En 1983, il y avait 4 cotisants pour 1 retraité et l’espérance de vie était de 72 ans, soit 12 ans de retraite en moyenne. Aujourd’hui l’espérance de vie est de 84 ans, ce qui fait 22 ans de retraite. Et il n’y a plus que 1,7 cotisant par retraité. En 36 ans, la durée de retraite a été augmentée de 83 % et le pourcentage de ceux qui cotisent réduit de 57 %.
La part du PIB consacrée aux retraites est de 13,8 % (sous Mitterrand le ratio était d’environ 7 %), mais au prix d’une surcharge accrue pour nos entreprises. Malgré les gains de productivité, la situation n’est pas tenable.
Partant de ce constat, le Parti Breton pense que le système des retraites doit être refondu sur des bases égalitaires, mais en respectant la responsabilité de chacun dans ses choix de carrière. Il pose donc les principes suivants :
Le système de retraite ne doit pas être uniforme, donc sans liberté et sans choix,
Ce système ne sera pas géré par l’Etat sensé être le seul garant de l’égalité et de la solidarité (avec l’efficacité qu’on lui connait),
Ce système de retraite reposera sur trois piliers :
1. L’assurance-vieillesse et survivants (AVS) et l’assurance-invalidité (AI) constituent le premier pilier permettant de garantir à tous un minimum vital de retraite comme d’invalidité.
2. Le deuxième pilier est la prévoyance professionnelle, financée de manière paritaire par les salariés et les employeurs,
3. Les salariés les plus aisés pourront souscrire à un troisième pilier, facultatif et comblant les lacunes du deuxième pilier par un capital supplémentaire.
Le Parti Breton fait les propositions suivantes :
Une harmonisation des systèmes de retraite pour aller progressivement, et dans la concertation, vers un système unique avec une seule Caisse générale de retraite, gérée de manière réellement indépendante.
Avec l’augmentation de la durée des études, il est nécessaire de mettre en place pour les jeunes un rachat de trimestres abordables au moment de la retraite
- La pénibilité sera décorrélée d’accord d’entreprise ou de branche qui traite le comptable comme l’agent qui travaille dehors en hiver ou de nuit. Sur ce sujet, nous ne voulons pas tomber dans la démagogie du système français qui avance un principe sans le définir, qui accorde au cas par cas en fonction des pressions, et qui ne le fait pas évoluer en fonction des évolutions technologiques.
- Pour les plus fragiles ou de santé précaire, le bénéfice d'une complète solidarité
La possibilité de travailler plus longtemps pour les personnes qui le souhaitent, sans limite d’âge,
Une refonte des systèmes de retraite complémentaires afin d’en assurer la pérennité, avec notamment la généralisation d’une part de capitalisation permettant de responsabiliser chaque génération sur sa propre retraite.
Sébastien Girard
Porte-Parole du Parti Breton
■A ce sujet, deux questions rapides sur le système proposé à la réflexion :
1- il serait géré par quel type «d'organisme indépendant» exactement ?
2- le paramètre «régional» n'apparait pas : est-ce un oubli ou faut-il considérer qu'il n'est pas envisageable pour vous actuellement ou même à terme, ce qui exclurait le système de retraites des compétences régionales.
Cela surtout signerait une vision de type fédéral à l'échelle de la France qui n'apparait pas nettement dans la présentation de votre mouvement et nous conduirait d'emblée à une réflexion sur le modèle allemand tel que défini ci-dessous par exemple. Modèle déconcentré sans nul doute de nature à transformer le «national-jacobinisme français» auquel, sans surprise, s'accrochent encore tant ceux qui en profitent le plus ou tous ceux pour qui ce système parait définitivement indissociable de la RF.
( Extrait de la Une du «Monde Economie» daté du mardi 21 décembre 2010) :
... / La solidarité financière entre Etats régionaux (Länder) est un principe de base de la République fédérale allemande (RFA). La Constitution intègre, par deux fois (art 72 § 2-3 et 106 § 3-2), un impératif d'«homogénéité des conditions de vie sur le territoire fédéral».
Le mécanisme complexe dit de péréquation financière (Finanzausgleich) fait ainsi en sorte que chaque Etat fédéré (Land) dispose d'une capacité financière équivalant actuellement à 97 % du montant correspondant aux conditions de vie moyennes sur l'ensemble du territoire.
Trois niveaux de redistribution fiscale concourent à ce mécanisme :
- une redistribution intervenant lors du partage des impôts perçus collectivement, en particulier les recettes de la TVA ;
- une péréquation financière verticale entre l'Etat fédéral et les Länder ;
- et surtout une péréquation financière horizontale entre Länder. En clair, les Etats les plus riches transfèrent aux Etats les plus pauvres une partie de leurs recettes fiscales. Sur les 16 Länder de la fédération, cinq sont contributeurs nets (Bade-Wurtemberg, Bavière, Hambourg, Rhénanie-du-Nord-Westphalie et Hesse), onze sont bénéficiaires nets./...
S'il faut effectivement penser à avoir des retraites convenables ,à 60ans,à 65 ans..pourquoi pas, d'après vous à 80 ans bientôt ?
Il faut égaliser les méthodes de calculs et supprimer certains régimes spéciaux (cumuls retraités militaires et emploi dans le civil...par exemple) améliorer le système des retraites des pompiers..
Définir par tranche d'activité dans les métiers pénibles un gain en année de retraite tous les 5 ans en activité pénibilité.
En priorité faire glisser des parts des budgets ministériels vers :
l'amélioration des salaires des personnels des services médicaux,l'égalisation du salaire des femmes sur celui des hommes,
Budget de l'état à diminuer pour en imputer des milliards aux améliorations sociales:
-Une vraie réforme territoriale promise de 10 milliards par Mr Hollande et pas réalisée par Mr Macron.
Diminution de 50 % du mille feuilles territorial et du train de vie des élus en surnombre.Vente des palais régionaux,de l'état etc...
-Alléger les représentations diplomatiques dans le monde.Vrais planques pour fonctionnaires recasés et militaires en retraite.Train de vie à diminuer.
-Diminution du budget de construction des sous marins nucléaires (6 en prévision) inutiles.5 à6 Milliards d'économie.
-Cesser les cadeaux de 40 milliards aux grandes entreprises.
-Accentuer la chasse aux fraudeurs fiscaux.
etc,etc...