A quelques jours de l'ouverture à tous du .bzh pour les sites Internet et les adresses électroniques, les cités de Quimper et de Vannes ont projeté, ce mercredi 26 novembre, l'image de villes de Bretagne en marche vers la conquête de l'économie numérique. Représentant David Robo et Ludovic Jolivet, les maires respectifs de deux villes, Anne Le Dirach, adjointe au maire de Vannes pour la communication, et Isabelle Le Bal, premier adjointe à Quimper, sont venues dire dans les locaux de la Cantine numérique de Quimper que ce changement était un signal d'ouverture au monde qui était lancé, non seulement pour dire que la Bretagne est une terre favorable au numérique, mais, qu'elle souhaite prendre sa place à la table mondiale.
A Quimper, le site est opérationnel, ce jour même, depuis 9 heures, ce qui a nécessité un gros effort pour modifier pas moins de 1 900 adresses électroniques. (voir le site)
La Ville de Vannes a publié, dès 2009, une partie de son site en langue bretonne et a fait le choix de ne passer que cette partie sous l'extension .bzh, mais cela devient un site à part entière sous le nom de gwened.bzh sous l'impulsion d'Anne Le Dirach avec le concours de [[Patrick Mahé]], conseiller municipal, délégué de la culture, de la langue bretonne et des relations internationales. Du coup, au lieu d'être un simple coin du breton, il évoluera en parallèle du site en français. Le basculement du site avec fr est prévu ultérieurement. (voir le site) de la partie en breton.
Pour Vannes, il s'agit de montrer la voie et de rendre à la Bretagne, ce qu'elle lui apporte. Il y a un projet, basé sur les compétences numériques locales, qui vise à proposer de mettre leurs données personnelles dans un coffre-fort numérique (dans le cloud ou nuage) basé en Bretagne.
David Lesvenan, président de l'association PointBZH (basée à Quimper) a souligné que grâce à cette extension Internet, c'est comme si la Bretagne avait sa place à l'ONU de l'Internet. C'est dans la ligne de l'action du [[Célib]] qui avait été fondé à Quimper en 1950, car la Bretagne a une identité numérique ouverte sur le monde.
Pourvu qu'on fasse une place sur son site à la Bretagne, il est possible d'utiliser le .bzh quelque soit le lieu où on est dans le monde, alors que le .fr doit être relié à une adresse postale de l'Union européenne.
Si on a son adresse dans un des 5 départements, on peut obtenir des adresses pour toutes sortes de sites.
Nicolas Le Gonidec, conseiller municipal de Quimper et entrepreneur numérique, a précisé que l'extension .bzh est bien connue de ses interlocuteurs non bretons et qu'elle est vue comme normale, certains trouvant que c'est une chance dont devrait bénéficier leur région. Pour lui, l'expérience de l'utilisation montre qu'en deux mois le référencement sur Google est amélioré. Il rappelle que beaucoup de grandes inventions du numérique tout les jours, dont l'ADSL, ont été faites en Bretagne.
Jakez Bernard, président de Produit en Bretagne (300 entreprises) a précisé que le monde des entreprises bretonnes s'est déjà intéressé à l'extension bretonne et a cité quelques entreprises emblématiques : Pâté Hénaff, LDC (leader français de la volaille), Krampouz, Arkéa Loire-Bretagne (Crédit mutuel de Bretagne), le Crédit agricole, les Transports Le Calvez et les Salines de Guérande (Loire-Atlantique) et bien d'autres.
Jusqu'au 30 novembre, les entreprises, les collectivités publiques et les associations peuvent encore réserver leur .bzh avec la garantie d'être les seules à l'avoir. Le 4 décembre, c'est la grande ouverture, premier arrivé, premier servi.
Cela se fait auprès des revendeurs agréés dont on trouve la liste des 19 revendeurs, dont quelques-uns sont aussi des hébergeurs sur le site de l'association PointBZH (voir le site) Celle-ci a fixé à 35 euros par an son tarif de gros que les revendeurs augmenteront en fonction des prestations offertes. Si, comme en Catalogne, le succès se confirme, le prix baissera.
Christian Rogel
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