L'association Blanc c'est exprimé a été créée, en Bretagne à Saint-Brieuc, en 1989. Devant les agissements et déclarations, à la limite de l'irresponsabilité, de Bruno Gaccio concernant la reconnaissance du vote blanc comme étant un suffrage exprimé il était indispensable d'apporter un certain nombre de précisions. (voir notre article) sur le livre «Blanc c'est pas nul».
Une proposition de loi, allant à l'encontre de ce que souhaite, depuis des années, une grande majorité d'électeurs, va être présentée par Jean-Jacques Urvoas, député P.S. du Finistère.
Monsieur,
Il y a peu de temps encore vous ne connaissiez rien, je le crois, de tout ce qui touchait à l'expression de la Démocratie qu'est le vote et, encore moins, à ce qui concernait le vote blanc. Votre prise de conscience et votre investissement pour défendre ces causes étaient louables et permettaient d'espérer.
J'ai salué quant à moi, au début, votre initiative mais, au fil du temps, j'ai eu des craintes et regardé votre démarche en émettant un certain nombre de réserves personnelles portant, justement, sur cet intérêt soudain. Je sais que vous êtes un people et que, comme la plupart des professionnels qui jouent dans ce registre, vous vous attachez surtout à ce qui scintille.
Vous vous targuez d'avoir obtenu l'accord de tous les responsables des partis politiques. Cela n'a rien de surprenant lorsque l'on lit la proposition de Guy Carcassonne.
Que vaut, en effet, une loi qui ne comporte pas, en cas de non-respect, une sanction ?
Les citoyens aujourd'hui souhaitent avoir la possibilité, quoi que vous en disiez, de pouvoir sanctionner les élus qui, aujourd'hui, ne les ayant jamais écoutés, déclarent avec humour ou cynisme « ne même pas savoir pourquoi les Français ne vont plus voter ». Au point de créer, en juillet dernier, un Groupe d'études pour cela. Groupe, à ce jour, pas encore constitué !
Vous-même n'avez pas été à l'écoute des citoyens.
Au contraire, vous êtes allé directement vers les responsables de ceux qui justifient leur absentéisme des isoloirs. Or, vous le savez, lorsque l'on donne un mandat il doit être possible d'exercer un contrôle et de pouvoir éventuellement sanctionner.
Vous avez refusé aux électeurs cette possibilité en vous faisant, en votre âme et inconscience, l'allié de ceux qui, depuis 40 ans ont confisqué la Démocratie aux citoyens à leur seul et unique profit.
Cette loi va en effet, avec votre caution, « donner bonne conscience aux politiciens » qui vont la voter des deux mains… dès demain… puisqu'il n'y aura pas de conséquences à leurs comportements et agissements, loin d'être tous républicains.
Cela n'entraînera pas, pour autant, plus de votants vers le chemin des urnes.
Vous faites souvent référence à Guy Carcassonne. Soit.
Je n'oublie pas quant à moi qu'il a été membre du Comité de réflexion sur la réforme des institutions en 2008, « Conseiller juridique du groupe socialiste à l'Assemblée nationale » (1978-1983 ; 1986-1988), conseiller auprès du ministre de l'Agriculture (1983-1986), conseiller auprès du Premier ministre (1988-1991), membre de la Commission de réflexion sur la réforme du mode de scrutin (1992). Aussi près du pouvoir, il est curieux qu'il n'ait pas été entendu et écouté au cours de toutes ces périodes.
Aujourd'hui, il l'est par les partis politiques qui ont compris que sa proposition est un simple « placebo.»
Très loin de la réforme attendue par les citoyens.
Vous avez pour satisfaire votre ego, balayé le travail qui a été réalisé pour redonner un sens à l'expression de la Démocratie par le Centre d'information civique et par toutes les associations et citoyens qui militent pour cela depuis plus de 40 ans.
