Monsieur le sénateur-avocat,
Le 30 janvier 2003 une loi stipulant que « les votes blancs seront désormais décomptés séparément des votes nuls » a été votée par une trentaine de députés dont François Sauvadet de l'UDI. (voir le site)
Depuis, après d'autres « gesticulateurs précoces et autres opportunistes professionnels de l'escamotage », votre collègue député qui était... cosignataire de cette proposition de loi de Jean Pierre Abelin, atteint par les atteintes d'Alzheimer, oubliant ce haut fait a déposé en juillet 2012 une nouvelle proposition n° 156, identique en tous points à celle déjà votée ( ?) dans ce sens.
Vous-même, Monsieur ZOZOchetto, pour appuyer le trait, vous venez, en qualité de rapporteur de présenter cette loi au Sénat.
Il est bon de vous rappeler, puisque vous l'ignoriez, qu'elle n'a jamais été inscrite depuis à l'ordre du jour... malgré les nombreuses demandes formulées...de la Chambre haute à laquelle vous appartenez depuis 2001 !
Il est vrai qu'il est difficile d'être en même temps dans les prétoires et de faire des « effets de manche » au Sénat...
Une de vos premières déclarations pour présenter l'historique du vote blanc illustre votre « éloignement et votre mépris des réalités de l'expression de la Démocratie. » Il s'agit de ce qui a motivé, en 1989, la création de l'association Blanc C'est Exprimé ... « Cette question connaît une certaine actualité depuis quelques années, avec la baisse de la participation aux élections. » ??
Ce qui est attristant est le fait que vous ayez péroré en reprenant dans votre rapport, de manière tristement comique, à quelque chose prés, le texte de celui 564 du 24 janvier 2003 de Gérard Vignoble ... (voir le site)
En ce beau Pays de France le ridicule ne tue plus !
La loi va être votée, mascarade, pour que les votes blancs soit décomptés séparément des votes nuls, mais non reconnus comme des suffrages exprimés. Ce qui fait peur à toute la classe politique.
Pour ajouter à la cohérence du dispositif, je me permets de vous suggérer, pour que cet « enfumage législatif» ait quand même un sens, de déposer une proposition de loi réformant celle de 1995 concernant le financement public des partis.
A savoir que « La répartition budgétaire, pour la première fraction, se fasse sur le nombre des inscrits et non plus sur les suffrages exprimés. »
En le faisant vous mériterez, alors, comme vos collègues, un peu de respect.
Cela prouvera que vous ne prenez pas les citoyens que pour des demeurés... que pour des zozos !
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