une fin, mais aussi un moyen.
Tout comme l'autonomisme est souvent vu comme un moyen pour l'indépendance.
Mais la population a trop peur pour se lancer si vite.
La présidentielle doit être l'estrade des revendications bretonnes. Un candidat uniquement breton est inenvisageable. Un candidat national antijacobin peut se faire entendre comme une alternative.
Parce que finalement, quel est le point de tous les candidats aux présidentielles ? Le jacobinisme. Il n'y a bien qu'EELV qui ne l'est pas mais ne s'en soucie jamais, n'en parle jamais dans ses discours.
Encore faut-il ne pas être simplement anti.
Quelle est finalement la seule vraie opposition symétrique au jacobinisme ? Fédéralisme.
Malheureusement, le pouvoir central par son clientélisme et sa main mise sur les opinions françaises, empêchera toujours à la France de devenir un pays moderne fédéral.
La seule voie de salut en Bretagne, comme en Alsace, c'est l'autonomie (pas forcément séparatiste).
D'autant que le moment s'y prête, par l'essoufflement du modèle républicain en place, amenant à un début de désacralisation de l'Une et Indivisible monarchique, qui génère dans les esprits une prise de conscience et de confiance autorisant elle-même l'émergence de schémas alternatifs.
D'abord se constituer une plateforme large avec les organisations volontaires déjà existantes et pourquoi pas : à créer, afin de se ré-approprier une mission politique trop longtemps abandonnée à des instances dirigées d'ailleurs, alors qu'elle est essentielle à la défense, au développement et à l'émancipation de la Bretagne.
Délégation à d'autres par désinformation, naïveté, confiance mal placée, dévalorisation de soi et sur-valorisation de l'autre, par amalgame ou lissage de sa triple appartenance : régionale, nationale et européenne ? Chacun jugera...
En tout cas cette mission de restauration démocratique s'impose, ayant été dénaturée par le fonctionnement bureaucratique et jacobin des grands partis nationaux, qui, à de rares exceptions près, transforment à leur gré les délégués du peuple en godillots serviles, entretenant ainsi une voie inacceptable et périlleuse.
Reconquête de nos instruments de pouvoir et de décision : Reconquista politique bretonne donc, mais aussi : Reconquista démocratique, par le truchement de véritables délégués du peuple qui représenteront effectivement leurs électeurs et non l'appareil lointain de leur Parti.
En se plaçant sur le terrain de la reconquête démocratique, la plateforme bretonne fait d'une pierre deux coups, car elle constitue alors également le fer de lance d'une reconquête démocratique française en général, touchant par là non seulement les régions périphériques, mais aussi les régions culturellement franciennes qui, même si elles n'ont pas à défendre une culture menacée puisque majoritaire, ne sont pas forcément gâtées non plus sur les autres plans par le système actuel.
Il faudra évidemment passer l'écueil de la coupure par le milieu surexploitée politiquement en France et notamment en Ve République. Comment ? Je ne saurais trop le dire dans le détail n'étant pas politique. Mais l'équation se pose ainsi : d'une part, la Bretagne, région traditionnellement modérée et de l'autre le clivage binaire gauche/droite français qui exacerbe l'opposition de deux groupes antagonistes, figurant pour certains le Bien et le Mal et inversement, alors qu'ils rassemblent bel et bien, chacun de leur côté, des démocrates et des partisans de régimes autoritaires...
C'est le résultat du régionalo-fédéralisme légaliste malheureusement. Ceci dit ne soyons pas non plus maso, il n'y a aucun exemple/modèle en terme de résultat pour la Bretagne en République française continentale, hormis la Corse (qui a un certain éloignement géographique).
«Ce qui serait au moins autant que la somme des mouvements bretons et alsaciens. Plus quelques Basques, Savoisiens, Vendéens, Normands...«
Chacun poursuit des objectifs distincts, parfois divergents avec des sensibilités différentes (droite/gauche). Là clairement 1+1 ne sera pas égal à 2. Un élément essentiel en revanche = la dilution des votes. On peut ajouter des voix bretonnes et alsaciennes, au final ce qui compte c'est le % dans la masse totale. Les nationalistes corses s'en foutent des compétences de la Normandie qui plus est.