Les clowns sont gens sérieux et me font rire. Certains humoristes aussi. Pas tous
Gérard Gautier, Saint-Brieuc le 12 octobre 2011
À voir également sur le même site :
et sur le site B.C.E :
La proposition de loi Gaccio-Carcassonne- Urvoas :
■J'ai eu l'occasion de rencontrer des membres du «Parti du Vote Blanc» (que je soupçonne personnellement d'être une branche des «anonymous»), et leur projet pour 2012 tient vraiment la route contrairement à Gaccio. Ils veulent présenter un «candidat blanc» pour contourner la censure du vote blanc.
qui a dit - c'est son droit -
«pour moi vous êtes un cloxn et vous ne me faites pas rire . bravo gaccio »
Je n'ai jamais aimé «l'anonymat» et serais heureux que vous puissiez me dire qui vous êtes soit ici ou via mon adresse courriel : servicecompris [at] wanadoo.fr.
Ayant été l'ami de Raymond Devos et ayant connu Zavatta j'ai, quant à moi, une grande admiration pour les clowns.
Votre «insulte» est donc, pour moi, un compliment... encore faudrait-il savoir qui je dois remercier.
Je reste à votre disposition.
Cordialement.
Une part du financement des partis est proportionnel au nombre des votants qui se sont déclarés pour chacun d’eux ! Un des objectifs partisans a été de réduire au maximum les votes blancs et nuls…en leur faveur bien entendu, mais impossible totalement ! Les blancs et nuls n’ayant aucune incidence sur les résultats des élections et ne donnant pas d’indications, ni sur les motivations, ni en direction de quels partis se faisaient les défections, ces votes se perdaient à jamais dans le vide sidéral de l’univers lunaire des élections !
Non comptabilisés, ils étaient deux fois perdus pour les partis; ils n’intervenaient dans les choix électoraux et …démocratiques ! Pire peut-être encore pour Les Cupides, ils représentaient des « sous » en moins pour les appareils et leurs servants ! Ces votes étaient également perdus une troisième fois, cette fois là pour les contestataires des élections quels qu’en soient les hommes/femmes et les contenus politiques, car ils n’avaient aucune existence.
Donc le vote blanc, tel que pratiqué depuis toujours, est donc une perte sèche pour les partis ! Au moins reconnus(?), comptabilisés et « malgré le désespoir » de ne pouvoir rallier ces voix à leurs « bénéfices exclusifs », au moins pourraient-ils ces partis, peut-être, se partager un financement supplémentaire sur les blancs « dormants », au prorata des pourcentages « actifs » obtenus…
Voter avec un mot d’ordre militant et unitaire n’est pas un « nul ordinaire », ni un « blanc » muet, et surtout pas… une rente supplémentaire.
C’est pourquoi, en dehors de ma démarche pour cette reconnaissance je mets en avant une
Réforme de la plus haute importance.
Il s’agit de celle touchant à la loi de 1995 de financement public des partis politiques.
Alors que le problème était ailleurs, sous prétexte de faire disparaître les candidats fantaisistes, la loi précisait, comme le rappelle la loi de finance 2009, que cette aide publique, qui est fonction des résultats obtenus par la formation aux élections législatives, se diviserait en deux fractions égales :
- la première fraction est attribuée en principe aux formations ayant présenté des candidats ayant obtenu chacun au moins 1 % des suffrages exprimés dans au moins 50 circonscriptions lors des dernières élections législatives. Par exception, pour les partis politiques présentant des candidats seulement outre-mer, l'aide est aussi versée aux formations ayant obtenu au moins 1% des suffrages exprimés dans l'ensemble des circonscriptions où elles ont présenté des candidats.
La répartition de cette première fraction étant proportionnelle au nombre des suffrages obtenus par chaque parti, les candidats aux élections législatives doivent préciser la formation à laquelle ils souhaitent se rattacher dans leur déclaration de candidature. Chaque voix rapportant 1.70 €par an pendant toute la législature.
C’est cette dernière qui nous intéresse
.
