Racisme anti-breton sur Presse Océan

Communiqué de presse publié le 20/11/13 20:25 dans Justice et injustices par Gilles Delahaye pour Gilles Delahaye

Le journal [[Presse Océan]], contrôlé par le groupe [[Ouest France]] depuis 2004, a publié dimanche 17 novembre un article pour le moins douteux, fait de on-dits, qui tient plus des « chiens écrasés » que de l’information sérieuse, mais avec une photo !

Changement de titre

Il était titré Nantes : un Breton, éconduit à l'entrée d'une boîte, s'en prend à une vitrine (voir le site) au moins jusqu’au 18 novembre à 9 heure date du message envoyé à l’OMEB.

C'est sans doute à la suite des commentaires reçus que ce titre a été “modéré”, mais l’url ne trompe pas. Il contient bien un-breton-econduit-a-lentree-dune-boite-sen-prend-a-une-vitrine. Pour masquer le premier titre il aurait fallu le faire disparaître complètement et en réécrire un autre (1) ! Le nouveau titre épuré est donc Nantes : éconduit à l'entrée d'une boîte, il s'en prend à une vitrine. Exit le mot «Breton» trop ciblé et contraire aux lois de la République. La loi interdit en effet aux média d’associer une infraction à la loi à une communauté particulière.

Les mots inutiles

Presse Océan n’avait pas habitué ses lecteurs à le voir autant anti-breton que Ouest France. Dérapage ponctuel ou glissement sous contrôle vers la mentalité anti-bretonne de celui-ci ?

La non-histoire

Eh oui ! un Morbihanais avait trop bu ce soir-là à Nantes et il a cassé une vitrine. Des vitrines remplacées par des planches, il y en a souvent et partout, pour diverses raisons. Elles ne font pas l’objet d’un article ! Mais si c’est un Breton qui la casse, c’est autre chose...

Ce monsieur était encore, peu avant 11 h, à dégriser dans les gêoles (sic) du commissariat central.

« L’histoire dit que des témoins » est ce qui introduit ce qui se serait passé la nuit. Un peu minces les ragots de voisinage et quel intérêt... ? En fait « l'histoire » n'a rien à dire pour faire une information digne de ce nom. L'objet en lui-même est dérisoire.

Les commentaires

Comme quoi réagir à chaud peut être utile, puisqu’il s’en est suivi une épuration du titre discriminatoire. Malheureusement les mentions inutiles pour ne pas dire infamantes pour des Bretons, n’ont pas disparu du corps de l’article.

Les commentaires montrent l’exaspération à la lecture de l’article, dénoncent la discrimination. « On souhaite faire passer les Bretons pour des alcooliques notoires et violents ! “Il” est Breton et alors ! »

«On s'en fout que ce soit un Breton ou un Corse ! (...) d'après une récente étude il y a plus d'alcooliques en Pays de la Loire qu'en Bretagne ! Avec vous les clichés auront encore la vie dure ! Des faits divers comme ça y en a tout les week-ends partout en France ».

Et si cet homme avait été d’un autre pays ?

Le même article avec un autre mot, signalant une origine ethnique et/ou géographique autre, est-il envisageable ? Non, l’accusation de racisme aurait frappé, les boucliers se seraient levés. Mais ce racisme ordinaire, moins apparent, est rampant et reste encore dans les mentalités de sous-journalistes sous la coupe de Ouest France.

Et si cet homme avait été un Breton de Nantes ?

Aurait-il été qualifié de Ligérien ?

Non car le terme Ligérien n’est employé que s’il est gratifiant, dans cette région-bidon qui se l’est approprié à tort. Mais le terme Breton, lui, n’a pas cette valeur, en PDL (Pays de Loire), pour certains prétendus journalistes. 

Cet article aurait-il dû paraître ?

Non. La presse française, pas seulement la presse bretonne, déborderait de tous les incidents dus aux gens ivres dans les rues certaines nuits en France, alors pourquoi cet article, si ce n’est intentionnellement et insidieusement pour « casser du Breton » ?

(1) Et en profiter pour corriger la faute de grammaire (les dégâts qu'il a fait au lieu de faits), une faute d'orthographe (gêoles au lieu de geôles) et une fautes de frappe : commissarait. C’est dire le niveau du rédacteur anonyme de cet article qui n’a même pas un oeil sur son correcteur automatique d’orthographe pour ces deux dernières fautes...


Vos commentaires :
Gilbert Deshayes
Vendredi 22 novembre 2024
Ce qui est aussi scandaleux, est que Presse-Océan en soit arrivé à titrer : «Un breton....» pour parler d'un morbihanais (sous-entendu un étranger«). Logiquement, Presse-Océan devrait être envahi de »bretons" dans ses articles décrivant les actes des nantais. Raison de plus de virer les Pays de Loire face à cette dérive.

Yann Maneguen
Vendredi 22 novembre 2024
L'article affirme que c'est du racisme mais je ne le crois pas : il faudrait que les bretons soient reconnus par l'Etat français comme une communauté or il n'en est rien.
De plus ces lois anti discrimination sont parfaitement ridicules et n'existent qu'en France. Nul besoin de loi ad hoc pour dénoncer en justice s'il le faut un insulte publique ou un outrage.

Arnaud LE GOUSSE
Vendredi 22 novembre 2024
Non c'est bien qu'ils pensent que ce soit un sale étranger de breton, ce qui est débile c'est de l'écrire à Nantes. Sinon ça dénote une certaine prise de conscience. C'est pas parce qu'on est blanc qu'on est français.

petit aparté:
Un skinhead français a tué un autre français communiste après un match (sorte de règlement de compte entre français en somme, ce qui est choquant tout aussi choquant puisque Paris n'a plus rien de français mais l'honneur est sauf pour la France puisque l'agresseur était le communiste, toute la France a fait ouff!!! (ah, au fait je suis breton pas français et ma femme pas française ni bretonne)


Naon-e-dad
Vendredi 22 novembre 2024
«Pays de la Loire: l'esprit grand ouvert». !!!

Si, si, c'est le slogan officiel de cette région «administrative», visible par exemples sur les trains...

Pa lavaran mat, n'eo ket digor-braz o spered. Ar c'hontrol-mik eo kentoc'h! / «Grand ouvert»? Tu parles!


GhGhildas DURAND TOUZ
Vendredi 22 novembre 2024
Si l'Observatoire des Médias en Bretagne a au moins cinq ans d'âge, il pourrait porter plainte et se constituer «partie civile».
Ce qu'il nous manque en Bzh c'est une Association (ASBL, Association Sans But Lucratif) luttant contre le négationnisme historique anti-breton, et ce qu'il est malheureusement appelé le «révisionnisme», Elle ferait qu'à chaque dérapage jacobino-fasciste français sur la réalité historique ou sur notre identité présente, une plainte serait déposée. Cela refroidirait les journalleux collabos de Ouest-Torche, et consorts.
Suis partant pour une telle associa-tion.

J Jaouen
Vendredi 22 novembre 2024
Je ne pense pas qu'il soit possible de porter plainte étant donné qu'en France l'existence d'un «peuple breton» est niée. Pour ces gens le nom «Breton» veut juste dire «habitant de la région Bretagne». Pour beaucoup de Bretons aussi malheureusement...

«Racisme» ou pas, ce qui est dingue c'est que des Nantais qualifient un Morbihannais de «Breton» comme pour insister sur le fait que Nantes ne serait pas en Bretagne.


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