Le problème c'est 1/ Il y a très régulièrement 0 liste autonomiste (je prends ce terme pour synthétiser) aux élections locales bretonnes. 2/ Il y a trop de Partis en Bretagne. 3/Les Partis bretons sont très régulièrement associés à des Partis parisiens.
Après il y a des problèmes de fond = recul de l'identité bretonne objective (langue, ancrage territorial familial, renouvellement des générations) / Non visibilité médiatique
»Donc, action directe et on laisse de côté les institutions ? Pourquoi pas après tout. Parce qu'il est évident qu'il n'y a que les mouvements autonomistes violents qui sont arrivé à quelque chose.
L'exemple écossais n'est pas valable. L'Ecosse n'est pas en France.
Seuls les exemples français peuvent être appréhender.
Le mouvement breton a déjà payé assez cher de s'être pris pour l'Irlande.«
Je n'ai jamais dit de laisser de côté l'aspect institutionnel ? Bien au contraire ! Par contre résumer l'aspect institutionnel à la réunification est un immense piège sur lequel compte nos adversaires. Tout le monde a dans l'idée que nous devons obtenir B5 avant de passer à autre chose. C'est omniprésent, c'est une erreur, en plus à mon avis ça ne favorise pas du tout la réunification !!
Par ailleurs historiquement la Bretagne se rapproche beaucoup plus du Berry ou du Larzac que de l'Irlande en terme de degré de contestation...l'expérience irlandaise ou corse n'a jamais existé en Bretagne.
L'Ecosse étant reconnue de facto comme une Nation, la comparaison est difficile.
Le vote indépendantiste a bondi avec l'autonomie écossaise et les revenus de la Mer du Nord. En Région Bretagne, les élus ont 3 kopecks de budget et les utilisent pour des projets hors-sol (Aéroport NDDL) dont les retombées (indirectes) ne peuvent qu'être qu'extrêmement limitées pour B4. Cela relève du sabotage et c'est profondément inégalitaire ! Mais comme le mouvement breton est pro B5, personne n'ose le dire.
«Bien malin. On peut évidemment faire un fédéralisme avec le GO. Mais cette tendance est inexistante. Vu qu'on est dans le bolide, que reste-t-il comme solution ? A part, encore une fois, le sabotage ? Attendre le mur ? Que la France se retrouve comme la Grèce ou l'Espagne, mais son poids entrainant la chute de l'UE ? Le jacobinisme profitera de la peur engendrée et se renforcera.»
En Bretagne on est pas assez opportuniste/rationnel. Par exemple NDDL. Rien que financement de cet Aéroport est un problème. Il faudrait insister sur cette question. Le CR B4 (qui à PIB constant, le finance + que le CR Pays-de-la-Loire !!) relève d'un détournement de l'argent des habitants de la Région Bretagne pour financer les projets de la région voisine. Dans quelle autre région voit-on cela ? On a des Yanoukovich en puissance au CR.
«Mais je constate que pour le fantasme de l'autonomie (en quoi est-ce plus crédible 1/4 de seconde qu'un projet fédéraliste rassembleur ? autonomie, ça fait peur aux Bretons lambdas), l'idée de l'abandon de la Loire-Atlantique est de moins en moins loin. Pour sauver les meubles dans le centre-Bretagne ?
L'Etat français bouge ses pions exactement comme il l'a prévu depuis le début du jeu et le mouvement breton pense pouvoir le battre en restant sur la même stratégie qui l'a acculé ?»
Le but de l'Etat est la disparition de la Bretagne, de sa langue, le renforcement de sa dépendance en term d'infrastructures et redistribution, via le Grand-Ouest, c'est clair et net. Il a tous les leviers et des élus soumis pour la grande majorité. La première chose c'est consolider ce que nous avons et obtenir des avancées significatives là où il n'y a rien.Cela me parait rationnel.
