Quelques précisions
Ma volonté, en réalisant cette enquête, (à télécharger) qui ne se veut pas scientifique, est de démontrer l'obligation qu'il y a d'intégrer dans la réforme des collectivités locales en cours toutes les institutions concernées et non pas seulement, en tenant compte d'échéances électorales, les Conseils régionaux et généraux. Cela affirme plus encore l'urgence qu'il y a à mener à bien cette réforme que l'association demande en vain, à tous les partis et gouvernements, depuis… 1989.
Quant aux territoires
Ne prendre en compte que la réforme des conseils généraux et régionaux était en effet oublier les « doublons » très coûteux que les institutions départementales ont avec les communautés, entre autres urbaines et d'agglomérations.
Prendre la carte des cantons et les rapprocher de celle des communautés est très révélateur à cet égard. Cela d'autant plus, que s'y ajoutent les communautés de communes, de Pays…
Il faut rappeler que les « élus » des Communautés, ne le sont pas au suffrage universel et que par exemple l'élection des vice-présidents ressemble le plus souvent à une « distribution de prix. » ( « hors de prix » pour les contribuables)
Nota: Lors de la première réunion de l'assemblée intercommunale de Rennes Métropole, en avril dernier, le maire de Chevaigné, qui revendique «une sensibilité de gauche» mais n'appartient à aucun parti, s'était déjà élevé contre le nombre de vice-présidents (25), le manque de transparence dans leur désignation, le cumul des mandats et le montant de leurs indemnités (2600 euros brut par mois). Autant dire que son intervention avait été diversement appréciée. Source : (voir le site)
Quant aux indemnités
Les chiffres indiqués figurent sur les délibérations des Conseils communautaires auxquelles il a été possible d'accéder. Il est bon de dire que le montant des indemnités perçues par les présidents, subit, quand même, d'une façon générale un « écrêtage » pour cause... de cumul des mandats.
Par ailleurs, il faut préciser que certains présidents - qui cumulent - ne touchent pas leurs indemnités qui sont réparties au bénéfice de vice-présidents. À ce titre, au nombre des indications collectées, concernant :
— Bernard Poignant, maire de Quimper : ce dernier ne touchera ses indemnités qu'à la fin de son mandat actuel de député européen qu'il cumule aujourd'hui ;
— Pierre Méhaignerie ne semble pas toucher ses indemnités.
Quant aux ratios
Ces derniers ont été calculés pour faire le rapport entre le nombre de vice-présidents et le nombre d'habitants.
Pour une analyse plus fine, il est bon d'évoquer que certaines communautés pour lesquelles le ratio est faible ont une « ville centre » très importante. Ce qui peut, en fait, s'apparenter à un « conseil municipal bis. »
Il est également très éclairant d'analyser les ratios portant sur le rapport entre population globale des départements avec la population totale des communautés urbaines et d'agglomérations.
Côtes-d'Armor Population totale 542.373 (372 communes) Communautés 163.015 h. soit 30.05 %
Finistère Population totale 852.418 (283 communes) Communautés 375.285 h. soit 44.02 %
Ille-et-Vilaine Population totale 867.533 (352 communes) Communautés 540.335 h. soit 62.60 %
Loire-Atlantique Population totale 1.134.266 (352 communes) Communautés 761.258 h. soit 67.11 %
Morbihan Population 643.873 h. (261 communes) Communautés 323.988 soit 50.31 %
On voit là que la volonté irresponsable de la DATAR « d'agglomérer » de « concentrer » les populations est devenue une réalité. Cela malgré toutes les conséquences néfastes que cela a sur les plans sociologique, économique, qualité de vie, sécurité, budgétaires et désertification des autres territoires. Une spéculation sur l'avenir, guidée par la seule approche économique, qui appelle des réveils douloureux.
Gérard GAUTIER,
Ancien Conseiller régional de Bretagne,
président du Mouvement « Blanc c'est exprimé »
B.P. 330 22003 Saint-Brieuc cedex 1
Téléphone : 02 96 33 50 34 (voir le site) de Blanc c'est exprimé.
Courriel: blanccestexprime@wanadoo.fr