Referendum du 4 novembre en Nouvelle Calédonie: la position de trois mouvements bretons

Communiqué de presse publié le 27/10/18 15:46 dans Politique par Sébastien Girard pour Sébastien Girard
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PBPLBBE

Suite aux accords de Matignon-Oudinot, validés lors du référendum du 6 novembre 1988, et en tenant compte de l’accord de Nouméa, de 1998, un référendum est organisé en Nouvelle-Calédonie le 4 novembre 2018. Ce vote va permettre aux habitants de Nouvelle-Calédonie de décider ou non de l’indépendance de leur territoire.

Bien que les accords de Matignon aient permis de doter la Nouvelle-Calédonie de pouvoirs autonomes, dont aucun autre territoire de la République Française n’a pu bénéficier jusqu’ici, il nous paraît que ce qui est en jeu, lors de ce referendum, c’est bien le principe des peuples à disposer d’eux-mêmes, principe inscrit dans la Charte des Nations Unies de 1945.

Rappelons que la France n'a pas ratifié en 2010 la convention 169 relative à l'Organisation Internationale du Travail relative aux peuples tribaux et indigènes de l’OIT, et que les Nations Unies appellent le gouvernement français à le faire depuis.

De ce fait, dans un État-Nation tel la France, qui ne reconnaît la qualité de peuple à aucune de ses composantes humaines, le débat pour l’auto détermination de telle ou telle de ces composantes historiques, sociales et culturelles, nous apparaît primordial.

Ainsi, si la Nouvelle Calédonie bénéficie d’une forte autonomie, le processus référendaire peut conduire à l’indépendance.

Si le résultat est négatif, il est prévu deux autres consultations dans les 2 ans et 4 ans. Le peuple néo-calédonien a su préparer cette échéance du 4 novembre 2018 de façon démocratique. C’est pourquoi nous avons confiance et le soutenons dans sa recherche de plus de liberté, de plus de responsabilité. En conséquence, nous souhaitons le succès du oui au référendum du 4 Novembre et assurons le peuple Kanak de toute notre solidarité.

Frank Darcel, président de Breizh Europa

Gaël Fleurent, président du Parti Breton

André Lavanant, président de Pour La Bretagne


Vos commentaires :
Paul Chérel
Dimanche 22 décembre 2024
Bravo et félicitations surtout pour les trois signatures réunies. Espérons que cela marque la naissance d'un VRAI mouvement breton, laissant de côté les petites mouvances partisanes copier-coller des françaises à la noix. Paul Chérel

sparfell
Dimanche 22 décembre 2024
Hag an UDB ? Kollet eo, marteze? Pe o klask tostaat ouzh Macron hag LREM (goude ar PS en amzer tremenet...).
Boaz int, e gwirionez....

Et l'UDB? Perdu? Ou il cherche à sa rapprocher de Macron et de LREM (après le PS auparavant...). Ils ont l'habitude, c'est vrai...


sebgi35
Dimanche 22 décembre 2024
Pour la deuxième fois l'UDB a fait faux bond en ne venant pas à la réunion programmée. Nous avons l'habitude de cette attitude de l'UDB qui joue fréquemment la chaise vide quand il s'agit d'agir en commun et de bâtir la Bretagne.

Lucien Le Mahre
Dimanche 22 décembre 2024
Deux sources de satisfaction à la lecture de ce communiqué.

La première, de voir se réunir trois mouvements bretonnistes démocrates sur un sujet commun.
Tout le monde n'y figure pas ? Qu'à cela ne tienne : il y a un début à tout et le tout est de commencer.

La deuxième, de constater que le problème est placé à son niveau logique et nécessaire : le DROIT UNIVERSEL à l'existence et à l'autodétermination des peuples (ici les peuples bafoués de la RF).
Cela nous change des obséquieuses sollicitations de valet à maître qui font fi non seulement de nos droits légitimes mais aussi de notre dignité.

Bravo donc aux trois signataires : le mouvement se crée en marchant !


Fañch Ar Vilin
Dimanche 22 décembre 2024
L’UDB préfère collaborer avec les partis français.