- la seconde fraction est attribuée, aux formations bénéficiaires de la première fraction proportionnellement au nombre des membres du Parlement qui ont déclaré y être inscrits ou s'y rattacher au Bureau de leur assemblée au mois de novembre.
Depuis 1995, le montant de l'aide publique est de 80,26 millions d'euros, chacune des fractions bénéficiant de 40,13 millions d'euros.
Cette première approche étant brossée, une proposition honnête serait peut-être, que la répartition de la manne publique revenant aux partis et aux élus soit calculée en prenant pour assiette d’autres critères que ceux actuellement retenus.
Tout d'abord que soit prise en compte l'évolution positive ou négative du taux des abstentions enregistrés lors du premier tour de la législative en question avec celui de l’élection précédente, pour établir le montant global des financements publics à répartir.
Ensuite, si l’on accepte l’idée que les citoyens ne sont pas les seuls responsables des abstentions, un autre paramètre d'importance, qui plus est, équitable - serait de ne plus s'appuyer pour la répartition, sur le pourcentage de suffrages obtenus par rapport aux exprimés mais bien par rapport au nombre des inscrits!
Il est très intéressant de prendre connaissance du rapport du Service Central de la Prévention de la Corruption (SCPC) du Ministère de la Justice :
« De plus, le financement public augmente d’une certaine manière la distance entre les partis politiques et le grand public, l’élite politique et le citoyen qu’il s’agit de représenter. Ce n’est plus le citoyen qui est sollicité mais le contribuable qui participe de manière passive et obligatoire aux financements des partis politiques avec qui il n’a pas forcément des affinités politiques.. (P.255 Vote blanc la longue démarche)
Même les abstentionnistes mettent la main à la poche !
Donc j’ai fait une petite recherche rapide sur mon moteur de recherche pour connaître le nombre d’électeurs « inscrits », qui semble fluctuer entre 43,5 et 44,4 millions, de « voix possibles ». J’ai pris le plus fort et je l’ai multiplié ce nombre par 1,70 euro, et j’ai obtenu 75,5 millions d’euros. Ce que je constate c’est que « nos élus » ont amené le montant des deux fractions que vous citez à 80,26 millions d’euros, ce qui accorde un confortable amortisseur de l’ordre de 5 millions d’euros, par rapport au montant qu’accorderait la totalité des « voix »…si elles s’exprimaient… Si j’ai bien compris je vois effectivement que votants ou non ! Les bulletins exprimés ou non…Tous les contribuables… Même les abstentionnistes, les nuls et les blancs… crachent très largement au bassinet, ceux qui sont redevables de l’impôt sur le revenu et ceux qui ne le sont pas.
Que les militants sachent lorsqu’ils adhèrent dans les partis, qu’ils partagent toutes les responsabilités des actes et décisions de leurs dirigeants et élus ! Enfin, personnellement c’est ainsi que je considère …ces adultes engagés…
Votre idée selon laquelle les partis « toucheraient » en fonction des voix exprimées qu’ils obtiendraient, me convient tout à fait, je pensais d'ailleurs que c’est ce qui se faisait naturellement. Qu’ils soient ces partis subventionnés en fonction du travail estimé …et réalisé, l’abstentionniste, le blanc et le nul, étant « les arbitres des subventions ».
Mais la manne « démocratique » se réduisant _presque inévitablement_ que verrions-nous ? Le retour ou plutôt l’accentuation du trafic de valises de billets ! Je pense qu’il y a donc beaucoup de choses à changer « au Royaume de la Démocratie Absolue ».
En attendant Mr Gautier je vous remercie d’avoir apporté quelques précisions au sujet de ces fameux financements de partis.
En attendant de voir de quelles manières nos élus vont « tripoter » vos propositions, je reste sur ma position concernant un bulletin militant et unitaire avec un mot d’ordre, avec une ou des revendications précises pour la Bretagne.
servicecompris [at] wanadoo.fr
Il n'est jamais trop tard pour bien faire.
Alors...