Quant aux moyens, il me semble que jusqu'ici les bretons ont été extrêmement légalistes...quand je vois un élu «régionaliste» quémander devant 10 députés venus de tous horizons que le CR Pays-de-la-Loire puissent refuser la réunification à un seuil de 50 % des voix et non plus de 40 %, je me dis qu'on a touché le fond et accepté l'invraisemblable ! On discute quasiment du mode d'éxécution là sans s'interroger sur la légitimité du bourreau !
«La réunification n'est possible que part une opposition frontale des nantais aux PdlL.»
Ou alors à Montpellier.
Une ligue fédéraliste a l'avantage d'aborder un territoire plus large.«
Les écossais ne sont pas perdus dans un projet fédéraliste britannique. Par contre leurs avancées bénéficient aux autres. Idem en Espagne, l'Andalousie n'aurait jamais eu autant d'autonomie sans l'indépendantisme catalan et basque.
»Le mouvement breton n'a bien que les Alsaciens comme allié dans cette réforme.«
Non, même pas !! Lisez les commentaires alsaciens un peu partout. Le but c'est déjà de convaincre les bretons.
»Du vent. Perte de voix du PS au profit de l'UDI-UMP avec une percée du FN. Basta. Rien ne changera. Majorité PS en Bretagne ou UMP en PdL. Ca ne changera rien. D'autant que le mouvement breton aura les mêmes scores insignifiants que d'habitude.«
Je ne prétends pas que l'UMP ou une autre opposition va réunifier la Bretagne, là je parle de salubrité politique par rapport à cette réforme territoriale. Les Députés n'ont jamais eu mandat pour faire disparaitre la Bretagne ou maintenir sa partition. Nombre d'entre eux ont jusqu'à été faire le contraire de leurs précédents engagements. La sanction doit exister.
Faire passer de 21 à 13 régions en faisant fi de la réunification bretonne est un affront total. Si les bretons votent PS en 2015, c'est que la question de la réunification et l'intérêt de la Bretagne leur est totalement étranger et il n'y a rien à espérer électoralement dans le futur !!
»Troadec aux Européennes n'a fait peur à personne. N'a rien lancé qui ressemble à une vague de fond. Parce qu'il est seul dans son bout de Bretagne. Sinon...
Présidentielle.«
Pour beaucoup de français, Troadec a contribué à maintenir la Région Bretagne même si c'est sans doute faux. Troadec a appelé à voter Hollande en 2012.
»Régions & Peuples solidaires est la meilleure base pour démarrer. En Bretagne, il faut donc compter sur l'UDB. S'il prend définitivement ses distances avec le PS et EELV, dans une indépendance régionale mais servant une union nationale, il y a de la place. Ah c'est sûr pas grand chose. Mais 5% aux présidentielles serait énorme."
Malheureusment cela revient à faire de nos questions un enjeu français, donc à légitimer le vote pour des Partis parisiens qui peuvent facilement faire de la récup' (EELV, le FN via les thématiques identitaires etc). Le fédéralisme n'est pas un sujet palpable qui capte l'électorat. Le fédéralisme (ou modèle s'en approchant) n'est jamais arrivé dans un pays vie des listes fédéralistes mais en raison de revendications nationales de peuples minoritaires
Oui, le discours de «L'État centralisé est en train d'imploser» me semble être une bonne approche. A condition, que les Bretons ne retournent pas dans le fantasme de la frustration qui veut que «Plus Français que les Français... les Bretons! Nous allons sauvez la France...!»
Par contre, je doute qu'il y existe des recettes miracles. Le vrai problème des Bretons, c'est qu'ils ne sont PAS français et de fait passe leur temps à prouver qu'ils le sont... pour ne pas être catalogué d'extrémisme!
Je viens de lire le livre «Bretagne, les question qui dérangent...!» Je suis très déçu!
Des questions sont posées OUI, mais je trouve que les réponses sont autant de circonlocutions qui montrent surtout l'impossibilité du mouvement breton de d'évoquer certains sujets. Visiblement, on ne sait pas dire les choses simplement comme elles doivent être dites! Les auteurs de ce livre sont pourtant de qualité, ce qui rend la chose malheureusement encore plus démonstrative.