Lheritier jakez
Dimanche 22 décembre 2024
Félicitations pour cette prise de position de ces trois organisations bretonnes.
Qui était invité à cette réunion ?C'est important de le savoir.
Il va falloir continuer à bâtir une coordination politique bretonne régulière pour les échéances à venir:
municipales 2020,Départementales 2021.
Mais surtout pour proposer des objectifs clairs et décider d'actions visible sur le terrain et a l'international.

Yann Le Guellec
Dimanche 22 décembre 2024
Avec ce début de coordination et les 100000 signatures bientôt atteintes, un vent d'optimisme souffle sur l' Emsav et toute la Bretagne .

Fabrice Beaudoin-Quéré
Dimanche 22 décembre 2024
ex-Partisan-Breton (ma réadhésion a été refusée car j'avais critiqué le contexte pré/post-élections-régionales-2015) n'étant plus membre au 1er janvier 2016, j'avais adhéré à l'Alliance Fédéraliste Bretonne, dont je constate l'absence de participation à ceci ... la naissance d'un grand Mouvement Breton dites-vous?? c'est ce que je me «tue» à vouloir faire ou contribuer à faire depuis le 1er juillet 2009! ça va donc faire 10 ans que je me «tue» à brasser de l'air ... dans un premier temps, en ayant fondé l'association (patriotique) bretonne ... puis en l'ayant refondée au sein de la Ligue Internationale du Bien Public (Fœdus Internationalis de Bono Publico): L'Indépendance? notre Chance? la blague!!!

Paul Chérel
Dimanche 22 décembre 2024
@ Fabrice Beaudoin-Quéré. Patience et longueur de temps font plus..... Le «Mouvement» breton n'existe plus depuis plus de 50/60 ans. La France l'a assommé. Saluons donc plutôt ces prémices de réveil ! Il appartient à ceux qui ne figurent pas parmi les trois premiers de manifester le désir de devenir un quatrième ou cinquième , etc. Seule restricrion de simple protection. Que chacun abandonne ses petites chimères politiciennes héritées de la FRAAAAnce. gauche/droite/centre de ceci ,centre de cela. Les commentaires qui suivent mon premier sont assez éloquents. Paul Chérel

Pierre Robes
Dimanche 22 décembre 2024
on doit rappeler que le peuple Kanak est sur ses terres avant que la France n'existe. Que la terre de Kanaky n'était pas un territoire sans maître, que les colons et autres personnes récemment venues ne sont que des «invités» ou se sont invitées par la force.
Que la France ne respecte jamais les accords ou traités qu'elle signe, uniquement sous la contrainte et la résistance des peuples autochtones.
Le peuple Kanak étant devenu depuis en infériorité numérique, il serait étonnant que le OUI l'emporte, le temps ayant fait son oeuvre comme en Bretagne, au profit de Paris et du maître des horloges. (Machiavel)

Fabrice Beaudoin-Quéré
Dimanche 22 décembre 2024
il n'est pas inutile de rappeler que la «Calédonie» dont il est question ici se réfère à l’Écosse ... de même que l'on pourrait rappeler que la «Zélande» se situe au sud-ouest des Pays-Bas! tout ça pour dire qu'entre le règne kanak et la colonisation française il y en eut, et il y en a d'autres! J'ai pour amis un couple de Bretons Néo-Calédoniens (des Caldoches) qui souhaitent le maintien de l'Île dans la Ripoublique... question d'enracinement sinon de racines... et question de transmission d'un patrimoine à la génération suivante ou à celle d'encore après... leur faire comprendre qu'il est *aussi* souhaitable pour l'Île de s'indépendantiser de la France, que pour la Bretagne d'en faire autant!!! :'(

Pierre Robes
Dimanche 22 décembre 2024
@Fabrice Beaudouin-Quéré : ''J'ai pour amis un couple de Bretons Néo-Calédoniens (des Caldoches) qui souhaitent le maintien de l'Île dans la Ripoublique.''

il faudrait leur rappeler gentiment l'avenir des pieds noirs d'Algérie qui refusaient aux Algériens leurs droits. Ils ont fini par traverser la méditerranée avec une valise et des larmes. Pour les Caldoches, il n'y a que le Pacifique ou l'Atlantique à traverser pour repeupler l'Auvergne et tout le centre de l'hexagone.
Le colonialiste Michel Debré avait d'ailleurs commencé à le coloniser par la déportation de plus de 2.000 enfants Réunionnais arrachés à leurs familles et transformés en esclaves des paysans français qui les maltraitaient.