« L.P.Créton préconise un vote militant, et je préfère cette option fusse t'elle iconoclaste, voire déconnectée de la nature de la consultation électorale. »
Nous finançons les campagnes électorales ! Nous payons les salaires et « multiples frais divers » que tous les élus perçoivent selon leurs fonctions et statuts ! Nous payons tout ce qui sert à l’état…
Mais seulement quelques « groupes d’intérêts privés à prétextes politiques du bien et des biens communs » font tout pour nous persuader qu’eux seuls sont légitimes _légiférer, légaliser, légitimer…puis dodo ?_ et suffisamment experts pour résoudre les problèmes de la « nation » !
Non ! Non et non ! Le réel nous démontre le contraire, ils n’ont aucune prise sur lui! Je pense que c’est frappant si l’on se penche sur ce XX ième siècle, qui est la débâcle totale de l’action politique des hommes dits «d’état» européens. Les deux guerres mondiales et la construction européenne sont suffisantes je l’espère, pour nous montrer leurs limites, leurs lacunes et leurs responsabilités.
Ils n’ont aucun contrôle sur les forces économiques, industrielles et culturelles qui dessinent et construisent l’avenir, ils ne sont que des mages à fonction prophétiques, stratégiquement lénifiants ou angoissants. Tout est à revoir, à repenser, à dynamiser (ter? symboliquement) !
Alors je considère Michel, qu’il faut être iconoclaste, qu’il faut se déconnecter de « la nature congelée » de la consultation électorale.
Et pourquoi donc, le « bulletin militant, à revendication bien explicite » que je défends ne ferait pas partie, un jour, de « la nature de la consultation électorale » ? La nature _ pas celle du peintre ou du photographe et du politicien_ n’est figée, elle évolue et se bat !!! Je souhaite également que l’on puisse donner un sens clair aux bulletins « blancs » et « nuls », ces autres « Animaux dénaturés » !
Je partage toutes vos revendications à imprimer sur bulletin libre et indigné (Dieub hag imoret), sans oublier bien sûr la ré-unification de la Bretagne ! Je suis prêt pour Mai 2012 !
N'est ce pas ca la solution pour 2012 afin de pouvoir etre quantifié ?
Si au bulletin blanc l’on assigne une signification précise, il n’est pas garanti que tous les « votants blancs » partagent l’intention et la signification en glissant son « blanc ». Cela ouvre automatiquement la contestation et l’interprétation du sens à donner au «blanc» par qui le voudra, et par tous ceux qui y auront intérêt, et que l’on connaît déjà.
Donc, à mon avis, avec le bulletin blanc le problème c’est qu’il n’y a que la blancheur du bulletin qui peut-être quantifiée et incontestable. Ou alors se battre comme des chiffonniers en disant que ce blanc veut dire ceci et l’autre cela et encore un autre blanc qu’il ne veut rien dire du tout.
Un blanc ...c'est donc souvent un silence, une absence, un défaut d'image.
Mais pourquoi, une ou plusieurs organisations dans des domaines tenus à l’écart de toute consultation, après des campagnes de sensibilisation et de proposition, n’imprimeraient pas une revendication claire et précise, une charte, un mot d’ordre, un rejet, qui rendraient le blanc parfaitement signifiant et bien visible, sauf évidemment qu’il ne serait plus blanc…
Pour annuler une élection il suffirait d’inscrire dans la constitution que si le nombre des votants n’atteint les 50% des électeurs inscrits, le résultat des élections ne peut être validé ! Dans bien des assemblées d’élus, réunions d’entreprises cette règle est appliquée, qui veut que le « quorum » soit atteint… le quorum peut être inférieur ou supérieur à 50%, c’est une question de convention à établir…
Pour faire remplir ce rôle à des bulletins blancs, il faudrait également que cela soit inscrit dans la loi, aussi …et la Constitution sans doute. Je ne pense pas que ce soit demain la veille comme l’on dit.
La contestation, c’est comme la constitution… « Que ce soit écrit…et fait ! », comme aurait dit Pharaon.