Cela rejoint ma dernière déception sur le «Livre bleu de la Bretagne», ou l'auteur (M. Melennec) évoque certes qualitativement la partie légale de la période de la perte d'indépendance, mais bâcle le reste du livre et s'énervant comme pas possible contre l'Etat Français au point de (mon avis) discrédité son discours. Le personnage étant pourtant sérieux, mais tous les lecteurs ne sont pas sensé le savoir pour lui pardonner cet écart...!
Je pense que l'ensemble du mouvement breton ne croit pas au succès, je présents même l'existence d'une sorte de fierté à être les «Derniers des Mohicans...!», ce qui quelque part colle parfaitement au projet français pour la Bretagne!
Sauf qu'à mon avis, la Bretagne se fiche de l'aspect «Derniers des Mohicans»... elle préférerait de loin vivre en conquérants du 21ème siècle, comme nos marins vivaient en conquérants du 15ème siècle en découvrant et en navigant en Amérique avant la date officielle!
Pour cela, à mon avis, il faut comme sur la couverture du livre «Bretagne, les questions qui dérangent...» briser les chaînes et ne plus se soucier de la France et de son système infantilisant qui est en train d'imploser! Se concentre sur notre travail, pour construire notre avenir!
Donc, je suis en phase avec la couverture du livre plus qu'avec le ton de son contenu...
Espérons qu'en 2015, le mouvement breton s'empirera plus du message mis en image par cette couverture!!!
Les Occitans ne sont pas décendu dans la rue pour s'opposer à la réforme territoriale, ils n'ont aucun raison de manifester leur mécontentement (quel mécontentement ?) par leur vote.
Bref, Christian Rogel, vous semblez appeler de vos voeux ce qui existe déjà, et vous semblez réver d'une france fédérale dont les français ne présentent pas le plus petit manifeste de désir.
Seuls ceux qui SAVENT se battre pour eux-mêmes peuvent aboutir à quelque chose.
En soi peu importe qu'on vise au départ le «fédéralisme» ou l'indépendance, ce qui compte c'est de le vouloir vraiment et de SAVOIR s'en donner les moyens.
On lit beaucoup qu'il faut réunir les forces (les partis)! Mais pour l'instant, la seule chose qu'on ait à réunir ce sont les faiblesses.
Un parti fort et convaincu vaut mieux que dix partis faibles qui s'assemblent sur la pointe des pieds.
Un parti comme l'udb est plus un problème qu'une solution.
Intéressant en effet, puisqu'il nous rappelle (ou dans mon cas : nous apprend) que la France a ratifié en 2007 la «Charte Européenne de l'Autonomie Locale».
Celle-ci stipule que «Pour toute modification des limites territoriales locales, les collectivités locales doivent être consultées préalablement, éventuellement par voie de référendum».
Il nous est bien précisé par un juriste compétent, que le Droit européen a force de loi sur la Constitution des Etats membres, la France donc pour Alsace et Bretagne.
On y voit au passage que le mot «autonomie», piégé chez nous, n'est nullement infamant en Europe.
Mais plus utilement, le terme «local» recouvre plusieurs niveaux, incluant sans problème le niveau régional.
Naturellement, même si le découpage charcutier que nous venons de subir à nouveau a été le fait du Prince, un vote démocratique a eu lieu, nos «représentants» ont pu s'exprimer, mettant largement le pouvoir c'est à craindre, à l'abri des critiques et des recours.
L'effacement de l'Alsace, particulièrement brutal, pourrait être cependant «signalé» au Conseil de l'Europe. Sans doute aussi notre mutilation territoriale.
C'est mieux que rien, mais pour ne parler que de la Bretagne : qui le fera parmi nos représentants élus ? Le Président du Conseil régional ? Allez quoi : une simple bafouille... Houla non : me faire taper sur le doigts !... Son opposition ? Vous rigolez, à part quelques personnalités, ils sont d'accord...
Ce serait pourtant leur rôle !