Lucien Le Mahre
Dimanche 22 décembre 2024
Au-delà du soutien au processus de décolonisation pacifique de la Nlle Calédonie et même si bien sûr la situation de la Bretagne n'est pas strictement superposable, le Statut Particulier en place actuellement - reconnu légal dans le cadre actuel de la République - mérite examen de notre part afin de servir de référent pour étoffer nos positions et préciser ce qui nous est nécessaire.

Et pourquoi pas, après avoir examiné les statuts comparables, y compris chez nos voisins européens (Euskadi, Catalogne, Pays de Galles, Ecosse, Flandres, Länder allemands etc...) commencer à jeter les bases d'une Charte servant de fondation à l'application de ses droits, passant ainsi de la revendication à la proposition ?

Se dire en effet autonomiste, indépendantiste, fédéraliste (dans un cadre français et/ou européen) etc... relève d'un classement politique à coup sûr utile et nécessaire, mais cela reste plutôt général et n'entre pas assez dans le concret, pour ne pas parler de «realpolitik». Or, comme on sait, le diable peut toujours se cacher dans le détail.

Voici donc (à la louche car je ne suis nullement spécialiste de cette terre australe) les grandes lignes du statut que la Nlle Calédonie est invitée à proroger tel quel, à modifier ou à rejeter pour accéder à la pleine souveraineté, par le référendum du 4/11 suivi, suivant le cas, deux consultations additionnelles. Ceux qui parmi nous voudront approfondir ces données basiques trouveront facilement sur la toile de quoi répondre à leurs interrogations.

Population totale d'environ 300.000 h. (pour nous : l'agglomération nantaise).
Les deux provinces du Nord et des Iles ont une certaine autonomie interne et sont dirigées par des indépendantistes kanaks. Le Sud avec Nouméa plus européen et multi-ethnique, est dirigé par des «unionistes».

Ici j'emprunte à un article de J. Guisnel du Point parlant des accords de 98 :

«Un congrès de Nouvelle-Calédonie est institué, qui élit un gouvernement local, aujourd'hui dirigé par (...) un non indépendantiste et ancien président du patronat local.
Le « pays » se voit céder une quantité de prérogatives naguère gérées par le gouvernement français. Y compris celles, essentielles, sur l'éducation ou sur l'économie, dont la gestion des minerais (nickel, chrome et cobalt).
Aujourd'hui ne manquent plus au territoire que cinq compétences régaliennes dont la dévolution le ferait de facto entrer dans l'indépendance : la défense, la justice, l'ordre public, la monnaie et les affaires étrangères. Encore ces dernières sont-elles « partagées » : la Nouvelle-Calédonie peut entretenir ses propres relations avec les pays de la zone Pacifique et les institutions européennes»
.

Je remarque que la gestion des minerais est devenue calédonienne, mais que par ailleurs les budgets sont supplémentés par une dotation annuelle de l'état français de 1,5 Milliards, plus avec les transferts sociaux.


Paul Chérel
Dimanche 22 décembre 2024
Les vraies questions à se poser sont :
Pour la France : Où achéterons-nous du nickel ? Et à quel prix ?
Pour la Calédonie : Si l'on est indépendant, qui achétera notre nickel ?
Je crois conaître la réponse à la dernière qestion.
Paul Chérel

Fabrice Beaudoin-Quéré
Dimanche 22 décembre 2024
N.B.: le Pays Basque / Euskadi est scindé de part et d'autre des Pyrénées, tout comme la Catalogne / Catalunya ... La Flandre (LES Flandres??) est (sont??) scindée(s) de part et d'autre de la Frontière Franco-Belge ... L'Alsace est passée tour-à-tour de part ou d'autre de la Frontière Franco-Allemande ... il me paraît plus intéressant d'avoir un œil sur le Statut Particulier de la CORSE (certes la Bretagne Armoricaine n'est pas une île contrairement à l'Île-de-Bretagne [Grande-Bretagne] mais à supposer que, après notre Réunification Administrative, l'étape ultérieure soit une Autonomie Administrative, le Statut dont nous devrions nous inspirer ne serait-il pas plutôt celui de la CORSE?

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