Sans faire de bruit, l'opération originale du Finistère va diminuer la toile
Depuis 2009, mise en place par André le Gac, l'opération «Quêteurs de mémoire» avait pour objectif de rassembler jeunes et anciens autour de la langue bretonne : ateliers jeux traditionnels, tricot, danses bretonnes, chant et théâtre, collectage (l'accident d'avion à Guissény par exemple qui a donné lieu à un très beau livre en breton et en français), films, pièces, chants ... La liste est longue, les rencontres souvent émouvantes, et la volonté de mettre en place une politique linguistique intergénérationnelle était à l'époque très grande.
Invité par d'autres régions de France pour présenter ce projet original, le Finistère faisait jusqu'à présent figure de précurseur.
Aujourd'hui, on peut toujours s'inscrire mais les 500 euros qui permettaient à chaque établissement scolaire de se rendre dans une maison de retraite avec un car, d'inviter un artiste bretonnant pour travailler des danses, du théâtre, découvrir l'audio-visuel en breton, faire des recherches ... Tout ceci sera désormais sur la base du bénévolat des enseignants et des intervenants et les déplacements seront difficiles.
Ironie du sort : un livre en breton sort pour le salon de Carhaix et son titre est «Treizherien Ijin», un recueil de nouvelles en breton que des jeunes ont écrit avec l'aide de quatre auteurs bretonnants : la préface remercie chaleureusement le Conseil général d'avoir permis l'édition et la venue des auteurs dans les classes. Pour la dernière fois ?
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