Ah c'est sûr, on n'est pas comme en Ecosse avec un SNP décisif à chaque vote.
Et c'est pourquoi, même si je me répète ou si j'enfonce des portes ouvertes, après le dernier camouflet anti-démocratique du vote-godillot de nos pseudo délégués, le problème de notre représentativité reste de mon point de vue la pierre d'achoppement de toute ré-appropriation, de toute reconstruction sur des bases démocratiques saines et normales.
Ce que je ne comprends pas très bien avec l'argumentation de Vallini c'est que les Régions ont été inscrites récemment dans la Constitution, et que toutes les lois prévoient des consultations des collectivités concernées par ce type de fusions, or en l'espèce il n'y en a pas eu.
Comment peut-on à la fois marier des Régions même pas limitrophes sans les consulter, et (exactement) dans le même temps créer tout un tas de dispositifs consultatifs sur le droit d'option comme le vote au 3/5èmes du Département concerné, de la Région de départ et de la Région d'accueil.
Dans les deux cas ils s'agit de modifier les périmètres régionaux, de créer des régions nouvelles, on a une dissymétrie législative qui ne tient pas la route.
Merci pour ce rappel nécessaire.
Toutefois le haut magistrat interrogé par Unser Land considère qu'un étudiant en droit qui formulerait le raisonnement de Vallini aurait un zéro pointé.
Cela n'a rien d'étonnant puisque Vallini a été nommé à ce poste par le gouvernement, non pour satisfaire les Alsaciens ou autres Bretons, non pour réparer une injustice historique ou une situation de droit contestable, mais bien pour faire passer le nouveau découpage mordicus, contre vents et marées et par tous les moyens juridiques à sa disposition.
Le recours au Conseil Constitutionnel par l'opposition est également évoqué dans l'article par ce même magistrat. Et ce n'est apparemment pas gagné !
C'est bien le moins d'ailleurs pour une opposition, mais dans le genre, on a bien vu Le Drian à Nantes en tête de la manifestation de 2008 pour la Réunification et pourtant la suite a prouvé qu'il s'agissait surtout de se servir de la revendication bretonne pour ébranler le pouvoir sarkozien en place à l'époque. Souhaitons sans trop y croire que ce soit différent pour nos amis Alsaciens.
Reste le Conseil d'Etat, et ce n'est pas gagné non plus : voir le même article.
Difficile de faire une république fédérale en l'état, avec de grands partis qui retiennent le jacobinisme de toutes leurs forces, avec le millefeuille, ses baronnies, ses cumuls, son clientélisme et tous ses avantages, sous couvert d'une régionalisation en trompe-l'oeil, car tenue en laisse. Et en plus le FN, nouveau venu dans la cour des presque grands, en rajoute une couche dans la resucée d'un Etat-Nation modèle IIe République.
Néanmoins les partis, même les grands, sont une chose et les citoyens en sont une autre, bien souvent différente, et beaucoup moins attachée au centralisme qu'on ne pense, à condition de ne pas la désinformer et de ne lui présenter la Jacobine et pyramidale comme seul modèle halal.
Mais ces partis, qui sont des clergés de militants et d'élus, représentent en fait combien ?
Tenez : le PS actuellement 60 000 personnes à jour de cotisation. L'UMP représenterait le double ou un peu plus. Ajoutez-y même leurs clientèles. Mais sur 65 millions de Français, cela ne fait plus lourd à partir du moment où on ne rencontre plus qu'imparfaitement la confiance du peuple...
Je ne pense pas qu'une liste faisant 2-3 % aux Présidentielles apportera grand chose. Mais je n'ai dans l'absolu rien contre. A vrai dire on parle de 2 choses différentes : une candidat fédéraliste français aux Présidentielles françaises et des listes autonomistes/nationalistes bretonnes en Bretagne. Les 2 n'ont rien à voir !
Région et Peuple solidaires est un groupement un peu bizarre, où par exemple l'UDB peut décider qu'un Parti breton autre ne peut en faire partie !?
Il me semble quand même que Les Verts incarnent en partie votre vision des choses. Le hic c'est qu'ils donnent des consignes de vote au 2ème...toujours le même problème.
Seulement justement le but est de sortir de cette réalité franco-française.
Pour faire parler à Paris, il ne suffit pas de manifester pacifiquement ou de se présenter à des élections aux modes de scrutins de moins en moins démocratiques. Et surtout «faire parler de soi à Paris» n'amène à pas grand chose car intrinsèquement nos revendications ne sont pas suivies à Paris. Elles sont combattues. Ecouter la harpe ou réclamer la fin de l'écotaxe n'ont rien à voir avec la réunification politique, les pouvoirs politiques, l'enseignement en breton etc...
La politique ne consiste pas à tenir compte de la réalité, la politique consiste à partir de ce qu'est la réalité actuelle, soit pour la maintenir telle quelle, soit pour la changer.
L'idéologie française vise à maintenir le statut quo : une Bretagne sans pouvoir financier ni législatif, ni d'aucune autre sorte, dont une Bretagne sous régime colonial.
Le but de l'Emsav est, ou devrait être, de mettre fin à ce régime colonial. Et donc de donner à la Bretagne tous les leviers du pouvoir, TOUS ! C'est à dire de permettre à la Bretagne d'être entièrement libre de ses choix, politique, diplomatique, économique, culturel, sociétaux.
Est-ce un projet trop ambitieux ? Pour ceux qui ont de faibles ambitions, oui. Pour ceux qui ont de grandes ambitions, non.
La Bretagne est à la base une nation distincte de la france, c'est la réalité historique, mais une réalité ignorée par la quasi totalité des Bretons. Pourquoi l'ignorent-ils ? Parce que l'école et le système médiatique oblitèrent cette réalité.
Si les Bretons ignorent leur propre histoire, comment peuvent-ils être réellement eux-mêmes ? On ne peut savoir qui on est si on ne sait pas d'où on vient. e les Bretons ne le savent pas.
Donc, l'opinion actuelle des Bretons sur eux-mêmes est une opinion biaisée, contruite par l'Etat français et les élites françaises, et non par les Bretons eux-mêmes.
Tout progrès dans les choix politiques des Bretons ne pourra se faire que s'ils changent l'opinion qu'ils ont d'eux-mêmes, s'ils apprennent qui ils sont, d'où ils viennent.
Oui en effet, pas facile de vous suivre.
Votre post n'est qu'une répétition que cette même soupe intellectuelle que l'on nous sert : Les Bretons n'existent que sous l'identité de Français! Et cela, sous font d'ouverture sur le monde, et dans votre cas de fédéralisme universel!
Contrairement à ce que vous dites, les Bretons dans leur majorité (plus de 50% selon les sondages) se disent AUTANT français que breton et à niveau égal...
Hors, affirmer une égalité «un double identité» dans un système qui ne reconnait «QUE» l'identité française (au travers d'un amalgame entre nationalité et citoyenneté) c'est déjà faire preuve justement d'une volonté de ne PAS accepter la norme officielle imposée...!
D'ailleurs, M. WALLS (1er Ministre) la très clairement rappeler aux Alsaciens : «En France, il n'y a que le peuple français, il n'y a pas de peuple alsacien...!»
Donc, parler de double identité n'est pas compatible du Projet France!
De fait, les Bretons dans leur majorité N'ACCEPTE PAS l'identité française telle l'Etat veut la leur imposer!
Tout citoyen du monde connaissant un minimum les définitions internationales vous dirait que c'est normal, car les Bretons sont de NATIONNALITE Bretonne et pour l'instant de CITOYENNETE Française (ce qui répond à votre problématique sur les Impôts).
Citoyenneté qui leur a été imposé, et je vous mets au défi de me prouver le contraire!
Hors, c'est aux Bretons de décider de conserver ou pas leur citoyenneté de Français, mais le choix ne leur est pas donné comme le prouve la récente Réforme Territoriale...!
Affirmer que l'on ait Breton avant d'être Français ou même à égalité, c'est prendre le risque de se faire IMMEDIATEMENT reprendre verbalement.
Combien de fois, ai-je entendu un Breton dire : «Je suis AUSSI Français que Breton»... et voir un français le reprendre pour le dire : «NON, tu dois être Français avant d'être Breton... c'est inacceptable ce que tu dis!»
J'ai un ami qui lors d'une émission de TV a évoqué d'être Breton quand on le présentait comme français.
Le Journaliste l'a repris immédiatement : «Mais vous êtes Français avant d'être Breton». Et énervé par cette remarque cinglante, il a répondu : «Non, je suis Breton et après je suis Français...»
A la fin de l'émission, il s'est fait littéralement insulté par les journalistes pour avoir dit cela en direct!
Mais, plus intéressant, j'ai eu également ce type de réaction concernant des amis européens vivant en France, où d'autres amis Français voulaient absolument qu'ils se disent plus Français que leur identité d'origine car vivant en France!!!!
Et ces amis français choqués de s'entendre dire : «Non, je ne souhaite PAS prendre la citoyenneté française (nationalité dans le vocabulaire républicain) car même si je vis en France, que j'aime la France, je ne suis PAS français!!!»
Donc, NON Monsieur, l'identité Française n'est pas indispensable, et 5 milliards de personnes sur la planète vive très bien sans être français!
Et si les autres peuples de l'Hexagone veulent redresser la situation économique de ce territoire, OUI, la FRANCE est avant tout un FREIN....
Et OUI, les Bretons savent travailler avec les autres peuples sans devoir passer obligatoirement par PARIS!
Cela passe par un fédéralisme des provinces traditionnelles dont on aura détaché les métropoles à qui la mondialisation semble si bien réussir. Elles auront pour tâche de restaurer un économie locale qui permettra à chaque Français de passer sa vie entière dans sa petite patrie, sans être contraint de monter à Paris à l'âge où l'on est susceptible de fonder une famille. Ainsi, la fonction publique devra être restructurée pour mettre fin à la mobilité des fonctionnaires. Enfin, ces provinces auront pour devoir idéologique de restaurer un patriotisme local vigoureux et allié à l'amour de l'ancienne France.
Moi je reste ébahi devant l'aveuglement des fédéralistes «français», car le fédéralisme n'est soutenu ni par les élites «françaises», ni par le «peuple» «français», ce n'est même pas un sujet de débat, personne n'en parle nulle part. Aucun parti politique français un tant soit peu connu ne propose le fédéralisme, hormis EELV, avec on sait quels résultats (sans conviction et bien après l'écologie) !
Toute énergie employée à essayer de faire naître un fédéralime «français» est de l'énergie perdue.
La réforme territoriale a montré très clairement où étaient les forces de résistance, sana surprise : Corse, Alsace, Bretagne, Savoie, Pays Basque.
S'il y avait une ébauce de mouvement fédéraliste en france, il aurait dû se manifester durant la réforme territoriale, or on a rien vu.
J'ai parlé ailleurs de plate-forme politique commune, on pourrait aussi parler d'un «front»également commun, si le mot n'était déjà diversement investi aux extrêmes par gauche et droite françaises.
Dans une telle configuration visant la reconquête de nos droits fondamentaux, il s'agit bien sûr modestement de processus de l'escalier et non de Grand Soir suivi d'Alice au Pays des Merveilles, et si chacun est en droit de conserver ses idéaux politiques, il ne pourra pas d'emblée envisager de les imposer totalement aux autres.
Autonomie/Home-Rule perso pour les uns, fédéralisme à l'échelle républicaine pour les autres, fédéralisme idéologique ou philosophique pour ceux-ci, indépendance même pour ceux-là : c'est une palette d'options qui méritent toutes d'exister, qui ont toutes des arguments dans leurs bagages et qui éclairent toutes le débat sous un angle différent.
On pense à la définition de l'éléphant demandée à cinq aveugles HIndous qui palpent l'animal à un endroit différent : l'un la trompe, l'autre l'oreille, l'autre la patte, l'autre le ventre et le dernier la queue.
On imagine la variété des réponses... Deux solutions ensuite : on se tape dessus pour imposer ses certitudes ou on admet que chacun a sa perception partielle de l'animal.
La finalité des uns n'est pas forcément celle des autres, mais en attendant, il s'agit de s'associer avec pragmatisme sur des objectifs communs et ceux-ci ne manquent pas : Enseignement de l'Histoire, Co-officialité des langues, Réunification territoriale et Dévolution de pouvoirs décisionnels larges à un nouveau Parlement de Bretagne..
Personnellement, l'ayant observé sur le terrain, le modèle espagnol ne me déplairait pas, mais comme chacun sait, il y en a d'autres. Cependant l'Espagne possède une problématique ethno-culturelle voisine de la nôtre (pas l'Allemagne par exemple) qu'elle a respectée, elle, après s'être débarrassée d'un centralisme dictatorial autrement plus pesant que notre jacobinisme républicain. Chaque Région y négocie sa distance avec le pouvoir central, celle-ci étant différente pour la Castille et Madrid, la Catalogne, la Galice ou l'Euzkadi.
Et justement, à propos : le Pays Basque prélève lui-même les impôts sur son territoire et en redistribue de l'ordre de 10% à l'Etat Central pour ses tâches régaliennes et ses frais divers. On imagine l'inversion du système que cela génère ! Sacré coup de pied dans le millefeuille, car qui a les cartes en main sinon celui qui tient le porte-monnaie ? Transféré chez nous : comment va vivre Paris, c'est l'angoisse ! Qui donc se fait soudain plus arrangeant, voire obséquieux : ce ne sont plus les notables provinciaux, caïds de l'ancien système...
Il y a aussi une évolution à faire pour sortir des schémas politiciens hexagonaux sectaires qui aboutissent chez nous à ce que par exemple l'UDB refuse au Parti Breton sa participation à un organisme européen (dont je n'ai plus le nom en tête), ce qui est évidemment tout bénéfice pour le combat commun et sacrément prémonitoire en matière d'alliances. Et bien plus grave encore : la prédominance des grands partis nationaux qui coupent de fait le mouvement d'émancipation en deux. Diviser pour régner...
En tout cas, dans cette phase, les parcours des uns et des autres ne sont pas antinomiques, ils peuvent même très bien être complémentaires, s'ils savent se réunir pour les grandes occasions sur des choix électoraux de terrain.
Alors après, mettons le statut de la Catalogne ou du Pays basque obtenu, on a la tête largement hors de l'eau. On peut éventuellement alors faire comme les grands, comme le Québec ou l'Ecosse et demander un vote d'autodétermination. En se rappelant toutefois que l'indépendance dans le cadre européen n'est plus exactement la farouche césure des indépendances d'autrefois.
Mais là, c'est déjà Perrette et son pot au lait. On n'y est pas encore...
Bon courage les petits , c'est un travail en plus pour Hercules . Je prefere nettoyer les ecuries d'Augeas.
De plus en plus , je pense que LEDRIAN a raison : Reunification dans 40 ans ????? ..... et dans 40 ans ce sont les gens de LA , qui voudront rester PDL.
Alors aux prochaines elections LEPEN ou PS of course .
Troadec,oui, avec les autres organisations bretonnes;Il faut des «goules» avec des «tripes»et qui démontrent sur le terrain leur engagement pour une
Bretagne du 21 ème siècle
Les discours ,les textes,de congrès,d'AG,on en a marre,il faut s'UNIR.L'UDB en 1983 s«est éloignée de son combat breton-sans le PS ,pourtant prévu en 1977.
Soyons nous même :Bretons,de gauche,du centre,de l'écologie,d'ailleurs,en tolérance et en humanisme
Arrêtons de faire des calculs de petits notables.
Les confettis politiques bretons doivent s'unir sur une plate forme.
Celle des Bonnets rouges est une bonne base.
Désolé,mais aux élections »départementales 2015« combien de candidats bretons encore divisés!
A quand donc un rassemblement politique associatif et des »forces bretonnes" en 2015?